Anne-Marie et ses surprises
De la bicyclette avec Anne-Marie
Ma liste de courses à la main, poussant le chariot, j’arrive au rayon des fruits et légumes. Il y a du monde ce samedi matin. Je choisi de beaux kiwis dans la partie "Bio". Je lève les yeux. Peut-être un sixième sens. Là, de l’autre côté de l’étal, Virginie. En compagnie d'une dame très élégante et stylée. Certainement sa maman. Elle m‘a vu. Nous échangeons un discret sourire. Furtif. Jouer aux inconnus n’est pas pour me déplaire. Je trouve même cela charmant. Je récupère de belles mangues et des citrons verts. Je quitte rapidement l’endroit. Je continue mes achats, amusé par cette rencontre inattendue mais ô combien agréable. Je flâne un peu. Pourquoi ne pas la croiser une nouvelle fois ? Après tout cela pourrait faire partie d'un nouveau jeux, faire l’objet d’un prochain scénario. Elles sont là-bas, à l’une des dernières caisses. Virginie m’adresse une nouvelle esquisse de sourire. Encore plus rapide que le précédent. Je vide le caddie dans le coffre arrière. Décidément, quand le destin s’en mêle, impossible de se soustraire à sa fatalité. Je fais mine de ne m’apercevoir de rien.
La grosse berline Allemande, identique à la mienne, garée de l’autre côté de l’allée, Virginie et sa maman sont entrain d’y mettre leurs courses. Cette fois, je ne veux prendre aucun risque. Je m’installe au volant. Je démarre. Sans même un regard, je m’éloigne lentement. Je sais bien que l’orgueil de Virginie ne pardonnera pas cette attitude. J’imagine sa vengeance lorsque nous nous reverrons. Il est midi trente. L’assaisonnement de la belle laitue toute fraîche dont je lave les feuilles pour deux repas. Les haricots verts et les petits pois à réchauffer. Une escalope de dinde à la poêle. Préparations rapides. Je m’apprête à commencer mon repas lorsque mon téléphone se met à vibrer. Le visage d’Anne-Marie apparaît à l’écran. << Bonjour. Ça marche toujours pour cet après-midi, quatorze heures ? >> me demande t-elle. Je la rassure. Je serai même en avance sur le pont métallique. Elle me raconte sa matinée. Je raconte la mienne. La rencontre avec Virginie. Nous nous saluons. Je mange de bon appétit en me rappelant de notre dernière sortie à bicyclettes. Au bord de la rivière.
Je ne suis pas au bout de mes surprises. Mon téléphone vibre une seconde fois juste avant que je n’essuie ma petite vaisselle. Cette fois c’est le visage de Virginie qui s’affiche. << Tu m’aurais fait un sourire avant de partir si tu avais été un mec sympa ! >> lance t-elle en m'engueulant presque. J’en étais certain. Elle rajoute : << On se voit mercredi après-midi, la semaine prochaine. Je serai à vélo. Près de l’abri ! Quinze heures. Toi, tu vas voir ce que tu vas voir ! >>. Elle raccroche sans aucune autre forme de politesse. Je termine de ranger la cuisine. Je monte me brosser les dents. Je mets ma tenue sport. Short de lycra beige. T-shirt de lycra blanc. Mes baskets. Dans le petit sac à dos, mon porte-feuilles, deux pommes, deux bananes, les barres de céréales. La minuscule paire de jumelles. Ce mois de septembre promet d’être aussi exceptionnel que ne l’étaient les autres mois de la belle saison. Depuis avril la météo est d’ailleurs remarquable. Je dévale les escaliers. Je fixe la bouteille d’eau au cadre de la bicyclette. Je vérifie la pression des pneus. La tension de la chaîne.
C’est parti. Trois cent mètres jusqu’à l’étroite passerelle. Cinq cent mètres jusqu’à la piste cyclable. Il y a de nombreux cyclistes. Il fait vraiment beau et chaud. Mes lunettes de soleil. Je pédale contre un léger vent d’Ouest. Il me poussera au retour. Il y a de beaux bateaux qui avancent nonchalamment sur les eaux dormantes du canal. La saison de la plaisance arrive bientôt à son terme. Il n’est que treize heures cinquante lorsque j’arrive au pont métallique. Là-bas, cette silhouette féminine et filiforme sur sa machine ? C’est Anne-Marie. Elle accélère en me voyant. Elle aussi met son VTC sur béquille. Elle me saute au cou. Trois bises bretonnes. << Comme je suis contente de te voir ! C’était long deux mois et demi ! >> lance t-elle. Elle porte un short et un T-shirt gris. Hyper sexy. J’en fais le compliment. Elle pose ses mains sur mes épaules pour rajouter : << C’est con mais j’ai mes "rouges" ! >>. Sa façon de me faire comprendre. Je la rassure : << Mais on s’en moque ! >>. Toute contente mon ami me dépose un bisou sur le bout de nez. Nous remontons sur nos vélos.
