L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 44

                                                      L'avant dernière journée

 

Christelle a pour habitude de se serrer contre moi lorsqu'elle se réveille. Le plus souvent la première. Ce qui me tire du sommeil tout en douceur. Nous restons alors ainsi à nous raconter nos nuits. Je ne me rappelle que très rarement de mes rêves. J'écoute donc avec beaucoup d'intérêt ceux de ma compagne d'aventures. Ce matin elle se couche sur moi. Frottant doucement son pubis sur mon érection naturelle. Turgescence purement physiologique. Il est presque neuf heures. << J'aime les grasses matinées avec toi ! >> murmure Christelle en saisissant ma tumescence. C'est ainsi qu'elle me tire du lit. Pendant que je prépare le café, ma complice est aux toilettes. Je l'entends chantonner. C'est à la fois amusant et émouvant. Elle me rejoint. C'est à mon tour. Quand je reviens la table est mise. L'odeur du pain grillé.

 

Nous prenons notre petit déjeuner en slips et T-shirts de nuit. La météo reste sensiblement la même depuis trois jours. Christelle aimerait consacrer la journée à une promenade d'amoureux. C'est notre avant dernier jour ensemble. Demain je ramène Christelle à la gare de Privas. Nous mangeons de bon appétit. Je propose une nouvelle fois de parcourir les 300 km pour la ramener en auto. La jeune étudiante décline une fois encore mon offre. Prendre le train est une façon brutale de nous séparer. Elle en ressent le profond besoin. Invoquant en riant sa santé mentale : << Tu te rends compte ? Tu me déposerais à quelques centaines de mètres de chez moi. Mais je se serais morte de chagrin en passant là tous les matins pour aller en cours ! >> m'explique t-elle. Je comprends. Je crois que ce serait probablement réciproque.

 

Nous traînons à table. Assise sur mes genoux, Christelle me raconte la rentrée universitaire qui l'attend au début septembre. Dans exactement sept jours. << J'aurai tout juste le temps de me remettre de nos aventures ! >> dit elle. << Tu vas me manquer. Je crois que ce sera l'épreuve la plus difficile de ma vie ! >> rajoute t-elle. Je fais : << Interdiction absolue d'être triste. Au moindre pépins, tu me téléphones. On se fait des webcams et on se raconte. Au pire je rapplique ! >>. Pour toute réponse la jeune fille m'embrasse passionnément en changeant de position. À califourchon sur mes cuisses, ses bras autour de mon cou, elle prend un air grave pour murmurer : << En plus, j'ai mal au ventre ! C'est quand j'angoisse ! >>. Nous rions aux éclats quand elle chuchote : << C'est pour nous empêcher de faire l'amour une dernière fois ! >>

 

Nous faisons une rapide vaisselle. Une douche. Christelle adore se faire frotter le dos. Elle fait alors des imitations de gens que je ne connais pas mais dont elle parle souvent. Son oncle. Un professeur, son petit copain ou encore la fille avec qui elle est partie pour deux semaines de vacances alors qu'elles se sont disputées dès le premier jour. << Ça fait une semaine que je devrais être rentrée ! Mais c'est cool avec mes parents ! >>. Christelle est en jupette et en T-shirt. Je suis en bermuda et chemisette. Il fait légèrement moins chaud depuis deux jours. Ce qui est appréciable. Mais c'est très relatif. Nous quittons l'appartement pour descendre par l'escalier extérieur. Nous tombons sur le propriétaire. << Alors, ça vous a plu ? Vous étiez bien là-haut ? >> demande le brave homme en louchant sur la jeune fille qui tient ma main. Il sait bien que je ne suis pas le papa.

 

Nous réglons les dernières modalités. En partant demain, nous mettrons les clefs dans la boîte aux lettres. Non, je ne désire pas de reçu. Le paiement s'est fait en espèces en début de location. C'est bien préférable pour ces entrepreneurs qui ne roulent pas sur l'or. Et tant que c'est possible il faudrait être le dernier des imbéciles pour ne pas en profiter. Nous nous saluons chaleureusement. Il y a trois kilomètres jusqu'au bourg voisin. C'est vendredi. Il y a des touristes car l'endroit est un haut lieu médiéval. Je propose de réserver une table dans un des trois restaurants. Par chance, il y en a une qui nous attend sous la tonnelle. C'est la large entrée d'une cour intérieure. Il y a là une dizaine de tables. La nôtre sera celle du fond. Nous flânons dans les ruelles en escaliers. Les ruines des murailles servent d'appui aux maisons typiques construites au début du vingtième siècle. Il y a même des habitations troglodytes.

