L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 23

                                                          La complicité se renforce

 

Mon visage est dans l'ombre du feuillage au-dessus de nous. Il est probablement impossible de le voir en détail. Je louche vers le bonhomme. Il ne s'en doute pas car je reste immobile. Christelle ne s’est encore rendue compte de rien. Occupée à sa pipe, elle reste concentrée sur son activité. Quand je saisis sa tête dans un réflexe protecteur elle prend cela pour un autre geste affectueux. Je ne dis rien. Le vieux peintre s’est rapproché tout doucement et silencieusement. Je ne l'ai pas entendu venir. Il se tient à environ cinq mètres. Les mains sur les hanches. Je suis plutôt gêné, voire ennuyé. << Elle semble bien se régaler la petite demoiselle. Bon appétit ! >> lance t-il en riant.

 

Christelle, surprise, se redresse soudain pour s'asseoir sur son fessier. Elle a le réflexe de cacher mon sexe de ses deux mains. Elle regarde le type. Honteuse. C'est la première fois que je la vois toute rouge. Des perles de sueur sur le nez. << C’est bon hein mademoiselle ! >> fait encore le vieux salace avant de rajouter : << Quand j’étais jeune je venais me faire sucer ici moi aussi. C'était une de mes élèves en peinture ! >>. Christelle reste silencieuse, gênée mais souriante. Avec un mouchoir en papier qu'elle tire du paquet elle essuie sa bouche. Elle chuchote pour n'être entendue que de moi : << Mais qu'est-ce qu'il nous raconte sa vie ce con ! >>. Le retraité n'entent pas. Il mâte.

 

Le vieux peintre, tournant les talons, nous lance : << Allez-y mademoiselle, régalez-vous, c’est un cadeau de la vie ! >> . Il disparait derrière l’amas de roches pour redescendre à son chevalet. Christelle éclate d’un rire sonore. << Alors celui-là ! Il ne manque pas "d'art" ! >> s'exclame t-elle en me masturbant doucement. << Tu crois qu’il était là depuis longtemps à nous mâter ? >> demande encore ma comparse. J'avoue l'avoir vu regarder pendant une bonne dizaine de minutes. Christelle chuchote : << C'est le deuxième voyeur en trois jours ! Décidément on les attire. On va les faire payer ! >>. Nous rions aux éclats. Je demande : << Tu aimes ? >>. Elle ne répond pas.

 

<< Le vieux cochon ! >> se contente t-elle de dire avant de retourner à sa fellation. Il y a des détails révélateurs. Des choses qui ne trompent pas. A sa façon de sucer je sens l’extraordinaire excitation qui l’habite. C'est certain. À présent une passion différente anime ma compagne d'aventures. J'entends ses gémissements qui redoublent d'intensité. Elle garde une main entre ses cuisses. Je comprends très bien ce qui se passe. Je demande : << Tu veux faire l’amour ? >>. Je suis soucieux d’apaiser cette excitation qui la dévore. << Laisse-moi encore faire ça. Peut-être qu’il est planqué pour mâter ! >> murmure t-elle l'espace d'un instant. Ces mots résonnent telle une révélation.

 

Cette nouvelle affirmation achève de conforter ce que je suppose. La jeune fille prend plaisir à être regardée. Cet aveux pourrait me faire éjaculer. Je dois faire de gros efforts pour différer mon orgasme. Ce que nous venons de vivre nous a propulsé dans une sphère autre. Je scrute avec attention vers les fourrés. Christelle cesse sa fellation à plusieurs reprises. Elle regarde l'endroit où se tenait le retraité. Elle murmure : << Tu le vois quelque part ? >>. Je chuchote : << Non. Il doit être à sa peinture. Viens on va vérifier ! >>. Christelle se lève d'un bond pour se précipiter vers le bord du ravin. << Il est assis devant son tableau ! >> dit elle en revenant. Elle paraît un peu déçue.

 

Nous rions quand elle mime une masturbation masculine en rajoutant : << Il s'est peut-être "terminé" ! >>. Je réponds : << Non, je ne crois pas, il n'avait aucun comportement de ce genre pendant qu'il mâtait ! >>. Ma complice s'installe à nouveau à son aise. Elle reprend sa fellation. L’indicible caresse prend à présent une dimension quasi surnaturelle. Je sens la langue de Christelle qui tente d’explorer avec insistance l’espace entre le gland et le prépuce. Je comprends qu'elle fait ça à chaque fois qu'elle ouvre les yeux pour scruter à l'entour. Tournant légèrement la tête sans cesser de sucer. Ses efforts pour rester discrète me procurent les plus sublimes sensations. C'est excitant.

