L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Estelle, la jeune fille du conservatoire (Episode 27)

Avatar de Julien.jpg

 

                                                     Une bouleversante proposition

Je passe ce samedi matin en restant occupé à des activités d’une nécessité absolue. Après mon entraînement quotidien du matin, entre sept heures trente et huit heures trente, je prends ma douche. Ensuite, à neuf heures, je sors la voiture pour aller faire des courses au marché du bourg puis au supermarché. Je reviens vers dix heures trente pour m’atteler à un ménage "en profondeur". Changement de literie et de linge de maison. La femme de ménage étant actuellement en vacances et pour encore deux semaines, ce n'est pas vraiment déplaisant.

Tout est terminé pour midi. Je suis un maniaque de la propreté. C’est même chez moi une sorte de trouble obsessionnel compulsif. Mais là je veux en rajouter encore. Vers midi quinze je prépare mon repas. Un grand saladier de crudités comme je les adore. Carottes, endives, persil oignon, ail, champignons de Paris crus, olives noires à la Grecque, un œuf dur et deux rondelles de bûchette de chèvre. L’ensemble mélangé à un assaisonnement d’huile d’olive, d'huile de noix et de moutarde à l’ancienne. Le tout saupoudré de levure diététique en paillettes. Mon régal.

Je prépare un gratin d’aubergines farcies accompagné de millet doré. Préparations en prévision du repas du soir. Estelle, tout comme moi, n'est pas portée sur l'alimentation carnée. Préférant les produits de la mer. Je concocte donc ce met délicieux avec passion. J’aime préparer à manger. Une activité qui m'offre la possibilité de me livrer à mes introspections positives. J’aime voir mes invités se régaler de mes préparations. Pour treize heures trente, je retire du four. Tout est prêt. Ma jeune étudiante peut arriver. À cette idée je suis d'ailleurs animé d’une certaine fébrilité. Je donne tous ces détails car ils seront d'une importance cruciale pour la suite. Des souvenirs qui m'en restent.

À quatorze heures, trois coups de sonnette. Le cœur battant je regarde l'écran de l'interphone. C’est Estelle. Devant le portail, tenant sa bicyclette, vêtue de la même façon que pour les cours. Il y a son sac de sport fixé sur le porte bagages. J'ouvre. Je sors pour aller à sa rencontre. Trois bises. Je détache le sac qu'elle veut absolument porter en insistant. Je la fais entrer. Laissant tomber son sac, elle se serre longuement contre moi. Je peux sentir son cœur battre dans sa poitrine. Ses tous petits seins contre mon corps. C’est un instant émouvant. Je la prends par la taille pour l’entraîner vers le salon. Lascive et langoureuse elle reste accrochée à moi. Cette fille transpire le bonheur.

Je l’invite à prendre place sur le canapé. Elle hume longuement le parfum d’huile essentielle de jasmin. Ces suaves effluves qui s’échappent du diffuseur d’arômes posé sur la petite desserte. Elle semble plus heureuse que jamais. Estelle m'observe avec son air à la fois mystérieux et amusé. Elle me fait : << Enfin ! J’ai attendu ce moment depuis un bon mois ! >>. Je lui fais un sourire en disant : << Mais on s'est vu avant hier, jeudi durant le cours et au WC ! >>. Elle rit avant de répondre : << Ça ne fait rien, j'attends depuis un mois quand même ! >>. Je reste dubitatif. Je propose thé, infusion ou café. Ma jeune étudiante pointe son doigt vers ma braguette en répondant : << Infusion ! >>.

En tapotant le canapé à côté de sa cuisse de sa main gauche, elle me dit : << Venez près de moi ! Il est interdit de vous éloigner de plus d’un mètre jusqu’à demain soir ! >>. Depuis quelques mois l'attitude d'Estelle change insidieusement. Elle devient beaucoup plus sûre d'elle. C'est rassurant mais également étonnant. Je viens m’asseoir à ses côtés. Elle me parle de sa semaine, de ses études et du prochain concours hippique du début février. Elle m’explique la stratégie appliquée pour pouvoir rester avec moi tout le week-end. Une stratégie mise au point avec sa copine étudiante, Solène. Tout est réglé avec l’efficacité féminine que l’on devine. Je ris de ses ruses imparables.

