L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 29

                                                        Une curieuse expérience

 

Alexine est assise en bout de table. Christelle et moi sommes installés de chaque côté. Nous dégustons une entrée succulente. Des tomates fraîches, farcies à la purée d’avocat, aux champignons et d’herbes fines. La jeune femme regarde souvent Christelle. Je devine le désir grandissant qui envahit Alexine. Je le constate au fur et à mesure de l’avancée du repas. Nul doute que ma compagne est devenue l’objet de sa convoitise. S'en rend t-elle compte ? Christelle porte sa sensualité à fleur de peau. C'est son pied que je sens caresser le mien. Est-ce un signe ? Il m'est impossible de le traduire. Je n'ai pas les capacités féminines de ressentir ces choses en profondeur. Ce que je déplore.

 

La conversation reste axée sur les études de Christelle et sur les activités professionnelles d'Alexine. Je reste silencieux car j'aime écouter les échanges. Surtout lorsqu'ils se font dans la subtilité. L'intelligence. Nous en sommes au plat de résistance. À déguster nos tranches de tarte à l’aubergine. Tarte nappée d’un délicieux fromage. Le téléphone qui sonne. Alexine se lève pour aller répondre. Christelle me demande, amusée et coquine : << Tu as compris ce qui se passe ? >>. Elle conforte mes impressions. Alexine est attirée et certainement "intéressée" par la jeune fille. << Attends, on va bien se marrer ! >> me fait encore Christelle. Appuyant son affirmation d’un clin d’œil.

 

La conversation téléphonique dure cinq minutes. Nous n'y prêtons aucune attention. Christelle caresse ma main. Son pouce et son index en cercle qu'elle glisse comme un anneau autour de mon pouce. Passant sa langue sur ses lèvres de manière délibérément suggestive. Alexine revient s’assoir. << C’était ma collègue. Il faut absolument que je passe chez elle pour seize heures ! > s'exclame la jeune femme avec un air de dépit. Elle hausse les épaules, lève les yeux au ciel avant de rajouter : << Un de ses chevaux est malade. Je m’y connais un peu et si on peut éviter les frais de vétérinaire ! >>. Nous dégustons notre dessert en conversant. Trois belles coupes glacées. Il est treize heures.

 

A la fin du repas Alexine nous propose de prendre le café au salon. La chaleur du dehors ne nous accable pas dans la maison. Les persiennes baissées des fenêtres de la maison maintiennent une agréable fraîcheur. Les murs épais des anciennes habitations ont un formidable effet thermique. Protecteur. Je connais bien ce phénomène qui existe dans mon ancienne demeure. Alexine nous propose le canapé. Christelle me poussant du coude m’indique le fauteuil. Elle prend place dans le canapé. Alexine s’installe à ses côtés. Les attitudes de la jeune femme ne laissent planer aucun doute. Alexine oriente franchement la conversation. Elle évoque ce qu’elle nous a vu faire hier, au bord du lac.

 

Christelle, tout en bavardant, amusée, mime soudain une masturbation masculine en me demandant : << Tu n’as pas envie, là, maintenant ? >>. Le souffle soudain coupé, je reste un instant pantois. Je regarde Alexine comme pour un assentiment. Une autorisation. Après tout nous sommes là dans sa maison. D’un signe de la main, avec un sourire, elle m’invite à répondre à la demande de ma compagne. Je dois puiser tout le courage nécessaire tout au fond de moi. Je suis en apnée. Hésitant. Mes yeux plongent dans ceux de la jeune femme puis dans ceux de Christelle. J'y lis comme dans un livre. J'ai le feu vert. J’ouvre ma braguette pour en sortir mon sexe. Un peu stupide.

 

Alexine écarte les cuisses. Elle reste un instant à regarder mes réactions. Elle finit par me faire : << Là, ça ira tout seul ! >>. Nous éclatons de rire. La jeune femme pose sa main sur le genoux de Christelle qui ne bouge pas. Elle me fixe d'un air conspirateur. Alexine se rapproche même en tentant de l’embrasser. Ma compagne d'aventures détourne le visage. Juste à temps. Nous en avions déjà parlé à quelques reprises ces jours passés, Christelle est aussi hétérosexuelle que moi. L’idée même d’une expérience homosexuelle la fait à chaque fois pouffer de rire. Dommage. Car dans ma psyché de mâle libidineux, l'idée d'assister, voire de participer à des jeux saphiques, me fascine.

 

Alexine se fait plus insistante, caressant maintenant la cuisse de Christelle. La jeune fille garde les jambes serrées. Comme sur ses gardes. Je me masturbe. L'attitude de ma comparse m'amuse. Autant que sa "danse" surréaliste. Christelle avec ruse et une certaine diplomatie doit s’opposer aux sollicitations d'Alexine. La jeune femme me regarde avec un air interrogatif. Christelle me fait un discret signe de tête pour me faire comprendre de la rejoindre. J'assiste en spectateur et voilà que je suis peut-être invité à participer. À vivre enfin ce vieux fantasme d'homme des cavernes. Mon cœur bat la chamade. Un tambour. Mon érection est presque douloureuse. Mon excitation me fait transpirer.

