L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 38

                                                        Le passage d'un état à l'autre

 

Nous nous observons depuis une bonne dizaine de minutes. Amandine me fixe. J’ai du mal à soutenir son regard. Un curieux sentiment de honte. Un malaise mental dans une situation particulière. J’ai mon sexe dressé hors de ma braguette. Christelle, cuisses largement écartées, semble plus à l’aise que moi. Je passe par toutes ces phases où je suis terriblement gêné. Inhibé comme le serait un adolescent. Il y a d'ailleurs ces mêmes émotions élégiaques de l'interdit. Du moins c'est ainsi que je tente d'analyser ce moment dans toute son intensité. Après tout, je suis là à m’exhiber devant une parfaite inconnue. Dans le plus total consentement et sur sa demande certes, mais je dois en rester conscient pour en jouir pleinement. Le silence est lourd et pesant. Dehors, un puissant coup de tonnerre éclate soudainement.

 

Un éclair zèbre la pièce où nous sommes installés. Un éclat lumineux d'une extrême puissance. Suivi d’un nouveau coup de tonnerre. C'est comme une succession de roulements de tambour. Un percussionniste fou quelque part dans les cieux qui interprèterait une partition démente. Christelle s’empare de mon sexe. Je suis en érection. Elle me masturbe doucement. Amandine continue de me fixer ostensiblement. Sur son visage grave, je ne peux pourtant aucune autre expression. C’est un sentiment curieux qui m’envahit peu à peu. Qui est cette jeune fille et où veut-elle en venir ? Je ne suis pas véritablement excité mais plutôt terriblement troublé. Peut-être tourmenté par de vieilles inhibitions, des inquiétudes et des interrogations.

 

Amandine est vêtue de sa jupe bleu nuit, d’un T-shirt blanc sous une veste qui évoque celle d'un uniforme. Il y a même des galons. Elle est chaussée de mocassins noirs à légers talons. Rien dans son attitude ne laisse présager d'un quelconque désir de participation. C'est de l'ordre de l'observation. La jeune fille reste d'ailleurs assise, immobile. L'air grave. Une expression difficilement pénétrable. Je n'arrive pas à l'interpréter. A peine si par instant elle croise les bras ou pose ses mains sur ses cuisses. Christelle me masturbe doucement. Doucement l'excitation me gagne. Je suis à la fois excité et dubitatif. La situation perdure dans un climat plutôt insolite.

 

<< Vous ne souhaitez pas un thé, un café ou une infusion ? >> nous demande Amandine. << Tisane ! >> lance Christelle en se mettant à genoux à mes côtés devant le canapé où je reste vautré. Amandine se lève pour aller à la cuisine. Nous l’entendons s’affairer. Je demande à Christelle la meilleure attitude pour laquelle nous pourrions opter. << Tout, mais pas la baise devant cette meuf ! >> me chuchote t-elle. Ma complice me fait une bise sur le sexe avant de rajouter : << Mais s'il te plaît, laisse-toi aller. Ce n'est pas que ta queue que je sens raide. Tout ton être semble aussi rigide que ta bite ! Tu as peur de quelque chose ? >>. Je reste médusé. Pantois. Une fois encore ma comparse trouve les mots les plus justes. Pertinents. Je murmure : << Oui j'ai un peu peur ! >>

 

Amandine revient avec un plateau. Elle dépose trois tasses sur la table basse. Une théière fumante contient trois sachets de verveine odorante. Un petit sucrier en laiton contient des petits cristaux de sucre roux. Amandine reste très près de moi et m’observe avec beaucoup d’attention. Son regard en biais fixe une fois encore le mien. La jeune fille scrute mon visage. Elle a une expression vraiment vicieuse. Je suis toujours aussi gêné. J'essaie de me remémorer toutes les paroles chuchotées par Christelle il y a quelques instants. Un effort de concentration est impossible. Mais l'excitation me gagne. Remporte doucement la victoire sur mes sens. Ma libido m'emplit inexorablement. Telle une cruche à la fontaine.

 

Amandine retourne s’assoir dans son fauteuil. Le jeu de son regard intense recommence. Christelle tourne souvent la tête pour constater ce manège étrange. Je décide de faire des efforts. Dur. Tenter de surmonter mes dernières inhibitions. Je saisi Christelle par les cheveux. J’approche son visage de mon sexe et la force à le prendre en bouche. Sans doute par jeu, la jeune fille oppose une résistance. De ma main libre je prends mon sexe. Je le passe sur le visage de Christelle en le frottant sur ses joues, ses lèvres, son nez et son menton. Cette acte vulgaire me procure une certaine contenance. Je retrouve lentement le vicieux qui sommeille en moi. C'est même un sentiment plaisant qui m'envahit soudain. Aurais-je gagné ? Très certainement car je m'entends pousser un profond soupir.

