Avant les vacances
Avant les vacances
Ce lundi matin, je suis encore à la salle de bain lorsque j'entends mon téléphone. Après mon entraînement et mon jogging matinal, j'aime à prendre mon temps. C'est un peu surpris qu'à peine essuyé je me précipite dans la chambre. C'est Anne-Marie. Son visage apparaît sur l'écran. << Bonjour ! Tu fais quoi cet après-midi ? >> lance t-elle. Plutôt étonné par tant d'enthousiasme je bégaie légèrement, cherchant à concentrer mon esprit. << Tu as prévu quelque chose ? >> rajoute mon interlocutrice. Je finis par concentrer ma pensée pour trouver les mots : << Non, je n'ai rien prévu. Ce n'est que demain que je prépare mes bagages pour l'Écosse ! >>. Anne-Marie s'exclame alors : << Pareil pour moi, mais c'est en direction du Var ! >>. Nous restons tous deux un instant silencieux. Anne-Marie me propose de nous voir pour une dernière randonnée avant septembre. Je trouve la suggestion vraiment parfaite. Ce sera pour quatorze heures, mais à bicyclette, sur la piste cyclable au départ du pont métallique. Il fait tellement beau.
Nous nous saluons. Je retourne à la salle de bain. Je me rase en pensant à cette jeune femme étonnante, particulière et toujours surprenante. En riant, je me dis que les femmes le sont toutes. Assis à mon bureau, à répondre à quelques courriels, je découvre celui de Virginie. Elle aussi va préparer ses valises. Elle part jeudi avec ses parents. Huit semaines au bord de l'océan dans leurs grande résidence secondaire. Elle a le souhait de passer l'après-midi de mercredi en ma compagnie. Je trouve cette invitations charmantes. Ça en fait deux en même pas une heure. Il ne manque plus que celle de Juliette et mes après-midi seraient occupés jusqu'à mon départ, jeudi. Depuis trois semaines je n'ai plus aucune nouvelle de Juliette. Je sais qu'elle a un divorce en cours et un changement d'activité professionnelle qui l'accapare. Laissons les choses se faire. Juliette m'a prévenu. Ce n'est qu'à l'automne qu'elle se manifestera à nouveau. Je réponds à Virginie. S'il fait beau, elle aussi me propose une sortie bicyclette.
La température extérieure est de 29°. Pas le moindre souffle de vent. Ce climat risque de s'installer pour plusieurs jours. C'est parfait. Je me prépare une salade de concombre. Des "croûtes aux anchois". Il suffit d'étaler du beurre salée sur des tranches de pain grillé encore chaudes. D'y allonger des filets d'anchois, d'y poser des rondelles de tomates, de recouvrir de fines lamelles de gruyère. Au four préchauffé. C'est un régal. Dès la vaisselle faite, je me lave les dents avant de me mettre en tenue de cycliste. Short en lycra noir, T-shirt en lycra rouge. Socquettes, baskets. Je vérifie la pression des pneus de mon VTC. 5,5 bar à l'arrière et à l'avant. Une goutte d'huile minérale sur la chaîne. Tout est OK. Dans mon petit sac à dos, des nectarines, des brugnons, des barres de céréales à la banane. La bouteille d'eau fixée sur le cadre. C'est parti. Je descends jusqu'à la rivière. Trois cent mètres. La passerelle en bois. Cinq cent mètres jusqu'à la piste cyclable.
Il n'y a pas grand monde. Je roule contre un léger vent d'Ouest qui me poussera au retour. Il y a cinq kilomètres jusqu'au pont métallique. Anne-Marie est déjà là alors que je suis en avance de dix minutes. Ses cheveux noués en queue. Un short et un T-shirt blancs. Elle est belle. Le blanc de ses vêtements renforce encore sont bronzage. Son sourire est merveilleux. Nous nous faisons trois bises et une sur la bouche. C'est parti. Nous roulons côte à côte en bavardant. Anne-Marie me raconte ses préparatifs. C'est en train qu'elle va rejoindre sa famille dans le Sud. Elle est contente de s'offrir des journées de vacances. Nous dépassons le cabanon de l'écluse. Des employés VNF sont occupés à en ouvrir les battants pour faire passer des bateaux. La saison de la plaisance bât son plein. Le canal est une véritable autoroute à navires. C'est un spectacle. << Tu as bien récupéré ? >> dit Anne-Marie en se penchant pour saisir le cadre de mon vélo.
Elle en tient la barre supérieur en glissant sa main dans un mouvement masturbatoire. Je me mets à rire. Elle aussi. Nous nous faisons une bise sur la bouche. Le grand bateau s'avance dans le grand bassin dont l'eau est à présent au niveau supérieur. Je pose ma main sur sa cuisse. Pas longtemps car avec la chaleur, la sueur, c'est rapidement moite et désagréable. Nous repartons. Avant d'arriver au petit port de plaisance, nous prenons le chemin qui part sur la gauche. Il mène à des bâtiments agricoles que l'on voit au loin. Des centaines de meules de foin partout dans les prés évoquent une armée de soldats. << Des soldats Romains ! >> s'écrie mon accompagnatrice. C'est amusant car je pense toujours à la même chose en croisant ces grands cylindres de paille. Un sentier qui part sur la droite. Anne-marie me précède pour le prendre. Je la suis en admirant sa silhouette. Harmonieuse. Svelte. Ses cuisses et ses mollets superbement galbés.