Nous bavardons ainsi un petit moment. Je trouve la jeune fille beaucoup plus détendue depuis le début de l’année. Moins réservée et bien plus à l’aise. Je suis ravi en la découvrant prendre toutes sortes d'initiatives. La coquine m’a "apprivoisé". M'installant confortablement dans son univers. Tout comme je le fais moi aussi. Nous avons des gestes de tendresse de plus en plus synchronisés. Des gestes qui deviennent familiers. Des réflexes de communications tactiles. Une symbiose amoureuse s’installe insidieusement entre nous. C'est indubitable. J'en suis conscient. Cela m’effraie parfois beaucoup lorsque j'y pense. Surtout quand je me livre à quelques introspections devenues biens inutiles.

<< Faites-moi découvrir le "plaisir" de l’amour charnel ce week-end s’il vous plaît ! >> me fait-elle soudain. Se tournant vers moi, comme pour m’entretenir d’une chose de la plus haute importance. La jeune fille reste silencieuse en me fixant de son regard inquisiteur. Comme en me jaugeant Estelle rajoute encore : << Je veux faire l’amour avec vous ! Je veux que soit vous qui procédiez à cette initiation. Je vous en prie ! >>. Estelle connait mes positions quand à cette responsabilité. Je n'aime pas les "premières fois". Je ne suis pas animé du fantasme de la "première fois". Je ne me sens pas du tout le besoin de déflorer. Estelle le sait bien. Aussi, après un long silence, elle insiste…

Je reste moi aussi longuement silencieux. Estelle me caresse les cheveux en attendant une réaction. Cette jeune fille n'a que dix huit ans et dix mois. Pourtant son comportement est celui d'une personne "mûre". Je suis toujours surpris par cette attitude. Je l’observe. Nous nous fixons longtemps. La jeune fille soutient mon regard avec des yeux qui semblent m’implorer. Je dis : << J’ai peur ! >>. Elle éclate de rire avant de lancer : << Mais de quoi donc ? C’est une chose mûrement réfléchie, admise. Le fruit d’une longue réflexion je vous promets ! >>. Elle rajoute : << Depuis que je vous fréquente j’ai trouvé de la confiance en moi. J’ai moins peur des choses de la vie, de l’existence ! >>.

Estelle prononce ces mots d'une voix persuasive. En martelant chacune de ses syllabes comme elle le fait quand elle se veut convaincante. Lorsqu'elle affirme une pensée c'est toujours avec cette étrange façon métronomique de prononcer ses phrases. Une fois encore ma jeune étudiante vient d'inverser les rôles. Me plongeant non seulement dans l'embarras le plus profond mais également dans l'expectative la plus totale. Intérieurement et je n'ose pas encore le lui avouer, j'apprécie de plus en plus d'être le jouet de ses désirs les plus secrets. Intimes.

Je me tourne franchement vers la jeune fille. Je saisis délicatement sa tête de mes deux mains pour chuchoter : << C'est entendu, je serai votre guide. Je serai votre initiateur ! >>. Estelle soupirant, comme soulagée, saisit mes poignets pour murmurer : << Je me donnerai entièrement ! >>. Elle serre mes poignets. Approchant sa bouche de la mienne je hume son haleine délicate. Nous nous embrassons longuement. Cela nous excite évidemment considérablement. Nous sommes à nous caresser en gémissant de plaisir. Conscients tous deux de tourner une nouvelle page de notre merveilleuse histoire. Comme toujours, secrètement, une angoisse terrifiante m'étreint soudain.

Au bout d’un long moment et de nombreux baisers, Estelle se lève. Elle me prend la main. Elle m’entraîne vers la chambre à coucher. Mon cœur bat dans ma poitrine. Comme prêt à se rompre. Je suis à la fois bouleversé, ému, mort d'angoisse et de peur. Je me sens ridicule. Je tente de ne rien laisser paraître des émotions qui m'étrennent. Estelle se retourne soudain, me plaque contre la porte pour murmurer : << Vous allez voir, tout ira bien ! >>. Sans me laisser répondre, elle enfonce sa langue dans ma bouche. Se hissant sur la pointe des pieds Estelle frotte son sexe contre le mien. Couvert de sueur je me laisse entraîner vers les désirs de la jeune fille...                                                                     

_______________________

Tous droits réservés - 2015 -

 

L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie), par copié/collé par exemple, sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle. Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal. 

La divulgation d'informations relatives à la vie privée, ( ou à l'identité), constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.



17/02/2015

A découvrir aussi