L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Anaëlle, préparatrice en pharmacie

                                             Mademoiselle Doliprane

 

        Le lundi après-midi, j’ai piscine. Il va être treize heures trente et je prépare mon sac de sport. Ce sont mes réjouissances du lundi. En fin d’après-midi, j’en profiterai pour aller à la FNAC. Il serait grand temps de changer mon ordinateur de bureau. Terminées les tours. Ma préférence va se porter sur un portable. Je m’apprête à enfiler mon blouson quand mon I-phone se met à vibrer. C’est le visage d’Anne-Marie qui s’affiche à l’écran. << Bonjour. Je t’appelle en vitesse. Je ne serai pas en webcam pour les prochains soirs de la semaine. Je t’expliquerai par mail ! >> me fait elle. Je la rassure. Pas d’inquiétude. Cela fait plus d’une semaine que je n’ai plus la moindre nouvelle. Depuis ce dernier dimanche que nous avons passé ensemble. Et quand une femme ne donne plus de nouvelles, il y a probablement des changements, sinon des bouleversements dans sa vie. Je porte mon ensemble Levis “brut“, mes bottines brunes, une écharpe brune. Quelques poses devant le miroir de la penderie. Il va être l’heure. J’attrape le sac de sport.

 

        Il va être quatorze heures quand je gare la voiture devant les bâtiments du stade nautique. La journée est magnifique malgré la fraîcheur d’un début décembre. Je regrette un peu de n’avoir ni les gants, ni le bonnet. Je présente ma carte à la jeune femme du guichet d’accueil. Me voilà dans la cabine. En maillot de bain rouge, coiffé de mon bonnet rouge, je fais deux séries de vingt pompes. J’adore prendre des poses de culturiste devant les miroirs fumés. Du spectacle pour la dame des cabines avec qui j’échange toujours quelques mots gentils. Sous la douche. Pas de scolaires aujourd’hui. Pas encore du moins. Ce sera plus calme et plus silencieux. Une dizaine de séniors. Des couples visiblement membres d’une même confrérie de nageurs. Deux jeunes femmes. Peut-être les mêmes que la dernière fois. Je promène mon mètre quatre vingt huit et mes quatre vingt cinq kilos de muscles autour du bassin. Suscitant quelques regards nébuleux. Je salue le jeune surveillant. Du haut du plongeoir, je prends ma respiration. Je me concentre.

 

        Mon saut doit être impeccable. Mon plongeon doit être parfait. On me regarde. Une dizaine de longueurs dans mon couloir de natation. C’est très agréable lorsqu’il y a peu de baigneurs. J’ajuste mes lunettes avant de plonger vers les profondeurs. Dix largeurs sous-marines. Je teste mes possibilités respiratoires. J’arrive à faire deux largeurs, cinq fois, sans avoir à remonter à la surface. Cela mérite un thé que je m’offre au distributeur. Pour le siroter, couché sur un des transats bleus. J’ai une pensée pour Laure que j’ai rencontré ici. Cette pensée parce qu’il y a cette jeune femme en maillot de bain rouge qui vient d’apparaître sous sa douche. Laure dont je n’ai plus la moindre nouvelle. Je bavarde un peu avec le maître nageur. Il revient sur ses championnats. Les compétitions internationales aux quelles il va figurer en excellente position. Je lui souhaite toutes les victoires. Il me demande quelques conseils pour l’entraînement des épaules et des dorsaux. Nous autres, culturistes, devons souvent apporter des réponses aux questions ciblées muscles.

 

        Je retourne sur le plongeoir. Ma seconde séance. Dix longueurs. Depuis, d’autres baigneurs sont arrivés. Il faut parfois louvoyer entre les nageurs. Dix largeurs sous l’eau en suivant le même protocole respiratoire. La douche. Je me change en découvrant qu’il est déjà seize heures trente. Je salue la dame des cabines. La dame du guichet d’accueil. La température a considérablement chuté. Il n’y a plus que 10°. Je maudis l’oubli de mon bonnet, de mes gants. Fort heureusement le chauffage d’une grosse berline Allemande est des plus performants. Je passe devant la maison médicalisée. J’imagine Laure dans son cabinet de consultation. J’y ai passé de très bons moments. Je finis par me raisonner. Laure n’exerce pas le lundi après-midi. Soudain, par association d’idée, je pense à Anaëlle, la préparatrice en pharmacie. Et si j’allais acheter mon paquet de Doliprane inutile ? Non, je vais opter pour un tube de crème dentifrice homéopathique des laboratoires Boiron. Un coup d’œil dans le rétroviseur intérieur. Dans le rétroviseur extérieur.

