L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 14

                                                                   Les aveux

 

Nous sommes entrain de redescendre le long du sentier en humant les effluves parfumées de cette fin d'après-midi. Cette ambiance nous plonge dans un enchantement de chaque instant. Qu'il est bon de flâner là. Nous laissons le chemin de Cance au-dessus de nous. A plusieurs reprises, passionnée, Christelle se serre contre moi, m’embrassant avec fougue. Nous en avons les mentons mouillés. Elle me tient fermement par la main. Parfois, cessant sa marche de plus en plus rapide, ma complice se frotte contre moi. C'est pratique car cela permet de poser sa main sur ma braguette sans être vue. Mes craintes font maintenant place à de l'amusement. Ce qui rend ma comparse mutine.

 

Là, sur la gauche, il y a les ruines d’une maison de pierre. Envahies de lierre. Seule végétation résistante à la chaleur sans jaunir. Le toit paraît crevé dans sa presque totalité. Il n’en reste que des pans de murs. De la pierre de taille, de la brique, des poutres. Les fenêtres et les portes ne sont plus qu'autant de trous béants. Le soleil, encore haut dans le ciel, fige les environs dans les chaleurs d’une fin d’après-midi radieuse. Christelle, m’entraînant par la main, nous emmène à proximité des ruines. Nous en faisons le tour. Les lézards semblent tellement flemmards sur leurs cailloux qu'ils ne fuient même pas notre présence. Nous pourrions les caresser. Il n'y a personne. Christelle me touche.

 

Une sorte de terrasse subsiste encore. Elle surplombe un grand trou assez vertigineux au-dessus des premières maisons de la ville. Certainement une partie de la cave qui s'est effondrée. Il y a un vieux barbecue. Des boites de conserves défoncées. Le décorum habituel qu'on retrouve en de tels lieux. Deux bancs permettent de nous y asseoir. De là nous pouvons admirer les environs. La vue est magnifique. Nous sommes assis à l’ombre de grands arbres. Une légère brise rafraîchit agréablement le lieu. Christelle fourre sa main dans ma braguette. Les maisons en contrebas sont à plus d'une centaine de mètres. De leurs fenêtres il serait impossible de nous voir en entier.

 

<< Demain je veux faire l’amour avec toi toute la journée ! >> s'écrie soudain ma compagne d'aventures. Elle tient mon sexe fermement avant de l'extraire de mon bermuda kaki. La coquine m’embrasse longuement en débutant une légère masturbation. Doucement. Christelle pose sa tête sur mon épaule. Je passe mon bras autour des siennes. << Je découvre de délicieuses choses avec toi ! >> murmure t-elle. Le rythme qu'imprime sa poigne reste doux et lent. Métronomique. Elle se lève soudainement. Avant de se mettre à cheval sur le banc elle rajoute : << Comme je suis bien avec toi. On est tellement bien tous les deux ! Pas toi ? >>. Je me lève pour tourner le dos aux maisons.

 

Christelle se penche en avant. Sans lâcher ma turgescence naissante elle la prend en bouche. Immédiatement cette indicible sensation de plaisir absolu m’envahit. Je lui prends les cheveux que je tiens en queue. Mon aventurière reste ainsi quelques minutes avant de cesser. << Mon "petit copain" il n’aime pas trop la pipe. Et toi ? >> me demande t-elle soudain grave et sérieuse. Elle rajoute : << Tu crois que c'est normal d'aimer autant ça ? >>. Alors qu’elle sait très bien à qui elle a affaire, je réponds : << Moi, la pipe, c’est mon "truc" préféré ! >>. Estelle passe un coup de langue le long de mon sexe. << C'est ce que je crois avoir compris ! >> me lance t-elle avant de s’y remettre.

 

Alors qu'elle cesse pour se redresser à nouveau, je dis : << Mais demain, je te baise tout le temps ! >>. Christelle pose sa joue sur mon ventre. << Oh oui ! C’est si bon avec toi et ça dure longtemps ! >> me fait elle en se mettant à rire aux éclats. Christelle se lève, pose ses lèvres sur les miennes avant de s’asseoir à mes côtés. Sans cesser de me masturber doucement, elle me demande encore : << Dans la vraie vie, si nous n’habitions pas aussi loin l’un de l’autre, on serait tout le temps fourré ensemble. Tu ne crois pas ? >>. Je reste un moment silencieux. Dubitatif car j'entends Christelle formuler cette pensée qui me devient récurrente. Je réponds : << C’est même certain ! >>

 

Nous restons longuement à regarder le paysage. Christelle pose plusieurs fois sa tête sur mon épaule. << Tu crois que ce serait possible entre nous ? Malgré l’âge ? >> me demande t-elle encore d’un ton grave. Je me sens profondément stupide quand je réponds : << C'est délirant mais j’en suis certain ! >>. La jeune fille soupire longuement avant de me dire, dans un souffle : << Parce que je crois que je t’aime ! >>. Un choc immense dans ma poitrine. Une émotion me submerge. Tsunami. Je me sens coupable. Je n'ai plus la conscience tranquille. La responsabilité qui me tombe dessus me dépasse totalement. Je ne sais quoi dire. Pour m'acculer dans mes derniers retranchements elle demande : << Et toi ? >>. Fini de rigoler. Quand une femme pose cette question l'enjeu est d'une importance vitale. Cruciale. Je murmure : << Oui ! >>

 

Comment expliquer à cette jeune fille que mon cœur ne bât plus que pour elle depuis deux jours ? Comment trouver les mots pour lui avouer le trouble et le tourment qu’elle a induit en moi ? Peut-être à son insu les deux premiers jours. Je suis devant un curieux paradoxe. Un mélange de peur, de crainte et d’amour. J'ai pour constante de me fourrer dans des "plans" insolubles. Ah ! Si je n'étais pas ce maudit sentimental ! Comme une gêne subsiste en avouant tout cela. Perdre ma dignité ? La peur du ridicule ? Vingt années de différence ce n’est pas rien ! Je suis conscient de l’avenir douloureux que nous réserve cette merveilleuse histoire. L’heure ou me sera envoyée la "facture"…

 

Christelle me mitraille le visage de bisous. Ses vingt ans la tiennent à l'abri de ces introspections. Quelle chance. L'âge de l'insouciance. Se penchant sur le côté elle se met à me sucer. Elle le fait avec tant de passion que cela va au-delà de la pure sexualité. Je saisis sa tête pour lui dire : << Moi aussi je crois que je t’aime ! Et je crois qu’à cause de ce sentiment partagé, nous sommes tous les deux "mal barrés" ! >>. La jeune fille se redresse pour me dire : << Mal "barrés" ? Parle pour toi. Moi je ne veux pas que ça s’arrête à cause de 500 kilomètres ! Si tu ne viens pas me voir c’est moi qui vient ! >>. C'est une réponse qui est loin de me rassurer. J'en suis plutôt effrayé. C'est terrifiant !

 

Lorsqu’une fille affirme une telle chose, avec une telle détermination, pas d’autres options que d’obtempérer ! Si cela peut réjouir, cela peut également faire extrêmement peur. Je suis sincère dans mes sentiments. Une fois encore. Pas l'ombre d'un doute. Je suis "cuit"...

 

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23/10/2023

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