 

Christelle garde sa main dans la mienne. Malgré que la température les rendent moites. Il y a tout de même 26°. Nous montons sur ce bout de muraille. Un ancien château dont il ne reste qu'un morceau de donjon. L'endroit est désert. Nous nous asseyons sur un banc en pierre. La vue sur les monts rocheux qui barrent l'horizon. Ma complice glisse sa main dans mon bermuda. << Depuis trois semaines tu ne m'as pas montré ton "côté sombre". Les ténèbres qui t'habitent ! Ta bite >> lance t-elle. Nous rions aux éclats. Elle est adorable quand elle rit ainsi. Je réponds : << Mais ma douce coquine, depuis trois semaines tu n'as à faire qu'au côté sombre de ma personne. Tu es dans les ténèbres avec moi ! >>. Christelle s'écrie : << Alors montre-moi ton côté "lumineux" ! >>. Je dis : << Il n'y a pas en magasin ! >>. Christelle sort mon sexe pour le tordre dans tous les sens.

 

<< Allez, montre-moi ! >> s'exclame t-elle. Je réponds : << Il n'y a pas de côté lumineux quand on fait un pacte avec le diable ! >>. Elle s'écrie ; << Quoi ? >>. Je dis : << Pour vivre d'exaltantes aventures avec plein de filles de rencontres et pour faire fructifier sa fortune il faut un pacte ! >>. Christelle reste un long moment silencieuse avant de demander : << Tu es sérieux ? Tu déconnes, hein ? >>. Je ne réponds pas. Je tourne la tête pour plonger mon regard dans le sien. Elle a beaucoup de mal à le soutenir. << Tu me fais peur ! >> finit elle par dire en lâchant mon érection. Elle se lève d'un bond. Place ses deux index contre ses tempes pour imiter les cornes d'un diable. Elle me fait une horrible grimace pour s'écrier : << Et bien tu as passé trois semaines avec une diablesse ! >>. Elle s'assoit sur mes genoux pour cacher mon sexe au yeux du groupe de touristes qui montent les marches.

 

Dès qu'ils ont disparu derrière le donjon, Christelle se redresse pour s'accroupir entre mes jambes. Elle saisit mon sexe pour le frotter autour de sa bouche. Elle me fixe à nouveau avec cet air de défi qui lui est coutumier. Habituel. Sans ciller, elle prend l'extrémité de mon sexe en bouche. Avec ses dents elle tire la peau de mon prépuce. Ce qui évoque un chewing-gum. C'est qu'elle tire fort la bougresse. Ce n'est pas vraiment douloureux car le prépuce est peu innervé. Elle m'adresse un clin d'œil. Elle relâche la peau. La reprend pour la tirer à nouveau. Comme un élastique de chair. Je demande : << Tu fais quoi là ? >>. Elle ne dit rien. Par contre en relâchant la peau rougit par la morsure, Christelle gobe mon sexe en fronçant les sourcils. Je caresse sa tête. Elle ferme les yeux pour s'adonner aux saveurs de sa fellation. Je reste sur mes gardes. Je regarde partout autour de nous. On entend rire. Des voix.

 

Il n'est pas loin de midi. Notre table nous attend dans la demi heure. Christelle, du liquide séminal aux coins des lèvres, se redresse. Je frotte ses genoux plein d'herbes et d'humus. Ils restent verts. Nous rions quand elle dit : << Les clients du restaurant auront une idée de ce qui s'est passé. Viens mon diable ! >>. Je me lève alors qu'elle me tire par la main. << Je suis tellement bien avec toi. Tu te rends compte. On s'est mis dans un truc de ouf. La facture sera salée ! >> s'écrie t-elle en s'accrochant à mon cou. Petit bout de femme minuscule pendu à mon cou comme pour crier au secours. Comme pour manifester son désarroi. Ses craintes. Je me promets d'être d'une immense tendresse tout l'après-midi.

 

Nous arrivons au restaurant. Notre table est mise. Des nappes blanches. De belles assiettes traditionnelles ardéchoises. Nous attirons bien des regards, des interrogations et des curiosités.

 

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24/10/2023

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