 

         Je peux freiner en toute urgence. Je tourne à gauche pour entrer dans le parking. Je gare la voiture devant une des trois grandes vitrines de la pharmacie. Les deux préparatrices sont là. Occupées à servir une clientèle peu nombreuse. Il fait bien trop froid pour faire mon numéro, téléphone en main, appuyé contre mon auto. Tant pis, je rentre immédiatement dans l’officine. J’attends mon tour en ciblant correctement la préparatrice pour qui je suis venu flâner ici en parfait dilettante. Je regarde des flacons dermatologiques. Je compare les composants. Les marques. Il y a une boîte de cette crème d’avocat hors de prix, enfermée dans une petite armoire en verre. 345 euros pour seulement 50 millilitres de produit. J’hésite. Il parait que l’avocat est une des toutes meilleurs formules pour hydrater la peau du visage. Anti-âge retard. Ce qui conviendrait parfaitement à mon derme de sportif. Surtout à la belle saison. Je louche sur le comptoir d’Anaëlle. Prêt à m’y précipiter dès que cette cliente qui l’accapare aura quitté les lieux.

 

        Je dois ruser, d’autres gens attendent leur tour. Il n’y a que dans une pharmacie qu’il faut savoir patienter autant. Enfin, c’est à mon tour. Je prends ma place avant ce type à l’air renfrogné qui parle en s’adressant à lui-même. La jeune vendeuse me reconnaît. Son sourire est une véritable récompense à mon attente. << Bonjour. Je peux vous aider ? >> me demande t-elle. Je réponds : << Bonjour Anaëlle. J’aimerais quelques conseils quand à cette crème à base d’avocat dans le petit coffre fort en verre ! >>. Anaëlle contourne son comptoir pour m ‘inviter à la suivre. Elle tire une clef minuscule de la poche de sa blouse blanche. Ouvre la petite armoire. En tire le pot à l’étiquette rétro. Je demande : << Expliquez-moi. Je veux tout savoir quand à cette crème ! >>. Visiblement embarrassée, la jeune fille cherche le pharmacien du regard. Je m’empresse de murmurer : << Ah non, pas lui ! Débrouillons-nous avec les indications de l’étiquette ! >>. La préparatrice a un sourire amusé.

 

       Elle s’approche de moi. Nous lisons l’étiquette ensemble. J’adore la proximité des jeunes filles. S’éveille alors en moi un instinct protecteur. N’étant pas père, c’est certainement une sorte de réflexe déviant et filial. S’éveille également en moi une insidieuse libido. Ce qui est d’un tout autre ordre. Les composants sont d’origines naturelles et parfaitement traçables. Je suis convaincu que ce petit moment d’intimité est partagé. Je finis par dire : << Je prends. Avec un tube de dentifrice à l’anis de chez Boiron ! >>. Je reviens avec Anaëlle qui repasse derrière son comptoir. Elle pose le terminal de paiement devant moi en précisant : << Ça vous fera 352 euros ! >>. C’est lorsque j’introduis la carte Gold que j’assiste à ces étincelles pétillantes dans les yeux de l’employée. Ces cartes produisent souvent cet étrange phénomène auprès de la gente féminine. Anaëlle met mes achats dans un petit sachet de papier. Elle y rajoute les tickets. Je conclue : << Merci Anaëlle. Pour vos conseils, pour votre diligence et votre serviabilité ! Au revoir ! >>

 

