L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Complicités sylvestres

                                     Les créations murales d'Anne-Marie

 

        Je suis dans le rayon des livres de voyages. J’apprécie tout particulièrement les albums aux photographies en noir et blanc. Les paysages surtout y gagnent en subtilités et en magies. C’est un peu mon rituel des samedis matins à l’hypermarché. Il va être dix heures. Avant de commencer à circuler dans les rayons qui me concernent, je flâne un peu dans la partie culturelle. Mon itinéraire est souvent le même. C’est en me dirigeant vers le secteur des fruits et des légumes que je vois Virginie. En compagnie de sa maman. Elle m’a vu. M’adresse un discret sourire avant de détourner les yeux. Je vais la voir demain après-midi au centre hippique. La jeune fille participe aux concours équestres de sa discipline. Sauts d’obstacles. Je serai présent. Je fais mes achats quand mon I-phone vibre dans la poche de mon Perfecto. Le visage d’Anne-Marie. << Bonjour. Tu ne m’as pas oublié pour cet après-midi ? Tu as vu comme il fait beau ? >> me demande mon amie. Je la rassure. Je me réjouis tellement. C’est vrai que la météo est parfaite.

 

        << Je passe te récupérer chez toi à treize heures trente. On mange chez moi en soirée. Et je te garde. J'ai envie de passer la nuit avec toi. Par contre, demain, à onze heures, je dois être chez mes parents ! >> rajoute Anne-Marie. Je propose d’en débattre durant notre randonnée. Nous nous saluons avant de raccrocher en même temps. Je flâne dans un état de plénitude. La journée et la nuit s’annoncent formidables. Je passe en caisse. Là-bas, Virginie et sa maman devant un chariot débordant d'achats. Elle m’adresse à nouveau ce secret sourire plein de sous entendus. Que c’est agréable. J’en suis ému. Un petit tour dans la galerie commerciale. Je lis les menus affichés à l’entrée de la cafétéria. Je me laisserais volontiers tenter par ces moules frites à volonté. Avec leurs salicornes en crudités d’accompagnement. Je retourne ranger mes achats dans le coffre de la voiture. Les produits frais dans la glacière branchée sur l’allume-cigare. Serein, d’un pas nonchalant, je reviens. Je fais mon choix. Je vais dans la file des clients, mon plateau en mains.

 

        Il y a toujours du monde le samedi. Il faut ruser. Choisir la meilleure table. Près de l’immense baie vitrée. De préférence à proximité de ces jeunes étudiants de l’université voisine qui ne rentrent pas les week-end. Ils ont souvent des conversations intéressantes sinon censées. Une excellente manière de me tenir informé des tendances à la mode. Et surtout, ils sont infiniment moins bruyants que ces familles de Simpsons dont les bambins font souvent régner la terreur dans la salle. Sous l'œil crétinisé de leurs parents ravis. Je me régale de mon plat. Les moules sont à la crème, les frites plutôt sèches. La salade d’algues est un délice. Je mange de bon appétit en écoutant les échanges étudiants des deux tables voisines. À la description facétieuse qu’ils font d’une de leurs professeurs, j’image facilement une vieille, séparée, de gauche, acariâtre et frustrée. Je ris avec eux. Une des jeunes filles m’adresse un délicieux sourire complice. Amusée de me voir intéressé. Je peux prendre tout mon temps. Il est treize heures quand j’arrive à la maison.

 

        Le temps de ranger les achats, de me brosser les dents et de me changer qu’il me faut préparer le contenu du petit sac à dos. Le matériel et les outils nécessaires à la confection de créations murales. Deux pommes, des barres de céréales, la gourde isotherme de thé bouillant. Ne surtout pas oublier la lampe frontale. À peine ai-je soupesé l’ensemble que deux coups d’avertisseur, m’annoncent qu’Anne-Marie vient d’arriver. J’enfile mon anorak léger et je récupère mes chaussures de randonnée avant de sortir. Anne-Marie vient vers moi. Nous nous faisons la bise. Elle est vêtue comme moi. Jeans, sweat et baskets. Je m’installe sur le siège passager. En démarrant, mon amie s’exclame en riant : << J’ai attendu ce samedi depuis mercredi ! >>. Il n’y a que cinq kilomètres jusqu’à la salle polyvalente. Je vais faire découvrir l’itinéraire de hier à ma professeur des écoles. Je précise que je lui réserve de belles surprises : << La bricoleuse va beaucoup aimer ! >>. Elle pose sa main droite sur ma cuisse gauche.

