L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Douceurs d'une fin novembre

                                 Douceurs d'une journée de fin novembre

 

       Je suis absorbé par les réponses que j’apporte à de fidèles lecteurs de mon Blog. C’est un peu ma mission des dimanches matins, entre dix heures et onze heures trente. Comme les jours précédents le soleil brille dans un ciel bleu d’azur. Par contre la température ne dépasse guère 12°. Je suis confortablement installé dans ma chaise fauteuil, devant le bureau Victorien du salon. Les vibrations de mon I-phone me tirent de mes écritures. Le visage de Virginie apparaît à l’écran. << Bonjour. Tu sais que j’arrive chez toi. Je vois déjà le portail fermé ! >> dit elle. Je me lève pour me précipiter dans le hall d’entrée. J’ouvre depuis l’interphone. La Toyata Yaris bleue cobalt descend lentement pour venir stationner devant le garage. Je sors. Malgré mon épaisse chemise à carreaux je ressens le froid, debout sur le perron. Virginie traverse la pelouse en courant. Pour gravir les marches, prendre son élan et me sauter au cou. Dans le mouvement je la soulève. << Comme je suis heureuse de te voir ! >> fait elle alors que je l’emmène au chaud.

 

       Ma jeune amie est vêtue d’un pantalon noir, d’un épais pull noir sous son blouson de cuir noir. Ses bottines noires. C’est en sautillant qu’elle parcourt le couloir pour m’accompagner au salon. << Tu es sur un site de cul ? >> me demande t-elle en prenant ma place devant l’ordinateur. Elle découvre le message que je rédige à l’attention d’une de mes nombreuses lectrices. << Put-hein mais tu dragues en ligne ! >> s’écrie Virginie alors que je passe derrière elle. En réunissant ses longs cheveux j’explique la raison de mon message. << Huit cent trente et un abonnées à ton Blog ! Wouah ! Tu monétises au moins ? >> lance t-elle. Je réponds : << Pas pour le moment. C’est en projet. Il me faut mille abonnés. Si je leurs demande cinq euros par mois je vais en perdre cinq cent ! >>. Du tac au tac, la jeune fille s’écrie : << Ça te fait quand même 2 500 euros mensuels ! >>. Je conclue cette conversation : << Je n’ai nul besoin d’argent. De posséder son Blog érotique c’est un peu comme d’avoir son site de rencontre privé ! >>. Elle s’exclame : << Salaud ! Dragueur en ligne ! >>

 

       Virginie me raconte sa semaine depuis notre mardi après-midi. << J’aurais aimé partir en balade avec toi cet après-midi. Mais il y a mon papy et ma mamie. Je reviens mardi. Je peux ? >> dit ma visiteuse. Ce sera bien évidemment avec plaisir. Elle se lève pour se blottir contre moi. Je demande : << Tu ne m’as pas encore parlé de Mathias. Va t-il bien ? >>. Virginie fait une moue avant de répondre : << On était ensemble hier soir, chez lui. Ses parents m’aiment beaucoup. Je le revois ce soir pour réviser ! >>. Ma jeune amie prend ma main pour m’entraîner en précisant : << Je ne peux pas rester plus longtemps. Je suis censée être chez Sophie pour récupérer des documents de cours ! >>. Sur le perron, en plein soleil, je réponds : << Tu évoques souvent cette Sophie. Tu pourrais me la présenter un de ces jours ! >>. Virginie attrape mon oreille de la main gauche, la tire, pose la droite sur ma braguette pour lancer : << Pour que tu la dragues ! Pas question ! >>. En s’asseyant au volant, elle rajoute : << Sophie aussi aimerait bien te connaître ! >>

 

       Un bisou. << À mardi, vers quinze heures trente ! >> fait elle en démarrant. Le bras levé pour agiter ma main, je regarde la voiture monter jusqu’au portail. Je me dépêche de rentrer. J’achève mon courrier en pensant à cette étonnante jeune fille. À peine ai-je éteint l’ordinateur que mon téléphone se met à vibrer une seconde fois. Maintenant c’est le visage d’Anne-Marie. << Bonjour. J’ai tout annulé pour cet après-midi. Il fait trop beau. Je passe te prendre pour treize heures. On fait tout ce que tu voudras ! >> me dit ma belle interlocutrice. Depuis que je lui ai confié ma préférence pour ses cheveux en liberté, c’est le plus souvent ainsi que nous nous voyons. Je confie ma réjouissance soudaine. << Moi aussi. Je te laisse, je suis chez mes parents, on mange tôt. À tout de suite ! >> conclue t-elle. Je passe à la cuisine pour faire bouillir l’eau des spaghettis. Une sauce au Roquefort vite faite. L’assaisonnement de la grosse endive. Préparation rapide pour un repas simple mais excellent. Je mange de bon appétit en envisageant l’après-midi.

