L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 1

 

Voilà le récit d’une rencontre inoubliable. Un premier jour de vacances dans une magnifique région de notre douce France. Cette journée reste encore aujourd’hui un souvenir inaltérable. Je réunis ici ces merveilleux souvenirs. C'est avec vous, chères amies lectrices, chers amis lecteurs, que je les partage sur mon Blog. Bien évidemment les prénoms ne sont que des pseudonymes. Toutes ressemblances seraient fortuites et pures coïncidences.

 

Bonnes découvertes.

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La rencontre

 

 

C’est sur une petite départementale, sur la route des vacances, que je fais cette rencontre inoubliable. Je préfère rouler sur les petites routes. Elles sont charmantes dans cette région. Certes, c’est plus long, mais tellement plus tranquille et sécurisant. En roulant lentement je prends également le temps d’admirer les paysages. De surcroit lorsqu’un endroit me plaît je m’arrête tout simplement et je visite.

 

 

Ce jour là, attiré par le magnifique clocher gothique qui dépasse d'un groupe d’arbres dans le lointain, je décide de m’y arrêter. Une petite visite ne serait pas pour me déplaire. Ce début d’après-midi est magnifiquement ensoleillé. Je gare la voiture à l’entrée du petit hameau. Inutile d’imposer une pollution sonore dans un petit bourg silencieux. Et puis les rues sont bien étroites pour une grosse berline allemande.

 

 

Je descends la seule et unique rue principale. Arrivé devant l’église du XVIIème j’admire les sculptures en dentelles de pierres. J’entre dans le monument historique. Cette odeur caractéristique des vieilles pierres. Rappelant quelquefois le beurre rance. S'y mêlent aussi effluves de moisissures et senteurs d'humus. Par contre je retrouve là l'agréable fraîcheur des lieux religieux et clos, Tout est emprunt d’un lourd passé historique. Plein de mystères, de secrets. Des recoins sombres. Les vitraux, magnifiques, brillent d’un éclat doré. Je prends quelques photos.

 

 

Là, dans la pénombre, entre l'unique confessionnal et un ensemble de colonnade à statuaire, un léger bruissement. Je m'approche. Mes yeux s'habituent rapidement à l'obscurité. Quelle surprise. Assise sur une chaise, à l’écart, il y a une jeune fille. Elle doit avoir environ vingt ans. Elle mange un fruit. Un sac à dos posé sur le banc à ses côtés. Elle se retourne toute aussi étonnée. Nous nous saluons. Je continue ma visite. Une fois mon petit tour terminé je sors pour aller m’asseoir à l’ombre d’un grand platane centenaire. C'est entre la fontaine et un monument dédié à un héros local.

 

 

Je ne pense déjà plus à cette rencontre insolite. Au bout d’une dizaine de minutes je vois sortir la jeune fille. Elle tourne un peu autour de la fontaine. Elle y trempe ses mains pour passer de l'eau sur son visage. Il fait chaud. L'inconnue me fait un sourire. Quelques minutes à flâner autour de la place et elle se dirige vers la sortie du hameau. Je la regarde monter la rue. Elle marche lentement. Son gros sac semble peser son poids. Elle disparaît là-haut, en tournant à droite. Petite silhouette.

 

 

Un quart d’heure passe ainsi. Je décide de retourner à la voiture afin de continuer ma route. Le soleil est haut dans un ciel d'un bleu d'azur. Sans nuages. Le chant des cigales et des grillons est la seule bande sonore de ce film d’été. Je roule depuis quelques minutes lorsqu'au détour d’un virage je vois la jeune fille. Tout en marchant elle lève son pouce sans se retourner. Une image devenue rare de nos jours. L’auto-stop étant passé de mode. C'est une fois encore insolite. Je m’arrête. Je propose de l’emmener un bout de chemin. La jeune fille me regarde, penchée, la tête dans l'habitacle de la voiture. Après un long moment de silence que je respecte totalement, après une hésitation bien naturelle, elle finit par s'installer sur le siège passager. Son sac à dos sur ses genoux. Elle décline ma suggestion de le mettre dans le coffre. Prudence bien normale.

 

 

Un autre long moment de silence que je respecte tout autant. Soudain, comme libérée de considérations bien légitimes, elle se met à parler. J’apprends qu’elle est partie avec une copine de faculté et qu’après une dispute, les deux filles se sont séparées. Nous évoquons nos destinations, nos vacances et les motivations qui ont orienté nos choix. Tout comme moi, ses vacances sont à présent vouées au petit bonheur la chance. La jeune étudiante a d'abord voulu rentrer chez ses parents. Puis elle a préféré l'aventure. Courageuse et aventurière.

 

 

Nous bavardons. Nous faisons connaissance. Après une heure trente de route nous décidons même d’une destination commune jusqu'à demain. Je propose de partager le repas du soir. J'arrive dans la petite ville qui est un peu le but de ma seconde journée de vacances. J'aime l'improvisation. La jeune fille ne veut pas d'une soirée dans un restaurant. Elle trouve ça trop convenu. Par contre elle apprécie l'idée de manger ensemble. Nous faisons quelques courses dans un supermarché. Tranquillement installés à la terrasse d’un petit café, à la sortie de du bourg, nous dégustons des fruits et quelques délicieuses tartines. La soirée apporte un peu de fraîcheur. Un réel bonheur. Nous terminons par de goûteux yaourts aux fruits.

 

 

Pour la nuit, avec un certain "toupet", je propose à ma passagère de passer la nuit dans le gîte de France où j’ai réservé un studio. Je précise : << Je dors sur le canapé, je vous laisse le lit ! >>. Sans hésiter la jeune fille accepte. Elle rit de bon cœur à ma suggestion. Elle trouve même que c’est une excellente idée. << J'accepte l'invitation mais je dois vous avertir, je n'ai pas beaucoup de moyens financiers, je privilégie le camping. Je ne pourrai pas participer aux frais! >> précise t-elle. Je ris. Nous voilà dans la cour du gîte. C'est une jeune femme qui nous accueille. J'ai réservé pour une personne. Nous sommes deux. Je rassure la propriétaire. Je paie immédiatement la différence.

 

 

Elle attend un homme seul et voilà qu’il se présente un couple. À présent rassurée la jeune femme nous invite à la suivre. Notre différence d'âge ne paraît pas l'étonner. Après tout je pourrais être le père de la jeune fille qui m'accompagne. Arrivée à l'étage de la petite maison retapée, parfaitement aménagée, la dame ouvre la porte. L'endroit est superbement agencé. Un contraste entre l'extérieur en pierres de taille et un intérieur des plus contemporains. Nous redescendons pour récupérer nos bagages. La dame s'approche de moi pour demander : << C'est votre fille ? >>. Je mens effrontément : << Oui ! Un changement de programme de dernière minute et la voilà avec moi ! >>.

 

 

Nous passons cette première nuit chacun dans sa couche. C'est la jeune fille qui insiste pour dormir sur le canapé. << Au fait, je m'appelle Christelle ! >> dit elle en s'installant confortablement dans son sac de couchage. Je me présente à mon tour. Nous rions d'avoir parlé de tant de choses mais pas de nos prénoms. Je dors dans le lit dont les draps frais m'entraînent rapidement dans un profond sommeil. Malgré les ronflements légers et réguliers de la jeune étudiante épuisée. Malgré le chant des cigales...

 

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23/10/2023

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