L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 5

 

                                                  Nos complicités s'affirment

 

Je suis réveillé de la plus agréable façon. Christelle me couvre le visage de bises. Je la serre contre moi. Je regarde l’heure. Il est déjà dix sept heures trente. Je m’étire et je me lève. Nous sommes à l’ombre des murailles. En cet endroit le soleil ne nous impose pas sa cruelle morsure. Il fait pourtant chaud. La vue sur la plaine ensoleillée est somptueuse. Je tire deux pommes du petit sac à dos qui a servi d'oreiller. Je propose à ma compagne d'aventures de prendre le chemin du retour. Il faut compter une petite heure de marche pour retourner à la voiture. Nous mordons dans nos fruits. << Mmhh ! Que c'est bon ! >> lance la jeune fille en me sautant au cou. C'est beau le bonheur. Surtout lorsqu'il a vingt ans...

 

Christelle ne lâche pas ma main. Souvent ses doigts restent croisés fermement entre les miens. Nous arrivons à l'auto vers dix huit heures trente. Il faut encore rouler une bonne demi-heure pour arriver chez le commerçant fromager qui nous propose une chambre dans sa propriété. Nous pourrons en disposer dès demain. Une visite préalable nous enchante. Christelle, durant tout le trajet, glisse sa main gauche dans la braguette de mon bermuda. Elle me raconte des choses très amusantes et nous éclatons de rire à tout bout de champ. Nous sommes submergés de bonheur. Je découvre une autre qualité. L'humour dont fait preuve ma compagne d'aventures. Je suis admiratif. Quand les filles belles font en plus preuve de dérision et d'humour, c'est paradisiaque.

 

Nous voilà enfin à la sortie du petit bourg. Là, sur la gauche, un grand portail de fer forgé, ouvert. Il est surmonté d’une pancarte. Dessus, inscrites en lettres gothiques : "Fromagerie artisanale". C’est donc ici. J’engage la voiture dans le chemin. Une centaine de mètres et nous nous retrouvons devant une grande maison. A côté, une grande dépendance et un hangar. << Tu sens ? >> me demande Christelle. Il règne là une odeur forte mais très agréable. Je réponds : << J'adore ! >>. Christelle rajoute : << Oui mais quand même, ça sent fort des pieds ! Il ne change jamais de chaussettes le fromager ? >>. Je suis plié de rire.

 

Je gare l'auto sur le petit parking de droite. Une jeune femme vient à notre rencontre. Je sors du véhicule pour venir la saluer. << Vous êtes le couple pour la chambre demain ? >> demande t-elle. Je réponds : << Oui, c’est bien nous ! >>. La jeune femme nous regarde silencieusement. Je devine immédiatement la question qui la taraude probablement. Suis-je avec ma fille ou avec ma compagne ? Christelle va sur ses vingt ans, moi, sur mes quarante quatre. Nous ne savons pas encore que nous allons beaucoup nous amuser de ces interrogations. Interrogations qui resteront bien sûr sans réponses. Nous n'avons ni à nous justifier ni à rendre de comptes à qui ce soit.

 

C'est la patronne. Elle nous invite à la suivre. Nous pénétrons dans la maison. Il y fait frais. Nous montons un escalier pour arriver à l’étage. Au fond du couloir, la dame ouvre une porte qui donne sur une grande chambre lumineuse. Elle ouvre les deux battants du volet. La vue par la fenêtre donne sur les collines rocheuses et les bosquets d’arbres alentour. Un petit balcon permet d’apprécier le panorama. L’odeur est agréable. De ce côté ci de la grande demeure les effluves fromagères font places aux senteurs de la végétation. La chambre donne sur l'arrière. Orientée au Nord, la pièce permet de bénéficier d'une certaine fraîcheur. Nous percevons déjà le cadre enchanteur de l'endroit.

 

A côté de la chambre, il y a une petite salle de bain. En face, il y a un cabinet de toilettes. << Vous pouvez rester le temps que vous voudrez sur deux semaines. Le couple ayant réservé en mai s’est désisté il y a quelques jours ! >> fait la jeune femme. L’endroit nous convient parfaitement. Je propose de payer immédiatement pour les quatorze jours à venir. Une telle opportunité est un enchantement. Christelle et moi serons libres d’aller et venir sans trop penser aux choses pratiques. Cet endroit permettra de rayonner dans toute la région. << Quatorze jours ! Mon mari sera content en rentrant ce soir ! >> s'exclame la dame ne pouvant cacher sa satisfaction de savoir la chambre louée. Elle nous propose de nous installer et de nous revoir d'ici une demi heure.

