L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 37

                                                          Une invitation insolite

 

Nous sommes assis dans le bar. Nous dégustons deux jus de mangue. C’est Christelle qui prend l’initiative de téléphoner. Elle préfère que nous descendions tous les deux au sous-sol. Dans les toilettes beaucoup plus silencieuses. Mais c'est devant l’entrée de celle-ci qu'il y a une de ces anciennes cabines téléphoniques. Sans doute décorative ou faisant partie d'un objet de collection du patron. La jeune fille s’absente cinq minutes dans les WC femmes. Elle revient avec un large sourire. Son air conspirationniste. Elle m'entraîne par la main pour remonter l'escalier. En s’asseyant, elle me dit : << Nous sommes à la sortie du musée de la châtaigne, en fin d’après-midi, pour dix huit heures ! >>

 

Elle me raconte la brève conversation avec la guide. J'écoute amusé les métaphores qu'emploie Christelle pour relater certains passages précis de sa conversation. << En tous cas, au téléphone elle est aussi sympa qu'en vraie ! >> précise ma comparse. Elle pose sa main sur la mienne pour me proposer d'aller manger à l'extérieur. Nous décidons de le faire au bord de la rivière que nous avons longé en arrivant. Nous garons la voiture dans l’entrée d’un chemin. Le lieu est désert. Il nous suffit de descendre une dizaine de mètres pour être au bord de l’eau. Le ciel reste obstinément couvert. Il fait doux. Pourtant aucun risque de pluie n’est à craindre. Nous posons nos sacs et ouvrons le plaid.

 

<< Elle s’appelle Amandine et termine son boulot à 18 h. C’est son job de vacances car elle est étudiante ! >> me confie Christelle à propos de la guide du musée. Nous grignotons nos abricots et nos brugnons en riant de notre aventure dans ce musée décidément pas comme les autres. << Elle te plaît ? >> me demande ma complice en m’observant par en-dessous. J'adore cet air coquin qu'elle prend pour attendre ma réponse. C'est très excitant. Je lui avoue que j’apprécie toujours les belles filles. Et tout particulièrement celles qui ont un esprit d’initiative et qui ne sont pas "coincées". << Mais dis donc, j’en suis la preuve vivante alors ! >> me fait Christelle. Nous rions de bon cœur.

 

Nous mangeons nos salades, nos tranches de pain grillé et nos morceaux de fromages avec appétit. Nous trouvons l’endroit fort accueillant. De rares voitures passent sur la petite route juste au-dessus. Le chant de la rivière est continu et des plus agréables. Christelle me pousse pour me faire tomber sur le dos. Elle pose sa tête sur ma poitrine. << Je t’aime comme une folle ! >> me fait-elle. << Tu sais que je suis un peu jalouse et avec des tendances possessives quand je suis amoureuse ? >> rajoute t-elle en glissant sa main sur ma braguette pour l'empoigner avec fermeté. Elle pose ses lèvres sur les miennes. Tout en riant nous continuons à mâcher nos bouchées. En nous fixant.

 

Je lui caresse les cheveux. Nous sommes tous deux silencieux. << Comment vais-je survivre à tout ça, lorsque les vacances seront terminées ? >> me demande la jeune fille en se redressant pour me fixer d'une expression soudain inquiète. Je ne sais quoi répondre car il en va exactement de même pour moi. Nous en parlons presque tous les soirs avant de nous endormir. Un peu comme si cette interrogation récurrente était devenu notre principale source d'inquiétude. << Tu te rends compte, il ne nous reste plus que neuf jours ! >> rajoute t-elle d’un air grave. Je la serre contre moi. Je lui chuchote à l’oreille : << Ne pense pas à des choses tristes ! >>. Elle lance : << Je ne dois pas penser au pire ? >>

 

Un peu lourd après ce délicieux repas sur le pouce, une torpeur nous gagne. Nous nous endormons ainsi. Christelle allongée à côté de moi. Sa tête sur mon épaule, sa main sur ma braguette qu'elle masse encore quelques instants. J'adore l'entendre respirer de plus en plus régulièrement. D'à peine perceptibles ronflements. Nous sommes réveillés par des voix. J’ouvre les yeux. Là, à quelques mètres de nous, un couple prend des photographies de l’endroit. Ils nous saluent avant de continuer à marcher le long de la rivière. Il est quinze heures. Nous décidons de prendre le chemin du musée. Il est décidé de faire la découverte des environs. Nous y avons vu le départ de quelques sentiers.

