L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Anne-Marie m'enchante

                                              Samedi avec Anne-Marie

 

       Je pousse le charriot dans le rayon des produits d’hygiène. Ma liste de courses à la main. La routine de mes samedis matins. Je flâne à l’hypermarché. C’est le dernier jour de novembre. Le ciel est gris et le restera probablement toute la journée. La température extérieure ne dépasse pas les 12° alors qu’il n’est encore que dix heures. J’ai rendez-vous avec Anne-Marie au rayon informatique d’ici une demi heure. Nous passerons le week-end ensemble. Le premier week-end depuis onze mois que nous nous connaissons. Je déambule en découvrant les promotions. Il y a de petits téléviseurs en tête de gondoles. C’est amusant de voir les publicités. Je n’ai pas grand chose d’autre à faire. Le fond de mon caddie s’emplit des articles que je choisis en fonction de leur qualité. Papier absorbant, papier cul, dentifrice, lingettes, avant de passer aux rayons des produits biologiques. Céréales complètes. Levure en paillettes. Ces épices rares qui font le délice d’assaisonnements variés. Mon téléphone se met à vibrer. Il est dans la poche de mon blouson. Le visage d’Anne-Marie apparaît à l’écran.

 

        Son immense sourire de femme heureuse. << Bonjour. Tu sais que je suis sur le parking, que je m’apprête à prendre un chariot et que je te rejoins dans même plus cinq minutes ! >> lance t-elle. Je me dirige vers l’espace informatique. Il y a du monde partout. Voilà Anne-Marie. Pantalon noir, blouson de cuir noir, bottines noires. J’aime quand elle laisse flotter ses cheveux auburns en toute liberté. Elle est resplendissante ce matin. Elle pousse son charriot contre le mien, le contourne pour me faire la bise. Je m’exclame : << Comme tu es belle ! >>. Elle prend mon bras pour répondre : << Comme tu es beau ! >>. Nous marchons côte à côte en poussant nos caddies. Je trouve un peu stupide d’en avoir chacun un. Je suggère qu’elle l’abandonne. << Et mon jeton ! >> s’écrie t-elle. Finalement, nous sortons pour aller ranger ce charriot inutile dans sa guérite, pris sans doute par réflexe. Nous aurons assez du mien. Il suffira de dispatcher nos courses dans des sachets. C’est à mon bras que reste mon amie alors que nous revenons dans le magasin.

 

       Anne-Marie me raconte son jeudi et son vendredi. Son impatience grandissante à l’approche du week-end. Nous prenons des fruits et des légumes. Mon amie partage la même préférence pour les aliments non traités. Pas forcément “biologiques“ mais certifiés issus de l’agriculture raisonnée. Provisions de pommes, de mandarines, de mangues, de kiwis, de bananes ou encore d’oranges. Choux fleurs, pommes de terres, carottes, tomates, avocats, concombres, de magnifiques poireaux, ail, oignons, échalotes, bottes de persil. Je découvre la manière de choisir qu’a mon amie. Humant autant que palpant. << Les odeurs sont importantes. Je repère les légumes frais rien qu’à les sentir ! >> précise t-elle. Je tente de faire pareil. À mes narines les différences ne sont pas perceptibles. J’aime me faire emmener, guider et promener. Rien ne m’enchante davantage que de suivre mon amie. Le rayon des fromages. Je suis un inconditionnel des fromages à pâtes cuites. Gouda, Comté, Appenzeller et autre Édam.

 

       Par contre, pour les gratins, j’apprécie les Morbiers, les Saint-Nectaires et les Bleus d’Auvergne. Je découvre les goût similaires de ma complice. Yaourts, beurre salée, pots de crème fraîche, de fromage blanc. Qu’il est agréable de retrouver les plaisirs des achats à deux. Quelquefois, quand Anne-Marie s’éloigne, j’admire sa plastique. Sa silhouette. Elle ne doit pas mesurer plus d’un mètre soixante quinze avec ses talons. Elle m’arrive sous l’oreille. Petit bout de femme dont la présence agrémente ma matinée. Ce sentiment est partagé. Son enthousiasme est communicatif. J’ai ma glacière branchée sur l’allume cigare dans la voiture. Ce qui rassure mon amie qui peut ainsi faire ses achats pour la semaine. Le rayon boucherie. Escalopes de dinde, de poulet et même un poulet à rôtir pour demain midi. La poissonnerie. À cette époque, en 2014, je raffolais de produits de la mer. Colin, dos de cabillaud, lieu noir. Moules. Nous comparons les flacons de champignons noirs déshydratés quand soudain, mon sixième sens m’alerte.