<< Je vais te faire une surprise. Cet été, en me baladant avec Nathalie, j’ai trouvé un endroit glauque. Avec un truc qui va beaucoup te plaire ! >> fait elle alors que nous pédalons côte à côte. Elle refuse d’en dire davantage. Nous allons en direction du port de plaisance. Nous n’avons parcouru que huit kilomètres affichés sur nos compteurs. << Par là ! >> lance ma guide en me dépassant pour tourner à droite. Ralentissant à peine. Je l’évite de justesse. C’est un sentier que je n’ai jamais emprunté. Il y a les maisons du bourg au loin. Un stade de football sur la droite. C’est là qu’Anne-Marie m’emmène. Elle contourne le bâtiment des gradins pour mettre pieds à terre à l’arrière. Personne. Je m’arrête. << Regarde ! >> dit elle en me montrant une porte en bois. Elle rajoute : << Ça va sous les gradins et c’était ouvert la dernière fois. Je suis venue avec Nathalie au mois d’août ! >>. Nous laissons nos machines dissimulées derrière la palissade. Anne-Marie m’entraîne par la main. Nous descendons les quatre marches. C’est un tantinet lugubre. Et à l’ombre.
Ma sportive sort un paquet de mouchoirs de sa pochette banane. Elle en tire un. C’est pour tenir la poignée de la porte. C’est effectivement ouvert. Ce sont des vestiaires, des cabines douches, des toilettes. Mais visiblement à l’abandon. << Viens ! >> dit Anne-Marie. Elle ouvre la porte d’un des cabinets. Une grosse araignée s’enfuit sur le carrelage dégoûtant. << Là ! >> fait elle en montrant le trou dans la cloison qui sépare deux cabines. Il y a donc d’autres "artistes" ? Je ne suis donc pas le seul créateur mural de la région ? C’est un orifice parfaitement rond. Cinq centimètres de diamètre. Confectionné avec un soin appliqué. J’en ressens une certaine jalousie. Devant mon air consterné, Anne-Marie éclate de rire. << Quand nous sommes venues avec Nathalie, on a beaucoup rit en pensant à toi ! >> s’exclame t-elle. Elle passe son bras autour de ma taille. Les doigts de son autre main dans le trou. << C’est juste la bonne hauteur ! >> dit elle en se penchant pour y coller l’œil. Je passe ma main sur ses fesses, entre ses cuisses par l’arrière.
Elle se redresse en s’exclamant : << C’est vraiment très con que j’ai mes "rouges" ! Je m'offrirais bien une "barre" ! >>. Elle rajoute, en me montrant le soupirail : << Et d’ici on voit bien nos vélos, regarde ! >>. C’est vrai. J'observe à mon tour. La vue est parfaite. Anne-Marie a soudain disparu. Pas du tout. Ce sont ses doigts que je vois apparaître par l’orifice. Ils bougent en rythme. Je comprends soudain l’invitation. Je descends mon short et mon slip. La cloison est recouverte d’un crépis ocre. Visiblement ancien. Il y a des "virgules" aux murs. Sans doute des reliquats de cacas. Des gens n’ayant pas de papier. Si je me place correctement, il n’y aura aucun contact. Mon sexe est mou. Je le passe dans le trou. J’évite toutefois de me coller contre le mur. Je garde mes mains derrière le dos. L’idée du contact avec l’épaisseur de la cloison me révulse. Me répugne. Mais, judicieusement, ayant anticipé, ma complice saisit ma virilité mollasse pour la positionner bien au milieu. Ces gloryholes "sauvages" peuvent faire fantasmer. Mais dans la réalité c’est vraiment crade.
