L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christine et l'inconnu des dunes

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                                                          L'inconnu des dunes

Quelques jours de congé. Le bord de l'océan. C'est au mois de juin. Il fait chaud. Ce matin-là nous visitons les dunes de Sainte-Anne-la-Palud. Il doit être neuf heures trente. Nous passons un peu de temps dans la magnifique église. Nous décidons de gravir la petite bute qui mène au-dessus des dunes. Là, le regard embrasse toute la baie. Jusqu'au Cap de la Chèvre à droite et Douarnenez à gauche.

Nous prenons le sentier qui descend vers les buissons secs. Ces buissons arides qui poussent dans le sable. Il n'y a pas le moindre souffle de vent. Sur la plage, en contre-bas, nous pouvons voir les premiers baigneurs. Des gens marchent dans l'eau. Le bruit du ressac se fait entendre jusqu'ici. Le ciel est d'un bleu lapis-lazulien. A peine quelques chemtrails qui marquent l'azur de leurs lignes croisées. Droites et nébuleuses.

Nous descendons dans le labyrinthe des dunes. Par jeu, nous nous perdons volontiers entre les petites collines de sable. Ma complice n'arrête pas de me toucher en riant. Je garde un souvenir merveilleux de toutes ces insouciances. Parfois Christine me bloque pour m'embrasser avec sa fougue coutumière. Me provoquant, aux passages de sa main, de nobles érections Bretonnes. Parfois elle s'enfuit devant moi en chantant des paroles coquines et improvisées.

Nous avançons ainsi en faisant les clowns lorsque soudain, au détour d'un bosquet de pins maritimes, ma complice s'arrête net. Restant dissimulée derrière un tronc elle me fait signe de ne plus bouger. Elle regarde quelque chose avec attention. Mettant son index devant la bouche, de son autre main elle me fait signe de m'approcher. Je viens la rejoindre.

A environ dix mètres, couché sur une serviette, un quadragénaire moustachu, un peu gras, se masturbe tranquillement en regardant un magazine. Nous restons silencieux à observer l'activité du monsieur. Il arrête régulièrement son mouvement de la main droite pour tourner une page du magazine qu'il feuillette. Nul doute. C'est un bouquin de cul. Son maillot de bain bleu tiré vers le bas pour laisser dépasser sa turgescence fièrement dressée vers les cieux.

Ma coquine me chuchote à l'oreille : << Tu veux qu'on joue ? Je lui fais un "plan" promeneuse ! >>. Elle me dépose une bise sur la joue pour rajouter : << Il y a peut-être même une pipe à l'horizon ! >>. Je reste silencieux. Je la regarde du coin de l'œil avec un sourire. Elle me fait un clin d'œil. Christine s'avance vers l'espace occupé par le moustachu. Je reste consterné par tant de culot. Elle m'étonne toujours autant. Je reste dissimulé. Il n'y a qu'une quinzaine de mètres. Je dois conserver le plus grand silence. La plus grande discrétion.

<< Bonjour >> fait elle en passant à proximité du branleur. Le quidam, surpris, lève les yeux. Il a le réflexe bien naturel de cacher son sexe. D'une main velue. L'homme répond : << Bonjour ! >>. Il paraît sincèrement confus. Un peu stupide. Ma complice s'arrête devant lui. Elle rajoute : << Vous auriez peut-être l'heure s'il vous plaît ? >>. L'inconnu attrape son pantalon. Il en sort une montre. << Il est dix heures ! >> fait il en retrouvant ses esprits. Il lance : << Si vous avez un peu de temps on peut bavarder ? >>. Christine, effrontée, avec un sourire délicieux, fixant le bonhomme, lui répond : << Oui, pourquoi pas ! Je peux m'asseoir ? >>.

Christine est assise à un petit mètre du monsieur qui se redresse pour s'asseoir également. Christine porte une robe d'été. Le type est donc aux anges. Il fait son numéro. Le parfait "joli-cœur". Ce qui le rend un peu plus ridicule encore. Ma coquine reste très lucide. Elle oriente la conversation. Le sexe. Inutile de laisser le gaillard perdre son temps avec des considérations autres que les siennes. Je suis admiratif. De là où je me trouve je peux presque tout entendre.

<< Qu'est-ce que vous faisiez quand je suis arrivée ? >> demande Christine. Espiègle et délicieusement salope. Le type un peu gêné lui montre le magazine. Christine feuillette un petit moment. Elle dit : << Ah oui je vois ! C'est écrit en Danois, non ? >>. Le branleur sort son sexe. Du côté gauche de son maillot. Le salopiot se tripote un peu. Christine observe en riant. Elle fait : << Eh bien ! Tenez, prenez votre magazine à la page où vous l'aviez laissé ! >>. De ma planque je peux voir la photographie qu'elle montre au monsieur. Fellation en gros plan...

<< Vous seriez tentée ? >> fait le bougre en montrant la photographie à Christine. << Oui ! Mais on ne me touche pas ! Sinon j'arrête et je m'en vais ! >> répond t-elle. Elle se rapproche. Le sexe en érection du moustachu ventru fièrement dressé. Le type se couche sur le dos, les mains derrière la tête. Ma coquine se met à sucer. Je la regarde. Elle est immobile et concentrée. C'est la friandise qu'elle apprécie le plus. Tout particulièrement dans ce genre d'opportunités. Elle me montre son entrejambes. Je suis le seul à voir depuis l'endroit où je me cache. Je me masturbe doucement.

Parfois l'inconnu a un spasme qui secoue tout son corps. Christine, appliquée et consciencieuse, pompe avec soin. Sans bouger. Doucement. Elle emmène notre onaniste vers l'orgasme. Celui-ci, assez rapidement, a une série de tremblements sans équivoques. Le bougre est entrain d'éjaculer. Christine, toujours immobile et soigneuse, déglutit et savoure le fruit de ses efforts.

Rapidement ma délicieuse complice se redresse. << Bonne journée et surtout reprenez vos activités culturelles ! >> fait elle avant de filer sans se retourner. Le type a juste le temps de comprendre ce qui vient de lui arriver. Il s'assoit en s'écriant : << Ne partez pas si vite, je vous invite à boire un café ! >>. Trop tard. Christine s'est évaporée. Elle vient me rejoindre. Elle me demande un chewing-gum. Je n'ai qu'une pomme et un brugnon dans le petit sac à dos. Les chewing-gum sont restés dans la voiture.

Christine m'entraîne par la main. Vite. Nous nous mettons à courir. Nous sommes sur une des dunes qui surplombe le lieu de la pipe. Le moustachu nous aperçoit. Il se met à beugler : << Espèces de salops ! Espèces de dégoutants ! >>. Nous sommes pliés de rire. Il tente de monter péniblement le long de la pente sableuse. Nous filons évidemment à toute vitesse. Tout en marchant sur la plage, Christine boit la presque totalité de la petite bouteille de Volvic. Elle dévore la pomme. De retour derrière l'église, par terre, à même le sol, nous faisons l'amour comme des "malades".

Que du bonheur...

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23/01/2015

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