L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Estelle, la jeune fille du conservatoire (Episode 22)

 
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                                                  Découverte d'un trou dans le mur

Nous sommes au premier jour des vacances scolaires des fêtes de fin d’année. En ce lundi matin le ciel est gris et il y a une légère brume. Un temps froid et sec. Depuis hier soir et encore ce matin je pense à la demande particulière formulé par Estelle. J'ai beau tourner ce souhait de toutes les manières dans ma tête, aucune inspiration ne me gagne. C’est vers onze heures que j’ai soudain une idée saugrenue. Ce sont parfois les idées saugrenues qui trouvent un écho favorable dans la réalité.

Je téléphone à Charles un ami peintre et musicien. Pour arrondir ses fins de mois il travaille comme vendeur dans un sex-shop de la ville voisine. Nous bavardons un peu. Je cherche la façon la plus adroite de lui exposer la raison de mon appel. Je demande si dans sa boutique il y a une cabine de visionnage équipée d’un gloryhole. Un de ces trous parfaitement ronds de six à huit centimètres de diamètre percés dans la cloison, entre deux cabines. Charles éclate d'abord d'un rire franc et sonore. << C'est pour toi ? Sans déconner, tu as viré ta cuti ! >> s'exclame t-il. Je le rassure : << C'est pour une amie ! >>. Il répond par l’affirmative. Il m’attend pour quatorze heures au magasin.

Estelle arrive chez moi pour treize heures trente. Elle me saute au cou. Toute heureuse de me retrouver. Je lui propose de prendre la voiture pour nous rendre en ville en disant : << J'ai une surprise pour vous. En rapport avec votre demande ! >>. Je l’invite à découvrir un sex-shop. N’étant pas vraiment familier des lieux, je n’ai pas d’attirances particulières pour ce genre de boutique. Estelle, curieusement ravie, me fait : << Oh oui, super, je n’ai jamais mis les pieds dans un tel lieu. C’est une excellente idée ! >>. Nous rions. Quelques minutes plus tard nous sommes en route. Estelle caresse ma braguette en chuchotant : << J'ai envie de l'ouvrir pour aller jouer dedans ! >>.

Nous arrivons en ville une vingtaine de minutes plus tard. Il n'y a qu'une quinzaine de kilomètres. La circulation est fluide et je trouve à me garer facilement. Une petite centaine de mètres nous emmène près de la boutique. Estelle s'arrête. Elle me tend sa main en disant : << J'ai la tremblotte ! >>. En effet. En saisissant sa main je la sens trembler. Je dépose une bise sur son front en la rassurant : << Je suis là !>>. Nous entrons dans le sex-shop. Une petite boutique située dans une étroite ruelle piétonne. Il faut baisser la tête pour y pénétrer si l’on mesure plus d’un mètre quatre vingt, ce qui est mon cas et presque celui d’Estelle. Ça fait un peu bouge louche. Des tentures rouges.

Mon ami Charles, assis derrière un petit bureau, se lève pour m’accueillir. Je lui présente Estelle. La jeune fille, un peu gênée de se retrouver là, jette des coups d’œil furtifs sur les articles à côté du bureau. Des sex-toys de toutes les tailles, de toutes les formes trônent là, accrochés et présentés dans leurs emballages de plastique coloré. Sur une table d'anciennes revues pornographiques danoises d'occasions et en promotions. Estelle se saisit d'un des magazines pour le feuilleter pendant que je bavarde avec mon ami. Estelle me montre un des magazines ouverts. Une double page avec deux photos de fellations. Vieilles photos des années soixante dix.

Avec Estelle nous allons à la découverte des différents rayons d’expositions. La jeune fille s’empare de quelques magasines neufs pour les feuilleter. De temps en temps elle me montre des photographies suggestives, principalement des clichés de fellations. Dans le même rayon, derrière une table, feuilletant des revues pornographiques, un petit homme d’allure assez négligé. Il louche dans la direction de la jeune fille. Estelle est grande, brune, mince, élégante. Ses longs cheveux bruns flottent souvent en toute liberté sur ses épaules. C’est une jeune fille réellement attractive. Le type l'observe par en-dessous comme une friandise inaccessible. Le vrai pervers évoquant un vieux corbeau.

