L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Christelle - Épisode 52

                                                   Bon anniversaire Christelle

 

Je suis confortablement installé dans le petit salon de l'hôtel. Depuis mon fauteuil j'ai une vue magnifique sur la baie. Une jeune femme au corps sculptural fait du ski nautique. Sa silhouette évoquant quelque sirène de la Méditerranée passe et repasse tirée par un hors bord piloté par jeune homme athlétique. Le véritable "cliché" estival. Je sirote un jus de fruits où flottent des glaçons. Agréable moment de calme et de détente. Deux messieurs se mesurent devant un échiquier à l'une des tables rondes. Silencieux et méditatifs. Parfois la voix de la dame de l'accueil qui accompagne quelqu'un jusqu'à l'un des ascenseurs. Je pense rester ici au moins deux jours encore. Je ne connais absolument pas Bandol et ses environs. J'envisage cette probabilité en tirant sur ma paille. Soudain, des mains se posent sur mes yeux. M'aveuglant. Je sais évidemment de qui il s'agit.

 

La coquine. Je ne l'avais pas entendu arriver. << Devinez qui c'est, cher dilettante ! >> murmure Christelle à mon oreille. Je chuchote : << Une jeune étudiante délurée qui vient fêter son anniversaire ! >>. Elle contourne le fauteuil pour s'accroupir entre mes jambes, ses mains posées sur mes cuisses. << Gagné ! >> lance t-elle. Cette familiarité, en ce lieu, me gêne un peu. Je regarde les deux joueurs d'échecs qui détournent rapidement leurs regards. Pudiques. Non, je ne suis pas le père de cette jeune fille. J'invite Christelle à s'installer dans le fauteuil voisin, de commander une boisson de son choix. Elle décline ma proposition en disant : << Je veux ta bite. Je la veux là ! Maintenant ! >>. Elle pointe son index en direction de son sexe. << Puis là ! >> rajoute t-elle en montrant sa bouche qu'elle ouvre. Je regarde à nouveau en direction des deux messieurs. L'un d'entre eux toussote. Je mets mon index sur mes lèvres dans ce geste qui invite ma complice à être discrète. << Chut ! >>

 

Elle me tend ses mains. Je les prends dans les miennes. Elle me tire. Je me lève. J'abandonne mon verre encore à moitié plein. Christelle m'entraîne en tenant mon poignet. Agitant l'autre main pour faire coucou aux deux joueurs d'échecs qui nous regardent sortir du salon avec une expression de consternation. Non. Je ne suis pas le père de cette jeune fille. J'ai envie de le hurler pour faire disparaître toute ambiguïté. Nous croisons la jeune femme de l'accueil. Elle aussi me jette un regard lourd d'interrogation. Elle n'était pas de service hier soir quand Christelle est montée avec moi dans la chambre. Je laisse aux lecteurs d'imaginer les pensées troublantes et légitimes qui passent par la tête des gens présents. Non. Je ne suis pas le père de cette jeune fille qui ne paraît pas plus de seize ans. Non. Je ne suis pas non plus un de ces redoutables prédateurs déviants et malsains. Mais comment le faire comprendre à tout le monde ? Avec un regard qui ne dure qu'une seconde avant que nous prenions l'ascenseur. Christelle me plaque contre le miroir, m'embrasse avec fougue.

 

Dans le couloir nous croisons un couple. Eux aussi me jettent un regard lourd d'interrogation. Ce type d'âge mûr tenu au bras par une gamine. Mais je sais que Christelle fête aujourd'hui ses 20 ans. Même si nous n'avons pas à nous justifier, j'aimerais exhiber une pancarte sur laquelle ces mots sont précisés. "Anniversaire " - "Happy Birthday" - "20 ans". À peine sommes-nous enfermés dans la chambre que Christelle relève sa jupette bleue nuit. << Ma culotte est dans ma voiture ! >> lance t-elle en se cambrant, genoux fléchis, pour me montrer sa toison pubienne. Entre ses pouces et ses index elle tire sur les lèvres de sa vulve. C'est impressionnant. Comme la peau de mon prépuce quand je la tire. Mais je ne suis qu'au début de mes surprises. Christelle se lâche dans un jet de pisse qui jaillit pour s'écraser au sol. Je recule de quelques pas. Incapable de trouver des mots. La bouche en cul de poule je regarde ce spectacle en silence.

