Édimbourg
Édimbourg
Tous les soirs, avant de m’endormir, je tente de programmer mon réveil. De me réveiller le premier. Et chaque matin, le constat est identique au matin précédent. Raté ! Je me fais surprendre en plein sommeil par ma douce compagne d’aventures. Cette fois encore elle agit d’un stratagème subtil qui m’enchante. Son souffle dans mon cou. Qu’elle dirige adroitement juste sous mon oreille. Il n’y a pourtant aucun vent dans ce rêve dont il est impossible de me rappeler dès les yeux ouverts. << Bonjour monsieur ! >> murmure Odélie en passant sa main sous mon T-shirt de nuit. Je me mets sur le dos. Elle pose sa tête sur ma poitrine. Sa main descend sur ma turgescence naissante. Je chuchote : << Bonjour mademoiselle ! >>. Ma main effleure ses seins avant de s’y attarder avec douceur. Qu’il est agréable de revenir au réel dans de telles conditions. On pourrait en profiter davantage si nos vessies ne nous rappelaient pas leurs existences. Odélie me fait un bisou avant de sauter du lit. Je la regarde courir vers le coin toilettes, en me levant. J’allume la bouilloire.
Il n’est pas huit heures. J’ouvre les persiennes des hublots. Le ciel est bleu avec de vaporeux voiles laiteux. La température est de 21°. Ma complice me rejoint pour s’occuper de la suite. C’est à mon tour d’aller libérer mon impérieux besoin naturel. Je l’entends chantonner. L’odeur du café envahit le camping car. Ce matin ce sera œufs, bacon et beurre salé sur les tranches de pain grillé. Pain dont il faudra faire provision sous peine d’en manquer. Nous prenons notre petit déjeuner en revenant sur nos frasques de hier. Une visite très superficielle de St Andrews mais ô combien pleine de tout ce que nous aimons. Nous mangeons de bon appétit en élaborant un vague programme pour la journée. Quatre vingt kilomètres nous séparent d’Édimbourg, notre prochaine et dernière étape. Nous passerons la nuit chez tante Amy. Dans l’appartement au premier étage de sa demeure Victorienne. Depuis le décès d’oncle Alan elle vit là avec sa sœur et une dame de compagnie. Elle se réjouit évidemment de mon retour.
Assise sur mes genoux, Odélie me fait part de ce curieux sentiment présent en ces derniers jours : << Je passe à chaque fois des séjours merveilleux avec toi. Je n'éprouve jamais aucun de ces tourments existentiels de la vie. Je ne suis jamais aussi sereine ! Merci ! >>. Je l’écoute. Je partage complètement son ressenti. Tout en dérobant la dernière moitié de ma tartine, elle rajoute : << C’est moi qui organiserais le prochain chapitre de nos aventures. Je n’en ai encore aucune idée mais je te veux avec moi dans mon van ! Au moins dix jours ! >>. Je me contente de sourire. Un moment de silence. Je précise : << C’est toi qui nous emmène. Mais pour tout le reste on fait comme les autres fois ! >>. Ma complice vide le reste de mon café et dit : << Ça marche ! >>. Je mets mon index sur sa bouche pour l’empêcher de continuer. Je fais : << Peu importe quand. Mais il faut juste que ça se fasse. C’est devenu mon fantasme. Être emmené par la fille au van. C’est moi qui ferais les films. Tu en feras les montages Youtube ! >>. Les baisers au goût café sont un autre délice que nous savourons.
La vaisselle. Le rituel des brosses à dents en faisant les clowns. En shorts, T-shirts, baskets, nous voilà prêts. Forth House Caravane Site est une vaste esplanade. Il y a bien là une trentaine de véhicules similaires au nôtre. De l’animation alors qu’il est à peine huit heures trente. Ça parle surtout Néerlandais. Nos mouvements aérobics doivent inspirer d’autres vacanciers s’apprêtant à faire comme nous. En ayant repéré les lieux hier soir en rentrant, ce jogging nous emmène le long de la route étroite qui longe le mur de soubassement des ruines de la cathédrale. Jusqu’aux ruines du château. Une agréable brise du large est une option supplémentaire au bonheur de courir là. Une heure au rythme soutenu qu’impose mon coach sportif. Le bâtiment des sanitaires résonne des dizaines de personnes présentes. Aucune cabine n'est libre. Prendre une douche dans le véhicule nous paraît bien plus approprié que d'attendre. Bien davantage en harmonie avec nos états d’esprits de la matinée. Odélie revêt sa jupette mauve, son T-shirt fuchsia. J’aime bien lorsqu’elle porte ces couleurs.