 

        Il y a du monde dans la salle polyvalente. Très certainement un mariage car les véhicules stationnés sont décorés de rubans blancs. Nous changeons de chaussures. Pressés de filer, nous mettons nos sacs sur le dos. C’est parti. Anne-Marie, toute étonnée par la direction que je prends, dit : << J’adore découvrir de nouveaux trucs avec toi ! >>. Elle saisit d’abord mon bras puis ma main. Elle rajoute : << Et puis j’ai envie de câlins ! >>. Je m’arrête. Je passe mes bras autour de sa taille pour murmurer : << Ce ne sont pas seulement des câlins que j’ai dans ma besace ! >>. Elle pose ses lèvres sur les miennes. Le chemin est large. Nous pouvons avancer côte à côte entre les clôtures des champs. Mon ami me raconte son jeudi et son vendredi. La température est de 14°. Le ciel est d’un bleu d’azur. Pas un souffle de vent. Cette seconde moitié de novembre est plutôt agréable. Nous longeons le ruisseau. Nous traversons le pont de fortune constitué de trois poutres de chêne. Voilà la cabane. << Génial ! >> lance Anne-Marie.

 

        Nous en faisons le tour. Elle découvre le trou que j’ai percé hier. << Mais pourquoi à l’arrière ? Personne ne passe là ! >> s’exclame t-elle. Mon explication la fait rire : << Si ! Les gens qui ont besoin d’un endroit pour faire pipi ! >>. Elle saisit ma main en disant : << Comme moi par exemple ? >>. Elle me lâche pour déboutonner son jeans, le descendre en même temps que sa culotte. Accroupie, en pissant, elle rajoute : << C’est vrai, on remarque assez rapidement ce trou ! On ne voit d’ailleurs plus que lui ! >>. Nous en rions de bon cœur alors qu’elle se redresse pour se torcher. En jetant le mouchoir en papier dans l’herbe, elle lance : << Cadeau pour les écolos ! >>. Nous contournons la cabane pour y entrer. Je montre à ma complice la belle planche verticale qui n’attend qu’un trou magnifique. Je précise : << C’est l’endroit idéal depuis le chemin. Je te laisse réaliser ce nouveau chef-d’œuvre ! >>. Nous déposons nos sacs sur le sol de terre battue. Je déballe les outils. << Laisse-moi tout préparer. J’adore ! >> fait Anne-Marie.

 

        Tous deux accroupis, je regarde ma bricoleuse fixer la mèche sur la perceuse. La faire fonctionner. Nous nous redressons. La jeune femme place la mèche très exactement au milieu de la planche. Elle perce. Sans appuyer. Juste en maintenant la machine à l’équerre. << Il ne faut pas appuyer. Il faut laisser entrer la mèche. Surtout quand le bois est tendre ! >> précise t-elle. J’aime apprendre. Et qui de mieux qu’une institutrice pour apprendre ? Seconde mèche. Anne-marie, concentrée, rajoute : << On va pouvoir passer à l’étape suivante ! >>. Je la laisse pour sortir de la cabane. J’en fais le tour. Personne. La mèche "cloche", en pénétrant le bois, fait un bruit sourd. Je vois l’ouverture soudaine. Je regarde autour de moi une nouvelle fois. Je sors mon sexe pour l’introduire dans l’orifice. J’entends Anne-Marie rire aux éclats. Elle s’écrie : << Attention je ponce au grain fort ! >>. Je me retire, je remballe, je rejoins mon amie. J’observe son adroit travail de finitions. Elle mélange un peu de peinture à la colle. Les deux acryliques se confondent.

 

        Avec le pinceau, Anne-Marie enduit de colle colorée "terre de Sienne" l’épaisseur du bois. Pour un séchage en surface il ne faut pas plus de deux minutes. Quelques heures en profondeur. Je nettoie le pinceau dans l’eau du petit flacon plastique réservé à cet usage. Anne-Marie démonte la mèche et range le matériel dans le sac. << Attends, on fait des photos ! >> dit elle encore avant de sortir. Je reste à l’intérieur. Je passe une nouvelle fois mon sexe dans l’ouverture. J’entends des bruits que je n’identifie pas. Soudain, l’effet ventouse sur l’extrémité de ma virilité molle. Cette sensation de l’avoir mise dans un bol de purée tiède. Mon érection est rapide et me fait frissonner. Cela ne dure certainement pas plus de deux minutes. Tout cesse. Je remballe. Je sors pour rejoindre ma créatrice murale. << Regarde ! >> fait elle me montrant l’écran de sa caméra numérique. << En 4K ! >> précise t-elle. J’ai toutes les révélations quant à ce que je subissais derrière la cloison. Je félicite Anne-Marie pour la qualité de ce petit film. << On se le regarde ce soir après la bouffe ! >> dit elle.