 

Nous retournons à la voiture pour y récupérer mon chéquier. Nous remontons à la chambre pour ranger quelques vêtements et des accessoires dans l’armoire. Une façon de formaliser nos présences dès demain. Nous restons volontairement évasifs quand à l'heure de notre arrivée en fin de matinée. Un coin cuisine permet de se préparer les repas. Un placard mural contient le nécessaire. Christelle insiste pour me rembourser la moitié de la somme. Soucieuse de ne pas être redevable. J’apprécie tout en rechignant. Elle insiste vraiment. Je suis obligé d'opposer un non catégorique. Elle éclate de rire en se jetant à mon cou. << Tu as du caractère toi ! J'adore ça ! >> s'écrie t-elle alors que je la soulève. D'une voix sentencieuse je précise : << Que je n'entende plus parler d'argent jusqu'à la fin des vacances ! >>

 

Je fais le chèque. Ne connaissant pas les problèmes de budget j'augmente la somme demandée. Le double. C'est bien la moindre des considérations pour des gens aussi accueillants. De plus je crois bien que notre arrivée soulage quelques soucis de locations. Nous redescendons. Christelle garde son bras autour de ma taille. Je toque à la porte. La dame ouvre, toute souriante. Je remets le chèque à la propriétaire. Elle ouvre de grands yeux. << Mais vous vous êtes trompés ! >> s'écrie t-elle en découvrant le chiffre. Je m'empresse de la rassurer : << Non, non, j'insiste ! >>. Soudain très gênée car elle vient de comprendre la nature de notre relation, la jeune femme rajoute : << S'il y a quoi que ce soit, n'hésitez pas ! Vous demandez ! >>. Je pose la question qui la fait sourire : << Et nous vous achèterons du fromage ! >>. Nous souhaitons bonne soirée à notre propriétaire qui reste bouche ouverte...

 

Seuls, debout sur le minuscule balcon, nous observons le paysage. Sur la gauche, le soleil descend au-dessus des collines rocheuses. Ses rayons ne parviennent jamais jusqu'ici. Christelle se serre contre moi en disant : << On sera bien ici. C’est mieux que dans un gîte de France. Moins "classe" mais tellement plus "couleurs locales" ! >>. Je la regarde longuement avant de répondre : << C’est vrai ! Avec toi l'aventure prend une toute autre dimension. J'adore ! >> >. Ma compagne de périple glisse sa main dans ma braguette en riant. Elle pose ses lèvres sur les miennes. << Oh, mais c'est très intéressant ce qui se passe là-dedans ! >> lance t-elle. Je bande. La bandaison du soir.

 

Nous possédons les deux clefs. Celle de la porte du bas. Celle de la chambre. Il est vingt heures. Je propose à Christelle de nous offrir un repas dans un petit restaurant typique de la région. Elle me saute au cou une nouvelle fois en me faisant quantité de bises. << Tu as toujours de bonnes initiatives ! Je suis si bien avec toi. Tu te rends compte, nous n’en sommes qu’au début ? >> me fait elle avant de m’embrasser avec passion. C’est vrai, nous n’en sommes qu’au tout début. << Je commence à aimer me faire promener dans une grosse Mercedes ! Et mon chauffeur est un homme charmant ! >> murmure Christelle à mon oreille. À quatre pattes sur le siège passager.

 

Il y a un côté très "animal" chez ma compagne d'aventures. Je ne peux pas encore le définir vraiment. Mais avec mon expérience, c'est une particularité du caractère des jeunes filles. Du moins celles que ma vie de privilégié m'a donné de rencontrer et de connaître. En sortant de l'adolescence il subsiste encore toutes ces réactions "sauvages". Un véritable enchantement. Ces facettes d'une personnalité encore indomptable qui rend ces jeunes personnes adorables, touchantes et tellement passionnantes. Christelle s'installe enfin normalement sur son siège. Elle extrait mon sexe en disant : << Fais voir un peu ce qui se passe là dedans ! >>. La fellation qui s'en suit m'oblige à rouler à 10 km/h. Heureusement que la petite route communale est déserte. Je suis évidemment dans un état de béatitude totale. Le bonheur...

 

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23/10/2023

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