 

Après ce soulagement libérateur, Amandine observe ce que je fais. Ses yeux vont de mon activité à mon regard. La tension presque palpable durant cette première demi-heure cède maintenant sa place à l'excitation. Dans une complicité graduelle que nous pouvons ressentir. C'est libérateur pour tous les trois. Enfin, au bout de quelques minutes, Christelle prend franchement mon sexe en bouche. Je la maintiens fermement par l’arrière de la tête, par ses cheveux. C’est moi qui fixe à présent Amandine avec un air de défi. La jeune fille semble enfin se dérider car elle m’adresse un léger sourire. Christelle me suce. Toujours sous contrainte. En apparence. Car il n'y a nul besoin d'imposer une contrainte quelconque. Ma compagne d'aventures est chaque jour un peu plus passionnée de fellations. Nous jouons.

 

Amandine, les mains posées sur les accoudoirs de son fauteuil observe la scène parfaitement immobile. Je lâche les cheveux de mon amie intime. A présent Christelle me suce libre de toute contrainte. Je me contente de laisser ma main posée sur sa tête. Je décide de briser ce silence et je demande à Amandine : << Le spectacle est-il à votre goût mademoiselle ? >>. La jeune fille reste silencieuse. Aucune réponse. Par contre, et dans de délicieux frissons qui parcourent mon échine, je peux sentir la succion de Christelle s’amplifier. Je perçois même les tous premiers gargouillis. Des gémissements à peine audibles. Une respiration qui s'accélère par instants. Suivie de difficiles tentatives d'avaler. Parfois un léger toussotement avant qu'elle ne cesse pour enfin pouvoir déglutir.

 

Je lance à notre voyeuse : << Je suis un grand producteur de liquide séminal ! Un "vignoble" personnage ! >>. Sans me répondre, Amandine esquisse un sourire, le regard par en-dessous, elle lève le pouce de sa main droite. Je suis en apnée pour contrôler la jouissance que m'offre Christelle en gémissant de plus en plus fort. Comme enchantée de ce qu'elle pompe. Amandine m’adresse enfin un sourire franc, redresse la tête pour me fixer d'un air moqueur. Peut-être même avec un soupçon de mépris. Christelle, parfaitement immobile, tente de déglutir avec peine. L’excitation que je suis à subir là produit quantité de substances. Amandine perçoit les efforts de Christelle. Elle m’adresse un nouveau sourire, le regard à nouveau par en-dessous. Terriblement vicieux. Je lui adresse un clin d’œil. Elle me fixe soudain sévèrement.

 

Je contracte mes muscles fessiers ce qui a pour conséquence de faire bouger mon sexe dans la bouche de Christelle. Cela fait aussi monter quantité de jus. Ma suceuse, sans doute prise au jeu de sa fellation, se met à gémir franchement en déglutissant. Sans chercher à dissimuler sa passion et l'immense satisfaction qui la possède totalement. Amandine semble très intéressée par ce nouvel épisode. Elle me fixe toujours avec autant d’attention. Sans doute désireuse de percevoir mes émotions. Ses yeux inquisiteurs semblent percer jusqu'au plus profond de mon être. Je me sens vraiment nu devant cette jeune fille décidément pleine de curiosité. J'ai connu quelques voyeuses, mais celle-ci remporte la palme académique. Son calme, la sérénité qui émane de sa personne, malgré la situation, participe de mon excitation folle.

 

Je lui fais un nouveau clin d’œil tout en mimant un mouvement masturbatoire de ma main libre. Je suis là, à me faire pomper par Christelle en mimant un geste masturbatoire devant cette jeune fille qui me scrute avec l’attention d’une entomologiste. << Vous êtes vulgaire monsieur. Dans l’instant présent je trouve ça du meilleur goût ! >> me fait soudain Amandine, brisant le silence. Christelle glousse, sans doute amusée par les mots d’Amandine. Elle reste toutefois passionnée par sa pipe. Je quitte le regard interrogateur de notre voyeuse pour scruter les expressions sur le visage de ma comparse. J'y découvre une expression de félicité totale. Un épanouissement incongru et insolite.

 

Une fois encore je peux ressentir la succion délicate de Christelle qui s’amplifie. Je m'adresse à nouveau à Amandine : << Une véritable ventouse n'est-ce pas ? >>. Amandine reste silencieuse. Elle se contente de me regarder comme si j'étais le dernier des pervers. Christelle ouvre quelquefois les yeux, lève légèrement la tête pour voir ce que je fais. Elle pousse de tous petits cris de ravissements. Nous pouvons l’entendre glousser de plaisir. Je lâche moi aussi quelques soupirs de bonheur. Je reprends ma respiration après de longues apnées épuisantes. Je souffle comme un bœuf. Je reste concentré à la fois sur la présence d'Amandine et sur l'évolution de cette fellation épique. Cette situation me semble maintenant la plus excitante de ma vie. Jusqu’à la prochaine en n'oubliant pas la précédente, bien évidemment.

