L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Anne-Marie rentre de vacances

                                                Anne-Marie est de retour

 

        Je suis dans l’atelier. Un jeudi matin assez quelconque. Confortablement installé devant mon chevalet. Le crépitement de la cheminée. Je peins en laissant mon esprit vagabonder. Je me projette déjà sur la période des vacances de fin d’année. Je vais passer les fêtes à Édimbourg. J’attends avec impatience de retrouver ma famille, mes oncles, mes tantes et mes cousines. Je suis absorbé dans mes pensées lorsque mon I-phone se met à vibrer. Il est parmi les tubes de peinture. J’arrive à l’attraper avant sa musique imbécile. Le visage d’Anne-Marie. Son immense sourire. << Bonjour monsieur. Avez-vous vu comme il fait beau au dehors ? Et si nous allions randonner cet après-midi ? >> dit elle. Elle est belle avec ses cheveux auburns en libertés. Ses dix jours de vacances paraissent lui avoir parfaitement réussi. Elle a pris des couleurs. La multitude de ses minuscules tâches de rousseur en est sublimée. Je réponds : << Bonjour. Vous êtes éblouissante aujourd’hui. Le Mont Saint-Michel vous a été bénéfique ! >>. Nous échangeons quelques lieux communs.

 

        Rendez-vous est fixé chez moi. Anne-Marie laissera sa voiture ici. Nous prendrons la mienne. << Treize heures ? C’est bon pour toi ? >> demande mon amie. Je confirme. Timing parfait car il fait nuit un peu après dix huit heures en ce début novembre. Il va être onze heures trente. Je nettoie palette et pinceaux avant de quitter l’atelier pour la cuisine. Je fais bouillir l’eau des coquillettes. Je fais rissoler une escalope de dinde finement émincée avec ail et échalote. Des bolets que je coupe en tranches grossières. Le temps de concocter une Béchamel, de râper du gruyère, d’y rajouter le contenu de la poêle. Je remplis trois grosses bouchées à la reine de cette garniture. J’égoutte les coquillettes. Je les verse dans le plat autour des "croutes". Je recouvre de gruyère. Je saupoudre de chapelure, de graines de sésame grillées. Quelques cerneaux de noix. Au four électrique préchauffé à 350°. Cuisson hyper rapide. Il est midi et quart quand je savoure ce simple mais délicieux repas. Ce soir, avec Anne-Marie, il n’y aura qu’à réchauffer.

 

        La vaisselle. Midi quarante cinq. Je prépare les pommes, la gourde isotherme de thé bouillant, les barres de céréales, la minuscule paire de jumelles et la lampe frontale. Le tout dans le petit sac à dos. Me voilà paré. Un pantalon multi poches de toile kaki. Une chemise d’épais coton de la même teinte. Mes chaussures de marche, les basses. Mon anorak brun. Le portail est ouvert. Je vois la Clio rouge bronze descendre pour se garer devant la grange. Anne-Marie, jeans, sweat et chaussures de randonnée. Elle tient son sac à dos. Je viens à sa rencontre. La température extérieure est de 19°. Le ciel est intégralement bleu. Nous nous faisons la bise. Je répète : << Comme tu es belle ! >>. En riant elle me dit : << À l’intérieur aussi ? >>. Je réponds : << Si tu m’autorises à entrer voir ! >>. Nous rions aux éclats en nous installant dans ma Mercedes. C’est parti. Anne-Marie me raconte ses vacances. << J’ai une bonne centaine de photos. Je te les ferais voir ce soir ! >> précise t-elle. Je demande à Anne-Marie de choisir l’itinéraire de cet après-midi.