       Elle répond : << C’est un plaisir ! Au revoir ! >>. Je plonge mon regard dans le sien. Ses yeux d’un bleu d’acier. L’étincelle que je crois y voir un bref instant m’emplit d’un sentiment d’intense satisfaction. Je quitte pour sortir. La nuit est tombée. Le froid s’intensifie encore. Je reste au volant pour observer le ballet des clients et des employés de la pharmacie. Anaëlle s’approche de l’étagère devant la vitrine. Accompagnée d’une cliente. Me voit-elle dans ma voiture qu’elle a forcément reconnu ? Je décide de me faire voir. Je sors précipitamment pour ouvrir le coffre arrière. Je louche vers la vitrine. Gagné. La jeune fille m’a aperçu. À présent certain de ne pas la laisser indifférente, je peux revenir m’assoir, serein et rassuré. Je démarre. Direction la ville toute proche. Huit kilomètres jusqu’au parking du centre Leclerc où je laisse le véhicule. Il n’y a que dix minutes jusqu’au centre piétonnier. En cette année 2014, la FNAC n’avait pas encore fusionné avec Darty. Je me rends directement au rayon informatique.

 

       Ils sont là, tous les Mac qui pourraient me convenir. J’hésite MacBook Air ou MacBook Pro ? Il me faudra les conseils éclairés d’un vendeur. C’est Nicolas, mon vendeur préféré qui vient vers moi. Nous nous saluons. Nous bavardons un peu avant d’en arriver à la raison de ma visite. Nicolas est un professionnel. Il connait parfaitement ses produits. Leurs performances, ce qui les différencient et surtout ce qui les rend performants. Les démonstrations achèvent d’ailleurs de me convaincre. J’opte pour le MacBook Pro. Sa pochette, une "magic mouse" blanche. Un disque dur externe SSD, 1 To, Samsung. Je paie à la caisse de Nicolas. Je laisse le sachet contenant mes achats pour monter à l’étage, les mains libres. Les livres. Les nouvelles parutions. Je feuillette un peu. Très peu de clients en ce lundi. Il va être dix huit heures trente. J’achète un des derniers albums des aventures de Blake & Mortimer, "Le serment des cinq Lords". Je flâne un peu dans le rayon des livres de voyages. Le guide du routard. J’ai un sixième sens redoutablement efficace. Rarement en mode veille.

 

       Je regarde machinalement sur ma droite. Je n’en crois pas mes yeux. Anaëlle. Elle vient de m’apercevoir. Nos regards se croisent exactement au même instant d’étonnement. Elle paraît encore plus grande sans sa blouse blanche de préparatrice en pharmacie. Vêtue d’un long manteau noir qui la rend encore plus filiforme. Je comprends cette impression de hauteur. La jeune fille porte des bottines noires à talons hauts. Ses longs cheveux noirs et lisses pendent jusqu’au milieu de son dos. Un pantalon noir à plis. J’aime l’élégance. Et cette jeune fille n’en manque pas. Une élégance naturelle qui m’avait interpellé dès ma première visite à la pharmacie. Elle s’apprête à prendre l’escalier mécanique pour redescendre. Elle marque un temps d’hésitation. Nous échangeons un sourire. Elle s’approche. Reste immobile. Je la rejoins. Comment amorcer une conversation hors contexte professionnel ? Cela me décontenance. Mon logiciel "chasseur" se met en mode fonctionnement intense.

 

       Je dis : << C’est agréable de vous voir dans un cadre différent ! >>. Anaëlle, ravie de mon initiative, répond : << C’est réciproque ! >>. C’est elle qui se met à converser. Elle me montre le livre qu’elle vient de choisir. << Je termine à dix huit heures. Plutôt que de rentrer, je viens souvent ici. Ça permet de décompresser ! >> confie t-elle. Je lui montre mon album. Elle découvre. << Je ne suis pas très bandes dessinées ! >> lance t-elle. Dans la lancée de cette conversation naissante, je demande : << Vous êtes attendue ? Si ce n'est pas le cas, je vous propose d’aller boire quelque chose ! >>. Anaëlle hésite. Je rajoute immédiatement : << Soyez originale, dites "oui" ! >>. Son sourire est désarmant quand elle finit par dire : << Oui ! >>. Nous descendons ensemble. Je récupère mon paquet. Je demande : << Vous êtes garée où ? >>. Elle répond : << Sur le parking du centre Leclerc. C’est pratique et gratuit ! >>. Quand je lui apprends que j’ai la mienne au même endroit, elle s’exclame : << On fera le chemin ensemble ! >>

