L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Estelle, la jeune fille du conservatoire (Episode 26)

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                                           Estelle m'attend dans les toilettes de l'école

Ce jeudi soir est pluvieux. Une ambiance assez sinistre. Je suis dans la salle d'études depuis dix minutes. Je mets la dernière main à la préparation du cours à venir. Il est dix sept heures quarante cinq. Les élèves de l'école de musique ne vont pas tarder à arriver. Mon cours commence à dix huit heures. Concentré, je suis dans l’abstraction de mon travail lorsque trois coups sont frappés contre la porte. Machinalement je fais : << Entrez ! >> . En même temps que je prononce ce mot j'ai une intuition. Je sais qui va apparaître dans l’encadrement de la porte. Oui. C'est bien Estelle.

Elle est vêtue de son pantalon noir, de son pull noir et chaussée de ses mocassins. Dans son épaisse veste de velours noir, elle semble si frêle, si fragile. Une écharpe noire jetée négligemment sur les épaules où flottent ses longs cheveux en libertés. Son visage innocent et angélique me fascine toujours. Ce soir encore emprunt d'une certaine gravité. Cet air morose qu'affichent certaines jeunes filles en fin de journée. Rapidement pourtant un sourire éclaire ses traits. Elle paraît encore plus heureuse que d’habitude.

<< Bonsoir monsieur ! >> me fait elle, contournant le bureau pour venir me faire la bise. Je réponds en me levant : << Bonsoir Estelle ! >>. Je la prends contre moi. Elle m'adresse un sourire merveilleux. En se blottissant tout contre moi ma jeune étudiante murmure : << Je me suis débrouillée. Avec la complicité d’une copine de Fac je peux rester avec vous tout le week-end. Et jusqu’à dimanche soir ! Vous êtes d’accord ? >>. Je reste sans voix. Elle rajoute : << Vous voulez bien ? >>. Je réponds enfin : << Oui, bien sûr, c’est une superbe surprise que vous me faites-là. Je suppose que cette copine c'est Solène ! >>. Je dois avoir l'air stupide ainsi dubitatif. Elle se met à rire en caressant mon dos. << Oui ! Solène ! >> murmure t-elle.

Estelle se serre contre moi de toutes ses forces en s’écriant : << Oh merci, merci, merci ! >>. La prenant par les épaules je l’écarte pour lui signifier : << Ce n’est pas bien de comploter ! Mais l’initiative est bien heureuse ! >> La jeune fille éclate de rire en me précisant : << Je suis pardonnée alors ? J'aurai un gage ? >>. Je la reprends contre moi. Adorable créature. Elle m’embrasse avec fougue. Je n'ai que le temps de lancer : << Filez vite par la porte du fond afin de vous mêler aux autres élèves qui ne vont pas tarder ! >> Elle tourne les talons. Dans l'encadrement de la porte Estelle me fait le plus merveilleux des sourires avant de disparaître rapidement.

Le cours se déroule dans les toutes meilleures conditions. Durant l’heure Estelle me jette des coups d’œil amusés. Elle est assise devant, tournant le dos aux dix autres élèves. Lorsque je suis debout près de son pupitre je surprends ses regards sur ma braguette. Toujours d’une discrétion absolue la jeune fille sait se montrer pleine de subtilité. Coups d'œil appuyés et suggestifs pour me faire passer ses "messages". Nous devenons d’ailleurs de plus en plus télépathes. Lorsque nos regards se croisent Estelle a les yeux brillants et vifs. Espiègles parfois. Comme elle est belle ! Je dois faire appel à tous mes talents de comédien pour ne rien laisser paraître de mes troubles nombreux et profonds.

C'est un rituel. À la fin du cours les dix élèves me saluent. Ils passent avec moi du bon temps sans le perdre. Certains s'arrêtent pour me dire : << A lundi monsieur, bon week-end ! >>. Je les aime bien, ils m’adorent. Estelle, comme le plus souvent, s’en va avec tout le monde. Immédiatement je vais à son pupitre. Je déplie le petit bout de papier astucieusement dissimulé à mon intention. Je peux y lire : "Je suis aux toilettes en haut. Venez vite. Je n’ai que quelques minutes". Toutes affaires cessantes, comme un adolescent fougueux, je me précipite au second étage. En gravissant les marches quatre par quatre je prends conscience que cette fougue doit me rendre totalement ridicule.

Un instant d'hésitation. Je suis debout devant la porte. Le feu aux tempes j’entre dans les toilettes. Estelle se jette contre moi. Elle m’embrasse avidement. Puis elle me fait : << Ma mère est déjà en bas. Nous devons passer au centre hippique tout à l’heure pour payer l’assurance du second trimestre. Je suis chez vous samedi pour quatorze heures. Et jusqu’au dimanche soir vingt heures ! >>. Ma jeune étudiante ne me laisse pas le temps de répondre. Elle m’embrasse à nouveau. Sa main se pose sur l'affreuse bosse qui déforme ma braguette. << Mmhhh ! >> chuchote t-elle. Quelques minutes à mêler nos langues, nos bouches. Nos mentons sont trempés de salive.

Mon érection est douloureuse. Contrariée. Mon sexe tordu au fond de mon slip. Excité, je ne connais pas de sensations physiques aussi désagréables. Estelle me tourne le dos pour s’enfuir. Comme au "garde à vous", elle tourne la tête pour m'adresser un dernier regard par en-dessous. Terriblement suggestif. Faut-il vraiment qu'à 45 ans je sois confronté à de telles épreuves ? << A samedi ! >> lance la jeune fille comme satisfaite de me laisser dans un tel état. Dans l'encadrement de la porte elle mime une masturbation masculine avant de disparaître.

Je reste là, les bras ballants, toujours étonné des attitudes surprenantes et imprévisibles de ma jeune étudiante. Je vais voir à la fenêtre. Une fois encore je la regarde entrer dans la voiture de sa mère qui démarre aussitôt. Je veux descendre la tirette de ma braguette pour enfin libérer mon sexe quand la porte s'ouvre. Le concierge vient toujours s'assurer qu'il n'y ait plus personne avant de fermer les locaux. Je le salue. Il est un peu étonné de me trouver ici alors qu'il y a des toilettes à l'étage des salles de cours.

Je suis à me réjouir pour ce samedi à venir. Je descends l'escalier, pensif, troublé. Tourmenté peut-être. Il y a un bruit sourd dans ma poitrine. Mon cœur qui bat la chamade se rappelle à mes bons souvenirs...

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17/02/2015

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