 

Elle s'accroupit. Cuisses largement écartées en lâchant une dernière giclée. << Tu aimes ? >> me demande t-elle aussi soudainement. Son expression d'innocence participe de ma surprise. Je ne me rends même pas immédiatement compte de mon érection. Christelle se redresse. Se déplace en faisant attention de ne pas marcher dans la flaque. Elle ouvre le bouton latéral de sa jupette pour la laisser tomber sur ses converses. Je retrouve son corps de fille. De femme en devenir. C'est émouvant beaucoup plus qu'excitant. Elle se touche de sa main droite en suçant l'index de sa main gauche. << Tu aimes ? >> me demande t-elle une nouvelle fois. Je ne sais que répondre. Je descends doucement la tirette de mon pantalon blanc à plis et à pinces. J'en extrais mon sexe. Turgescent. Les mains sur les hanches, je reste ainsi devant Christelle. Par contractions des muscles fessiers je fais bouger mon érection. Des à coups secs et répétés.

 

C'est à mon tour de demander : << Tu aimes ? >>. Christelle aussi reste silencieuse. Elle se masturbe. Je me masturbe. Nous nous observons un long moment. Heureusement que les grandes pâles du ventilateur rafraîchissent quelque peu l'atmosphère lourde. Il est dix huit heures. Sur le plateau posé sur le guéridon, en revenant vers dix sept heures, j'ai fait monter des pommes, un melon, des pêches, des pancakes et du jus de fruits. Christelle ne voulant pas manger au restaurant, préférant passer la soirée seule avec moi, j'ai cru utile de prévoir de quoi grignoter. Elle s'en rend compte. Elle retire son chemisier, son soutien gorge. Toute nue, seulement chaussée de ses converses, elle s'avance vers le guéridon pour mordre dans la tranche de melon. Sans cesser de me fixer elle savoure en laissant couler le jus sur son menton, sur ses seins. Elle pose la tranche pour saisir ses seins qu'elle pointe en ma direction. << Tu veux du jus de melon ? >> me demande t-elle.

 

Je garde mon érection dans ma main gauche. Je m'avance. Je la saisis par sa taille de mon bras libre. Je me penche pour lécher ses petits seins. Je suçote les extrémités de chacun d'eux. Christelle n'est pas le genre de fille à se laisser aller sans garder le contrôle sur ses pulsions. J'ai beaucoup apprécié cette particularité cet été. Je passe ma main libre entre ses cuisses. Cet adorable petit réflexe féminin qui me ravit. Elle s'offre. J'enfonce mon index. Elle se met sur la pointe des pieds pour tendre ses lèvres. J'y pose les miennes. Ce baiser passionné rend mon érection encore plus dure. Christelle me saute au cou. Je la soulève. Adroite, elle se positionne. Je n'ai qu'à la pénétrer. C'est étroit et pourtant je m'immisce avec facilité. Ses jambes autour de ma taille, gloussant de plaisir, Christelle fouille ma bouche de sa langue exploratrice. Je la promène ainsi dans toute la grande chambre. Sous les pâles rafraîchissantes du ventilateur.

 

Mes lombaires devenant douloureuses, je dépose ma comparse sur la table. << Mmhh, c'est agréable, j'ai le cul au frais ! >> lance t-elle. Le bois vernis donnant l'illusion de fraîcheur. Je me retire. Ses bras autour de mon cou, Christelle me regarde, silencieuse, avec une expression amusée. Je la saisis par ses cheveux dénoués que je réunis en queue. Je l'entraîne. Elle saute de la table. Je la force à se mettre à genoux. Elle tente de résister à mon étreinte. Elle sait bien que ce n'est qu'un jeu. Nous y avons joué quelquefois durant ces trois semaines en Ardèche. Je la tiens fermement. Elle tente de me repousser en appuyant de ses deux mains sur mes cuisses. Je frotte mon sexe sur son visage. Elle pousse des râles de dégoût. Refusant obstinément d'ouvrir la bouche. Je pince son nez.