 

       C’est un restaurant qui fait salon de thé en journée. Nous prenons place à une des tables près d’un grand Aquarium. La serveuse apporte nos deux cafés. Nous conversons. J’apprends qu’Anaëlle prépare un Master en pharmacie. En vue de l’obtention d’un Doctorat en pharmacie. Qu’elle habite un studio près de son lieu de travail et que sa famille vit en Haute Savoie. << Je ne rentre qu’aux vacances parce qu’il y a six cent cinquante bornes à faire. Je me plais beaucoup dans cette région. J’y vis depuis le début de l’année. J’ai eu la chance de trouver ce job à mi temps ! >> m’apprend t-elle. Je regarde les expressions se succéder sur son visage. Son visage encadré de cheveux d’un noir de jais. Elle est belle. Ses traits fins et délicats. Vingt quatre ans. Seule et visiblement pleine de joie de vivre. Je n’ai d’autre choix que de parler de moi. Pour répondre à ses questions. Nous nous découvrons des intérêts communs pour le sport, pour les arts et pour la nature. Il va être dix neuf heures trente. Je propose de demander la carte et de prendre le repas en ce lieu charmant.

 

       Je précise : << N’hésitez pas Anaëlle. Personne ne vous attend. Nous pouvons nous régaler en toute tranquillité ! >>. La jeune fille n’hésite pas vraiment. Elle accepte même volontiers en disant : << Je vais être originale, je vais dire "oui" ! >>. Nous en rions de bon cœur. Nos choix se portent sur des escalopes à la crème, accompagnées de gnocchis au Parmesan. Crudités en entrée. Nous mangeons de bon appétit. J’apprécie énormément la culture générale de mon interlocutrice. Aussi à l’aise dans le domaine Historique que Géographique ou encore Scientifique. Dépassant dans cette connaissance toutes les miennes. Anaëlle aime les voyages. Issue d’une famille aisée elle a pour principe de respecter les convenances. << Je suis très "classique" ! >> précise t-elle. Un moment de silence pour apprécier cette confidence. Puis elle rajoute : << Je déteste perdre mon temps à des futilités. Je ne vais jamais en discothèque et j’apprécie la compagnie des gens intéressants, sinon originaux ! >>

 

       Un nouveau silence. Son regard plonge dans le mien lorsqu’elle continue : << Et je crois que je suis en présence de quelqu’un qui réunit ces qualités ! >>. Flatté, je ne dis rien. Je me contente de soutenir son regard perçant. C’est étrange. Ses yeux bleus, ses cheveux noirs, sa peau mate. Sa stature fière. Son port de tête altier. Il y a quelque chose d’aristocratique chez cette personne. Bien évidemment, je finis par évoquer l’Écosse, ma famille à Édimbourg, ma vie de privilégié. La jeune fille se montre inquisitrice. Une réponse apporte une autre question. << Je suis très curieuse. C’est un de mes défauts ! >> précise t-elle. Je la rassure. Je ne suis pas juge d’un comportement quelconque. Je rajoute : << J’aime les filles curieuses et inquisitrices. Surtout lorsqu’elles sont intelligentes, cultivées et se destinant à de grandes carrières ! >>. Ces mots paraissent ravir la jeune fille. Je finis par avouer que mes achats de Doliprane n’étaient qu’autant de prétextes pour venir à la pharmacie. << J’en étais convaincue dès la seconde fois ! >> s’exclame t-elle.