 

        Nous repartons. Anne-Marie saisit ma main en me donnant ses impressions. << Depuis toi, je fantasme sur le Gloryhole. Tu devrais avoir honte de mettre les jeunes femmes devant leurs vices ! >> fait elle. Nous en rigolons comme des bossus. Vingt minutes de marche et voilà la grange. << C’est la construction qu’on voit depuis le vieux moulin avec la paire de jumelles ! >> s’écrie ma complice. Nous y entrons. Le constat d’Anne-Marie est le même que le mien. La seule planche pouvant permettre une nouvelle création murale est à droite du battant de la porte. À côté de la poutre de chêne où sont fixées les grosses ferrures des charnières. Nous posons les sacs au sol. Il y a là une forte odeur de foin. De la paille partout. Nous déballons le matériel. Tous les deux accroupis, cuisse contre cuisse, pour maintenir nos équilibres. La première mèche pour amorcer le trou. Debout, tenant la perceuse perpendiculaire à la planche, Anne-Marie perce. Sans forcer. Délicatement. Je regarde ses mains adroites. Je suis subjugué.

 

        Seconde mèche. Puis la mèche "cloche". Il ne faut pas plus de cinq minutes. C’est un nouveau chef-d’œuvre. C’est comme si nous prenions soudain conscience du surréalisme de nos activités. Nous rigolons comme des fous. À peine la perceuse posée qu’Anne-Marie tombe dans mes bras en s’écriant : << Je m’amuse comme une folle avec toi ! >>. Je la serre contre moi en savourant cette spontanéité. Cette effusion de tendresse. Une émotion gagne nos cœurs. << Il faut fignoler ! >> lance Anne-Marie en se baissant pour ramasser la feuille de papier "grains gros". Cette fois je passe mes bras autour de sa taille pour la regarder poncer consciencieusement. Elle murmure : << Jamais dans mon existence je ne m’aurais imaginé un seul instant à des occupations aussi futiles et ridicules ! >> . Nous rions. Je chuchote : << J’ai envie de t’embrasser comme un fou ! >>. Elle murmure : << Après le test final. Ça aura davantage de goût ! >>. Je me sens si bien avec les femmes qui ont de l’humour. L’enduction de l’épaisseur, à la colle colorée, ne prend que quelques minutes.

 

       Nous avons sous nos yeux, une des plus belles réalisations. Un orifice parfaitement rond de cinq centimètres de diamètre. << Près à l’usage ! >> lance Anne-Marie. Nous rangeons le matériel. Il va être seize heures. << Je sors pour le test ! >> rajoute ma complice en ramassant les sacs pour sortir. Je passe ma virilité molle dans le trou. Cette fois j’identifie plus facilement les cliquetis que je perçois. Juste avant cette indicible sensation qui me fait vaciller. Mon bassin contre la planche, mes mains à plats sur la cloison, mes reins creusés par la position. Je ferme les yeux tellement c’est bon. Tellement c’est doux. J’entends de faibles gémissements à peine perceptibles. Tout cesse. Mon besoin naturel. Je reste ainsi peut-être une minute supplémentaire pour me lâcher. Je pisse par petits jets. Multiples. Que je ne compte pas. Un véritable soulagement. La dernière giclée. Je surmonte la douleur lancinante de mes lombaires mises à rudes épreuves. À nouveau l’effet ventouse. Je suis pris de vertige. Ma joue contre la planche. Je sens la sueur couler.

 

        Tout cesse. Je me retire. Je pousse un profond soupir avant de reprendre ma respiration. Je remballe. Je rejoins ma créatrice. << Regarde ! >> me fait elle une nouvelle fois en montrant l’écran de la caméra. L’image est d’une netteté surnaturelle. Ce "tuyau d’arrosage", couleur chair, qui dépasse de ce trou sur le fond noir du vieil épicéa. Ce n’est pas seulement insolite ou incongru, c’est surréaliste. À l’image je vois Anne-Marie s’accroupir. Elle éteint juste avant la fellation en disant : << On se regarde ça ce soir ! Viens ! >>. Nous remettons nos sacs sur le dos. Il y a le panneau indicateur un peu plus loin. Une table entourée de bancs. Nous y posons nos affaires. Assis, nous prenons notre collation. J’échange une pomme et une barre de céréales à la banane contre un yaourt à la vanille. La température baisse inexorablement. Il va être dix sept heures. Nous savourons ce casse-croûte en échangeant nos impressions. Ses cheveux auburns, ses minuscules tâches de rousseurs sur son nez fin, ses yeux noisettes, un spectacle de choix.