 

       Pour changer un peu ce sera l’itinéraire des anciennes tuileries. C’est une belle promenade et avec cette météo elle en sera sublimée. Dès la vaisselle terminée, les dents brossées, je prépare le contenu du petit sac à dos. Pas de perceuse ni d’outils aujourd’hui. Mais deux pommes, des barres de céréales, la gourde isotherme de thé bouillant. Je me change. Mon pantalon kaki. Je garde ma chemise à carreaux mais j’enfile par-dessus l’épaisse chemise canadienne doublée. Mes chaussures basses de marche. Ma casquette Martin & Cie. Il va être l’heure. Mon sac sur le dos, je monte jusqu’au portail que je referme. Voilà la Clio rouge bronze. Comme mercredi dernier, je lève le pouce. L’auto stoppeur dilettante. Anne-Marie ralentit. S’arrête. Je monte à bord. << Je vous dépose où cher monsieur ? >> demande t-elle en accélérant. Je réponds : << Ne me déposez plus. Emmenez-moi faire le tour du monde. Je prends tous les frais à ma charge ! >>. Anne-Marie pose sa main droite sur ma cuisse gauche, me fait une bise sans quitter la route des yeux.

 

       Direction le bourg. << Ça y est, Nathalie est dans une nouvelle histoire d’amour. Je ne la vois plus qu’au boulot ! >> lance t-elle en me racontant ses trois jours depuis mercredi dernier. Cette fin novembre est magnifique. Nous sommes déterminés à en profiter. Quand je propose l’itinéraire des anciennes tuileries, ma conductrice est ravie. Sa main monte subrepticement le long de l’intérieur de ma cuisse, jusqu’à la couture de mon pantalon. Son petit doigt bougeant en rythme. Anne-Marie se gare le long du muret qui entoure le minuscule cimetière de la chapelle. Il y a d’autres voitures. Elle change de chaussures. << Comment va t-on procéder cet après-midi sur ce parcours exempt de trous ? >> lance t-elle en attrapant ma main. Nous traversons la route pour nous engager sur le chemin qui monte. Elle garde ma main dans la sienne. Je suis un privilégié. Les femmes qui participent à mes randonnées ont un point commun. Avec elles, je suis serein. D’un naturel paisible, je jouis de leurs présences calmes et apaisantes. Et si elles m’accompagnent, cela doit être réciproque.

 

       Nous marchons d’un bon pas en bavardant. Essoufflés parfois selon les tronçons accidentés et pentus. Lorsque nous sommes au-dessus des anciennes carrières, pour ne pas penser au vertige qui manque de me faire tituber, je dis : << Ne me dis pas non s’il te plaît ! >>. Anne-Marie s’arrête, passe ses bras autour de mon cou pour répondre : << Oui ! >>. Nous en rions. Je propose une soirée "Bol d’Or" en rajoutant : << Je sais. Ça manque cruellement d’originalité ! >>. Anne-Marie saisit ma main pour reprendre notre montée. Arrivés aux panneaux indicateurs, elle s’arrête pour dire : << J’adore ce restaurant. C’est simple. Il n’y a jamais foule et on y mange bien. Mais ce qui m’ennuie c’est que c’est toujours toi qui paie ! >>. Je pose mes mains sur sa taille. Je rajoute : << Et c’est avec ta voiture qu’on va partout ! Tu n’es redevable de rien ! >>. Nous prenons le sentier qui mène aux bâtiments de briques rouges, abandonnés depuis plus de 50 ans. Les voilà. Nous n’avons croisé aucun marcheur. Par contre il y a là des groupes de randonneurs.