 

Christelle se débat. Elle connaît bien cette astuce. Je la lui ai apprise cet été. Je dois m'y prendre à deux fois car elle s'agite en détournant autant qu'elle le peut sa frimousse. Renonçant de persévérer dans mon désir, je la tire par les cheveux. D'abord à quatre pattes, elle accélère pour essayer de prendre le rythme que j'impose. Elle n'y arrive pas. Je ne cesse pas. Je la tire comme un sac de linge. Par ses cheveux. Je m'arrête devant la porte fenêtre grande ouverte du balcon. Elle se redresse à quatre pattes pour reprendre une respiration normale. Je la contourne pour la tenir par ses seins. Au-dessus d'elle. Je me mets à genoux derrière sa croupe sans la lâcher. Je frotte mon érection entre ses fesses. Je me penche pour y cracher. J'étale ma salive. Je place mon sexe à l'entrée de la boîte à crottes. << Non ! >> s'écrie t-elle. Je n'en tiens pas compte. D'un coup de reins, en la maintenant fermement, je l'encule. Elle pousse un cri. M'insulte.

 

<< Salaud, tu sais que je déteste ça ! >> lance t-elle entre deux râles. Je réponds ; << Moi aussi ! >>. Je donne plusieurs coups de reins avant de me retirer. C'est vrai que je déteste ça. Je reste toutefois dans cette position pour m'introduire en levrette. << Je suis bonne pour une cystite ! >> s'écrie t-elle. Je la besogne alors qu'elle pousse de petits cris d'animal blessé. C'est un orgasme qui secoue tout son corps. Je découvre que ce ne sont pas mes coups de boutoirs qui en sont la cause. Non, Christelle se masturbe depuis le début de cette position infligée. Je me retire, essoufflé. Juste à temps. Je ne veux surtout pas éjaculer tout de suite. Je suis trempé dans mes vêtements. Nous nous redressons. Christelle se jette dans mes bras. Nous regardons la baie, les baigneurs sur la plage. Les bateaux des pêcheurs. Toute nue contre moi, en appui contre la balustre de fer forgé. Je me déshabille. Christelle arrache carrément mes vêtements.

 

Moi aussi je suis à poil. Personne ne peut nous voir là-haut sur le balcon du dernier étage. << Pourquoi que tu n'étais pas comme ça avec moi en Ardèche ? >> me demande t-elle soudain. Je ne sais quoi répondre. Pour le romantique que je suis, ce comportement n'est pas dans ma nature. Je fini par répondre : << Parce que tu ne me l'as pas demandé ! >>. Nous rions aux éclats. Je m'assois sur la chaise en fer forgé. Il y a un épais coussin qui protège mes fesses du désagréable contact métallique. Christelle s'installe à califourchon, ses bras autour de mon cou elle chuchote : << C'est notre "dernière". Tu supporteras bien la solitude quand je m'en irais tout à l'heure ? >>. En même temps qu'elle prononce ces mots, quelque chose de chaud coule sur mes cuisses, mes testicules.

 

<< Tu aimes ? >> demande t-elle une nouvelle fois. Que répondre. Christelle est entrain de me pisser dessus. Elle se redresse pour s'enfiler sur mon érection revenue. C'est ainsi que nous repartons pour un nouveau coït. Christelle bouge en rythme. Sa salive coule contre ma joue, dans mon cou, pour dégouliner sur ma poitrine. Elle en bave de plaisir. Je reste immobile, lui offrant l'objet de son désir. Je la tiens par ses épaules. Elle se serre. Nous sommes trempés de sueur. De pisse aussi. En jetant un coup d'œil au sol, je constate que le ciment du balcon termine d'absorber la flaque. Nous restons ainsi. Quand Christelle cesse de bouger, nous observons la baie. Il va être dix neuf heures quinze. Christelle de redresse, sa main entre ses cuisses, elle demande : << On mange des fruits ? >>

 