 

        << On se fait les anciennes tuileries. Comme ça on passe un minimum de temps dans l’auto ! >> dit elle. C’est une suggestion lumineuse. À l’image de cette magnifique journée. Cinq kilomètres jusqu’à la chapelle. D’autres voitures sont stationnées le long du muret. Je gare la mienne le long de la clôture. Nos petits sacs sur le dos, nous traversons la route. Le chemin devient sentier quelques centaines de mètres plus loin. << Tu envisages de faire des trous sur ce parcours un jour ? >> me demande Anne-Marie alors que nous marchons d’un bon pas. Ça commence à grimper. Je précise : << Jusqu’aux bâtiments abandonnés des anciennes tuileries il n’y a ni cabanes, ni abris. Je ne pourrais faire de trou nulle part ! >>. Nous en rions. Voilà le raidillon qui s’élève au-dessus des anciennes carrières. J’évite de regarder vers le ravin. En restant tout contre la paroi rocheuse. Il fait aussi beau et presque aussi doux qu’un après-midi de printemps. On entend des oiseaux gazouiller. J’ai évité le vertige en ne regardant pas en bas.

 

        Le tapis de feuilles qui recouvre le sol rend la marche plus difficile. Surtout dans les montées. L’absence de feuillage permet quelquefois de belles vues sur la vallée. Le bourg. Son clocher, sa Mairie, la rotonde de la salle polyvalente. Il faut une heure trente de marche soutenue pour arriver aux vieux bâtiments de briques rouges. Personne. Nous n’avons croisé qu’un couple. << Pipi ! >> s’écrie Anne-Marie. Elle dénoue l’anorak fixé autour de sa taille par ses manches pour me le tendre. Je m’attends à la voir filer vers l’arrière d’une des bâtisses. Quelle n’est pas ma surprise de la voir se déboutonner, descendre ses vêtements pour s’accroupir devant moi. Son sourire désarmant quand elle dit : << J’ai des penchants exhibitionnistes aujourd’hui. Tu es le seul voyeur à disposition immédiate ! >>. Je détourne les yeux dans un acte de pudeur bien légitime. Mais inutile. Une pudeur teintée de respect pour mon amie. << Les mouchoirs s’il te plaît ! Ils sont dans la poche de l’anorak ! >> lance Anne-Marie. Je fouille.

 

        Je tends le paquet. << Merci ! >> fait elle en tirant l’un d’entre eux de la pochette. Elle se redresse, laisse tomber le papier froissé en disant : << À l’attention de nos écologistes de salons parisiens. Qu'ils s'en fassent des papillotes ! >>. Nous rions alors qu’elle remonte ses vêtements, récupère son anorak. Je porte le mien également noué par ses manches autour de ma taille. Je rajoute : << Puisque nous sommes des intimes, je vais faire de même ! >>. Je descends la tirette pour extraire le locataire. << Laisse-moi te la tenir. C’est trop bien ! >> s’exclame ma randonneuse en saisissant mon sexe. Elle en dirige les multiples jets en les comptant. << Quinze ! >> s’écrie t-elle en secouant les dernières gouttes. Je veux remballer quand elle s’exclame : << Non, garde-là comme ça ! >>. Je réponds : << Mais c’est complètement ridicule. Et si on croise du monde ? Je serai fais comme un rat ! >>. Anne-Marie m’explique : << S’il devait arriver des gens, tu me prends dans tes bras et ni vu ni connu. Ça passera comme une lettre à la poste ! >>. Je trouve la ruse parfaite.

 

        Un seul des bâtiments abandonnés est accessible. C’est celui des fours. Ils sont gigantesques. Au nombre de quatre. Deux de chaque côté. On peut y tenir facilement à dix personnes. Des wagonnets sur des rails. De lourdes chaînes qui pendent de palans coulissants. Un décors de sciences fictions. Nous sommes en 2014. Je ne sais pas encore les évènements extraordinaires qu’il me sera donné de vivre ici dans le futur. << Tu ne trouves pas ce lieu très érotique ? On en a parlé avec Nathalie la première fois que tu nous as emmené en cet endroit ! >>. Anne-Marie regarde partout. Elle entre même en se courbant dans les niches de pierres vitrifiées par des décennies de cuissons à plus de mille degrés. Je réponds : << J’aime ces lieux hautement suggestifs ! >>. Je saisis mon sexe mou à sa base. Anne-Marie ressort d’une de ces anfractuosités, se redresse, me fait un adorable sourire et observe ma main droite. Nous restons silencieux. Je dis : << On se fait le casse-croûte ? >>. Elle s’écrie : << Oh oui ! >>

 