Nous continuons notre visite dans le rayon des DVD. Il y a là une bonne centaine de films plus pornographiques les uns que les autres. Derrière nous il y a le bonhomme qui regarde également des pochettes de DVD. Estelle, me poussant du coude, en désignant du pouce l’inconnu, mime un discret mouvement de masturbation. Je me retourne pour regarder l’inconnu. Il est petit. Il vient de se toucher. J'en suis certain. Vêtu d’un vieux costume élimé et d’apparence sale sous un vieux manteau. Il doit avoir quarante cinq ans environ. Les cheveux gras. Chaussé de vieilles chaussures usées. Une négligence qui n’est sans doute pas qu’apparente. Une forte odeur de tabac émane de ses vêtements.

Au bout de quelques minutes je propose à Estelle de visionner un film dans une des cabines. Estelle murmure : << Oh oui, génial ! Je n'en regarde parfois que sur Internet ! >>. La jeune fille porte son choix sur un film Allemand. La jaquette représente la photographie d’une belle jeune femme habillée d'un tailleur strict. Chemisier blanc, se faisant pisser dessus par plusieurs mecs.

Je prends le DVD. Nous allons à l’accueil. Je demande à Charles s’il est possible de visionner le film. Il nous indique la dernière cabine du fond du couloir à gauche. Il m'adresse un curieux clin d'œil. Nous traversons le magasin pour nous rendre au fond du couloir obscur. Nous entrons dans l’étroite cabine. Une seule et unique chaise devant un écran de télévision. Un dérouleur de papier fixé au mur et une petite poubelle au sol constituent le seul mobilier du lieu. C'est un peu crade et plutôt glauque. Au mur du fond, à côté de la chaise, il y a une sorte de petite plaque de métal qui peut coulisser sur deux petits rails. Cela fait penser à ces encriers des années cinquante sur les tables des salles de classe. Ces encriers qui se referment en faisant coulisser une plaque en métal par dessus.

Estelle m’invite à m’installer sur la chaise. Elle vient s’assoir sur mes genoux. Ses bras autour de mon cou. Des bises. Le film commence. On y voit une belle bourgeoise brune, la trentaine, qui se promène dans un parc. Le générique défile. À l'image un grand black accoste la jeune femme près d'une fontaine. C'est en allemand. Nous ne comprenons pas un traître mot. Mais on comprend que l'homme fait des propositions à la dame. Comme importunée elle continue sa promenade en secouant la tête de façon négative. Le type lui emboîte le pas pour se faire insistant.

Estelle s'accroche à moi en chuchotant : << Dans les films pornos les entrées en matières sont toujours très cons ! >>. Nous rions. À cet instant il y a quelques coups frappés contre la cloison sur notre gauche. Des coups sourds provenant sans doute de la cabine voisine. Mettant mon index sur les lèvres en invitant au silence, je fais coulisser la petite plaque verticale sur le mur. Cela dévoile un trou parfaitement rond d’environ six centimètres de diamètres. Un trou noir, presque inquiétant. Cet orifice est à une vingtaine de centimètres et à hauteur de nos visages.

Soudain, au bout de quelques instants, un sexe apparait par l’orifice. Un sexe d’homme évidemment. Mou, petit qui pend vers le bas. Estelle se blottit contre moi en regardant partout. Comme prise de peur. Je la rassure : << Je suis là Estelle. Pas d'inquiétudes ! >>. Elle murmure : << C’est fou, il va faire quoi ? >>. Je reste sans répondre. Comme Estelle consterné par ce spectacle. De plus, une odeur forte caractéristique, rappelant le vieux sandwich au thon, indique une sexe pas lavé et certainement dégoûtant. Estelle se pince le nez en chuchotant : << Écœurant ! >>. Pourtant, penchée en avant, ma voyeuse scrute avec attention.

Au bout d’une minute d’immobilité totale, je fais à l’attention de ma jeune étudiante : << Voilà peut-être l’opportunité de faire une "comparaison" ! >>…                                                                           
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29/07/2014

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