 

       Je regarde derrière nous. Virginie et sa maman. Elle m’adresse un bref et discret sourire. À l’instant précis où Anne-Marie saisit mon bras. Elle se retourne également. Virginie détourne la tête. Lorsque nous repartons vers le rayon boulangerie, je murmure : << C’était Virginie ! >>. Mon amie lance : << Attends, on va bien situer les choses ! >>. Elle prend le caddie pour revenir dans l’autre sens. Là-bas, Virginie et sa maman. Anne-Marie passe son bras sous mon blouson ouvert, pour enserrer ma taille. Pose sa tête contre mon épaule en me montrant un grand paquet de biscottes. Le paquet de biscottes n’est qu’un prétexte. Par contre la volonté délibérée de bien situer les choses est manifeste. Nous tournons le dos aux deux protagonistes. Virginie ne manque certainement pas d’assister à la scène. << Parfait ! >> lance Anne-Marie. Elle rajoute : << Tu peux être certain que tu n’auras plus aucune nouvelle ! >>. J’aimerais la croire. Je voudrais l’espérer. Le caractère trempé de Virginie laisse souvent redouter des suites surprenantes.

 

       Nous passons en caisse. Au bout de la rangée, Virginie et sa maman. Alors que nous déposons nos articles sur le tapis roulant, Anne-Marie me dépose une bise sur la joue en me montrant un des gros concombres. Le tenant de manière suggestive. Cette initiative malicieuse est surtout destinée à "enfoncer le clou". Les femmes entre elles ne se font pas de cadeaux. Vachardes, elles aiment bien en rajouter. Anne-Marie achève de marquer son territoire en se serrant contre moi alors que nous attendons notre tour. J’évite de croiser le regard de Virginie, là-bas, à la dernière caisse. Nous remplissons le caddie que je pousse en direction de la cafétéria. Anne-Marie accrochée à mon bras. Nous lisons les menus affichés. Je propose de nous offrir la paella du samedi dont la photographie est alléchante. Mon amie hésite. Elle finit par dire : << On a acheté plein de trucs. Tu ne préfères pas rentrer. On se fait des nouilles avec des filets de colin. Je les pane ! >>. Je me laisse convaincre quand elle rajoute : << Juste nous deux ! >>

 

       Nous rangeons nos courses dans le coffre de ma voiture. Il faudra se suivre sur les quinze kilomètres qui nous séparent de ma demeure. Anne-Marie roule devant. Il n’est pas tout à fait midi quand nous arrivons. Nous séparons immédiatement nos courses. Nous traversons la pelouse lourdement chargés. Deux voyages. Nous mettrons les produits frais de mon amie avec les miens dans le réfrigérateur. Les nouilles dans l’eau bouillante, Anne-Marie pane deux filets de colin. Je fais l’assaisonnement d’une belle laitue. À chaque fois que nous nous croisons autour de la table, devant les fourneaux, ce sont des bises. En regardant par les fenêtres de la cuisine, le constat est amer et sans appel. Le ciel reste désespérément gris. << Parfait pour une randonnée ! >> lance ma complice en retournant le poisson dans la poêle. J’égoutte les nouilles. Je râpe du Parmesan. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur la rencontre à l’hypermarché. << Elle va te foutre une paix royale maintenant ! >> précise Anne-Marie. Je réponds : << Puisses-tu être dans le vrai ! >>

 

