L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 20

                                                        L'amour sous les cyprès

 

Un grand nombre de touristes visitent cet endroit. L'affluence à l’entrée de la grotte Chauvet est étonnante. A cause de cette affluence nous sommes informés que nous ne pourrons y entrer que par groupe de dix personnes. Christelle m’entraîne par le bras. Elle s’arrête devant les tourniquets de la boutique souvenirs. << J’appelle mes parents pour les informer que je reste huit jours de plus ! >> me fait la jeune fille en sortant son téléphone de la banane nouée autour de sa taille. Elle rajoute : << Je ne suis vraiment pas pressée de rentrer. Ce sont les plus belles vacances de ma vie. Je vais aussi prévenir Alexis. Qu'il ne m'attende surtout pas avant la rentrée ! >>. Elle s'éloigne de quelques pas.

 

Je regarde l’affluence des visiteurs. Cet endroit polarise un grand intérêt touristique. J'observe Christelle qui semble avoir une conversation animée sinon passionnée. Sa gestuelle est particulière. Cette étonnante jeune fille sait se montrer redoutablement persuasive. Elle reste ainsi dix bonnes minutes. Avec des gestes toujours calmes elle m'adresse des clins d'œil, des sourires, des mouvements de main. Enfin, en affichant un visage radieux, ma compagne d'aventures vient me rejoindre. << Et voilà, tout va bien. Mes parents sont rassurés et ne voient absolument aucun souci à ces huit jours supplémentaires ! >> me confie t-elle en m’entraînant d'un pas rapide vers l’entrée de la grotte.

 

Je demande : << Et ton "petit copain", il réagit comment ? >>. Christelle s'arrête, pose sa main sur ma bouche. << Il n'a pas à réagir. C'est comme moi je veux ! >> répond t-elle. Cette affirmation ne m'étonne pas du tout. C'est tellement "elle". Ma complice qui rajoute : << Et on ne parle plus d'Alexis ! Tu veux bien ! >>. Nous faisons la queue. Il fait chaud et nous sommes en plein soleil. << Tu n’en as pas marre ? >> me fait Christelle en touchant discrètement ma braguette. Je réponds : << Si ! Tant pis pour la préhistoire et l’art rupestre ! >>. Elle dit : << Viens on s’en va ! Je vais te faire visiter une autre grotte, tu vas voir ! >>. Elle m’entraîne d’un pas bien décidé. Et en courant presque…

 

Il suffit de faire trois cent mètres pour nous retrouver dans les bosquets. Les cyprès sont nombreux partout autour de nous. Nous avisons un petit sentier qui grimpe sur une des collines entourant le site. Christelle m'entraîne en me donnant ses impressions quand à la préhistoire. Dans un de ses accès de dérisions dont elle sait souvent faire preuve. Elle marche devant moi en me tirant par la main. Au bout de trois cent nouveaux mètres, nous sommes en hauteur. La vue est magnifique. Tous ces gens en bas font penser à des fourmis qui s’agitent. Christelle s'arrête. Elle regarde partout autour de nous. Repart. S'arrête à nouveau. Posant souvent ses lèvres sur les miennes. Elle semble impatiente.

 

La jeune fille me tient des deux mains. Je me laisse emmener. C'est tellement bien de me laisser embarquer dans une probable nouvelle aventure. Nous passons derrière un amas rocheux. Personne ne peut nous voir à moins de venir par là. Christelle remonte sa jupette, descend sa culotte et s’accroupit pour pisser. C’est la toute première fois qu’elle fait ça ainsi, devant moi. Aussi naturellement. Elle a un sourire merveilleux et me dit : << Tu te rends compte, encore quinze jours ensemble, tous les deux ! Je suis contente. Ça me rend folle de joie. Et toi ? >. Je la regarde en silence. Je me contente de sourire en hochant la tête. Les mains sur les hanches. Elle est trop belle…

 

Avec le mouchoir en papier qu’elle tient à la main, Christelle se torche. J'admire le naturel avec lequel elle se comporte. Elle se redresse et retire complètement sa culotte. Elle vient vers moi, me prend la main pour se la fourrer entre les cuisses. C’est chaud, c’est doux, ça m’excite. Je sors la petite serviette du sac à dos, je la jette au sol. Immédiatement Christelle s’accroupit pour l’étendre convenablement. Elle s’y couche, jambes écartées. Je me mets à quatre pattes. Je veux la lécher. Elle m’en empêche et m’entraîne sur elle. En appui sur mes bras, je ne sais quoi faire. Christelle se colle à moi. Accrochée à mon cou. Je suis vigilant. Je ne veux pas imposer le poids de mon corps.

 

Ma compagne d'aventures frotte son pubis contre ma turgescence. Ma partenaire se saisit de mon sexe fermement et se l’introduit avec passion. Moi qui aime la douceur, moi qui ai toujours peur d’être trop brusque, je suis totalement surpris. Je suis en elle. D’un coup ! Christelle passe ses jambes derrière mes cuisses. Elle s’agite d’un mouvement régulier essayant de m’entraîner contre elle. Que puis-je faire ? Je me sens le jouet de cette jeune fille soudain si passionnée et si fougueuse. Christelle cambre ses reins à plusieurs reprises. Un nouvel orgasme ? Déjà ? Elle contorsionne son bassin, cherchant le meilleur angle. Je suis totalement dépassé par tout ce qui m’arrive.

