L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Estelle, la jeune fille du conservatoire (Episode 33)

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                                                               L'amour dans les toilettes

Ce mardi soir je suis dans la salle de cours, assis à mon bureau entrain de mettre la dernière main à mes préparations. Comme tous les mardis soirs et comme tous les jeudis soirs. Une fois encore, à dix sept heures quarante cinq, des coups sont frappés contre la porte. << Je sais qui est derrière. Je sais qui va entrer. Je lance à haute voix : << Entrez ! >>. Estelle, vêtue d'un pantalon noir, d'un pull noir recouvert d'un blouson noir, ses cheveux flottant en liberté sur ses épaules, entre dans la salle. De son pas décidé et volontaire.

<< Bonjour monsieur ! >> me fait-elle en s'avançant rapidement vers moi. Arrivée à mes côtés, se penchant, elle me lèche la joue avant de poser sa bouche sur la mienne. C'est la toute première fois que ma jeune étudiante agit ainsi. Je veux me lever mais elle se met à califourchon sur moi, s'asseyant sur mes cuisses. Elle ne cesse de m'embrasser avec passion. Mitraillant mon visage avec des salves continues de bises. Tout en riant de ses frasques et de mon attitude. Je lui caresse le dos avant de la repousser doucement.

D'une voix que je voudrais autoritaire je dis : << Estelle, je vous rappelle que le cours commence dans dix minutes. Aussi, veuillez cesser immédiatement de me mettre hors d'usage ! >>. Je la force à se redresser en la soulevant en même temps que je me lève. La jeune fille semble sourde à ma demande. Toujours en riant, me mettant la main sur la braguette, elle se serre contre moi. Avant que je ne puisse réagir, enfin elle file vers la porte. Posant sa main sur la poignée elle se retourne vers moi pour rajouter : << A tout de suite cher monsieur. Je vous réserve une surprise ! >>. Elle referme l'huis derrière elle. Je me réajuste. Je tente de reprendre mes esprits.

Le cours se déroule normalement. Comme toujours Estelle regarde ma braguette avec insistance. Elle est assise devant, tournant le dos à l'ensemble des neuf autres élèves. Parfois, lorsque ses yeux plongent dans les miens, ma jeune étudiante me fait un clin d'œil. Il me faut rester neutre et ne rien montrer de mon trouble. C'est de plus en plus difficile. Estelle s'amuse bien de ces situations. Me mettre dans l'embarras devient son jeu préféré. Et elle ne s'en prive pas. Toujours avec cette discrétion toute féminine qui me ravit.

Quand le cours est terminé, que les dix élèves quittent la classe après m'avoir salué, je vais récupérer le petit bout de papier que je sais dissimulé. Ce petit bout de papier plié et glissé sous le livret de partition du pupitre d'Estelle. Il est bien là. Je le déplie pour lire ces quelques mots : "Je suis aux toilettes, venez vite, j'ai une demi-heure". Mon sang ne fait encore qu'un tour. Je range mes affaires et m'empresse de monter aux toilettes du second étage. Désertes à cette heure-ci. Mon cœur bat la chamade au risque de me faire défaillir.

À dix huit heures, lorsque les cours de la journée sont terminés, le concierge nettoie toujours le couloir et les toilettes. Lorsque j'y entre il y a cette oppressante odeur de javel. La propreté des lieux est évidemment exemplaire. Là, couchée sur une serviette, sous les urinoirs, le pantalon descendu, tenu à la cheville de sa jambe droite, Estelle. Je reste interloqué. Mon premier réflexe serait de demander si tout va bien. Je veux le faire. La jeune fille ne m'en laisse pas le temps. Elle pose l'index de sa main gauche sur sa bouche en faisant : << Chut ! >>. Les jambes écartées me montrant son sexe, Estelle me fait signe avec l'index de sa main droite de venir la rejoindre.