 

La jeune fille respire avec force. Ses succions sont intenses. Souvent en apnée, elle redouble d’énergie pour en récupérer le plus possible. Elle gémit fortement. Les sécrétions doivent êtres abondantes. Elle lève la tête, ouvre les yeux pour me fixer. Elle découvre que je l'observe avec attention. L'expression de son regard me fait encore gravir des hauteurs de jouissances. C'est comme si elle sirotait avec un sourire terriblement suggestif. Les battements de mon cœur secouent ma poitrine. J'ajuste le petit sac à dos sous ma nuque. Je peux bien regarder partout autour de nous. J'ai beau scruter, nous sommes parfaitement seuls. Quelquefois, depuis le lac, on peut entendre des baigneurs.

 

Il me semble maintenant que Christelle force ses gémissements sonores. Je m'interroge. C'est presque parodique. Surfait. Je comprends. En agissant ainsi ne chercherait-elle pas à attirer l’attention d’un éventuel promeneur ? Je témoigne de mon interrogation avec une plaisanterie. Je dis : << Fais gaffe, tu vas donner envie au vieux ! >>. Christelle sans cesser de sucer glousse en riant. Elle arrête pour répondre : << Je n’ai jamais sucé un plus vieux que toi ! >>. Christelle se redresse en même temps que moi. Assis en tailleur l'un en face de l'autre. << Je n'ai d'ailleurs jamais sucé pour de vrai avant toi ! >> rajoute t-elle en se penchant en avant. Ses lèvres posées sur les miennes. Immobile.

 

Du fond de ma libido je m'entends proposer : << C’est le moment de tenter l’expérience ! >>. Il y a un long silence. J'ai beau tenter de décrypter le regard soudain hermétique et mystérieux de ma compagne d'aventures. Je n'arrive pas à en pénétrer les arcanes. << Tu serais d’accord ? Tu ne serais pas jaloux ? >> lance soudainement la jeune fille. Je reste totalement abasourdi. Je m'attendais à une réaction différente. Christelle se répète une seconde fois. Je reste pantois. A mon tour je garde un long silence. Je trouve enfin les mots : << Non Christelle, bien au contraire. De te voir faire ça à un autre mec m’exciterait au-delà du raisonnable ! Je suis un véritable vicieux tu sais ! >>

 

Christelle reste comme prostrée dans un long mutisme. Elle finit par murmurer : << Je sais ! J'aime les vicieux ! >>. Elle ne me laisse pas l'occasion de réagir. Ma coquine me fait basculer sur le dos pour me chevaucher. Elle tortille des hanches jusqu’à s’enfiler sur mon sexe. Je tiens sa jupette relevée. Je dis : << Tu vas peut-être te faire mâter entrain de baiser ! >>. La jeune fille se met à bouger en rythme. Elle répond : << Génial ! >>. Elle se penche pour fouiller ma bouche de sa langue avide. Christelle est soudain victime d'un orgasme incontrôlable. Secouée de frissons, comme saisie d'un froid intense. De puissants râles sonores qui accompagnent les spasmes de son corps.

 

Elle tombe de tout son poids sur moi. Je caresse son dos, ses fesses dans des élans de tendresse qui me pétrissent d'émotions. << C’est vrai ? Tu serais d’accord ? > me demande t-elle après avoir retrouvé ses esprits. Je ne sais pas immédiatement à quoi ma complice fait allusion. Immobile, pesant de tout son poids sur mon corps, me couvrant le visage de mille baisers, elle s'écrie : << Tu es trop génial ! >>. J’avoue mon plaisir en comprenant ses mots. Je précise : << Fais de moi le complice de toutes les expériences que tu veux tenter ! >>. Christelle m’embrasse avec tant de reconnaissance qu’un profond vertige m'envahit. Si je ferme les yeux, je perds connaissance. Certain !

 

______________________________________

Tous droits réservés - © - 2023

 

L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie) sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle.  Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.

La divulgation d'information relative à la vie privée, ou à l'identité, constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.

 



24/10/2023

A découvrir aussi