 

       << Ah merde, moi qui nourrissait quelques plans épiques, c’est foutu ! >> s’écrie mon amie. Je propose de prendre une pomme et un gobelet de thé bouillant un peu plus haut. Le sentier qui monte s’arrête brutalement sur un ravin. Par contre il est jonché de troncs d’arbres couchés, laissés là par des bûcherons oublieux. Autant de bancs naturels où s’assoir. Nous contournons les bâtiments et les gens assis un peu partout. Je n’ai jamais vu tant de monde ici. Même pas à la belle saison. Nous en avons rapidement l’explication. C’est une marche populaire organisée par une association. Le parcours est balisé par des banderoles "Crédit Mutuel". Mais l’itinéraire monte depuis la vallée opposée. Il n’y a pas plus de cinq cent mètres jusqu’au ravin. Ses parois abruptes. Anne-Marie me montre l’amas rocheux qui permet de s’installer. Personne. Pourtant nous entendons des voix. Ce sont des jeunes, amateurs de varappe, accrochés au-dessus du vide. J’en éprouve un malaise. Je dois absolument éviter de regarder vers le bas.

 

       Nous posons nos sacs sur un des rochers plats. Assis en tailleur, l’un en face de l’autre, nous sortons nos victuailles. << Échange pomme contre yaourt ! >> fait mon amie en me tendant un pot. Nous dégustons en plein soleil avec nos lunettes aux verres fumés. Comme il fait bon sous les rayons de l’astre des jours. Il va être seize heures. Anne-Marie s’allonge, sa tête sur mes cuisses. Je l’écoute me raconter les préparatifs des fêtes scolaires de fin d’année. Son besoin de retrouver la chaleur, les palmiers et la mer pendant dix jours. << On garde le contact. Webcam tous les deux soirs ! >> précise t-elle en se tournant pour s’installer au mieux. Son index se balade sur ma braguette et ses environs. Nous pourrions presque êtres en T-shirts tellement il fait bon. Anne-Marie finit par descendre cette tirette devenue un obstacle à sa tentation. Je murmure : << Tu veux que je fasse un trou quelque part pour faire "couleur locale" ? >>. En extirpant mon sexe, elle rit. Elle hume l’odeur de mon dimanche. << Mmhhh ! >> gémit elle de satisfaction.

 

       Je glisse ma main entre ses cuisses. Elle chuchote : << Ce n’est pas le bon jour ! >>. Je comprends. Aussi je reste consciencieusement dans la simple caresse en rajoutant : << Dommage, j’aimerai rester dans l’écume des choses ! >>. Nous rions. Les femmes qui partagent mes randonnées font toutes preuve d’humour. Anne-marie frotte mon sexe sur ses joues. Sur ses lèvres. Hume à nouveau lorsque deux gaillards font un rétablissement au sommet de la paroi. À une dizaine de mètres. Il n’est pas possible de distinguer ce qui se passe mais ça gêne un peu. Les deux jeunes ne nous prêtent d’ailleurs aucune attention. C’est un état de confusion mentale qui me gagne instantanément. Anne-Marie vient d’emboucher ma virilité. L’indicible caresse me fait chavirer. Je tourne la tête pour regarder en direction des deux grimpeurs. Ils ajustent leurs sacs musettes pour prendre le sentier. Nous voilà seuls. Mon amie se régale autant que de la pomme de tout à l’heure.

 

       Je reste toutefois vigilant en passant délicatement l’extrémité de mes doigts sur sa joue, ses tempes, son front. Je frotte le lobe de son oreille que je pince au rythme de ses gémissements de plus en plus lascifs. Le soleil, la douceur, l’endroit, le silence. Moment magique. Je demande : << C’est bon ? >>. Anne-Marie cesse pour répondre : << Miam. Une friandise ! >>. J’ai envie de m’allonger sur le dos, la tête sur le sac. Je préfère m’abstenir. Il pourrait arriver quelqu’un. Ce qui se déroule là serait alors visible depuis le sentier. Je préfère faire écran de mon buste redressé. Il va être dix sept heures. La fraîcheur rend les festivités inconfortables. Mon amie se redresse. << Je mets mon K-ways ! >> dit elle. Je propose de prendre le sens du retour. << Mais tu ne vas jamais jusqu’au bout ! Ça ne te frustre pas ? >> s’écrie t-elle comme inquiète. Je dois me répéter : << Je préfère rester excité jusqu’au lit, le soir. C’est tellement meilleur ! >>. Je me lève. Anne-Marie tend sa main que j’attrape. Je l’aide à se relever. Je remballe.