Je suis en short kaki, T-shirt carmin. Nos sandalettes. Il est pile dix heures. Odélie boucle sa ceinture en déclinant ma proposition de conduire. Je démarre. Nous remettons le badge au grand moustachu roux de l'accueil. C’est parti. La nationale longe la mer sur notre gauche. À droite les cultures céréalières. Ma passagère commente les paysages variés. Voilà Crail. Petit bourg portuaire. Puis Anstruther. Il y a le port de pêche sur la gauche, une supérette au-delà du quai. Des commerces. << Une boulangerie ! >> s’exclame Odélie. De la place pour se garer. Je m’apprête à sortir quand elle s’installe sur mes genoux en disant : << Surprends-moi aujourd’hui ! Je veux des émotions pour nourrir mes souvenirs de fille ! Sois entreprenant ! >>. Je crois comprendre. Elle enfonce sa langue dans ma bouche, m’empêchant de dire quoi que ce soit. C’est par la porte conducteur que nous sautons pour traverser la route. Le choix dans les pains artisanaux est vaste. Une fois encore ce sera deux grandes baguettes de pain complet, aux noix et aux graines de lin.
Quatre pancakes sont bien trop tentants pour êtres abandonnés là. Recouverts de sucre glace. C’est en courant que nous revenons. << Démarre, je te rejoins ! >> lance Odélie alors que je m’installe au volant. Je l’entends s’affairer à l’arrière. La circulation est dense. Je roule avec précaution. J’observe les mouvements de la fille au van qui se tient au mobilier pour se déplacer. Je dois toutefois me concentrer sur ma conduite. Une dizaine de minutes. Je ne la vois plus, je n’entends plus rien. Je peux enfin me garer au bord de la route en arrivant à Elie. Devant la petite église. Je passe à l’arrière. Odélie, sur le lit, toute nue. Quelle n’est pas ma stupeur ! Je demande : << Mais qu’est-ce que tu fais ? >>. Elle se touche en répondant : << Mais j’attendais ton initiative ! >>. Je plonge à côté d’elle. Sur le ventre. En appui sur mes coudes, je dis : << Tu ne voudrais pas arriver à Édimbourg d’abord ? >>. Pour toute réponse, elle se couche sur mon dos en rajoutant : << C’est toi que je veux ! >>. Son visage contre le mien, elle bouge doucement. Je murmure : << Tu es aussi adorable que surprenante ! >>
Elle me laisse me retourner. Je descends mon short et mon slip afin qu’elle puisse s'immiscer sur mon érection. Je la regarde. Je caresse ses seins. Ses reins, ses hanches. Je savoure l’instant. Je dis : << Moi aussi j’adore tes initiatives tu sais ! >>. Nous nous aimons dans cette tendresse infinie qui nous est propre. Qui unit nos êtres. Évoluant dans cette dimension qui n’appartient qu’à nous. D’un commun accord il est décidé de ne pas laisser arriver les choses à leur terme. Ce n’est qu’un en cas. Le premier degré de ce que nous désirons créer tout le reste de cette nouvelle journée d’aventures. Il va être midi. Odélie se retire pour courir aux toilettes. Je me lève, je remonte mes vêtements. Je la rejoins pour m’asperger le visage d’eau. Toute nue, elle passe derrière moi. Nous nous sourions dans le miroir. Il me vient une idée. De quoi surprendre ma partenaire de jeux. À coup sûr. J’avise les lacets des baskets de jogging qui trempent dans le bac à douche. Pour leurs rendre leur blancheur. Je les ramasse. Je saisis son poignet gauche pour le fixer au pommeau.