       Mon amie a ramenée ses affaires dans un grand sac de sport. Aussi, dès la vaisselle faite, nous montons. Nous nous brossons les dents en faisant les clowns devant le miroir de la salle de bain. Nous nous changeons. Pantalons de toile kaki. Épaisses chemises à carreaux. Chaussures basses de marche. Pressés de filer, nous dévalons les escaliers. Il est décidé de ne prendre qu’un seul sac à dos. Il contient deux yaourts, deux mandarines, des barres de céréales. La minuscule paire de jumelles et la lampe frontale. La gourde isotherme de thé bouillant. Nous revêtons nos anoraks. La température extérieure est de douze degrés. Les bonnets, les gants. C’est à partir de la maison que nous partons à pieds. En montant jusqu’au portail, mon amie prend ma main. Nous traversons la route pour nous engager dans le chemin forestier. C’est la toute première fois qu’Anne-Marie découvre cet itinéraire. Elle en est enchantée. Nous bavardons. Mon amie revient sur les vacances aux Canaries qui l’attendent d’ici trois semaines.

 

       Nous sortons de la forêt pour longer les clôtures des prés déserts. À la belle saison il y a là quantité de bovins et de bovidés. Quand elle n’est pas à mon bras, ma complice tient ma main. Elle me pose tout un tas de questions sur l’Écosse, ma famille d’Édimbourg, de Saint Andrews. Je me fais un réel plaisir de raconter avec moult détails. Nous arrivons au labyrinthe rocheux. Le sentier sinueux s’immisce dans ces amas de granit en forme de menhirs. Caprice de la nature. Une véritable forêt de pierres moussues, d’arbustes secs, de ronces et de chardons. << Pipi ! >> lance ma complice. Elle se débarrasse de son anorak que j’attrape. Elle descend son pantalon et sa culotte pour s’accroupir devant moi. C’est une pudeur authentique. Je détourne le regard. Ce qui amuse ma comparse qui dit : << Tu me passes le paquet de mouchoirs, il est dans la poche droite ! >>. Je m’exécute. Je le donne. Elle s’en saisit, n’en tire qu’un seul qu’elle me tend. J’avale de travers en faisant : << J’ai peur de comprendre ! >>

 

       << N’aie pas peur, les moules ne mordent pas ! >> répond t-elle. Nous en rions aux éclats alors que je la contourne pour m’accroupir derrière son dos. C’est terriblement gênant. Je fais de mon mieux. Anne-Marie se redresse. Je jette le mouchoir qui reste, tel un drapeau, accroché aux ronces. Je l’aide à enfiler son anorak. << Et toi ? >> demande t-elle. J’avale une nouvelle fois de travers avant de répondre : << Plus loin, j’ai mon petit coin habituel ! >>. Mon amie attrape ma main pour repartir. Nous arrivons le long de l’ancienne voie ferrée. C’est depuis quelques années une piste cyclable. La maison abandonnée du garde barrière dans son jardin envahit de ronces. Il y a le cabanon à l’arrière. << Mais ? Dis-moi ? Je n’ai pas encore vu un seul trou ! >> s’exclame Anne-Marie. Nous n’avons pas le matériel. << Dommage, j’en aurais bien fait un beau dans cette belle porte en bois ! >> rajoute ma complice. L’impérieux besoin devient pressant. Nous entrons dans l’enclos. Il faut marcher prudemment pour ne pas déchirer nos pantalons dans les ronces.

 

       Je veux contourner le cabanon quand ma complice s’écrie : << Ah non ! Pas sans moi ! Je te la tiens ! >>. C’est contre cette cloison où manque une de nos belles créations murales que je prends position. Anne-Marie s’accroupit. Descend la tirette, extrait ma virilité qu’elle tient bien au chaud dans sa main dégantée. Elle se redresse. Son bras gauche autour de ma taille, serrée contre moi. Sa main droite avec laquelle elle dirige les multiples jets pour dessiner un bonhomme contre les planches. Avec les dernières giclées elle prétend dessiner un chien. Je ne vois qu’une simple tache asymétrique. Nous en rigolons comme des bossus. Lorsqu’elle pose ses lèvres sur les miennes, malgré le froid désagréable, c’est pour secouer les dernières gouttes. << C’est plus facile quand tu ne bandes pas ! >> s’exclame t-elle. Je précise qu’avec ce froid l’érection serait une sorte de prouesse. Anne-Marie, en riant, lance : << Je parie que je peux te faire bander même sur la banquise. Je suis une femme, j’ai des supers pouvoirs ! >>