Je reste un instant à la regarder. Décidément, en peu de temps, la jeune fille a bien changé de comportement. << Baisez-moi ! >> me fait-elle avec une voix impatiente. Je réponds : << Mais vous êtes folle Estelle. Si quelqu'un nous surprend ! Vous vous rendez-compte ? >>. Elle ne bouge pas, fronce les sourcils. Que pourrais-je bien opposer à cette demande si directe, appuyée par une position sans équivoque. << Mais il n'y aura personne ! >> murmure ma jeune délurée. J'ouvre ma braguette, je sors mon sexe et me couche sur Estelle, m'introduisant sans son intimité. Son intimité d'une douceur infinie, étroite et humide. Je chuchote : << On est complètement cinglés ! >>.

Estelle, en appui sur ses coudes, la tête rejetée en arrière, dès ma pénétration, se met à gémir au rythme de sa respiration. Une respiration forte qui s'accélère considérablement. Sa bouche ouverte, son souffle chaud balaie mon visage. Son haleine m'excite beaucoup. Je me mets à la bercer d'un rythme lent et régulier. Son bassin s'impatiente. La jeune fille cherche à accélérer le tempo. Je lutte contre cette demande. Je veux imposer le mien. Rien à faire, Estelle se met à accélérer le jeu de ses reins. Tous mes sens aux aguets il m'est difficile d'apprécier pleinement ce qui se passe là. De plus le moindre bruit résonne de façon inquiétante dans ce espace carrelé. Je suis mort de peur. Trouille.

Il me faut faire attention de ne pas cogner mon front contre la faïence des deux urinoirs. Aussi, me laissant descendre, pliant mes bras, je laisse tout le poids de mon corps reposer sur celui de la jeune fille. Celle-ci, en gémissant de plus en plus fort, m'enserre de ses bras, de ses jambes, comme pour m'emprisonner de ses membres. Elle enfonce sa langue dans ma bouche avec avidité. Nous nous embrassons en bavant. Pas l'ombre d'un doute, le week-end passé avec moi, la découverte des plaisirs de l'amour physique, ont laissé leurs empruntes dans la psyché de ma jeune étudiante. Je prends soudain conscience que c'est dans la logique des choses. Une évolution naturelle en quelque sorte.

Je pose ma main sur sa bouche. Ses gémissements s'amplifient. Ce sont maintenant de petits cris. Surtout lorsque nos bouches se séparent. Je me mets à accélérer le tempo. Estelle suit maintenant mon rythme. Nous arrivons assez vite à une parfaite symbiose. J'éjacule comme un dément. Je sens mon sexe se vider dans des jets qui me semblent d'une invraisemblable puissance. Estelle, cambrée, son corps formant un arc, cherche le meilleur angle pour recevoir l'inondation en même temps que son orgasme. J'ai l'impression d'avoir un ange dans mes bras. Un ange qui se métamorphose en pantin désarticulé. Totalement perdue dans son plaisir je ne sais pas si Estelle a encore toute sa conscience.

Nous restons un moment à reprendre notre souffle. Nos respirations reviennent à la normale. Estelle m'embrasse, couvre mon visage de baisers. Ses lèvres sont chaudes, douces et humides. Nos mentons sont trempés de salive. Il faut penser à nous relever, à nous réajuster. Estelle, se mettant de l'eau sur le visage, s'essuie avec des mouchoirs en papiers. Ayant repris ses esprits, me souriant, elle murmure : << Comme c'est bon ! On remet "ça" jeudi soir ? >>. Le regard éperdu de reconnaissance Estelle se pend à mon cou de tout son poids. Je la soulève. Elle enserre ma taille de ses jambes pour chuchoter : << J'aime ça ! Quelle découverte ce week-end ! >>. Je la pose au sol.

Après avoir plié la serviette de bain, après l'avoir glissé dans son cartable, elle m'embrasse une dernière fois, avec passion. Elle dit : << Vous avez vu, je suis prévoyante. J'ai tout préparé dans mon cartable ! >>. Estelle m'entraîne par la main jusqu'à la porte. Elle frotte son nez contre le mien en disant : << Esquimau ! >>. Elle file. Je l'entends dévaler les escaliers de son pas agile et rapide. De la fenêtre, je la vois entrer dans la voiture qui l'attend en bas, sur le parking. Le soir même, une fois de retour chez moi, je reçois quelques SMS qui me font fondre encore un peu plus. Vivement jeudi soir...

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17/04/2015

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