L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 42

                                                              L'inconnu du lac

 

Nous sommes dans la voiture. Ma charmante passagère n'arrête plus de me caresser doucement. Remontant depuis mon genoux jusqu'à sous mon short. En me chuchotant d'amusantes plaisanteries concernant nos aventures. C'est qu'il y en a déjà un certain nombre. Nous roulons sur cette magnifique petite route. Ma compagne de voyage commente les paysages. Ne manquant pas d'attirer mon attention sur tel ou tel détail. Je ralenti alors encore davantage. Nous nous dirigeons vers le lac St Martial. Il est déjà quinze heures lorsque je gare la voiture le long du chemin. Christelle est impatiente. Elle sort du véhicule avec agilité pour aller ouvrir le coffre. Je la rejoins. Nous préparons nos petits sacs à dos. Tout y est bien en place. Nous nous régalons d’une pomme avant de nous mettre en chemin. Nous prenons le sentier qui nous mène vers le promontoire rocheux.

 

Nous marchons d’un bon pas durant vingt minutes. Quelques arrêts ou ma complice pose sa main sur ma braguette en murmurant quelques mots que je ne comprends pas toujours. Prononcés si bas qu'ils me sont presque inaudibles. La coquine le fait évidemment exprès, aimant exacerber mes sens. Je la prends par la taille pour l'éloigner de moi. J'adore quand elle se met sur la pointe des pieds, ses lèvres projetées en avant. Nous contournons le lac par la gauche. Nous arrivons au bas de l’espèce de balcon rocheux que nous avions découvert lors de nos précédentes visites. Nous gravissons l’étroit sentier. Nous arrivons à la première terrasse. L’endroit où était assis le vieux peintre. Personne. Nous montons les trente mètres restant pour arriver sur notre "balcon" de pierre. La vue sur le lac est splendide. Les eaux claires reflètent un ciel laiteux, très lumineux. C’est de toute beauté.

 

Christelle semble un peu dépitée par l’absence du vieux peintre. Nous sommes assis à observer les environs. Nous nous passons la paire de jumelles. Nous scrutons avec attention. Il n’est pas impossible que notre artiste se soit installé à un autre endroit. Ce côté-ci du lac offre les meilleurs points de vues. Pourtant, malgré nos explorations visuelles, force est de constater que le vieux peintre n’est pas dans le coin. Ma compagne d'aventures pose sa tête sur mon épaule. Tout en soupirant, elle me fait : << Tant pis ! >>. Sa main remonte de mon genoux jusque sous mon short. Ça me procure de délicieux frissons. Elle fait cela plusieurs fois en essayant de fourrer sa main plus profondément sous mon short. << C'est con un slip. Ça empêche les explorations ! >> lance t-elle en passant ses deux bras autour de ma taille. Serrée contre moi. Je peux sentir battre son petit cœur.

 

Nous restons silencieux. Christelle s’empare une nouvelle fois de la paire de jumelles. Elle scrute longuement une portion du littoral. << Ces arbres gênent la vue. Il y a peut-être quelqu'un qu'on ne voit pas ! >>. Un couple de nageurs passent doucement à une centaine de mètres de la rive. Un garçon et une fille. Blonds tous les deux ils bavardent dans une brasse régulière. Même si sur l'eau les sons portent loin nous ne comprenons pas le moindre mot. Nous ne percevons que les rires. Ma complice me pousse du coude et me fait : << Regarde là-bas, près du rocher, entre les bosquets d’arbres, il y a un mec ! >>. La jeune fille me tend les jumelles. Elle guide mes mains en demandant : << Tu le vois ? >>. Je regarde. Plus attentivement. Effectivement, il y a un type assis dans l’herbe. Il bouquine. Il doit être à environ trois cent mètres de là où nous nous trouvons. Christelle reprend les jumelles pour regarder plusieurs minutes.

 

Nous nous passons la paire de jumelles plusieurs fois. << C’est un mec de ton âge ! On descend voir ? >> me fait ma comparse en me repassant les jumelles. Je regarde avec la plus grande attention. Avec le réglage le plus précis possible. Il me serait bien impossible de donner un âge quelconque à l’individu chauve ou rasé, légèrement bedonnant que je distingue entre les fourrés. Il porte une maillot de bain short. Ma coquine, pendant que je scrute, garde sa main dans mon slip. J'adore sa respiration contre ma joue, mon cou. Christelle se lève soudain pour me tirer par la main. << Viens, j’ai envie de faire des trucs un peu fous ! >> fait elle avant de m’entraîner vers le sentier qui descend. Elle marche très vite, courant presque lorsque le sentier le lui permet. J’ai du mal à suivre. Elle s'arrête, pose ses lèvres sur les miennes. Repart. S'arrête à nouveau. Nous rions.