 

Soudain, la tête rejetée en arrière, en poussant un long râle, Christelle s’immobilise en se serrant de toutes ses forces contre moi. Cela dure un moment puis, doucement, ma partenaire relâche son étreinte. Nous sommes évidemment trempés de sueur. Nos corps glissent l'un contre l'autre. Cela pourrait être désagréable si nous n'étions pas aussi excités. Elle se laisse tomber sur la serviette. J’essaie de me retirer mais elle me maintient. << Comme je suis bien, quelle journée ! >> lance t-elle avant de me couvrir le visages de bises. Il y a une brise légère et rafraîchissante. Sans doute une illusion sur nos corps mouillés. Je reste en appui sur mes bras tendus. Christelle ne pèse pas lourd.

 

Je reste en elle longtemps, sans bouger. Mon érection ne montre pas la moindre défaillance. Alors que cette situation n'est pas précisément favorable. Nous entendons souvent des voix. Il y a même un chien qui vient nous observer. Il va me renifler le cul le con ! Nous dégoulinons de sueur. Christelle me repousse légèrement. Je peux enfin soulager mes bras. Je me retire pour me coucher sur le dos. Ma complice me chevauche. Elle reste ainsi à me fixer avec un air de défi. << Tu m’aimes ? >> me demande t-elle. Je réponds : << Quelle santé ! >>. Me voilà à nouveau en elle. Elle se met à bouger tout doucement. Sans cesser de me fixer. Mutine. Elle imprime un rythme lent mais régulier.

 

Nous restons ainsi à nous fixer, en silence et en faisant l’amour. Nous n’avons aucune idée de l’heure. Nous avons simplement la notion de ce bonheur immense. Hors du temps, dans une euphorie vertigineuse, nous nous offrons l'un à l'autre. Je pénètre cette jeune fille à plusieurs reprises depuis ce matin et elle en veut encore. Son endurance est admirable. Ses presque vingt ans y sont sans doute pour beaucoup. Je dois reconnaître que je n'ai jamais connu un tel "appétit". Quand je le lui chuchote, elle répond : << Tu dis ça pour être sympa ! >>. Je lance : << Non je te jure tu vas me tuer avant la fin des vacances ! >>. Elle rajoute : << C'est la première fois que ça m'arrive tu sais ! >>

 

Christelle jouit sans doute une nouvelle fois car sa respiration s’arrête. Elle pousse quelques petits cris et s’effondre sur moi en me murmurant : << Tu vas me rendre folle. Je t’aime, je t’aime !.. >>. Je caresse sa tête, sa nuque. Je ferme les yeux pour savourer l'intensité de ses aveux. Quelques minutes passent et j’entends soudain un doux ronflement. Ma comparse, épuisée, vient de s’endormir. Je suis toujours encore en elle. Je ne bouge surtout pas. Je finis par débander et je sens mon sexe trempé tomber de celui de la fille qui dort profondément. J'essaie de rester lucide. Je veux apprécier cet instant dans toute sa plénitude. Je lutte. Hélas, je ne tarde pas à la rejoindre.

 

Nous sommes réveillés par de la musique. Nous nous étirons. Christelle se met sur les genoux. Nous écoutons. C’est du Mozart. Nous nous levons. Je regarde l’heure, il est dix neuf heures trente. Nous regardons en bas. Là, sur une petite scène, un quatuor fait des essais de sonorisation. Sans doute en prévision d’une animation musicale une fois la nuit tombée. Deux femmes violonistes, un pianiste et un violoncelliste. Cette musique qui s’élève est un nouvel enchantement. Nous prenons conscience de la précarité de notre cachette. Pressés de nous jeter à corps perdus dans nos ébats nous n'avons même pas pris toute la mesure du danger potentiel. N'importe qui pouvait arriver.

 

Christelle se serre contre moi. << Encore quinze jours mon amour ! >>. La sueur a séché. Le bonheur suprême serait de pouvoir prendre une bonne douche. Nous prenons le sentier pour redescendre. Nous décidons de rester là une partie de la soirée. Une légère brise se lève. Il fait à présent bien plus agréable. Christelle reste tout le temps contre moi. C'est difficile de marcher en se tenant par la taille, par les épaules. En amoureux. Il y a un robinet au-dessus d'un évier en pierre dans la propriété de la vieille dame. Nous nous rafraîchissons un peu. Christelle m'éclabousse en riant. Je fais pareil. Nous ne retournons pas sur les lieux du spectacle. Nous préférons trouver un restaurant.

 

Nous rentrons pour vingt trois heures trente. La douche est un autre merveilleux moment de cette journée pourtant riche en merveilles. Nous tentons de faire l’amour encore une fois mais nous tombons dans un profond sommeil...

 

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23/10/2023

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