Je retire mes vêtements mouillés posé sur l'autre chaise. Christelle s'assoit sur mes cuisses. Nous savourons les nectarines bien juteuses. Christelle aime faire glisser le morceau qu'elle vient de croquer dans ma bouche. Coller la sienne sur la mienne. Nous sentons l'amour. Cette effluve d'un parfum corporel très particulier. << Il ne faut plus qu'on se voit. Ni demain ni dans le futur. Je ne pourrai pas m'imposer une telle torture une seconde fois. Aucun autre homme n'aura jamais ton comportement avec moi. Je ne le permettrai pas. Mais je suis heureuse d'avoir fait cette expérience avec toi ! >> me confie ma complice. Elle se redresse, se lève pour placer un petit morceau d'abricot entre les lèvres de sa vulve. << Tu viens le chercher ? >> lance t-elle en maintenant le bout enfoncé. Je me lève pour m'accroupir. Christelle se cambre sur ses genoux fléchis pour m'offrir son sexe "fourré" à l'abricot. J'attrape ses fesses. Je colle ma bouche contre son intimité.

 

Le morceau glisse dans ma bouche sans un autre gout que celui de l'abricot. Je suis dans la bonne position. Je colle ma bouche sur son clitoris. Je suce. Christelle gémit déjà de plaisir. Je me redresse. Je la soulève. Elle ne pèse rien. << C'est bien d'être entre les mains d'un culturiste. Tu es fort. J'ai tout le temps envie de me laisser aller ! >> s'écrie t-elle alors que mon érection retrouvée se coince entre les grandes lèvres de sa vulve. Il me suffit de la laisser peser légèrement sur mon sexe pour qu'il y pénètre. Qu'il y coulisse comme dans un fourreau. Dans un étui mouillé. Rejetant sa tête en arrière, fermant les yeux, mordillant sa lèvre inférieure ma comparse pousse un long râle de satisfaction. À nouveau je la promène. Sur le balcon. Je fais toutefois très attention de ne pas appuyer ma partenaire contre la rambarde. De cette hauteur toute chute serait mortelle. Je ne veux surtout pas être sujet au vertige qui me gagne déjà.

 

J'emmène Christelle dans la chambre. Je me retire pour la jeter sur le lit comme un paquet. Elle rit aux éclats en imitant ma gestuelle. Bandant ses biceps inexistants et gonflant sa poitrine. Tout comme elle faisait parfois en Ardèche quand nous prenions notre douche. Elle se couche sur le dos. Nous sommes nus tous les deux. Pour ne pas peser de tout mon poids je reste en appui sur mes bras. Je m'immisce lentement. Nous nous fixons du regard. << Ne me fais pas l'amour s'il te plaît. Baise-moi. Je préfère ! >> s'exclame t-elle en s'accrochant de ses bras à mon cou, de ses jambes à ma taille. Je suis à quatre pattes, Christelle suspendue à moi. C'est elle qui imprime le mouvement au rythme de ses reins. Ça coulisse merveilleusement. Au point que parfois mon sexe s'échappe du sien.

 

Des gouttes de sueurs coulent sur la couette blanche du lit. Laissant des taches aux motifs abstraits. Les pâles du ventilateurs tournent à bonne vitesse. Pourtant il fait chaud. Je me retire. Christelle tente de saisir mon érection. Je recule un peu pour l'en empêcher. Je dois éviter la flaque sur le parquet. Christelle saute du lit pour me poursuivre alors que joue à fuir. Contournant le lit, la table. Je prends la chaise. Je l'a tiens d'une main. Je saisis Christelle par sa tignasse. Je la force à s'assoir mais à l'envers. Le dossier entre ses cuisses largement écartées. Je la tiens fermement par ses poignets. Je les passe derrière son dos pour les attacher avec ma chemise trempée qui traînait au sol. << Tu fais quoi ! >> s'écrie ma comparse. Je réponds : << Je t'attache pour mieux te servir ! >>

 

Je me place devant elle. Je reste à une cinquantaine de centimètres. Christelle ouvre de grands yeux. J'agite mon sexe redevenu mou. Le regard de Christelle va de mes yeux à ma virilité. Je tiens mon sexe dans la main droite. De la main gauche je saisis ses cheveux. Je réserve ma surprise en me concentrant. Je dois m'imaginer avec les pieds dans l'eau froide. C'est une formule imparable. Je lâche un jet puissant qui l'atteint en plein visage. Je la maintiens fermement. Elle détourne la tête pour cracher en faisant d'horribles grimaces. Elle me regarde en biais, méfiante, une expression de reproche et de dégoût. Je pisse. Christelle tente de se soustraire à mon étreinte. Elle n'a pas la force ni la mobilité nécessaires pour y parvenir. J'évite sa chevelure autant que nos excitations le permettent.