        Assis en tailleur, au soleil, nous vidons nos sacs à dos de leurs victuailles. J’échange une pomme contre une banane. Une barre de céréales aux pépites de chocolat contre une poire séchée. Le thé au jasmin est encore bouillant dans les gobelets. Nous bavardons. Anne-Marie m’apprend que je ne verrais pas Nathalie avant plusieurs jours. Elle est auprès de ses parents. << Au plus tôt mercredi prochain ! >> précise mon amie. Nous nous faisons face en grignotant nos délicatesses. Ma braguette qui baille a absorbé mon sexe redevenu invisible. Le regard insistant d’Anne-Marie me le rappelle. Nous rions des mêmes pensées. Le soleil ne va pas tarder à disparaître derrière les collines en "U" qui enclavent les bâtiments. Nous réunissons nos affaires. Nous nous levons. De marcher en descendant ne réchauffera pas. Aussi, il vaut mieux enfiler nos anoraks maintenant. << Attends, avant de repartir ! >> lance mon amie en se déboutonnant une nouvelle fois. Je détourne le regard.

 

        << Mais si tu ne regardes pas, comment veux-tu que j’éprouve les petits frissons de l’exhibitionnisme ! >> s’exclame t-elle. Je m’accroupis en lui faisant face. Je me penche. Mes mains en appui sur ses genoux pour mieux voir. De son index elle tire jeans et culotte vers le haut. Je découvre les expressions sur les traits de son visage. C’est la toute première fois que mon amie à ce comportement. Je reprends le paquet de mouchoir. J’en tire un. J’attends la dernière goutte. Elle s’écoule sur le béton qui ruisselle d’une flaque. Flaque qui coule vers la pente. Anne-Marie tend la main pour saisir le papier. Je dis : << Non, c’est moi qui essuie ! >>. Je me rapproche, je tends le bras, j’essuie minutieusement. Un spasme secoue tout le corps de ma complice. Elle s’attrape au montant de la large porte pour ne pas tomber. Le sourire que m’offre Anne-Marie à cet instant a l'éclat du soleil qui a disparu. L’endroit prend cet aspect lugubre des lieux abandonnés. Nous nous redressons en même temps. Anne-Marie remonte ses vêtements et enfile son anorak.

 

         Je me positionne devant la partie bétonnée du mur de briques rouges. Anne-Marie passe son bras gauche autour de ma taille, saisit mon sexe dans sa main droite. Elle en dirige les multiples jets en dessinant un bonhomme sur le béton. Tout en comptant. En secouant les dernières gouttes, elle précise : << Quatorze ! >>. Elle ne me lâche pas pendant que j’enfile mon anorak. Nous descendons l’escalier ainsi. En riant. Ça y est, c’est parti. Il va être dix sept heures. La température se met à chuter inexorablement. En interrogeant son smartphone, Anne-Marie précise : << 16° ! >>. Voilà les ravins aux parois abruptes des carrières. La grosse corde fixée à des piquets de métal est une protection dérisoire. Il vaut mieux rester d’une grande prudence. Nous ne croisons personne. De marcher ainsi, le sexe exposé à la fraîcheur, devient désagréable. Anne-Marie le saisit à plusieurs reprises pour le réchauffer dans ses mains. Elle s’accroupit à quelques reprises pour y souffler de l’air chaud en disant : << Pauvre petite bête ! >>

 

        Il est dix huit heures trente quand nous sommes de retour à la voiture. La nuit est tombée. Je marche avec la lampe frontale depuis bien trente minutes. Quel plaisir de retrouver le confort des sièges en cuir de la grosse berline Allemande. Anne-Marie glisse sa main dans ma braguette toujours béante. << Je vais bien m’en occuper ce soir ! >> dit elle en l’extrayant. Je démarre. Je n’ai pas fait cinq cent mètres, en roulant lentement, que ma passagère se penche sur sa gauche. Prenant mon sexe en bouche, gémissant de plaisir. Je ralenti. Fort heureusement, après le bourg, c’est une étroite route communale très peu fréquentée. J’avance à 10 km/h. Je pose ma main droite sur sa nuque, sous ses cheveux. C’est chaud. C’est doux. Une invitation aux câlins. Il est finalement dix neuf heures quand nous arrivons à la maison. En se redressant, Anne-Marie me confie : << Pendant les vacances j’ai rêvé deux fois à cette situation. Exactement cette situation ! >>. Elle passe sa main sur ma joue pour rajouter : << Mais je ne sais pas si c’était toi ! >>

