L'ECRIT DE JOIE

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Christelle - Épisode 39

                                                          Christelle reste surprise

 

Après un nouveau moment de silence où elle nous observe tour à tour, Amandine vient s’asseoir sur le grand coussin posé au sol, à côté du canapé. Christelle s’essuie la bouche avec un mouchoir en papier. Nous sommes tous les trois silencieux. Il y a quelque chose de très étrange. De diffus. Pas seulement l'atmosphère du lieu ou de la situation, mais dans la perception que nous avons de la personnalité de cette jeune fille. Nous dégustons enfin ces infusions bien chaudes. Nous regardons par la fenêtre. Le ciel s’est assombri. Il n’est que vingt heures et il règne une sorte de crépuscule. Soudain, un éclair déchire l’obscurité naissante. Suivit d’un coup de tonnerre d'une puissance inouïe.

 

<< Enfin un peu de pluie ! Cela fait plus d’un mois qu’il n’est pas tombé une goutte ! >> fait Amandine avec un naturel désarmant. C'est surréaliste d'aborder des lieux communs dans cette ambiance sensuelle. Va t-elle continuer ? Depuis plus de deux semaines que nous sommes dans la région, c’est vrai que c’est la toute première séquence pluvieuse. Christelle se lève pour aller regarder par la fenêtre. Amandine se lève à son tour mais pour venir s’asseoir à mes côtés sur le canapé. Elle m’observe, la tête tournée vers moi. Dehors, la pluie se met à tomber. L'air me semble de plus en plus lourd. La météo n'en est certainement pas la seule cause. Je me sens quelque peu stupide.

 

Un peu comme le serait un adolescent lors d'une première confrontation réelle à la sexualité. Pour retrouver un peu de contenance, je regarde Christelle. Sa silhouette fine et élancée se détache sur le rectangle de lumière. À contre jour son corps paraît encore plus frêle. Plus fragile. J'en éprouve une émotion. Je regarde également Amandine. Sa proximité troublante. Cette présence pourrait très facilement me déstabiliser. Cette dernière me fixe à présent dans les yeux. Toujours comme un adolescent je dois faire un effort pour soutenir son regard pénétrant. Insistant. Elle a toujours cet air de reproche qui me gêne un peu. Je sais que c’est de la provocation. Je ne sais que faire si ce n’est ranger mon sexe et refermer ma braguette. Amandine observe le moindre de mes gestes avec une grande attention. Très concentrée.

 

Christelle s’est retournée et nous regarde avec l’air amusé. Elle lève son index pour l’agiter doucement comme pour me tancer ou encore me lancer un avertissement. Je la rassure par un sourire. Amandine continue de m’observer, son visage tourné vers moi. C'est étrange car je découvre qu'elle ne cille jamais des yeux. Ses paupières ne clignent jamais. Ce qui confère à son visage une certaine gravité. Belle mais austère. Distante et pourtant si proche à la fois. Son visage qui est à quelques cinquante centimètres du mien, environ. Je ne perçois aucun souffle. Son excitation de tout à l'heure est-elle retombée ? Je ne comprends pas du tout où elle veut en venir. Comportement énigmatique.

 

<< Où sont les toilettes ? >> demande Christelle. Cette question rompt un silence pesant. Il n'y a que le crépitement de la pluie sur les rebords de fenêtres, sur le balcon. Amandine se lève et fait : << Suis-moi ! >>. Christelle me fait signe de l’index afin que je l’accompagne. Je la devine soudainement inquiète. Je me lève à mon tour. Amandine en semble un peu contrariée. Est-ce une impression ? Il est difficile de percer les intentions de cette énigmatique jeune fille. Nous nous retrouvons tous les trois dans l’étroit cabinet de toilettes. Christelle remonte sa jupette et descend sa culotte. Sans s’asseoir, cambrée en se tenant à moi, elle se lâche. Amandine, accroupie entre la cuvette et le mur me fixe. Juste le bruit des jets sonores qui tombent dans le fond de la cuvette. C'est surréaliste. Je ne perçois que la respiration de Christelle.