 

Je me lève. Je viens me placer devant Christelle. Elle prend immédiatement mon sexe en bouche. Alexine se rapproche encore un peu plus. Avec un geste téméraire, rapide et un peu hésitant, elle pose sa main sur les tous petits seins de Christelle. La jeune fille n’oppose aucune résistance, écartant même largement les cuisses. Alexine ne se fait pas prier pour venir y glisser sa main. La fellation que me prodigue Christelle est absolument délicieuse. Je suis couvert de frissons. J'ai presque froid dans la fraîcheur de cette maison. Dans ce vaste salon.

 

Christelle attire la tête de la jeune femme en passant son bras autour de son cou. Quittant mon sexe, elle embrasse Alexine. Alexine qui ne s'attendait évidemment pas à la double surprise qui suit. Ce baiser n'est pas innocent. C'est une ruse de Christelle. Je m'en doute immédiatement. Christelle déversant de ma substance dans la bouche d'Alexine. Elle ouvre de grands yeux. Soudain, saisissant Alexine par ses cheveux, Christelle la force a engouffrer ma turgescence. C’était donc "ça" que préparait ma complice ! Alexine, maintenue fermement par Christelle, n’a d’autre choix que de me sucer. Je saisis sa tête pour la "bloquer". La jeune femme ne semble pas particulièrement ravie…

 

Christelle me fait un clin d’œil et un sourire entendu. Alexine tente par deux fois de se retirer. Impossible. On la tient à deux. Je suis entré totalement dans le jeu de Christelle. Un jeu qui m'excite bien davantage que la fellation peu agréable car contrainte. Christelle se met à genoux sur le canapé en maintenant avec force la tête de la jeune femme. Cette scène absolument surréaliste commence à m’exciter au-delà de tout ce que j'ai vécu jusqu'alors. Christelle fait plusieurs mouvements de tête. Comme pour me faire comprendre quelque chose qui m'échappe. Tout en mimant des crachats. Je fini par comprendre rapidement. J’éjacule dans la bouche d'Alexine. En la tenant fermement.

 

Avec un effort, poussant un petit cri de dégoût, la jeune femme arrive enfin à se soustraire de l’étreinte de Christelle. << Je déteste ça ! >> hurle t-elle en crachant mon sperme dans sa tasse de café. << Pas moi ! >> s’écrie Christelle en s’emparant de la tasse pour en boire le contenu. Christelle lèche soigneusement l’intérieur de la petite tasse de porcelaine. Alexine reste comme hébétée. Elle s'essuie la bouche avec un mouchoir en papier. Je n'ai jamais vu une belle blonde faire autant d'horribles grimaces. Elle m'adresse un regard lourd de reproche. Peut-être de haine aussi. Visiblement, c'était Christelle la proie que cette prédatrice voulait dévorer. Elle en est pour ses frais. Frustrée.

 

<< Je crois que nous allons en rester là ! >> lance Alexine. L’attitude avenant de la jeune femme a fait place à une certaine hostilité. Visiblement, elle est maintenant pressée de nous voir partir. Qu'on dégage. Christelle se lève. J'adore l'expression de satisfaction qui illumine son visage. En fermant ma braguette, je me lève également. Nous nous dirigeons vers la sortie. Christelle m'attrape par la main. Nous parcourons le couloir jusqu'au hall d'entrée. Alexine que nous sentons hargneuse sur nos pas. Nous voilà sur le haut de l'escalier. La chaleur est accablante. . << Adieu ! >> nous fait Alexine en refermant sèchement la porte derrière nous. Christelle se retourne pour tirer la langue.

 

Une fois dans la voiture nous rions aux éclats. Christelle ne cesse plus de glousser. << Tu as été parfait ! On lui a joué un tour pendable ! Cette vieille salope ! >> s'exclame t-elle entre deux rires. Je réponds : << Oui ! Après tout, elle l’a bien cherché ! >>. Christelle pose sa main sur ma braguette en rajoutant : << Je l’ai vu venir. Et très vite. Avec ses gros sabots ! >>. Je regarde ma compagne d'aventures. Décidément elle ne cesse de susciter un intérêt de plus en plus vif. << Au fait, sa pipe, c’était bon ? >> me demande ma complice. Je réponds : << Bof ! C’était très surfait ! Avec l'ambiance ça devenait même pénible ! >>. Nous sommes pliés de rire. Christelle ouvre mon bermuda.

 

<< On retourne au lac ? Il y a peut-être le vieux peintre ! >> propose t-elle en fourrant sa main dans ma braguette...

 

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24/10/2023

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