L'ECRIT DE JOIE

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Christelle - Épisode 31

                               

 

                                                      J'assiste à une récidive

 

Depuis l’endroit où je me trouve, j’observe. Avec ma paire de jumelles, je scrute. Je suis sur mon promontoire rocheux. Là, plus bas, à environ trente mètres, il y a Christelle. Il y a le vieux peintre également. Ce salaud est entrain de se faire sucer, à 70 balais, par une fille de 19 ans ! De quoi régaler tout le monde, en fait. Lui, Christelle, moi qui mâte et le lecteur plongé dans ce récit. Je suis couché sur le ventre à me frotter. Mon sexe turgescent coincé par mes abdominaux sur la roche. Pas forcément très agréable mais procurant de douces sensations.

 

Christelle est à genoux. Je ne peux pas voir son visage. Il est enfoui entre les pans de la blouse de notre Picasso. Ce dernier à quelquefois des tremblements convulsifs. J’espère qu’il ne va pas nous faire un malaise. Il a posé sa palette. Il s’est reculé un peu. Il est assis sur sa chaise pliante à dossier. Il semble tenir fermement la jeune fille de ses deux mains posées sur sa tête. Ses mains qui bougent. Ses doigts passant dans la chevelure de sa suceuse. Notre peintre se montre affectueux. Il prend toutefois plaisir à appuyer sur la nuque de Christelle.

 

Je vois qu’il se penche en avant. Il parle. De là où je suis, je n’entends rien de ce qu’il dit. Par moments, je vois Christelle tenter de se dégager de l’étreinte de ce Léonard de Vinci hétéro. Je peux l’entendre tousser en détournant la tête. Que se passe t-il ? La jeune fille ne manquera pas de tout me raconter à son retour. Elle semble affectionner la description de quelques détails souvent les plus salaces. Je dois me concentrer non seulement pour observer mais pour que la paire de jumelles ne m'échappe pas des mains. Je transpire et elles sont moites.

 

La situation perdure ainsi une bonne vingtaine de minutes. Notre artiste s’allonge en avant. Il donne quelques coups de hanches assez violents. Il se tient au tissu de sa chaise. Christelle en profite pour pouvoir se dégager enfin. Je la vois, tête penchée sur le côté. Nul doute, elle est entrain de cracher ou pire, de vomir. Je sais pourtant maintenant que de tels extrêmes la passionnent. Quand nous faisons l'amour elle ne manque jamais de me confier à quel point les trucs un peu "dégueux" l'excitent. Peut-être encore davantage après que pendant.

 

Notre Rembrandt se redresse. Il se lève. Il pisse sur la tête de Christelle qui n’a pas le temps d’éviter les premières salves. Le vieux peintre essaie de se saisir des cheveux de Christelle. Elle s’est redressée. Je suis consterné par ce qui se passe. La jeune fille gifle notre artiste. Ce dernier, continuant de pisser se tient la joue. Christelle s’enfuie en courant. Elle remonte le sentier. Elle trébuche, s'arrête, manque de tomber à deux reprises. Comme aveuglée par la pisse qu'elle essuie de ses doigts. Je l'entends tousser tout en courant. Je la vois cracher.

 

La voilà qui arrive sur notre plateau rocheux. Ses cheveux et son visage trempé. Des larmes perlent et coulent sur ses joues. Elle se précipite dans mes bras en sanglotant. Je la berce longuement, le menton dans la pisse du vieux salopard. Nous restons ainsi, silencieux. Christelle se calme. Elle enlève son T-shirt et passe sa tête sous l’eau froide de la petite cascade. Elle reste ainsi un long moment. Je me passe également de l’eau sur le visage. Un peu dégoûté quand même ! C'est écœurant. Heureusement que nous pouvons nous rincer.

 

Lorsqu’elle revient vers moi, elle s’essuie les cheveux avec une serviette. << Un immonde salaud ce type ! Plus jamais avec un vieux ! Quelle horreur ! >> s'exclame t-elle avec un air de profond dégoût. << Voilà, ça y est, je suis vaccinée ! Terminé ! >> s'écrie t-elle encore avant de rajouter : << Tu m’aimes quand même ? >>. Je la rassure. Enfin, sa bonne humeur naturelle reprend le dessus. Je la rejoins dans un éclat de rire homérique. Suspendue à mon cou, je la soulève pour la promener sur toute la surface du promontoire. Plein de bisous.

 

<< Tout ça m’a ouvert l’appétit ! >> me fait-elle en se levant pour aller récupérer la glacière dans l’eau, sous la cascade. Nous nous préparons des casse-croûtes que nous savourons avec volupté. Vers 19 h30, nous prenons le sentier pour redescendre. Salvador Dali n’est plus là. << Dommage, je lui aurais volontiers dit ma façon de penser quand à ses manières ! Ce vieux pervers ! >> lance t-elle en mordant dans un abricot bien ferme. Nous arrivons à la voiture. Nous roulons. Nous arrivons au petit bourg. La soirée apporte un peu de fraîcheur.

 

Nous marchons dans les ruelles étroites qui donnent toutes sur la place du village. Il y a une fête folklorique avec un concours de chants. Nous nous asseyons sur les marches de la petite église en dégustant nos cornets de glace. Nous restons ainsi jusqu’aux environs de minuit. Nous prenons la route du retour. Nous arrivons à la chambre pour nous effondrer sur le lit, fourbus, sans même prendre de douche. Grands sales que nous sommes. Christelle, serrée dans mes bras, revient sur son expérience "incontinente" avant de plonger la première en ronflant.

 

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24/10/2023

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