Odélie me regarde avec de grands yeux. Je fixe son autre poignet à une des boules du porte peignoir. Elle se retrouve attachée, les deux bras en l’air. Je me place derrière elle. Je passe mes mains sur son corps, m’attardant aux endroits les plus sensibles. Je la contourne pour embrasser chacun de ses seins, en sucer les extrémités. Je m’accroupis pour poser mes lèvres sur son bouton. Avec la nuque rapidement douloureuse par la contrainte d’une position inconfortable. Je me redresse pour chuchoter : << Je vais reprendre la route. Je m’arrêterai régulièrement pour venir vous visiter mademoiselle. Au moindre souci, il suffira de m’appeler ! >>. Elle me regarde m’éloigner avec de grands yeux. Je m’installe au volant. Je règle le rétroviseur intérieur afin d’avoir une vue sur les sanitaires. Je démarre. C’est parti. Nous arrivons à Largo. Je cherche un endroit pour me garer. Là, sur le parking du restaurant. Je coupe le moteur pour rejoindre ma "captive". Je la touche, effrontément, en l’embrassant goulument. Les spasmes de son corps ainsi offert me font frissonner.
Je la soulève pour la faire redescendre doucement sur mon sexe. Comme dans du beurre ! Ses jambes enserrent ma taille. Le mouvement de "machine à coudre" que j’imprime de mon bassin la font rapidement pousser de petits cris ravis. Je l’embrasse comme un dément. Je me retire avant de perdre le contrôle en disant : << Je te détache, je t’habille et nous allons manger. Regarde le restaurant là-bas ! >>. De dénouer des lacets mouillés est une épreuve qui prend bien cinq minutes. Je masse ses poignets, ses bras. Odélie revêt sa jupette et son T-shirt. Elle s’ajuste devant le miroir pendant que je remballe. Nous ne sommes absolument pas certains de trouver une place. Il y a plusieurs voitures garées sur le parking. Ma complice me saute au cou en s’écriant : << Tu me refais ça quand tu veux, et sans prévenir s’il te plaît ! >>. Nous en rions aux éclats en sautant par la porte latérale. Chance. Il reste des tables. Le menu est unique. Pommes de terres rôties avec viande hachée en sauce. Morts de faim comme nous le sommes pas d’hésitation. Pas d'autre choix de toute façon.
Nous mangeons de bon appétit en revenant sur cette nouvelle élucubration. Il reste une quarantaine de kilomètres. << Tu refais ! >> lance ma comparse. Je réponds : << Tu ne vas tout de même pas rester attachée jusqu’à Édimbourg ! >>. Posant sa main sur la mienne avant de croiser ses doigts entre les miens, elle rajoute : << Pourquoi ? Ça te gêne ? Je vais te manquer ? Tu n’as qu’à me rejoindre tous les kilomètres ! >>. Nous en rigolons comme des bossus. Le dessert. Deux tranches de tartes aux pommes avec une crème vanille. L’addition. Il va être treize heures quinze. À peine de retour dans le véhicule, Odélie m’entraîne dans le coin des sanitaires. Je la déshabille. Elle lève les bras pour se mettre en position. Je suggère de nous brosser les dents. Nous rions. J’attache une nouvelle fois ses poignets. Je la caresse, je la touche. Je l’embrasse. Ses gémissements me tourmentent merveilleusement. Comment vais-je pouvoir repartir ? Mon érection est bien trop sévère. Aussi, je la soulève. Elle dit : << C'est étrange, le meilleur de nos séjour est toujours à la fin ! >>
Nous reprenons les choses où nous les avons laissé avant le repas. C’est lourd un camping car de ce gabarit. Et pourtant il tremble sous mes assauts. J’exerce avec la douceur d’un lutteur Ukrainien, avec la délicatesse d’un Sumo Japonais. Sous mes coups de boutoirs ma "captive" pousse des gémissements modulés et lancinants. Ce qui ne fait que décupler les ardeurs de l’ours en rut qui s’ébat là dans de véritables rugissements. Je me retire. Nous sommes tous deux dégoulinants de sueur. À tel point que je me douche avant de me changer. Je laisse ma comparse d’un dernier bisou avant de m’installer au volant. Je démarre. J’ai la faculté de m’adapter très vite aux circonstances. C’est reparti. Je regarde Odélie se contorsionner lascivement. Elle me fixe de son regard par en-dessous. Terriblement suggestif et lourd de significations. Une dizaine de bornes et voilà Dunfermline. Le parking du supermarché. Je rejoins ma "prisonnière" pour lui faire subir de nouveaux sévices. Cette fois je passe ma langue sur ses seins. Je lèche son cou. Je la contourne pour poser mes lèvres dans sa nuque.