Un ruisseau. Des fourrées et des acacias sur chaque côtés de ses bords. Je ne soupçonnais pas que l'endroit soit aussi charmant. Je ne suis d'ailleurs jamais venu par là. Anne-Marie saute de sa bicyclette qu'elle met sur béquille. Elle dessert le tendeur qui maintient une corbeille en osier. Je fais de même avec mon vélo. Anne-Marie déplie un plaid de tissu cotonneux. Elle dispose des pommes, des oranges et une thermos d'eau fraîche à côté d'elle. Assise, elle tapote sur sa droite en m'invitant à m'installer à sa gauche. << On se met à l'aise ? >> demande t-elle en retirant son T-shirt. Pas de soutien gorge. Ses seins minuscules jaillissent dans toutes leurs gloires. Fermes. Elle retire son short pour rester en string blanc. Des poils en dépassent de chaque côté. J'adore quand il y a du poil. Ça me passionne immédiatement. Je retire mon T-shirt et mon short. Je suis en slip de coton blanc. Anne-Marie change de position pour s'installer en face de moi.
Tous les deux, en position de yoga, nous nous donnons nos impressions quand à cet environnement bucolique. Le silence est juste troublé par le murmure de l'eau. Anne-Marie revient sur notre randonnée de samedi. C'est en me regardant par en-dessous, avec ce regard troublant qu'ont parfois les femmes quand elles ont des questions sur le bout des lèvres. Un long silence qui me gêne un peu. Au point que je baisse les yeux comme un adolescent qui a fait une bêtise. << Tu es toujours salaud comme ça avec les femmes ? >> me demande t-elle soudain. Je sais qu'elle fait allusion à ce qui s'est passé dans la voiture samedi soir en revenant du restaurant. Je lève les yeux. Je réunis mon courage pour soutenir son regard. Je réponds : << Seulement quand une femme "m'inspire" ! >>. Elle me fixe avec une expression sévère en disant : << Ah bon ! Et je t'ai inspiré cette attitude ? >>. Anne-Marie n'a pas sa pareille pour me mettre dans l'embarras. Elle sait jouer de la psychologie masculine. Je suis secrètement heureux d'être confronté à cette situation. Palpitante pour les cérébraux que nous sommes.
Je ne sais quoi répondre. Puis elle revient sur le dimanche matin, quand je suis revenue la chercher pour la ramener à sa voiture laissée sur le parking. Nous nous nous sommes suivis sur la route du retour. Je m'entends demander : << Tu as préféré le samedi soir ou le dimanche matin ? >>. Cette fois, une expression amusée illumine son visage. Nous sommes à l'ombre. Un peu de fraîcheur. Le ruisseau n'y est pas pour rien. Anne-Marie se redresse. Pointe ses petits seins fermes dans ma direction pour lancer : << C'était nouveau pour moi samedi soir. Je ne suis pas du genre à me laisser faire. Je n'ai rien d'une "soumise" ! >>. Je réponds : << Je te présente mes excuses. Je ne ferai plus ! >>. Elle s'allonge pour prendre appui sur ses coudes, écarte ses cuisses. Les poils qui dépassent de chaque côté peuvent s'épanouir avec davantage de liberté encore. Ça me fascine. Anne-Marie me dit : << Excuses non recevables ! >>
Je reste étonné. Elle resserre ses cuisses pour retirer son string. Les écarte à nouveau en rajoutant : << Il va falloir te faire pardonner ! >>. Je ne sais pas comment interpréter cette phrase. Aussi, un peu stupide, je demande timidement : << Cunnilingus ou pénétration ? >>. Anne-Marie, le plus sérieusement du monde, précise : << Les deux mon capitaine, les deux ! >>. Devant son expression presque sévère, je reste comme un gamin pris en faute. Je n'en mène pas large. Je retire mon slip. Je me redresse pour me mettre à genoux. Anne-Marie se couche sur le dos, le petit sac à dos vide sous la nuque. Je prends appui sur mes mains, puis sur mes coudes pour m'installer à plat ventre. Ma bouche se colle sur son clitoris. Il est de la taille d'un petit pois. Je le suçote avec délice. Les premiers gémissements de ma complice me ravissent. Je suce, je lèche jusqu'à ce que ma nuque devienne douloureuse. Je me redresse pour m'avancer.