Je n’attends pas plus de quelques instants. Les lèvres de ma complice se referment rapidement sur l’extrémité de mon sexe. Il se met très vite à durcir dans la bouche de la voisine d’à côté. Ma position n’est pas confortable. Je ne peux prendre appui nulle part. Je n’ai surtout pas envie de poser mes mains contre le crépis. L’odeur de l’endroit est méphitique. Un mélange de moisissures et de bois humide. Cette situation n’est pas sans gâcher quelque peu mon plaisir. Anne-Marie partage très certainement mon ressenti car elle cesse. Elle tient mon érection afin qu’il n’y ait aucun contact avec les bords du trou. Je récupère ma turgescence en la tenant à sa base entre le pouce et l’index. Anne-Marie me rejoint. Je remonte mon slip et mon short. Elle m’attrape la main. Nous quittons en courant et en riant. La lumière du soleil, l’air vivifiant sont libérateurs d’une oppression désagréable. << Pas de bonnes vibrations ici ! >> lance Anne-Marie. Nous contournons le bâtiment pour monter sur les gradins. Il y a deux jeunes filles assises dans l’herbe, au loin.
On voit leurs silhouettes de l’autre côté du stade. Nous nous asseyons pour admirer le paysage. Le clocher du bourg là-bas. Des vaches dans le pré. Je sors mon sexe par la cuisse. Anne-Marie demande : << Je peux ? >>. Elle mime une fellation. Je réponds : << Ne demande plus jamais. C’est un self service ! >>. Elle se lève pour s’assoir au sol entre mes jambes écartées. Depuis là-bas, les filles ne peuvent pas voir ce qui se passe. Anne-Marie, consciencieuse, les yeux fermés semble se régaler de cette collation de seize heures. Son "quatre heures" ! Je caresse sa tête. Ses cheveux attachés que j’attrape pour la guider. J’observe le comportement des deux filles à une centaine de mètres. C’est extrêmement excitant. Toutes les deux trois minutes Anne-Marie cesse. Pour déglutir mais également pour laisser reposer sa mâchoire. C’est qu’elle en use comme une affamée. Une assoiffée. Elle est belle avec ses joues creusées par l’effort de succion. Parfois, du bout de l’index, je récupère la bave qui suinte aux commissures de ses lèvres.
Je lui fais sucer mon doigt. Je raconte plein d’anecdotes amusantes concernant les situations insolites où j’ai déjà vécu de superbes fellations. Elle rit en gloussant. Quand elle cesse c’est pour me poser des questions précises. Elle veut tous les détails. << En général je n’aime pas trop "ça". Il me faut des situations particulières ! >> dit elle. Pour toute réponse, je la tiens fermement par ses cheveux pour enfoncer ma virilité en murmurant : << C’est une situation particulière. Et si ça te chante, il y en aura tout un tas d’autres ! >>. Elle se dégage de mon étreinte, tousse, avale de travers, avant de rajouter : << C’est ta préférence ça, hein ? >>. Je n’ai absolument aucune raison de mentir. Je m’empresse d’avouer : << Oui ! C’est ce que je préfère. J’épouse celle pour qui c’est également la préférence ! >>. J’enfonce une nouvelle fois ma virilité avec autorité. Ses gémissements ne trahissent pas seulement son trouble évident mais également le plaisir de l’instant. Je me penche pour demander : << Tu te régales ? >>. Le gloussement qu’elle émet est éminemment positif. Sincère.
Je me comporte en véritable profiteur. Anne-Marie s’en doute bien à mon attitude vicieuse. Et, là-bas, les filles qui bavardent sans se douter de quoi que ce soit. C’est divin. Des papillons virevoltent autour de nous. Je me penche pour proposer : << On se fait un restaurant ce soir ? La pizzeria à la sortie du bourg ? On revient avant la nuit ! >>. Ma partenaire de jeux cesse. Je l’aide à se redresser. Elle s’assoit à côté de moi. Tire son téléphone de sa pochette banane en disant : << J’appelle Nathalie pour annuler. On devait se voir chez moi. Je suis trop bien avec toi ! >>. Elle compose le numéro. Je suggère de l’inviter à nous rejoindre. Tout le monde sera content. Ce que ma partenaire de jeux s’empresse de faire. Rendez-vous à dix neuf heures devant l’église. Nathalie peut mettre nos vélos dans le coffre arrière de sa Golf à condition de retirer les roues avant. Voilà un super "plan". Mon érection n’est plus qu’un souvenir. Par contre une coulée de liquide séminal macule jusqu’à mon mollet droit. Anne-Marie me le fait remarquer. De son index elle récupère la coulure visqueuse pour lécher son doigt.