L’un dans l’autre nous reprenons nos agitations démentes en mugissant comme des bêtes. << Ça faisait longtemps ! >> lance Odélie dans un souffle quand je me retire épuisé. Cette fois je suis nu moi aussi. Nos sueurs sèchent rapidement. Je m’habille. Un dernier bisou, je la laisse à ses contorsions. << Tu peux me détacher une main que je puisse m’occuper jusqu’à ta prochaine visite ! >> lance t-elle. Je réponds : << Que nenni. Cet empêchement fait partie du jeu ! >>. Je m’installe au volant. << Salaud ! Mais quel salaud ! >> fait elle à plusieurs reprises. Le grand pont suspendu de métal rouge qui enjambe l’estuaire. Sur trois kilomètres. Nous arrivons à South Queensferry. Je gare le camping car sur le parking d’une station service. Je retourne au coin sanitaire. Je reprends mes attouchements en y mettant un brin de vulgarité. Odélie me fixe en haletant. << Salaud ! >> répète t-elle alors que je joue de mes doigts. Je retire mon short, mon T-shirt pour m’introduire une nouvelle fois. Il me vient une autre idée.
Ce n’est pas vraiment mon “truc“, mais dans le feu de l’action, grisé par ce jeu de rôle, pourquoi ne pas le tenter ? Mon sexe est trempé. Je passe derrière ma "captive". Elle comprend immédiatement mes intentions très peu académiques. << Non ! >> s’écrie t-elle. Peine perdue. Je la tiens fermement par le bassin. Je mouille l'orifice de ma convoitise de ma salive. Le passage est ardu, difficile, mais je la pénètre. Elle reste essoufflée. Haletante. Nous observant dans le reflet de la porte vitrée. Je me remets à la besogner à la hussarde. << Salaud ! >> lance t-elle alors que je saisis ses cheveux. Je murmure : << Salope ! >>. Ce n’est pas une position qui m’inspire. Des mèches collent sur son visage. Aussi, je me retire assez promptement. Je me positionne devant ma complice. Je caresse son visage trempé de sueur en murmurant : << Si tu savais comme je t’aime ! >>. Ses yeux humides s’illuminent d’un éclat différent. J’enfonce ma langue dans sa bouche pour une dernière étreinte. Je la détache. Nous prenons une douche ensemble. Vidant presque le réservoir. La jauge indique qu’il ne reste que sept litres.
Nous revêtons nos habits. Odélie s’installe sur le siège passager, boucle sa ceinture. Je démarre. Elle se penche sur sa droite pour caresser ma cuisse en disant : << Tu refais avant que je reprenne l’avion. C'est trop bon. C'est trop bien. Je me sens femme avec toi ! >>. Je promets de faire preuve d’inventivité. Nous arrivons à Édimbourg par Dean Village. La circulation est extrêmement dense. La ville compte cinq cent cinquante mille habitants. Un bon quart de plus durant la saison estivale. Il faut presque une demi heure pour monter Morningside. Les hautes grilles de la porte du parc sont ouvertes. Nous sommes attendus. Il va être seize heures trente. Je crois bien n’avoir jamais mis si longtemps pour parcourir quatre vingt kilomètres ! Je roule au pas le long de l’allée entourée de platanes séculaires. Tante Amy nous reçoit sur le perron. Avec sa sœur Emma et madame Brighton. Ce sont de vieilles ladies Écossaises telles qu’on peut facilement les imaginer. Je présente la jeune fille qui m’accompagne. Les regards d’abords suspicieux, un brin réprobateurs, font rapidement place à la gaité.