 

       Je n’en doute pas un seul instant mais là, le froid devient cruel. << Pauvre petite chose qu’on va remettre au chaud ! >> dit ma comparse en s’accroupissant pour ranger consciencieusement ma virilité étrangement minuscule et toute rabougrie. Nous reprenons notre expédition. Après avoir longé la piste cyclable déserte, nous arrivons aux dolmens. Par temps de pluie ils offrent une sommaire protection. Deux couloir en "L" que nous parcourons. Parfois têtes baissées. Il va être seize heures quarante cinq. << On se fait le casse-croûte ? >> suggère mon amie. Les mandarines et les yaourts sont froids. Le thé encore bouillant vient tempérer et agrémenter cette collation. Assis en tailleur, sur une des larges dalles du sol, l’un face à l’autre, nous dégustons ce frugal en-cas. Sans nous attarder : << Ça donne froid au cul ! >> lance Anne-Marie en se redressant promptement. Nous réunissons nos affaires pour repartir. La crépuscule s’annonce. J’anticipe en fixant la lampe frontale autour de mon bonnet. C’est parti.

 

       Nous longeons le ruisseau. Là-bas, à environ trois cent mètres, les bâtiments du haras. Il vient d’être racheté par une entrepreneuse passionnée de chevaux. Je la connais depuis le mois de mai. Une histoire de clefs. Il y a des échafaudages un peu partout. Des camionnettes blanches. << Ça bosse même le samedi ! >> s’exclame mon amie. Nous traversons l’étroite route communale pour descendre vers la rivière. Il y a là l’ancien lavoir. C’est une large cuve de béton. Quatre piliers de chêne supportent un toit de tuiles moussues. << Ça doit être génial en été ! >> lance Anne-Marie. Je confirme. Et pour appuyer mon propos je tire le téléphone de la poche pour montrer quelques photos de l’endroit à la belle saison. << Oh, c’est Christine ? >> demande mon amie. Je réponds : << Oui, deux avant son décès. C’était il y a six ans. Anne-Marie attrape l’I-Phone pour regarder longuement. J’allume la lampe frontale. Il fait nuit. Il y a trois kilomètres qui nous séparent de la maison. Sur ce sentier qui longe la rivière aux eaux agitées, parfois torrentueuses. Ma complice ouvre la marche, éclairée par ma lampe.

 

       Cet itinéraire que j’appelle "la boucle des quatre heures", s’achève au bas de ma propriété. Nous sommes sur mes terres depuis cinq cent mètres. << Oh mais il y a des canards ! >> s’écrie Anne-Marie. Il faut monter le chemins sur les trois cent derniers mètres. Nous retrouvons la douce chaleur de la grande demeure. Anne-Marie me saute au cou. Il va être dix huit heures trente. Je mets une bûche sur les braises dans le fourneau de la cuisinière à bois. << Tu as de la chance de vivre isolé de tout ! >> fait mon amie en m’entraînant par la main pour monter les escaliers. Nous nous changeons. Jeans, sweats, baskets pour redescendre. << Un gratin de pommes de terre, ça te dit ? >> propose ma complice. << Je réponds : << Et comment ! >>. Nous épluchons, lavons et coupons les patates. Il suffit de les ébouillanter quelques minutes, de les égoutter et de les verser dans le plat. Anne-Marie coupe de fines lamelles de Morbier et de Saint-Nectaire. Elle ne sait pas encore à quel point c’est délicieux pour remplacer plus qu’avantageusement le fromage à raclette. Je déteste le fromage à raclette. C'est gras.

 

       Je prépare le liant. Crème fraîche, œufs, fromage blanc et lait de soja. Je verse sur le tout. Je dépose de fines tranches de bacon avant qu’Anne-Marie ne recouvre avec les tranches de Morbier et de Saint-Nectaire subtilement entrecroisées. Le plat dans la fournaise du four à bois. Le temps de faire l’assaisonnement du reste de la laitue. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur les moments forts de cette agréable randonnée. Mon amie me donne ses impressions. Elle a pris quelques photos. << Il faut que je revienne à la belle saison. Ça doit être superbe. Surtout les concrétions rocheuses. C’est vraiment extraordinaire ! >> précise t-elle. Nous traînons à table. La fatigue se fait doublement ressentir après ce copieux repas. << Nous aurons de quoi réchauffer demain, tu as vu tout ce qui reste ! >> rajoute Anne-Marie. Dès la vaisselle terminée, nous passons au salon. Depuis le temps que je promets à mon amie de visionner ensemble des films tournés lors de mes séjours en Écosse. Voilà enfin la bonne opportunité.

