L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 41

                                         Les aveux, les craintes et les confidences

 

Nous sommes dans la voiture, sur la route du retour. Nous avons apprécié ce délicieux repas dans ce petit restaurant. Nous n'arrêtons pas d'échanger nos impressions sur la qualité des grillades de poissons. Il est déjà vingt deux heures trente. Nous bâillons à nous en décrocher les mâchoires. Ce qui nous fait rire. Christelle, redevenant soudain sérieuse, pose sa main sur ma cuisse en me disant : << Je ne veux pas revoir Amandine. Je ne la sens pas cette fille. J'ai une copine du lycée qui est un peu pareille. Une teigne. Je suis certaine que c’est un "plan" foireux ! >>. Je reste silencieux, méditatif. Je m’en réfère complètement aux ressentis de ma compagne d'aventures. Depuis presque trois semaines j’ai pu apprécier la justesse de ses propos, de ses décisions ou de ses initiatives. Elle s'empresse d'ailleurs de rajouter : << Heureusement qu'elle n'est pas dans la même fac que moi ! Elle s'appelle Désirée en plus ! >>. Nous rions.

 

Nous arrivons à l'appartement. Dans l'escalier Christelle s'arrête, passe ses bras autour de mon cou pour murmurer : << C'est bien nous deux, hein ? >>. Je la serre contre moi pour chuchoter : << C'est même encore mieux que ça ! >>. Elle enfonce sa langue dans ma bouche. Nous sommes fatigués. Nous faisons une rapide toilette. Christelle se blottit contre moi. Je nous couvre du drap. Ma complice me fait encore quelques confidences sur l'oreiller. Revenant sur l'étrange comportement d'Amandine. Nous nous endormons rapidement. Peut-être moi le premier. Au matin, c’est moi qui ouvre les yeux. Je tourne ma tête sur ma gauche. Christelle est couchée sur le dos. Un léger ronflement, évoquant quelques ronronnements félins, s’échappe de sa bouche ouverte. Je la regarde dormir un long moment. Comme elle paraît fragile. Émouvante. Doucement, avec précautions, pour ne pas la réveiller, je me lève, pressé par un besoin naturel.

 

<< Tu vas où ? > me fait t-elle en se tournant tout en se cachant sous le drap. << Toilettes ! >> que je lui fais. << Des bisous d’abords ! >> me fait-elle. Je reviens pour m’asseoir à ses côtés. Je lui dépose plein de bises sur le front, sur les joues et même sur le bout du nez. Soudain, jaillissant comme un diable de sa boîte, la jeune fille me prend par le cou pour m’entraîner contre elle en s’écriant : << Plus que cinq jours ! Il faut qu’on profite de chaque instant ! Après je vais être trop malheureuse. Je le sais déjà ! >>. Nous nous levons. Ma comparse m’entraîne par la main. Je la rassure : << Nous gardons le contact. Quoi qu'il arrive. Tu dois penser à ton année universitaire. Tout le reste doit rester très secondaire. Et s'il y a quoi que ce soit tu m'appelles immédiatement ! >>. Christelle tient mon sexe pour en diriger les jets. C'est devenu machinal. Quotidien. Elle me demande : <<Et toi, tu seras comment dans ta tête après nous deux ? >>

 

Pour toute réponse, je passe mon bras autour de ses épaules. Elle pose sa tête contre ma poitrine en secouant les dernières gouttes. Dehors, le ciel est lumineux. Par contre il reste d’un gris très clair. Il fait doux. Un climat bien plus agréable que les grosses chaleurs des jours passés. Un temps qui avance dans la saison. Nous prenons notre petit-déjeuner en envisageant le programme de cette nouvelle journée. Impossible de se décider véritablement. Nous optons alors pour l’improvisation la plus totale. Après la douche, nous préparons nos petits sacs à dos. Nous prévoyons de partir pour la journée. Une éventuelle randonnée ne serait pas pour nous déplaire. Aussi, dans la voiture nous prenons la direction des montagnes rocheuses. Christelle se montre d’une grande tendresse. Sa tête posée sur mon épaule. Silencieuse. Je sais les pensées qui la rongent. Aussi, pour la faire sourire je parle de mon sexe qu'elle a surnommé "Gros minet".