 

J’ai une soudaine et terrible érection car la situation m’excite à nouveau considérablement. Cela doit être commun à tous les trois. Amandine lâche enfin un profond soupir. Elle mime une masturbation masculine en montrant ma braguette. Elle écarte légèrement ses cuisses. Je distingue enfin le blanc du coton de sa culotte. J'hésite. Je me sens stupide. Presque gêné. Je consulte Christelle du regard. Elle hausse doucement les épaules comme sous le poids de la fatalité. Je sors mon sexe qui est raide et dur. Amandine a toujours ce regard sévère qui me scrute jusqu’au plus profond de moi-même. Christelle semble un peu dépassée par mon initiative car elle me regarde, interrogative.

 

Je la prends par les cheveux. Je la redresse et tombe à genoux pour lui lécher l’entre jambes. Rien ne m'excite davantage quand une fille m'invite à l'accompagner dans les toilettes. J'adore le cunnilingus. Et tout particulièrement après que la protagoniste ait pissé tout son saoul. Le sexe de ma compagne d'aventures est trempé et goutte encore un peu. Je me régale de cette liqueur. Christelle a une série de soubresauts. Son étonnement doit être considérable. Elle écarte les bras pour se retenir aux murs carrelés de chaque côté. Elle se cambre. J’ai rarement de telles initiatives. J’ai toujours peur que ce ne soit pas le bon moment. Avec les filles c’est parfois si compliqué de savoir…

 

Christelle pousse de profonds soupirs entre deux gémissements. Ne pouvant lutter contre l'immense plaisir qui l'envahit. Amandine tout en restant accroupie se rapproche. Son visage tout près de mien, elle m’observe lécher le sexe de Christelle. La position est inconfortable car la tête relevée ma nuque devient rapidement douloureuse. Je peux sentir son souffle sur ma joue. Cette proximité et ce souffle chaud m’excitent au plus haut point. Il y a quelque chose d’animal dans le comportement de cette jeune fille éminemment vicieuse. Christelle me repousse doucement après un spasme qui vient de secouer tout son corps. J’ai le bas du visage mouillé. C’est si bon ! Amandine m'observe.

 

Christelle saisit mes épaules qu'elle empoigne fermement. Me forçant ainsi à me redresser. Je me relève péniblement en faisant des rotations de mon cou endolori. Elle me fait un baiser sur les lèvres. << Ça va ? >> me demande t-elle alors qu'Amandine se relève à son tour en disant : << C'est la position. Pas très zen ! >>. Je prends Christelle par la nuque. Nous sortons des toilettes alors que je la tiens de cette manière. Je la découvre très surprise par mon comportement. Je maintiens fermement ma comparse ainsi. Nous retournons au salon. Amandine nous précède en se retournant souvent pour nous regarder. Elle mime une nouvelle fois une masturbation masculine. Elle paraît passionnée et excitée en me voyant promener Christelle dans son salon maintenue par la nuque. J’en fais plusieurs fois le tour. Le silence.

 

Dehors la pluie a cessé. Il règne une humidité lourde. Tropicale. Très désagréable car elle rend les vêtements moites. C’est la toute première fois que j’ai ce comportement avec Christelle. Elle semble d'ailleurs beaucoup apprécier. Nous venons sans doute de découvrir une dimension nouvelle. Il est certain que cela est dû à l’attitude d’Amandine. Je tiens Christelle debout à côté de moi. Toujours par sa nuque. De mon autre main je me masturbe devant Amandine. Son regard est alors d’une terrible sévérité. Je suis rarement déstabilisé. Là, je dois reconnaître qu’il m’est impossible de vraiment saisir, dans sa totalité, ce qui se passe réellement dans la psyché de cette étrange jeune fille. Je vais devoir improviser…

 

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24/10/2023

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