 

       J’invite Anne-Marie à se mettre à son aise dans le canapé. J’allume l’écran géant du téléviseur. Le câble HDMI relié à l’ordinateur. Mes archives sont sauvegardées sur trois disques durs externes. Dont deux SSD. Par sécurité. Anne-Marie est confortablement installée entre les épais coussins, les jambes relevées, en chaussettes. Je la rejoins avec la télécommande. Je revois toutes ces images avec un plaisir intact. Il y a plusieurs films. Des montages qu’avaient réalisé Christine. D’autres montés par mes soins. Anne-Marie vient s’installer contre moi. Elle pose tout un tas de questions. J’explique ce que nous voyons à l’écran. Les vallées extraordinaires des Glenn Coe, le chemin pierreux qui monte au Ben Nevis. Les rues typiques de Fort William. Les abords du Loch Ness. Le centre historique d’Inverness. Les somptueux manoirs en pleine campagne. Les châteaux en ruines qui ont fait l’Histoire de l’Écosse durant un millénaire. Anne-Marie pose sa main sur ma braguette. J’en ouvre les trois boutons. Elle y fourre une main exploratrice.

 

        Je fais des arrêts sur images pour répondre à ses questions. Des retours en arrière pour expliquer la topographie de tel ou tel lieu. Nous commençons à bailler sérieusement tous les deux. J’éteins le téléviseur. Anne-Marie me tend ses mains, n’ayant plus la force de se lever. Je les saisis. Je l’attrape d’un bras sous les genoux pour la faire basculer. Je la récupère. Je la soulève. Elle ne pèse rien si ce n’est ses 58 kilos dont elle me parle parfois. C’est en la portant comme une jeune mariée que nous montons les escaliers. Nous nous brossons les dents. Pendant qu’elle est aux toilettes, je découvre le lit de son édredon. Elle revient dans un pyjama de soie mauve. Je m’écrie : << Madame Wong ! >>. Elle se jette sur le lit en disant : << Madame Wong est au bout du rouleau ! >>. Je file aux toilettes pour revenir juste en slip. Prenant des poses de culturiste devant le lit pour la faire rire. << Elle tapote le coussin en disant : << Viens vite me rejoindre Arnold ! >>. Je plonge sur le ventre. Elle monte sur mon dos.

 

       << Mais tous ces muscles que tu as partout ! >> s’écrie t-elle en mitraillant ma nuque et mes épaules de bisous. Je me retourne. Elle est à califourchon sur moi. Frottant son sexe sur le mien dans un lent mouvement lascif. Elle reste en appui sur ses bras. Je caresse ses fesses, ses reins pour remonter sur ses seins. Elle retire son pantalon pyjama qu’elle jette à côté du lit. Juste vêtue de sa veste de soie fine et légère, elle s’empale doucement sur mon érection. Elle reste immobile. Impossible de situer nos yeux dans le noir. Elle se penche pour murmurer : << C’est trop bon avec toi. Tout est trop bien avec toi ! >>. Sans me laisser la possibilité de répondre, elle enfonce sa langue dans ma bouche. Nous faisons l’amour. Sans prouesses. Simplement. Anne-Marie se retire, se couche contre moi, m’enlace en chuchotant : << Tu m’en veux si je m’endors ? Je n'éprouve pas de réel plaisir ! >>. Je ne sais pas si elle entend ma réponse. Sa respiration est devenue régulière. Son corps blottit contre le mien. Je la recouvre délicatement du drap et de la couette…

 

____________________________________

Tous droits réservés - © - 2025 -

 

L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie), par copié/colé par exemple, sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle. Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.

La divulgation d'informations relatives à la vie privée, ou à l'identité, constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.

 



01/03/2025

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres