L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 24

                                             Christelle s'apprête à vivre une expérience

 

Christelle reste longuement couchée sur moi. Blottie dans mes bras. Elle ne pèse rien. Petit bout de femme aux épaules frêles. Sa respiration qui s’emballe parfois. Va t-elle s'endormir ainsi ? Je caresse ses cheveux. Je les soulève pour saisir sa nuque. Elle se blottit encore plus fort. La jeune fille me chuchote des mots troublants. Je prête l’oreille pour écouter. Pour bien comprendre. Quelques fois, tous les deux, nous éclatons de rire. Christelle se redresse pour se coucher sur ma droite. Sa tête à nouveau posée sur mon ventre. A quelques reprises elle reprend mon sexe en bouche pour en savourer les sucs. Nous sommes dans un univers autre qui semble beaucoup convenir à ma complice.

 

Elle me demande : << Tu as un fonctionnement étrange. Tu ne t'emmènes jamais au bout en même temps que moi ! C'est pas bon avec moi ? >>. Je ris aux éclats. Je la rassure en répondant : << Non, au contraire, mais c'est comme ça que je fonctionne. J'adore rester excité toute la journée ! >>. Elle me chatouille. << Viens, on va regarder ! >> me fait elle en se redressant et en me prenant par la main. Elle m’entraîne au bord de la plate-forme rocheuse. Le ravin. J'ai le vertige. A une trentaine de mètres plus bas le peintre peint. Il a déployé un grand parasol sous le quel il travaille à l'ombre. Ma complice me fait alors d’une voix sourde : << Attends-moi là, je descends draguer ! >>

 

Ma comparse dépose une bise sur mes lèvres avant de s'éloigner rapidement. Je la regarde descendre le long de l’étroit et périlleux sentier. Elle arrive à la hauteur du peintre. Les mains derrière le dos, comme une élève studieuse, la jeune fille contemple. Silencieuse, elle observe les petits coups de pinceaux de l’artiste. De là où je me tiens il est impossible d'entendre les propos échangés. Je constate toutefois que le vieil homme parle sans détacher son regard de sa toile. Christelle me tourne le dos, tout comme l'artiste. Je saisis la petite paire de jumelles. Je peux découvrir l'évolution de son œuvre. C'est une peinture lumineuse. Très contemporaine. Les coups de pinceaux sont vifs.

 

Cette fois enfin il tourne la tête pour lever les yeux sur la jeune fille debout à sa gauche. Il doit répondre à quelques questions. Ou alors en poser lui aussi. C'est frustrant de ne pas entendre. Au bout d’une dizaine de minutes notre peintre pose soigneusement sa palette et ses pinceaux au sol. Les bras croisés il observe Christelle. C'est certain l'homme doit poser des questions. Christelle animée et enjouée répond de bonne grâce. Parfois riant, parfois surprise. Je scrute dans ma petite paire de jumelles. Quand la jeune fille tourne la tête vers le peintre pour répondre je peux voir les différentes expressions de son visage. Elle est étonnamment radieuse. Je la découvre charmeuse. Séductrice.

 

Je vais de surprises en surprises. Comment va t-elle réagir ? Le type saisit son poignet. Christelle n'a aucune réaction. Il l’attire par la main. Christelle n'oppose aucune résistance. Notre vieux coquin la fait s’asseoir sur ses genoux. Là, d’abord un peu distante, Christelle semble à présent s’amuser de la situation. Le peintre reste très affectueux, jamais obscène dans ses gestes toujours très mesurés. A aucun moment il ne parait profiter de la situation. Pourtant cette petite "demoiselle", comme il l’avait appelé, est bien "appétissante" ! Je suis couché sur le ventre. Je peux ainsi me frotter sur la roche en restant parfaitement dissimulé. Christelle sait que je surveille la situation. Que je sécurise.

 

Il y a plusieurs minutes qui passent ainsi. Notre peintre doit expliquer ses techniques. Il montre la surface de la toile. Ça fait un bon quart d'heure. Le téléphone de Christelle est posé à côté de moi. Christelle se lève d'un bond. Elle montre la plate-forme rocheuse où je me trouve en pointant son index. Je donnerais cher pour entendre. Ma compagne d'aventures secoue sa tête à plusieurs reprises comme pour répondre positivement aux questions du vieux peintre. Puis, rapidement, elle tourne des talons. C'est presque en courant qu'elle remonte. << Il m’a proposé de nous rejoindre ici dans une dizaine de minutes ! >> me dit elle à la fois amusée et espiègle. Je me redresse pour la regarder.

 

Sans même me laisser le temps de répondre, Christelle s’accroupit devant moi pour se saisir de mon sexe. Je suis terriblement excité. La jeune fille joue un moment avec mon érection. Puis, au bout de quelques minutes, elle se met à me sucer. Je reste abasourdi sans comprendre. Elle m'a habitué à des réactions inattendues. Elle s'adonne à cette nouvelle fellation avec une étonnante passion. J’éprouve beaucoup de difficultés à rester debout. Je vacille souvent au risque de perdre l’équilibre. Je suis anxieux. Je suis couvert de sueur. Je me sens vulnérable. Cette fois tout cela se passe sans que nous ne prenions la moindre précaution. J'en fais part à ma complice. Elle glousse.

 

Là, sur la droite, arrive le vieux peintre. << Elle est sympathique la petite demoiselle, hein ? >> lance t-il en s'arrêtant pour nous observer. Je ne crois pas avoir vécu de situations plus inconfortables dans ma vie. Dans quoi nous emmène ma coquine ? À présent terriblement gêné il ne me reste que l'attente. Mon excitation fait place à la honte. Christelle cesse sa pipe pour observer le monsieur. << Merci monsieur ! >> fait elle en me masturbant doucement. Je ne comprends plus rien. Mon érection a disparu instantanément. Je peux la voir observer avec beaucoup d’attention les réactions du vieil artiste. Ce dernier lance soudain : << Elle va s’occuper un peu du peintre, la petite demoiselle ? >>

 

En quelques instants je subis toutes les déclinaisons de la surprise jusqu'à à l'étonnement. En passant par la consternation. Christelle se redresse. Je la sens réservée devant cet homme étrange. C'est la première fois que je la vois intimidée. << J’ai des fourmis dans les jambes ! >> s'écrie t-elle. Est-ce pour faire diversion ? Je m’éloigne pour aller m’asseoir sur un roc. Je m'apprête à me relever et à disparaitre au moindre geste de Christelle. Je ne sais pas vraiment où elle veut en venir. Il y a une grande part d'improvisation. Ce que je n'apprécie pas vraiment. Christelle me rassure d'un sourire plein de compassions. Je m’adosse contre la paroi rocheuse. J’ai là un emplacement privilégié.

 

Christelle reste immobile. Elle fait des efforts pour soutenir le regard du retraité de la SNCF. Ce qui semble beaucoup l'amuser, ce vieux salaud. Il vit très certainement là un fantasme aussi vieux que lui. Une de ces situations délirantes dont nous rêvons parfois. Christelle peut-être également. Elle m'observe à plusieurs reprises. C'est à elle de faire les premiers pas. C'est elle qui nous a mis là tous les trois. Je suis sans doute le plus gêné. Même si Christelle m'invite à être le spectateur privilégié d'une nouvelle expérience, j'ai l'impression d'être de trop. Pas une seule fois le peintre ne me jette le moindre regard. Le bougre m'ignore complètement. Ce qui rajoute à l'inconfort de ma présence.

 

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24/10/2023

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