<< Tu vois, je suis bonne à marier ! >> lance t-elle en suçant son index. Nous en rions aux éclats. Nous avons passé deux bonnes heures à nous amuser. Les fins d’après midi de la troisième semaine de septembre annoncent les premières fraîcheurs de l’automne. Nous sommes à l’ombre. Il suffit de descendre l’escalier des gradins pour nous retrouver au soleil. Et il est bien chaud alors qu’il va être dix huit heures trente. Nous pissons tous les deux à côté de nos vélos. Anne-Marie me fait : << Écoute ! >>. Je secoue les dernières gouttes avant de me rapprocher. Tout en se torchant elle fait craquer sa mâchoire. << Je fais ça depuis que je suis petite. Ça impressionne tout le monde ! >>. C’est vrai que c’est impressionnant d’entendre ces "cracks" quand bouge sa mâchoire inférieure de gauche à droite. J’en ai des frissons. Je l’attrape par ses cheveux pour la forcer à s’accroupir. Elle ne s’y attendait pas. Je frotte mon sexe sur son visage. Impossible de le glisser dans sa bouche, elle garde les lèvres serrées. Je dis : << Ah ! Pas de mariage ! Tu n'es pas prête ! >>
Elle ouvre immédiatement la bouche. Je peux y glisser ma mollesse dégoulinante. Mon attitude vicieuse ne semble plus l’offusquer. Ah merde ! Les deux filles. Elles passent à une trentaine de mètres. Je me déplace. Sans doute trop tard. Si elles n’ont pas vu, elles ont compris. Elles rient aux éclats alors qu’Anne-Marie se redresse. << Put-Hein ! Faits comme des rats ! >> s’exclame t-elle en remontant sa culotte et son short, alors que je remballe. Nous montons sur nos machines. En pédalant comme des fous pour fuir. De retour sur le sentier qui contourne le stade, nous jetons un dernier coup d’œil vers le stade. Là-bas, les deux filles nous adressent de grands coucous, bras levés. Anne-Marie ne veut surtout pas y retourner. Dommage. Il y avait peut-être là un super "plan". Nous arrivons devant l’église. Il y a une roulotte. L’odeur nous ouvre l’appétit. Le forain vend des poulets qu’on voit rôtir à la broche en tournant doucement. C’est frustrant. On voudrait mordre dedans. Voilà Nathalie. Nous nous sommes déjà vu chez Anne-Marie au mois de juin. Nous nous serrons la main.
<< C’est génial d’être venue quand même ! >> lance Anne-Marie. Nous fermons nos bicyclettes à cadenas derrière la roulotte après autorisation du gentil monsieur. Nathalie laisse sa voiture sur le parking. Il est dix neuf heures quinze. Pour notre ami commerçant, ça va être le début du rush. Il y a du monde qui rapplique. C’est à pieds que nous sortons du bourg. C’est superbe d’arriver tôt. Il reste des tables à l’intérieur. Les pizzas sont géantes et absolument délicieuses. Les femmes parlent de leurs métiers d’enseignantes. J’écoute. C’est toujours très intéressant d’écouter la conversation des femmes. Il faut être le dernier des plus secs crétins pour les trouver futiles ou superflues. << Et tes trous ? Ça se passe bien ? >> me demande soudain Nathalie, orientant délibérément la conversation sur un sujet plus volage. Je lui raconte nos dernières aventures. En l’invitant à randonner un de ces dimanches. Je me ferai un plaisir de faire le guide sur un de mes parcours "trous". La découverte s'impose. << Ah oui, super, on se fait ça début octobre ! >> s’écrie Nathalie.
<< Fais gaffe, notre "artiste" aime beaucoup faire des démonstrations ! >> précise Anne-Marie. Nous en rigolons comme des bossus. Nathalie se tourne vers moi, m’observe avec une étrange expression pour demander : << Exhibitionniste ? >>. Je réponds : << À mes heures perdues et de préférence devant des voyeuses ! >>. Nous partons d’un fou rire irrépressible. Les coupes glacées du dessert nous achèvent. << Je vous ramène ! Il va faire nuit ! >> propose Nathalie. La salle ainsi que la terrasse sont bondées. L’addition. Nous retournons à la voiture. Une petite laine ne serait pas superflue. Nathalie porte un ensemble jeans. Elle a prévu. Je suis installé à l’arrière. Les deux femmes reviennent sur l’éventualité d’une randonnée dimanche prochain. Le regard troublant que me lance parfois Nathalie dans le rétroviseur provoque de sévères érections. Elle me dépose devant le portail. Trois bises bretonnes à chacune. Je récupère mon vélo dans le coffre arrière. Sans me tromper de roue avant. Un dernier coucou. Je m’empresse de rentrer au chaud. Il est vingt et une heures trente quand je suis sous la douche. Les draps du lit me font un accueil chaleureux…
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