 

Nous réunissons nos affaires. Avec l'esprit quelque peu ensommeillé nous remontons jusqu'à l'auto. Je roule lentement. Christelle s'allonge sur le siège passager. Elle n'est pas grande. Malgré l'inconfort de la position, elle pose sa tête sur ma cuisse. << Je dors encore un peu ! >> dit elle. Je gare la voiture sur le même parking qu’en matinée. Il y a beaucoup plus de monde. Nous partons marcher sur le sentier qui contourne les bâtiments. Le chemin monte. Nous sommes rapidement sur les hauteurs des collines. Nous avons une vue splendide et parfaite. En bas, il y a le bourg dont les toits reflètent le gris du ciel. Vers 17 h30 il est temps de redescendre. Jusqu'au lieu de notre rendez-vous.

 

Bien en avance d'une dizaine de minutes nous sommes devant le tourniquet pour regarder les cartes postales. La boutique à souvenirs est un centre d’attraction. Il y a un coin bar et une terrasse sous pergolas. Il règne une délicate odeur de crêpes ou de pâtisseries. Les clients bavardent. C'est un peu l'ambiance "bistrot" à l'extérieur. Christelle reste tout contre moi pour feuilleter des albums. Soudain, là, sur notre droite, arrive la jeune fille du musée. << Bonsoir ! C’est super d’être venu ! >> nous fait-elle en nous serrant la main. << J’ai ma voiture là-bas, près de l’enclos, on se suit ? >> nous fait-elle encore en s’éloignant vers ce qui semble être une ancienne petite maison de gardien.

 

Il y a comme un élan d'impatience chez cette jeune personne. Elle monte dans une petite "coccinelle" d'un vert pâle. Nous allons nous installer dans la nôtre. Christelle caresse ma braguette en me demandant : << C'est comment là dedans ? Tu me montres ? >>. Je démarre. Je reviens en roulant doucement me positionner derrière la Volkswagen. Amandine démarre. Nous la suivons sur quelques kilomètres. Christelle joue avec mon sexe dur comme le bois. Nous arrivons dans la petite cité de Joyeuse. L’endroit est réellement charmant. Nous traversons la commune. Amandine s’arrête devant une maison à deux étages. Elle sort de sa voiture pour nous faire signe de la suivre.

 

Je gare l'auto à mon tour. Il est difficile de remballer mon "démonte pneu" lorsque celui-ci est en fonction. Sous les rires de Christelle qui me dit : << Nous les filles nous n'avons pas de problème de ce genre ! >>. Nous sortons de la voiture. Nous montons à la suite d'Amandine. << C’est ici que j’habite durant mon mois au musée. C’est l’appartement de mon oncle et de ma tante qui sont en vacances. Venez, entrez ! >> nous fait la jeune fille. C’est un grand appartement lumineux, meublé avec goût. Nous prenons place sur le canapé. Amandine nous propose un thé. Nous préférons de grands verres d’eau. Elle nous laisse un court instant avant de revenir avec une carafe et des verres. Amandine, un genoux à terre, emplit les verres.

 

Elle porte encore sa tenue de travail. Son uniforme de guide. Une jupe droite qui ne facilite certainement pas la position. Elle se redresse pour s'installer dans le fauteuil qui nous fait face. Nous bavardons. Nous faisons connaissance. Les choses sont très simples car Christelle ressemble comme deux gouttes d’eau à la meilleure amie de la guide. Florence. "Flo", étudiante elle aussi. La même université ! Amandine nous montre d’ailleurs des photos. C’est vrai que la ressemblance est frappante. Christelle semble même troublée. Nous sommes tous les trois très à l’aise. Un peu comme si nous nous connaissions depuis quelques temps. C’est agréable.

 

Après quelques échanges d'impressions quand à leurs études les filles en arrivent à des préoccupations beaucoup plus "signifiantes". << J’aime "voir". J’aime faire ma voyeuse. Et votre attitude au musée ce matin m’a interpellé ! Si vous saviez ! >> nous confie Amandine, tout de même un peu gênée. Nous ne savons quoi dire. Christelle me prend la main. << Chasse gardée ! >> lance t-elle. Les deux filles éclatent de rire. Je ne tarde pas à faire pareil, comprenant ce que cela signifie. << Vous mangez avec moi ce soir. Je vous invite. Je peux regarder ? >> demande Amandine. Christelle et moi nous nous regardons perplexes. << Regardez quoi ? >> demande ma compagne d'aventures.

 

Amandine hésite un instant. Comme si sa main ne lui appartenait plus, elle mime une rapide masturbation masculine. Elle n'ose plus soutenir mon regard. Cache son visage dans ses mains. Elle fixe Christelle comme pour avoir son assentiment. Christelle me fait du coude en lançant : << Tu attends quoi ? >>. Je sors mon sexe. Christelle écarte ses cuisses. Nous nous contemplons de longues minutes. Amandine nous observe avec attention. Je trouve la situation à la fois surréaliste et cocasse. Une fois encore le destin a placé sur notre route des vacances un personnage atypique ! J’en fais la remarque à haute voix. << Les grands esprits se rencontrent toujours ! >> fait Amandine. Nous rions aux éclats. Un peu gênés.

 

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24/10/2023

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