 

Des mèches finissent tout de même par coller sur ses joues, sont front, dégoulinant dans ses yeux qu'elle plisse en grimaçant. Plusieurs jets drus et puissants. Je m'approche pour la surprendre encore davantage en enfonçant mon sexe dans sa bouche. Mon érection revient. Pour réussir à pisser encore j'y glisse la totalité. En toussant, ruisselante de pisse, avec des hauts le cœur, Christelle, fermement maintenue par les cheveux et sous le menton, n'a plus qu'une seule alternative. Avaler. Il en ruisselle de sa bouche bien davantage qu'elle n'en avale. Ça coule sur le parquet. Des spasmes agitent son corps. Je me retire pour la laisser reprendre sa respiration. Va t-elle vomir ? Toute rouge, toussant, la bouche ouverte, la tête penchée elle laisse s'écouler le "mélange" gluant qui colle au dossier de la chaise. Sur ses genoux. Christelle relève la tête, me jette un regard d'abord lourd de reproche. Pourtant comme dans un enchantement, son regard devient reconnaissant.

 

Je prends un de mes T-shirts propres et secs posés sur le dossier du fauteuil. J'essuie son visage, ses cheveux. << Pourquoi que tu n'étais pas comme ça en Ardèche ? >> me demande t-elle une nouvelle fois. Je réponds : << Parce que ce genre d'attitude n'est pas en moi. C'est sur ta demande que je suis comme ça ce soir. Une "thérapie" de séparation en quelque sorte ! >>. Je détache ses poignets que je masse. << Je ne dois plus jamais te revoir sinon je ne te quitte plus de toute ma vie ! >> s'écrie cette jeune fille de vingt ans. Je me redresse, plutôt amusé par cette affirmation. Je frotte mon sexe sur son visage. Christelle lance : << Tu n'étais pas obligé de m'attacher les mains, tu sais ! >>. J'enfonce une nouvelle fois mon sexe dans sa bouche. Elle m'attrape par les fesses pour m'attirer. Pour se mettre à sucer passionnément. Je contrôle parfaitement mon excitation grandissante.

 

C'est en hurlant que j'éjacule. Je veux me retirer car mes lombaires se rappellent à moi. Christelle m'en empêche. Elle déglutit en s'y prenant plusieurs fois. Lève sa tête pour dire : << Je t'aime ! >>. Sans me laisser répondre alors que je saisis sa tête de mes deux mains elle reprend mon sexe en bouche. Je la regarde. Les yeux fermés, une expression d'extase sur ses traits juvéniles. Je ressens un léger malaise mental devant cette image "nubile". Ce n'est pas mon truc les "gamines". Mais alors vraiment pas. Mais cette impression persiste, provoquant parfois un curieux sentiment de culpabilité. Je l'ai ressenti plusieurs fois cet été. Je la force à se lever pour l'entraîner sur le lit où je m'allonge sur le dos. Christelle se livre à cette fellation avec davantage de passion encore. Une demi heure plus tard, j'éjacule une seconde fois en lançant : << Bon anniversaire mademoiselle ! >>. Elle déglutit avec difficulté avant de répondre : << Merci monsieur ! >>

 

Elle s'allonge sur ma gauche, sa tête sur mon épaule. Caressant ma poitrine, elle respire à nouveau régulièrement. Nous restons ainsi, immobiles, silencieux. Les pâles du ventilateur produisent enfin un agréable courant d'air. Il est déjà 20 h15. La porte fenêtre grande ouverte permet d'entendre les animations entre la plage et la piscine de l'hôtel. << On est si bien tous les deux, hein ? >> murmure soudain Christelle. Elle se hisse sur moi. Nos corps sèchent lentement. Il y a même une fraîcheur qui pourrait nous faire frissonner. À cheval sur mon sexe mou, elle bouge doucement en m'observant avec cette expression espiègle à laquelle elle m'a habitué en Ardèche. Nous reprenons nos esprits. Il faut songer à redevenir maîtres de nos émotions. Christelle se lève d'un bond en faisant : << Viens ! >>