 

Amandine me fixe à nouveau avec sévérité. Un peu comme si elle me reprochait ce qui se passe là, devant ses yeux. Je prends soudain conscience de la vicelarde qui nous observe là ! Moi aussi je la fixe à présent avec sévérité. Je murmure : << Une vraie vicieuse ! >>. Un silence. Je rajoute : << Une véritable voyeuse qui vit là ses préférences ! >>. Toujours aucune réponse. Décidément le mutisme est une des caractéristiques de la jeune regardante. Je lui adresse un nouveau clin d’œil ce qui provoque un nouvel air de faux mécontentement. Visiblement Amandine aime jouer la comédie. Plaçant mon poing fermé devant ma bouche, en tournant lentement le poignet, je mime une fellation. J'agite l'index. Lui faisant signe de venir. Amandine a un mouvement de répulsion et s'écrie : << Vous êtes décidément d’une vulgarité exemplaire ! >>. Je m'exclame : << Ah ! Enfin une réponse ! >>. Amandine fixe la pipe que me prodigue ma complice. En m'ignorant.

 

Ma main toujours posée sur la tête de Christelle, assise sur une de ses fesses, à ma gauche, je me fais sucer de la plus belle des façons. Quelquefois, en fixant Amandine, entre deux clins d’œil, j’appuie sur la tête de ma pompeuse. Parfois jusqu’à provoquer un mouvement de recul. Quand elle se met à tousser à cause de mes substances au fond de sa gorge. Il y a du jus qui dégouline d'une de ses narines. Est-ce de la morve ou du sperme ? Sans doute un peu des deux. Christelle, en toussant à nouveau légèrement, tente de reprendre son souffle. Je recommence en ne lui laissant qu'un bref instant de répit. Je découvre enfin que notre voyeuse perd un peu de son calme. De petits gestes brusques qu'elle ne contrôle plus vraiment. De légers mouvements de son bassin permettent de mieux comprendre ce qui se passe.

 

Amandine lutte visiblement contre une sorte de conflit intérieur. L'excitation la gagne inexorablement. Surtout dans les bruits bulleux de plus en plus nombreux qui envahissent l'espace sonore de la grande pièce. Les traits de son visage ne peuvent plus dissimuler l’excitation qui commence à la gagner ouvertement. C’est moi qui lève mon pouce comme pour la féliciter. Amandine tente bien une dernière fois de donner le change. De presque imperceptibles mouvements réguliers agitent son bassin. La jeune fille appuie sur son bas ventre de la paume de sa main droite. Posant l'autre dessus comme pour appuyer plus fort. Je comprends également ce qu’elle tente de dissimuler. L'atmosphère qui règne dans ce salon devient étouffante. Et non pas seulement à cause des chaleurs de ses derniers jours ou de l'orage qui redouble de violence.

 

Soudain, se projetant en avant, perdant tout contrôle d’elle-même, Amandine, dans un râle profond et longuement modulé, est victime d'un orgasme irrépressible. Son corps agité de spasmes se cabre. Elle retombe au fond de son fauteuil en poussant un cri. Cela ne dure qu’un petit moment. Rapidement la jeune fille reprend sa posture de "coincée". Son air "pincé". Tout cela n'est plus qu'un jeu. Par cette attitude elle le révèle enfin. Une "joueuse" qui a le besoin de faire "l'actrice". Sans doute pour dissimuler l'indicible plaisir que lui procure ses déviances. J’éjacule dans la bouche de Christelle qui pousse un long gémissement de plaisir. J'appuie sur sa nuque Avant de saisir ses oreilles pour la "bloquer".

 

Christelle, comme à son habitude, reste longuement à pomper le "fond de cuve". Je sais que si je ne retire pas mon sexe de sa bouche, nous repartons pour un second tour. Je force Christelle à revenir s’installer à mes côtés sur le canapé. Nos infusions ont eu le temps de refroidir. Aussi, Amandine nous propose d’en préparer d’autres. Notre vicieuse a retrouvé toutes ces facultés. Tous ses esprits. Alors que Christelle et moi sommes encore dans une toute autre dimension. À tenter de retrouver nos moyens. Amandine quitte la pièce d'une démarche rapide. Fière, droite, le port de tête altier. Christelle se blottit contre moi pour murmurer : << Quelle salope ! >>. Je ne dis rien. Elle enfonce sa langue dans ma bouche.

 

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24/10/2023

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