C’est bientôt l’heure du thé. Avant toute chose il faut sacrifier à la tradition. Installés dans le grand salon Victorien. Quelques unes de mes toiles sont exposées là. Odélie les scrute avec attention. Tous les deux, vautrés dans le canapé, nous savourons les petits gâteaux secs et le thé au jasmin. << J’ai mal au cul ! >> me chuchote ma voisine. Nous rions en cape. Je traduis mes échanges avec ma famille. L’accent Écossais, et tout particulièrement celui d’Édimbourg, sont souvent incompréhensibles. Même pour un Britannique. Nous montons nos affaires à l’étage. Odélie découvre l’appartement dans lequel je passe du temps lors de mes séjours ici, chaque année. Le grand lit aux draps tous frais et aux senteurs magnolias. La vaste salle de bain. Les balcons qui donnent sur les volcans éteints qui entourent la ville. Le parc de tante Amy parfaitement entretenu et à la végétation luxuriante. Ma complice me saute au cou. << Je suis tellement heureuse avec toi. Je vais de surprises en découvertes ! >> lance t-elle en mitraillant mon visage de bisous.
Impossible de se soustraire à l’invitation qui nous est faite. Nous mangerons en famille ce soir. Madame Brighton est fine cuisinière. Après les épreuves vécues durant le trajet, nous sommes bien heureux d’avoir à nous poser pour le restant de la journée. Nous avons même des courbatures. Nous redescendons pour aller flâner dans le parc. Morningside est un des quartiers résidentiels de la ville. Sur les hauteurs. Il y a là une lumière diaphane très particulière. On distingue les clochers, les tours, les monuments avec une acuité rare. Nous nous réservons la journée de demain pour y partir en excursion. Nous quittons le parc. J’emmène ma compagne d’aventures à la découverte des splendides demeures construites pour la plupart au dix huitième siècle. Toutes entourées de parcs plus ou moins bien entretenus. En nous tenant la main. Je dis : << C’est là que nous passerons demain matin pour notre jogging ! >>. Odélie repère les lieux. Le petit square tout en haut de la colline. Assis sur un banc nous dégustons les caramels salés confectionnés par madame Brighton. Succulents.
La fraîcheur du soir se fait sentir. Une petite laine ne serait pas de trop. Il va être vingt heures. La faim nous tenaille cruellement. Sur le retour ma douce amie m’étreint de nombreuses fois. Me confiant l’immense bonheur qui l’habite. << Je suis si loin de tout avec toi. Au propre comme au figuré ! >> fait elle alors que je la soulève pour la faire tournoyer. << Je veux refaire ! >> rajoute t-elle en levant ses bras. Nous rions de bon cœur. Comment allons-nous pouvoir procéder puisque nous n’utiliserons plus le véhicule ? << On s’en fou, fais preuve d’imagination ! >> s’écrie t-elle. J'ai ma petite idée. Nous arrivons à la maison. Isolés dans notre salle de bain nous nous lavons les mains en échangeant mille bisous. Installés autour de la grande table ovale, nous savourons des pâtés de homards. Les crudités sont assaisonnées de différentes manières. Vinaigrées, persillées, des mayonnaises aux condiments variés présentés dans d’adorables et minuscules coupelles. C’est frustrant de les vider aussi rapidement. Je fais l’interprète une bonne partie de la soirée.
La compagnie de dames âgées est parfois ennuyeuse. Mais avec le dynamisme facétieux de tante Amy, de sa sœur Emma, ce sont des successions d’éclats de rires, de bons mots et de plaisanteries. Je traduis les subtilités de l'humour Écossais. Il est vingt et une heures trente. Nous prenons congés après les îles flottantes au caramel et au pralin. Lourds et fatigués, nous montons les escaliers en nous tenant. La parabole de l’aveugle et du paralytique révisée à notre manière. Trébuchants parfois sur une marche. Malgré nos espoirs et nos promesses de nous livrer à quelques nouvelle galipettes, après une rapide toilette, nous retrouvons les draps pour nous y installer mollement, l’un contre l’autre. Faire le bilan de cette journée est un dernier petit plaisir. Nos mains se promènent encore un peu en manquant totalement de conviction. Par contre nos bâillements risquent de décrocher nos mâchoires. Ce n’est pas dans un profond sommeil que nous tombons. C’est dans un véritable coma…
__________________________________
Tous droits réservés - © - 2024 -
L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie), par copié/colé par exemple, sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle. Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.
La divulgation d'informations relatives à la vie privée, ou à l'identité, constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 34 autres membres