 

Sous la douche, nous nous frottons d'un gel douche aux effluves de pluméria, cette fleur hawaïenne dont je fais mon savon depuis des années. Christelle découvre. Elle tourne le flacon de plastique dans tous les sens pour en lire les composants. << Ce sera une cérémonie d'utiliser le même à partir d'aujourd'hui. Ce gel douche me fera penser à nous deux ! >>. dit elle. Je demande : << Est-ce véritablement une bonne idée ? Toi qui veut tourner la page ! >>. Ma complice s'écrie : << Tourner la page d'un beau livre ne signifie pas d'en oublier l'histoire ! >>. Les logiques imparables de cette jeune fille ne cessent de m'étonner. Elle soupèse mes organes génitaux en rajoutant : << J'aime d'ailleurs beaucoup l'épilogue du dernier chapitre ! >>. Sous le filet d'eau elle se blottit contre moi pour éclater de rire. Moi aussi.

 

Je sèche ses cheveux qu'elle coiffe. Christelle devra être de retour pour vingt et une heures. Il ne reste plus que vingt minutes. Nous nous habillons. << Wouah, la tête que j'ai ! Si ma mère ne se doute pas de ce que j'ai fait je brûle un cierge noir à Lucifer ! >> lance t-elle. Dans l'ascenseur Christelle reste dans mes bras. Nous passons devant l'accueil. La jeune femme me regarde avec une expression inquisitoriale. De nous êtres livrés plus de deux heures aux folies de nos corps marquent très certainement nos visages. Je baisse les yeux, gêné. Un peu comme un adolescent surpris à se masturber dans les cabinets du lycée. Je raccompagne Christelle jusqu'à sa voiture. Une splendide Porche rouge. << C'est une des voitures de papa. Il me l'offre si je décroche ma Licence ! >> dit elle.

 

Les yeux de Christelle s'embuent soudain. Assise au volant, la vitre baissée, elle ne peut réfréner les larmes soudaines. Elle éclate en sanglots. Je me penche pour dire : << Ces pleurs ne vont pas arranger ta physionomie quand tu vas rentrer ! >> Elle passe sa main sur mon visage pour répondre : << Rien n'a jamais été aussi difficile dans ma vie. Rien ne sera plus jamais aussi dur. Je me le suis jurée ! >>. Elle détourne le regard. S'essuie les yeux, démarre. Je regarde la voiture s'éloigner lentement pour tourner à gauche. Christelle longe le littoral, le ponton avant de prendre à droite, la route qui monte vers la grande demeure que j'aperçois au sommet d'une des collines. Ce sont les larmes qui tombent sur ma chemisette mauve qui me font prendre conscience que moi aussi je pleure.

 

Je flâne longuement dans les rues de Bandol. J'enlève mes mocassins pour marcher sur la plage, dans l'eau. Je n'arrête pas de respirer à pleins poumons. De prendre de grande bouffées d'air pour refouler mes pleurs. Je n'ai que ce que je mérite. À quarante quatre ans on ne va pas s'amouracher d'une fille de vingt ans. Cette pensée me fait rire en pleurant. J'évite de m'approcher trop près des promeneurs que je croise. Je prends la décision qui me semble faire judicieusement partie de la thérapie à mettre en œuvre. Je quitte l'hôtel, je quitte Bandol dès demain matin. J'ai mon avion à onze heures. Il est vingt trois heures quand je suis de retour dans la chambre. Je passe une nuit en enfer. Dans les odeurs de notre amour. Partout nos parfums intimes. Je tente une masturbation. Je dors peu. Je me fais une promesse. Je ne mettrais plus jamais les pieds à Bandol. Avant de retourner en Ardèche je vais laisser passer quelques années. C'est certain...

 

Je rappelle que les noms des personnes et des lieux ne sont que pseudonymes. Que ces évènements se déroulèrent en 2015. Que je n'ai jamais revu Christelle. Conformément à son souhait nous ne sommes plus jamais entrés en contact. Comme elle le disait si justement avec cette étonnante intelligence et sous la douche : << Tourner la page, fermer le livre, n'impose pas d'en oublier le contenu ! >>

 

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24/11/2023

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