 

        Nous hésitons. Pousser jusqu’au vieux moulin et revenir par son itinéraire. Ou revenir sur nos pas. Il va faire nuit noire d’ici une vingtaine de minutes car le crépuscule s’annonce. Nous réunissons nos affaires avant de mettre les sacs sur le dos. Ce sera l’itinéraire du vieux moulin. Un peu plus long mais bien plus poétique. Anne-Marie tient ma main. La lampe fixée sur mon front éclaire les sentiers. << Il y a des esprits dans la forêt. Tu n’as pas peur ? >> me fait mon amie. Je réponds : << Non, aucune peur. Tu sais, les vivants sont bien plus à craindre que les morts. À part nos deux esprits, je n’en perçois aucun autre ! >>. Comme pour me narguer, un soudain craquement. Sec. Puissant. Sinistre. Quelque part sur notre gauche. Je tourne la tête pour éclairer. Comme une forme évanescente qui disparaît. << Tu as vu ! Je n’ai pas rêvé ! >> s’écrie Anne-Marie en se serrant contre moi. Dans un souffle, je murmure : << On est foutu ! >>. Nous accélérons le pas. << Arrête ! Il ne faut pas déconner avec ces choses là ! >> lance ma craintive.

 

        Sans cesser de marcher je demande : << Tu as un contentieux avec ton karma ? >>. Anne-Marie répond : << Non, aucun que je sache ! >>. Je conclue : << Alors tu ne cours aucun risque ! >>. Plus aucune manifestation de l’étrange. Nous arrivons à la voiture pour dix neuf heures. Nos anoraks légers ne protègent plus vraiment du froid. La température est descendue à 8°. Je m’installe sur le siège passager. << On passe chez toi ? Tu veux te changer ? Récupérer des trucs pour dormir chez moi ? >> demande ma conductrice. Je réponds par l’affirmative car j’ai préparé des sous vêtements de change et des affaires de toilettes. Nous sommes chez moi dix minutes plus tard. Anne-Marie m’accompagne pour faire un rapide pipi. Je me change très vite. Je récupère les pâtisseries achetées ce matin dans la galerie commerciale. Nous filons à toute vitesse pour arriver chez mon amie. Il est dix neuf heures cinquante. Morts de faim. Je découvre sa surprise. Le repas du soir. Confectionnée par ses soins. Des tomates farcies accompagnées de minuscules patates en sauce.

 

        Nous mettons assiettes et couverts pendant que le plat monte en température au four. << Tu me réchauffes les pieds au lit. Ils restent toujours froids longtemps ! >> fait Anne-Marie en se blottissant contre moi. Je réponds : << Je vais tout réchauffer. Les seins, les fesses, tout ! >>. Elle enfonce sa langue dans ma bouche. La sonnerie du four. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur nos aventures de l’après-midi. << C’est délirant. Oui ! Délirant ! Je suis entrée dans ton délire “trou“. Et je fais des trucs absurdes avec toi ! >> lance t-elle. Nous en rions aux éclats. Avec peine, je dis : << Et si je jouais au ping-pong, tu viendrais faire du ping-pong avec moi ? >>. Anne-Marie vient s’assoir sur mes genoux pour murmurer : << Oui ! >>. Nous traînons à table. Après ce délicieux repas, un peu lourds, nous sentons une légère fatigue nous gagner. Les couverts, les assiettes et les verres dans le lave vaisselle. Nous prenons le dessert au salon. Vautrés dans le canapé. Anne-Marie introduit la carte SD de la caméra à l’arrière du téléviseur. Elle s’empare de la télécommande.