 

J'en parle à la troisième personne comme d'un fidèle ami qui nous suit partout. Christelle pose sa main sur ma braguette. << C'est devenu mon meilleur ami. Lui aussi va me manquer ! >> dit elle d'un ton fataliste. Nous rions. Enfin le visage de la jeune fille s'illumine comme aux premiers jours de notre rencontre. Nous avisons le chemin qui quitte la route après la petite chapelle de pierres. Je gare la voiture derrière le sanctuaire qui semble à l’abandon. Nous préparons nos affaires. Une fois encore le soleil sera le grand absent de la matinée. Mais sa douceur reste perceptible car la température est de 25°. Nous marchons sur l’étroit sentier qui s’élève vers les falaises. A plusieurs reprises Christelle s’arrête pour se blottir dans mes bras. Parfois nous nous embrassons longuement. La jeune fille murmure cette même phrase à plusieurs reprises : << Plus que cinq jours ! >>. Je la rassure par mes baisers. Je dis : << Interdiction d'y penser ! >>

 

<< Viens, on fait l’amour ici, au bord du chemin, il n’y a personne ! >> me fait soudain Christelle. Devant mon hésitation elle saisit ma main pour m’entraîner à une trentaine de mètres, derrière un groupe de bosquets. Je sors le plaid de mon sac. Nous sommes assis à nous caresser. Nous tombons tous deux sur la couverture. Christelle porte une jupette. Elle retire sa culotte, se couche sur le dos en écartant largement ses cuisses. << Prends-moi ! >> me lance t-elle en m’attirant contre son corps. Je retire mon short. Nous nous embrassons avec fougue. Je ne veux pas peser de tout mon poids sur ce corps "modèle réduit". Aussi, je reste en appui sur mes bras. Ma complice s'accroche à mon cou. Ses jambes autour de ma taille. Une fois encore je découvre qu'elle ne pèse vraiment pas grand chose. << Cinquante quatre kilo pour un mètre soixante huit ! >> comme elle le précise parfois. Ses lèvres se collent aux miennes dans un râle.

 

Je m’introduis dans la fille avec d’infinies précautions. Nous restons longuement sans bouger comme nous aimons tant à le faire. Christelle a découvert cette façon de faire au début de notre relation. D'abord surprise par ce comportement passif, elle s'en est éprise jusqu'à me demander de ne surtout pas bouger. J'aime quand c'est elle qui en prend l'initiative. Le plus souvent mue par les pulsions de son excitation grandissante. Entre les étreintes de nos bouches qui font l’amour comme le font nos sexes, nous nous fixons longuement. Comme pour scruter au plus profond de nous-même. << Je t’aime comme une folle ! Comment je vais faire une fois à la maison ? >> me fait encore Christelle. << Et moi ? >> que je lui réponds pour rassurer ses craintes et lui témoigner du sentiment identique qui m’habite. Nous nous berçons doucement, bougeant lentement. Je déteste toujours les derniers jours d'une merveilleuse et sublime histoire.

 

<< Je veux m’accrocher à toutes ces choses, à tous ces souvenirs ! >> me fait encore ma compagne d'aventures en accélérant le mouvement de son bassin. Je cesse complètement de bouger. Je reste profondément en elle, lui faisant profiter de ma formidable érection. La jeune fille tente de tempérer ses ardeurs afin de faire durer ce plaisir qui nous enivre. << Tu voudrais retourner au lac ? Tu sais, le vieux peintre ? >> me chuchote t-elle à l’oreille. Je lui réponds : << Et comment ! Nous laissons là-bas de délicieux souvenirs. Il est temps d'aller les récupérer. Et dès cet après-midi ! >>. Dans plusieurs gémissements, avec quelques propos incompréhensibles, Christelle accélère. Accrochée à moi comme une naufragée à sa branche. Ses lèvres sur les miennes. Sa langue qui s'enfonce. Son souffle sur mon visage avant qu'elle ne rejette sa tête en arrière en lâchant des gémissements de plus en plus rapides, de plus en plus forts. Presque inquiétants.

 

La jeune fille se cabre soudain. Relevant son buste, elle s’accroche à mon cou en s’écriant : << Je t’aime ! >>. Son orgasme est merveilleux. Prodigieux sans doute. Christelle est agitée de plusieurs spasmes. Elle pousse de profonds râles tout en maintenant sa prise. Je sens ses jambes m’enserrer aussi fort que ses bras. Elle lâche un dernier cri qui se termine en râle profond. Christelle retombe doucement en poussant un profond soupir. Le sourire qu'elle m'adresse dans cet instant restera gravé à tout jamais dans ma mémoire. Il fera partie des grands évènements de mon existence. Aujourd'hui encore, quand j'en parle avec Clémentine, elle me dit : << Tu en as connu des filles dans ta vie ! Je veux que tu me racontes. Je veux tout savoir ! >>. Christelle et moi restons ainsi un long moment.

 

Je lui murmure à l’oreille : << On redescends à la voiture et on file au lac ! Mais c’est moi qui dirige "l’opération" ! >>. Elle saisit mon sexe en disant : << Oh oui ! OK ! >>

 

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24/10/2023

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