 

        Nous en rions aux éclats. La température extérieure est à présent de 9°. Il fait bien chaud dans la maison. Nous retirons nos anoraks. Je n’ai jamais vu Anne-Marie avoir ce comportement de jeune écolière à la veille de ses vacances. Elle sautille sur place avant de passer ses bras autour de mon cou. << Qu’est-ce qui te rend si attachant ? On est tellement bien avec toi ! >> s’écrie t-elle. Je l’entraîne dans le couloir. Jusqu’à la cuisine. Je la prends dans mes bras pour dire : << Repas surprise. Tu dois fermer les yeux, assise sur la chaise. Je prépare tout. Tu ne peux les ouvrir qu’à mon signal ! >>. Anne-Marie s’exécute immédiatement en précisant : << Je suis morte de faim ! >>. Je sors le plat du four électrique pour le placer dans la fournaise du four à bois. Le temps de faire l’assaisonnement de deux endives. Anne-Marie garde les yeux fermés en évoquant les souvenirs récents de ses vacances. Les assiettes, les couverts. Je sors le plat fumant du four. Je le place sur la planche en bois. J’extrais mon sexe en disant : << Ça y est, c’est prêt ! >>

 

        Anne-Marie hume les odeurs à pleines narines en s’écriant : << Des bouchées à la reine ! Ça fait longtemps que je n’en ai plus mangé ! >>. Elle avance sa chaise, se lève en saisissant la pelle à tarte. Elle nous sert. Je reste debout, les mains sur les hanches. Mon amie lève les yeux pour constater mon exhibition. Son sourire est désarmant. << Viens, ça va refroidir ! >> lance t-elle. Je m’assois en même temps qu’elle. Nous mangeons de bon appétit. C’est réellement succulent. Bien meilleur encore, réchauffé. << J’ai toutes les photos sur mon téléphone. Tu as un câble USB pour le brancher sur la téloche ? >> me demande ma complice. Je la rassure. Nous allons passer une bien belle soirée. Je suis impatient de voir les photos. Je dis : << Si tu n’as pas envie de rentrer, que tu n’as rien au programme demain, tu peux dormir avec moi ! >>. Anne-Marie s’écrie : << Trop bien ! >>. Elle ramène son assiette en venant s’installer sur mes genoux. Je rajoute : << Et demain matin, petit déjeuner à l’Anglo-Saxonne. Bacon, œufs, beurre salé sur pain grillé ! >>

 

        La vaisselle. Il est tout juste vingt heures. Nous passons au salon avec nos coupes glacées. Vanille pistache. La cafetière et les tasses. Le plateau sur la table basse. Je branche le téléphone. Relié à l’écran géant du téléviseur. Anne-Marie tient son smartphone comme elle le ferait d’une télécommande. Ce qui permet des arrêts sur images. J’apprécie ce moment de découverte. Mon amie redécouvre également ces photos dont elle n’avait plus souvenance. Quelquefois avec Nathalie sur des plages désertes, dans des dunes, aux tables de quelques restaurants. Surtout dans les rues du village au bas du Mont Saint-Michel. Sous l’enseigne de la fameuse mère Poularde. Les remparts. L’abbaye et ses ouvertures vertigineuses sur la baie. Après avoir bu nos cafés, Anne-Marie saisit mon sexe de sa main libre. << On s’est fait draguer dans l’église. Par deux Allemands. Tu sais, genre routards, chaussettes et sandalettes ! >> raconte ma complice. J’aimerais bien qu’elle développe. S’il y a eu suite. Mais elle m’explique déjà ce que je vois sur la photo suivante. Je reste avec ma petite interrogation.