 

       Nous en rions. J’évite consciencieusement tous sujets à connotations sexuelles. J’observe ses doigts fins et longs. Tout est gracieux chez cette jeune personne. Son pull noir et moulant souligne peu de formes féminines. Ce que j’apprécie par dessus tout. Je suis passionné par les particularités physiques de certaines femmes. Même si, comme je le devine, il y a certainement eu une période d’anorexie dans la vie de la jeune fille. Il serait inconvenant d’aborder de tels sujets. Aussi, lorsque je parle, c’est pour rester dans l’écume des choses. Mais les questions d’Anaëlle sont le plus souvent pertinentes. Volontairement, mon interlocutrice n’aborde pas son adolescence comme le font souvent les filles de son âge. Je n’insiste en rien. Il va être vingt et une heures. Les cafés suivent les coupes glacées du dessert. Anaëlle ne manifeste aucun ennui. Aucun désir de se lever. Nous partageons là un plaisir commun. Elle aborde la personnalité de sa collègue de la pharmacie. Sa collègue qui a arrêté ses études à la Licence. Peu ambitieuse et peu carriériste.

 

       Anaëlle en arrive à son patron : << Étrange personnage. Au début, je croyais qu’il me draguait. En fait, je le devine très voyeur et peut-être pervers. Très malheureux aussi. Sa femme est partie. Mais je suis là pour le travail et ça se passe plutôt bien ! >>. L’addition. << J’ai vraiment passé une bonne soirée avec vous ! Merci ! >> me fait la jeune fille alors que nous sortons dans le froid glacial. Nous marchons d’un bon pas. Sans trop parler. Avec nos paquets. Nous arrivons sur le parking. Il n’y a plus qu’une dizaine de voitures dont les nôtres. Comme la conversation semble reprendre, j’invite Anaëlle à prendre place sur le siège passager. En deux minutes il fait bien chaud dans l’habitacle. Le moteur tournant au ralenti. Anaëlle revient sur son désir de découvrir la région. << Pour une fille seule, en forêt, ce n’est pas toujours cool ! >> précise t-elle quand j’évoque les itinéraires de randonnées qui ne manquent pas dans la région. Je me lance : << Je vous propose une belle découverte ce week-end. Si vous aimez les châteaux en ruines, le romantisme des forêts en hiver ! >>

 

       << La totale alors ! >> lance t-elle en riant. Devant mon étonnement, elle rajoute : << La pharmacie, le café, le restaurant et maintenant la randonnée ! Savez-vous que ça nous force à nous revoir ? >>. Je reste silencieux. Je sors mon I-phone en donnant mon numéro de téléphone. Je précise : << Je n’appelle jamais le premier. Soyez rassurée ! >>. Anaëlle tire le sien de son sac à main en bandoulière. Elle enregistre mes coordonnées. Je rajoute : << J’aime les belles rencontres. Et je fais toujours tout pour qu’elles restent de belles rencontres ! >>. Anaëlle fait mon numéro. Mon I-phone se met à vibrer, enregistrant le sien. << Moi aussi j’aime les belles rencontres. Et pour être honnête celle-ci me semble prometteuse ! >>. Devant un tel aveux, je ne saurais quoi répondre. << Bon, j’ai cours à huit heures demain matin ! >> conclue la jeune fille en sortant de la voiture. Elle me serre la main en rajoutant : << Merci pour cette soirée. Je vous appelle en fin de semaine pour la randonnée. Sans doute vendredi vers midi. Bonsoir William ! >>

 

       Ça me touche quand une nouvelle connaissance prononce mon prénom pour la première fois. Je la regarde monter dans sa Polo noire. En quittant son emplacement elle me fait un signe amical de la main. Un discret sourire avant de disparaître dans la nuit. Je démarre. Je regarde les contacts sur le répertoire de mon I-phone. Son numéro. J’y rajoute le pseudonyme que je lui ai donné : "Mlle Doliprane". Je n’ai donc pas rêvé. J'ai passé la soirée avec elle. Je me félicite d’avoir acheter des boîtes de Doliprane et d’être entré en contact avec cette agréable personne. Je vais passer une semaine pleine d’impatience. Désireux d’en savoir davantage et de faire plus ample connaissance. Mon sixième sens me réconforte alors que je roule sur les routes de campagne dans la clarté diaphane d’une lune pleine. Je pose mon paquet sur le bureau. Je déballerai mon nouvel ordinateur demain matin. Je retrouve la douceur de mes draps après une rapide toilette. Je teste la nouvelle crème dentifrice. L’anis, un goût persistant avant d’aller se coucher. Il faudra s’y habituer…

 

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05/03/2025

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