 

       << Tu as un fonctionnement étrange. Mais c’est très agréable. Ça m’en laisse pour plus tard. Ne change rien ! >> lance t-elle. Nous rions. Un dernier gobelet de thé bouillant. Nous mettons nos sacs sur le dos. Nous sautons des rochers. << Attends, pipi ! >> dit ma randonneuse en quittant le sentier. << Viens ! >> fait elle en m’entraînant par le bras. Pudiquement, je détourne les yeux. Ce qui la fait rire. << Et toi ? >> demande t-elle en s’essuyant. Je me mets en position contre le rocher. Ma comparse attrape mon sexe dès que je l’extirpe. Elle me le tient pour en diriger les multiples jets. C’est évidemment un jeu. Un jeu qu’apprécie ma partenaire qui s’écrie : << 17 ! >> en secouant les dernières gouttes. Nous voilà dans la descente. Plus personne aux anciennes tuileries. Le soleil a disparu. Le crépuscule s’annonce. La fraîcheur est beaucoup plus marquée. On ne se réchauffe pas vraiment en dévalant les chemins et les sentiers. Il faut fixer la lampe frontale autour de ma casquette. Il fait nuit noire quand nous revenons à la voiture. Anne-Marie change de chaussures.

 

       << Tu roules s’il te plaît. J’ai des choses à faire ! >> dit elle en s’installant sur le siège passager. Je m’assois au volant. Ma complice ouvre ma braguette une nouvelle fois. Il n’y a que deux kilomètres jusqu’au restaurant. Je roule à la vitesse minimale, en seconde, sur la route communale parfaitement déserte. Les gémissement d’Anne-Marie qui se régale. Je murmure : << Je peux m’arrêter cinq minutes ? >>. Elle se redresse pour répondre : << Dix minutes ! >>. Avant de retourner à sa dégustation. Je gare l’auto dans la descente d’un chemin. Je coupe le moteur. J’allume la veilleuse. J’ajuste le rétroviseur intérieur pour admirer cette sublime fellation. De voir mon amie, à ce point passionnée, une expression d’extase sur ses traits, me comble d’images féériques. En sournois, sans laisser augurer une seule seconde de ce que je m’apprête à faire, parfaitement immobile, j’éjacule. Je me vide dans un râle de profonde satisfaction. Mêlant mes gémissements affolés à ceux de ma complice.

 

       Pour éviter qu’elle n’amorce déjà le début d’un second tour de manège, je saisis ses cheveux pour la forcer à se redresser. Elle découvre ma petite ruse en réajustant le rétroviseur. << Coquin voyeur ! >> murmure t-elle en achevant de déglutir avec difficulté. Je remballe. Anne-Marie m’en empêche en riant. Je démarre. Il est exactement dix neuf heures quand nous prenons place à notre table. Ce soir un gratin de pommes de terre accompagné de crudités et de deux douzaine d’escargots poêlés au beurre d’ail. Un régal durant lequel nous partageons nos impressions. << C’est génial avec toi. On refait mercredi. Tu veux ? >> me fait mon amie. Je réponds : << C’est même devenu l’obligation des mercredis après-midi ! >>. Nous mangeons de bon appétit en envisageant les différentes options de randonnées. << Et s’il fait moche, tu viens passer l’après-midi avec moi. On se mâte un DVD ! >> rajoute t-elle. Les coupes glacées du dessert. Il n’y a qu’une dizaine de clients attablés. C’est vrai que cet endroit est très agréable. Les cafés. L’addition.

 

       << C’est une excellente formule. Demain j’ai école et là je ne rentre pas tard ! >> dit encore ma conductrice en me déposant devant le portail. Il n’est même pas vingt et une heures. C’est une grande première. Alors que je m’apprête à déposer ma troisième bise sur sa joue droite, elle pose ses lèvres sur les miennes pour m’embrasser passionnément. Par surprise. Mon érection subite qu’elle empoigne au travers du coton de mon pantalon. << Demain soir, en webcam, vingt et une heures ! >> conclue t-elle alors que je sors de la voiture. Elle souffle une bise dans sa main avant de partir. Une rapide toilette. Je retrouve la douceur de mes draps…

 

_________________________________________

Tous droits réservés - © - 2025 -

 

L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie), par copié/colé par exemple, sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle. Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.

La divulgation d'informations relatives à la vie privée, ou à l'identité, constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.

 



21/02/2025

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres