L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 22

                                                            De nouvelles révélations

 

L'espace rocheux est à l'ombre. Il est en surplomb. C'est comme au-dessus d'un ravin de cinq à six mètres. Christelle est assise au bord de cette falaise. Les pieds dans le vide. Elle ne souffre pas du vertige. Je viens la rejoindre. Juste la longueur de mes cuisses me sépare du vide. J'évite de trop regarder en bas. Par contre la vue sur cette partie du lac est superbe. Le bleu du ciel se reflète dans ses eaux immobiles. Il est presque onze heures trente. Nous sommes à l'abri des morsures du soleil. J’observe le vieux peintre, là-bas, à une cinquantaine de mètres. Il nous tourne le dos. Son regard se porte répétitivement sans arrêt du paysage à la toile. Sous son large chapeau.

 

<< C'est comme une image d'Épinal ! >> fait Christelle qui s'empare du petit sac à dos. De la poche avant elle tire la petite paire de jumelles. Elle scrute avec attention tout en commentant ce qu’elle regarde. Parfois, elle me tend les jumelles et m’indique du doigt une chose à voir. Il y a de l’autre côté de la rive une jeune femme qui fait boire deux ânes. Un peu plus loin, quatre jeunes gens sont assis. L’un d’entre eux joue d’une guitare. Une des deux filles est allongée sur un radeau gonflable flottant sur l'onde. << C'est un paysage bucolique ! >> rajoute ma compagne d'aventures. Nos estomacs émettent le même grognement. Ils sont vides depuis le petit déjeuner. Nous rions.

 

Nous sommes si biens là, tous les deux, une fois de plus. Nous commençons à avoir faim. Christelle m’embrasse à plusieurs reprises. Longuement et avec cette douceur si particulière dont elle est coutumière. Cette jeune fille peut se montrer autoritaire et soudain douce en une fraction de seconde. Un tempérament que j'affectionne. Une personnalité. Le goût de sa bouche, de sa salive, participent des saveurs de cet appétit naissant. Lorsque nous cessons ma complice me chuchote des mots inoubliables, enivrants. Nous luttons encore un peu contre la faim. Jusqu’aux environs de midi.

 

Christelle, allongée, la tête sur mes cuisses, m'entretient de ses études, de ses projets professionnels.

Christelle prépare les assiettes en carton. Elle dispose les couverts sur le plaid. Je récupère la glacière sous la petite cascade. Elle est froide. Nul doute que son contenu est préservé de toute chaleur. Nous savourons les crudités rapidement épluchées ce matin. De la bûchette de chèvre, du pain complet et de la crème fraîche accompagnent nos carottes. De l’eau gazeuse, presque trop froide, est la bienvenue pour nous désaltérer. Je découvre les petits rots que lâche Christelle en chapelet. C'est adorable. << Baby doit faire son rot ! >> dit elle en riant.

 

Nous lavons le peu de vaisselle sous l’eau de la cascade. Nous voilà repus. Le plaid, à présent libéré, nous offre le confort parfait pour une sieste. Christelle, allongée à mes côtés, sa main dans ma braguette, me raconte quelques anecdotes d'étudiantes. Elle me confie des secrets de son adolescence. Des choses jamais révélées à personne. << Tu te rends compte, encore quatorze jours ensemble ! >> s'écrie t-elle soudain, s'appuyant sur son coude en ouvrant le bouton de mon bermuda. Je pose ma main sur son sexe, sous sa jupette. << Toutes les jeunes filles devraient parfaire leur éducation sexuelle avec un homme d'âge mûr. Un gain de temps ! >> lance t-elle. Nous rions aux éclats.

 

Christelle pose sa tête sur mon ventre. Elle s’amuse à la contemplation de ce qu’elle me fait de sa main droite. << Tu aimes ce que je te fais tout le temps ? >> demande t-elle. Je réponds : << J'adore ! >>. J’ai ma main entre ses cuisses. Doucement, la jeune fille descend encore un peu. Ménageant ses effets. Centimètre par centimètre. Jusqu’à prendre mon sexe en bouche. Sous l’effet de l’indicible caresse, je ferme les yeux. Tous les deux nous restons parfaitement immobiles. Une légère brise bienfaisante me caresse le visage. Je positionne mon bras afin de ne pas souffrir de crampes en titillant le clitoris de ma partenaire. Elle se tourne sur le côté pour coincer ma main entre ses cuisses.

 

Depuis une dizaine de minutes je suis sous l’emprise d’un immense plaisir. Je caresse la tête de ma complice. J'explore son cou, sa nuque du bout de mes doigts. Ce plaisir est partagé. Christelle lâche parfois un gémissement à peine audible. Sa respiration s’emballe par instants. S’en suivent de légers efforts pour déglutir. Elle essaie d'avaler silencieusement. Mais j'entends bien. Une fois encore, je contracte mes muscles fessiers de façon régulière. Ce qui ne fait pas seulement bouger mon érection mais offre également des sécrétions plus abondantes. Des sécrétions qui ravissent ma comparse. Parfois un frisson parcourt son corps. L'excitation. Sa succion s'affirme alors encore davantage.

 

Souvent, toutes les deux trois minutes, je la retiens par ses cheveux. Je retire mon sexe pour poser une question. Mon attention permet un peu de répit à sa mâchoire. Christelle a bien compris ce fonctionnement. J'attire alors sa tête en la tirant doucement à moi par les cheveux. Christelle apprécie ces attentions. Elle m'en est reconnaissante. Elle passe sa langue sur mes lèvres en me murmurant : << Comme tu es doux avec moi ! >>. Elle rajoute quelques cochonneries biens senties. << Tu crois qu’il y aura un pêcheur à la ligne ? > me fait elle, espiègle avant de retourner à sa pipe. Elle fait évidemment allusion à cet épisode où elle exhibait sa fellation à un voyeur. C'est excitant.

 

A ces mots, mon sang ne fait qu’un tour. Mais quel tour ! Cette allusion confirme ce que je supposais. Christelle sait maintenant que j’ai assisté à son jeu cet après-midi là. J'ai moi aussi observé le pêcheur à la ligne. Elle a la confirmation de ce qu'elle supposait. Ma coquine cesse de se régaler et se redresse pour affirmer : << Je n'ai jamais imaginé vivre un jour une telle complicité avec quelqu'un ! >>. Cette révélation augmente notre excitation à un point ultime. Je saisis sa tête des deux mains pour la ramener à moi. << C’était génial, non ? >> me fait elle. Je ne sais quoi répondre. Aussi je me contente de dire une bêtise : << Tu es une merveilleuse et adorable petite salope ! >>

 

<< N’est-ce pas ? >> lance Christelle en retournant à sa fellation. Nous restons à nouveau longuement immobiles. Chacun sait à présent ce que sait l'autre. On ressent de la gêne, une certaine inhibition peut-être. Mais nos natures reprennent le dessus. Ces aveux font monter la température de nos libidos. À présent la jeune fille lâche des gémissements plus sonores et plus réguliers. Son excitation doit être aussi forte que la mienne. Il est temps de lui réserver ma "spécialité". Mon attention, causée par une sorte de sixième sens, me fait regarder sur la droite. Je saisis Christelle par ses cheveux. Protecteur. Là, à dix mètres, entre le bosquet et le rocher, le vieux peintre nous observe…

 

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24/10/2023

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