 

       Les "milles feuilles" à la vanille sont un peu difficiles à terminer. Nous en abandonnons les moitiés. Anne-Marie s’installe tout contre moi, allume le téléviseur. Nous découvrons les deux films réalisés cet après-midi. Ce qui étonne, c’est cette extraordinaire luminosité. Dans une forêt aux arbres sans feuillages. La remarquable qualité des images 4K. Je suis un peu gêné de découvrir ma virilité, d’abord molle, jaillir d’un trou sur cet écran géant. Anne-Marie me donne un léger coup de coude en chuchotant : << Vicelard ! >>. Je dépose une rapide bise sur sa joue. Nous assistons à la suite en apnée. C’est excitant. Ça coupe le souffle. Je chuchote : << Anne-Marie, tu es merveilleusement belle et attractive. Tu as raté ta vocation d’actrice ! >>. Elle rajoute : << Salaud ! Je vois dans quel genre de films ! >>. Nous rions. Elle fait des arrêts sur images. Revient en arrière, repasse l’extrait au ralenti. Je murmure : << Coquine ! >>. Ma complice pose sa main libre sur ma bosse. Une grosse bosse qui déforme la braguette de mon pantalon de toile beige.

 

       << Je te fais cet effet là ! >> s’exclame t-elle. Devant mon silence, elle rajoute : << Tu n’as pas honte ! >>. Je réponds : << Si ! Mais la honte peut susciter bien des plaisirs à venir ! >>. Anne-Marie se serre encore davantage. Je passe mon bras autour de ses épaules. Il y a très exactement huit minutes et quarante sept secondes d’images. Ce qui est extrêmement gênant ce sont les dernières séquences. La quinzaine de jets que j’expulse. Mon sexe mou qui dépasse piteusement de l’orifice. Anne-Marie est pliée de rire en disant : << Je les ai compté. Quinze ! Bravo monsieur ! Vous n’avez pas honte devant une maîtresse d’école ? >>. Nous rigolons comme des bossus quand je réponds : << Si ! >>. Mon érection manque de déchirer le coton de mon pantalon quand je découvre la fin du film. Anne-Marie, accroupie, ses mains à plat sur la cloison, s’emparant de ma virilité ruisselante, refermant dessus ses lèvres soudain pulpeuses et gourmandes. << J’ai honte. Mais comme tu dis, ça prépare à d’autres plaisirs ! >> murmure t-elle en cachant son visage dans mon cou.

 

       Je me contente de rajouter : << Comme tu es belle ! >>. Elle répond : << Seulement quand je fais "ça" ? >>. Pour la taquiner je conclue : << Bien sûr ! >>. Elle s’allonge sur le dos, sa tête sur ma cuisse. Je passe l’extrémité de mes doigts sur ses sourcils. Elle me fixe. Cette question récurrente qu’elle pose une nouvelle fois et à laquelle il n’existe pas de réponse : << Tu crois que ce serait possible, nous deux ? >>. Je reste silencieux, me contentant de caresser sa joue, son oreille. Je passe l’index sur ses lèvres. L’écran est noir. Anne-Marie se redresse, saisit la télécommande pour étendre. Je me lève. Elle prend ma main pour m’emmener à la salle de bain. Pendant qu’elle est aux toilettes, je me déshabille. Je prends des poses de culturiste devant le miroir. Elle revient et lance : << Monsieur Terminator, la place est chaude, vous pouvez disposer des toilettes ! Faites attention à vos muscles, c’est étroit ! >>. Je la laisse seule. Je la rejoins. Nous nous brossons les dents en faisant des grimaces. Quand elle louche, son strabisme est sensationnel. Je suis émerveillé. Les femmes présentant une particularité physique exercent sur ma psyché d’inexplicables attirances. Mais là, je suis surtout plié de rire.

 

       << J’ai changé les draps ce matin, ils sont rêches ! >> dit elle en me recouvrant pour se blottir dans mes bras. Je la rassure : << J’adore. Pareil pour les miens ! >>. Les câlins tant souhaités par ma complice. Je descends mes lèvres sur ses seins pour m’attarder sur chacun d’eux. Puis ma langue fouille son nombril. Je descends encore pour saisir son clitoris entre mes lèvres. La succion délicate que je module longuement. Ses gémissements lascifs. Les frissons de l’intérieur de ses cuisses qui enserrent mon visage par intermittences. Sur le ventre, ma position n’est pas favorable aux longues explorations linguales. Ma nuque devient douloureuse. Ma partenaire en a certainement conscience car elle me repousse délicatement pour s’assoir au bord du lit. Je me mets à genoux sur le sol. C’est bien plus confortable pour offrir mes caresses. Couchée sur le dos, les jambes pliées dans le vide, ma complice se laisse emporter dans des limbes de plaisirs qui n’appartiennent qu’à elle. Qu’à son corps. Je me régale de sa journée de femme…

 

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12/02/2025

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