En appui sur mes bras pour ne pas peser de tout mon poids, je me retrouve au-dessus de ma partenaire. C'est elle qui prend les initiatives. Je découvre une facette de sa personne que je ne soupçonnais pas. Lorsque nous nous masturbons l'un en face de l'autre, par webcam, ce n'est pas du tout la même chose. Elle saisit mon érection. Elle frotte mon sexe contre le sien. Le passant sur les lèvres de sa vulve. Ses lèvres sont charnues et pulpeuses. Une véritable invitation à s'y fourrer. Je la pénètre. Se mordillant la lèvre inférieure, d'un coup de reins, elle s'introduit toute la longueur de ma turgescence. Du moins c'est l'impression que j'en ai. Je bouge lentement. Anne-Marie harmonise son bercement avec le mien. Dans une osmose parfaite. Je préfère faire l'amour que de baiser. Je découvre qu'il en va de même pour ma complice. Parfois je penche ma tête pour déposer une bise sur ses lèvres. Elle rejette sa tête en arrière en poussant de petits cris.
Ce qui se passe là, au bord de l'eau, sous les ombrages, est tout simplement divin. Nous faisons réellement l'amour. J'ai l'impression que c'est ma toute première fois. Ça se passe tellement bien. Anne-Marie s'accroche à mon cou, passe ses jambes autour de ma taille. Suspendue à moi, elle se laisse emporter dans des chevauchées qui ne durent à chaque fois que quelques minutes. Suivies de moments de calme où elle se détache pour retomber au sol. << C'est si bon avec toi ! >> murmure t-elle. Je chuchote : << C'est si bon avec toi ! >>. Nous rions avant de recommencer à nous bercer. Toute notion de durée, de temps, est devenue une abstraction. On s'en moque. C'est lorsque nous restons longuement immobiles que mon érection devient flasque. Je me retire. Nous nous asseyons l'un en face de l'autre, en tailleur. Nous dégustons nos fruits avec des rasades d'eau. Nous échangeons nos impressions. Nous rions de nos attitudes.
<< Tu sais, si tu veux refaire comme samedi soir, ne te gêne pas, n'hésite pas. J'adore tes initiatives. J'aime être "choquée" ! >> lance t-elle en croquant dans sa pomme. Je reste pantois, comme sidéré. Cet aveux me pétri d'émotion et provoque une érection immédiate. Je réponds : << Quand nous nous reverrons à la rentrée, je te promets quelques "chocs" ! >>. Anne-Marie me regarde par en-dessous. Cette fois son regard est lubrique. J'adore les expressions vicieuses sur le visage d'une femme. Mon sixième sens ne me trompe pas. Anne-Marie me pousse. Je tombe sur le côté avant de me mettre sur le dos. Elle me chevauche avant de s'introduire mon érection. Je la regarde bouger en rythme. Je caresse ses seins. C'est tout simplement merveilleux. Je n'ai plus qu'à laisser mon corps et mon esprit voguer dans les aventures où m'entraînent ma délicieuse cavalière. Anne-Marie fait partie de ces femmes dont les orgasmes ne sont pas perceptibles.
Elle cesse, pousse de profonds soupirs, avant de reprendre ses chevauchées. Elle est belle. Son buste à contre jour d'un ciel d'azur. Une fois encore toute perception du temps n'est plus qu'une notion abstraite. Anne-Marie se retire. Elle reste un instant accroupie. Tenant mon sexe qu'elle frotte contre le sien. J'assiste à une scène étonnante. De la cyprine s'écoule de sa vulve. Des coulées blanches, visqueuses, qui tombent sur mon érection. Je n'imaginais pas qu'elle pouvait secréter autant de substance. C'est magnifique. Elle se redresse complètement. Je m'assois en disant : << Donne-moi tout ! >>. Je m'allonge. Elle avance pour reprendre sa position au-dessus de mon visage. Je colle ma bouche sur son sexe pour aspirer comme un malade. Un cri. Un spasme. Enfin je sais ce qui se passe. << Tu es fou ! >> s'exclame t-elle entre deux secousses qui la font crier. Je me bouffe du jus de femme avec délectation. Il n'y a pas vraiment de goût. Juste la viscosité du miel qui s'écoule.
Anne-Marie s'assoit en face de moi. La thermos à la bouche elle boit. Il en coule au coin de sa bouche. C'est délicatement érotique. Nous épluchons les deux oranges pour les savourer. Ces agrumes nous semblent les fruits les plus exquis jamais goûtés. En regardant l'heure sur son téléphone Anne-Marie s'écrie : << Oh put-hein, dix neuf heures. Je bouffe avec ma copine ce soir à vingt heures ! >>. Je suggère qu'elle téléphone à Nathalie pour excuser son retard. Ce qu'elle fait en réunissant ses vêtements. Nous nous habillons à toute vitesse. Poussés par le vent, nous pédalons à toute vitesse pour nous séparer au pont métallique. << Cette fois Anne-Marie enfonce sa langue dans ma bouche pour un baiser torride. << On se fait des webcams pendant les vacances. Je suis déjà impatiente de te retrouver à la rentrée ! >> lance t-elle avant de se sauver à toute allure pour rejoindre la route. Sur les cinq kilomètres qui me séparent de la maison, je prends tout mon temps. Je suis sur un petit nuage. Une douche, un repas léger de crudités, épuisé, je suis couché dès vingt et une heure trente. Je plonge...
____________________________________
Tous droits réservés - © - 2024 -
L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie), par copié/colé par exemple, sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle. Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.
La divulgation d'informations relatives à la vie privée, ou à l'identité, constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 34 autres membres