 

Nous venons de parcourir deux cent mètres. Nous nous arrêtons. << Prudence ! >> me chuchote Christelle. Nous nous accroupissons derrière des bosquets. La jeune fille tire la paire de jumelles de mon sac. Elle scrute, silencieuse et concentrée. C'est moi qui caresse son dos. Je passe mes bras autour de sa taille. Je pose mes mains sous ses seins. Je passe mes doigts sur les extrémités qui durcissent. Ce qui ne déstabilise pas ma regardante. << Regarde, il s'est mis à poil ! >> me fait Christelle en me tendant l’appareil optique. C’est vrai ! Notre quidam est maintenant nu comme un vers. Il doit être plus âgé que moi. J'étais quadragénaire à cette époque. J'entamais ma quarantaine. Je le fais remarquer à la jeune fille qui me répond : << On s’en fout ! C’est sans doute un vicelard ! Viens ! >>. Je cesse de caresser ses seins lorsqu'elle lance : << Tu sais que c'est bon ce que tu me fais ? >>

 

Nous nous relevons. Nous avisons le sentier qui descend vers l’endroit où est vautré le type. << Toi, tu restes là et tu mâtes. S’il y a un souci tu viens de suite, OK ? >> me fait Christelle en retirant sa culotte, en ajustant sa jupette et son T-shirt. J'ouvre de grands yeux étonnés. Les initiatives de cette étonnante jeune fille me ravissent plusieurs fois par jour. Je la regarde descendre. J’ai les yeux rivés contre les objectifs de la paire de jumelles. Je m'installe sur le rocher. La jeune fille passe sur l’étroit sentier qui longe le bord du lac. Elle fait mine de ne pas avoir vu l’homme assis là à quelques mètres. Je regarde, concentré et le cœur battant. Je tente un ultime réglage de mes jumelles. Je suis au maximum. Pourquoi n’ai-je pas choisi un plus fort grossissement ? J'évalue la distance. Anticipant l'éventualité où je serais obligé d'intervenir. J'essaie de mémoriser les endroits les plus critiques. Comment les contourner en courant.

 

L’inconnu a certainement prononcé quelques mots à son intention car Christelle s’arrête. Je ne vois pas ce que fait le quidam car il me tourne le dos. La jeune fille a un air terriblement sérieux et reste silencieuse. Il se passe quelques instants ainsi. Je maudis la trop faible puissance de l'appareil oculaire. Je peux observer les traits de son visage se détendre. Christelle, soudain affable se met à parler. De l’endroit où je suis caché je ne peux rien entendre des propos qui s’échangent là-bas. Christelle, debout au bord de l’eau, de trois quart devant l’inconnu, est immobile avec les bras croisés. Comme elle semble petite, fragile dans sa jupette, son T-shirt. Sa silhouette se détachant sur les eaux reflétant le blanc laiteux du ciel. Je tiens les jumelles d'une main en sortant mon téléphone du sac de l'autre. Je veux absolument prendre quelques photos.

 

Les deux protagonistes bavardent quelques longues minutes. J’aimerais beaucoup savoir la nature de leurs échanges. Je me contente d’observer. Christelle n’a absolument pas changé d’attitude. Par contre, je vois des sourires de plus en plus nombreux qui illuminent son visage d'ange innocent. La jeune fille, faisant mine de continuer son chemin, adresse un salut amical de la main au type. Avant de disparaître derrière les arbres, elle se tourne vers le mec pour mimer une masturbation masculine. Elle lui adresse un dernier sourire, dit quelque chose avant de s’éloigner. C'est à cette seconde précise que je prends conscience de l'érection douloureuse que je frotte à plat ventre sur le rocher où je suis couché. Et ça fait sans doute quelques minutes qu'il en va ainsi. Tellement concentré sur mon voyeurisme, je ne m'en suis même pas rendu compte. Agréable stimuli qui accompagne le spectacle.

 

Je vois le type se lever pour venir au bord de l’eau et sans doute pour regarder s’éloigner cette étonnante jeune fille. Il reste ainsi un long moment en se touchant. Il se gratte le crâne d'une main. Il se gratte la raie des fesses. Il se tourne pour se dissimuler derrière un tronc afin de ne pas être vue du couple de nageurs qui repassent. Je distingue son sexe en érection. Il l'agite, se masturbe, cesse, l'agite à nouveau. De taille moyenne mais paraissant vigoureux. La jeune fille, cause de son tourment, a disparu. Et pour cause, elle revient dans notre cachette, essoufflée et ravie. << Quel salaud ! Un vrai vicelard ! Il n’a pas arrêté de se la secouer en me racontant des cochonneries ! >> me fait Christelle avant d’éclater d’un rire silencieux. Je lui tends les jumelles. << Wouah ! Comme il se branle ! Il faisait pareil en discutant, le salaud ! >> me fait-elle encore en riant. Elle découvre rapidement que je fais pareil. << Coquin ! >> lance t-elle.

 

<< J’y retourne ! >> me fait-elle après m’avoir fait une rapide bise. Elle se redresse d'un bond. Je la regarde s’éloigner à toute vitesse. Je me saisis de ma paire de jumelles…

 

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24/10/2023

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