 

        J’adore. En commentant les photos elle joue avec ma virilité devenue raide et dure. La tordant dans tous les sens avec le flot de ses paroles. Très exactement quatre vingt dix huit clichés plus tard, mon amie se couche sur le dos. Sa tête sur ma cuisse, sa joue contre mon sexe. Je caresse son visage délicatement. Insistant sur ses sourcils, sur ses lèvres. Anne-Marie garde les yeux fermés, savourant ces fabuleux instants de tendresse, de sérénité. Serrant sa joue contre ma virilité suintante. La fatigue se ferait-elle sentir ? La respiration de mon amie change. Devenant régulière et appuyée. Pas de doute, elle vient de s’endormir. Je savoure ce moment magique. Je peux la regarder tout à loisir. Scruter chaque détail de son fin visage. Les minuscules tâches de rousseur qui parsèment son nez, ses pommettes. C’est extraordinaire. Anne-Marie n’est pas vraiment mon genre de femme mais elle est attractive, adorable et parfois si surprenante. Après tout, au diable les genres ! Son comportement de l’après-midi n’a été qu’une succession d’initiatives étonnantes. Quelle merveilleuse compagne elle ferait !

 

        Je reste sans bouger. Son sommeil m’est précieux. Le spectacle m’enchante. Je réfrène quelques bâillements. La fatigue me gagne également. C’est comme si un sixième sens la prévenait à l’instant où mes paupières se ferment. << Ça fait vieux couple devant sa télé ! >> murmure -elle. Je ne peux m’empêcher de rire. Elle tourne la tête pour gober mon sexe redevenue mou depuis longtemps. Je la regarde téter doucement, du bout des lèvres. Je murmure : << J’aime te regarder dormir ! >>. Anne-Marie se tourne. Couchée sur le côté, pour s’adonner à une fellation à laquelle je ne m’attendais pas vraiment. Oui, cette jeune femme peut se montrer surprenante et inattendue. Je chuchote : << Tu es adorable ! >>. Un gloussement pour seule réponse, elle s’applique avec passion. Je suggère de monter. Elle cesse, se redresse pour bailler à s’en décrocher la mâchoire. Elle se lève, saisit ma main pour m’entraîner. Je récupère son téléphone. Une rapide toilette à la salle de bain. La douceur des draps de lin.

 

        Anne-Marie me chevauche. Nous sommes dans le noir. Il faut deviner les traits de nos visages. Elle se frotte lascivement sur ma turgescence revenue. J’adore ses discrets soupirs. Je la laisse prendre toutes les initiatives. Nos corps s’assemblent rapidement. Je reste immobile avec pour attraction la silhouette de ma partenaire bougeant au-dessus de moi. Mes mains parcourent ses hanches, ses fesses, ses reins pour remonter jusqu’à ses seins. C’est à la fois passionnant, excitant et exaltant. Quand Anne-Marie s’immobilise c’est pour gémir. Puis elle reprend sa promenade. Nous n’échangeons pas un mot mais la communion des sens est totale. Elle accélère, pousse de petits cris à peine perceptibles. Ralentit puis recommence. Se penche pour poser ses lèvres sur les miennes. Sa langue pénètre ma bouche un instant. Elle se redresse, reprend un tour de manège, revient m’embrasser. Tout cela ne semble plus finir. Soudain, Anne-Marie se cambre, rejette sa tête en arrière, dans un cri. Inondée de plaisir.

 

        Je me lâche complètement. Je me vide. Un plaisir immense envahi mon corps. Anne-Marie, haletante, se laisse tomber sur ma droite. Elle se blottit dans mes bras. << C’est trop bien nous deux ! >> murmure t-elle, sa tête dans le creux de mon épaule. Elle chuchote : << Dis-moi quelque chose de dingue avant de dormir ! >>. J’ai cette question qui me taraude depuis la séance photos : << Les deux Allemands, vous vous les êtes envoyées toutes les deux ? >>. Anne-Marie éclate de rire. Elle répond : << Non ! Juste une pipe ! On les a retrouvé à leurs gîtes le soir. On a mangé avec eux. On est reparti après ! Des raviolis allemands, en conserve, avec du pain de mie dégueulasse et des saucisses. Beurk ! >>. Nous nous endormons en riant.

 

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29/01/2025

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