L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Fraserburg

                                                               Fraserburg

 

        C’est la fatalité. Une fois encore, un peu avant huit heures, nous sommes tirés de nos sommeils par des bruits venant de l’extérieur. Odélie vient se blottir en murmurant : << C’est qui encore l’emmerdeur ce matin ? >>. Elle se couche de tout son long sur moi. De tout son poids. Je mordille le lobe de son oreille. Nous sommes encore légèrement vaseux. Est-ce le bruit du moteur d’une tondeuse ? Ce serait étonnant à cette heure dans un emplacement cinq étoiles. L’urgent besoin ne la laisse pas peser plus longtemps, Odélie se lève pour se précipiter vers le coin toilettes. Je me lève également. J’allume la bouilloire avant d’aller ouvrir la porte latérale. Je découvre l’explication. C’est un employé communal. Il est à genoux devant un regard ouvert. Un gros tuyau relié à une machine. Très certainement un problème d’écoulement depuis les sanitaires. Il y a le gérant debout, visiblement impatient, les mains sur ses hanches. Ma compagne d’aventure me rejoint pour découvrir la cause de notre réveil. Je presse les oranges pendant qu’elle prépare le café.

 

        Je pèle les kiwis en l’écoutant me raconter ses rêves de la nuit. Nous prenons notre petit déjeuner en revenant sur nos aventures de la veille. << J’ai beaucoup aimé cette histoire de trou ! >> lance Odélie. Je demande : << Un nouveau fantasme ? >>. Elle répond : << Peut-être, les jours de déprime, seule dans mon "camion" ! >>. Nous en rions de bon cœur. Nous mangeons de bon appétit en envisageant le programme du jour. Nous n’aurons pas moins de deux cent kilomètres à parcourir jusqu’à Fraserburg, prochaine étape de notre périple. Nous longerons la mer. Cette fois sur l’autoroute. Ma partenaire vient s’installer sur mes genoux. En commettant son acte de piraterie habituel sur ma dernière demie tartine et le reste de mon café. Elle dresse la liste des achats. Il nous faut du pain, des fruits. Contre toute attente, les derniers se sont très bien conservés au réfrigérateur. Nous traînons à table. La température extérieure est de 20°. Le ciel est parsemé de voiles laiteux. L’Est de l’Écosse connait des températures bien plus clémentes.

 

        La vaisselle. Il y a soudain comme une explosion au dehors. Nous courons voir. Visiblement le "bouchon" qui obstruait la canalisation a cédé. Il y a un véritable geyser d’eau qui s’élève à plus de deux mètres par l’ouverture béante. La vaisselle. Les dents. De l’eau fraîche sur les visages. Nous revêtons shorts et T-shirts. Baskets. Comme chaque soir en revenant au véhicule nous repérons les lieux pour notre jogging du lendemain. C’est un jeu. Et nous gagnons à tous les coups. Quelques assouplissements. Mon athlète impulse un rythme soutenu. Sur le chemin que nous avons emprunté hier, en début de randonnée. Une heure de pur plaisir. Une des cabines nous accueille dans sa propreté irréprochable pour une douche revigorante. Odélie porte une jupette noire, un T-shirt gris. Je suis en short et T-shirt des mêmes teintes. Nos sandalettes. Ma passagère boucle sa ceinture. C’est parti. Nous quittons Cromarty en direction de Kessock, puis d’Inverness. Il faut traverser l’estuaire de la rivière Ness dans le sens contraire. Ma passagère reconnaît les lieux. Le pont.

 

        Il y a des châteaux à visiter sur notre gauche jusqu’à Nairn. Il faudrait revenir un jour ! La température est de 22°. Pas besoin de climatisation. Après la petite ville de Nairn, c’est de l’autoroute. Pas de camions le dimanche. Un plaisir. Je propose à ma partenaire de prendre le volant. De se familiariser un peu avec la conduite à gauche. À gauche justement c’est Brodio Castle. Il y a un parking. Odélie accepte enfin de faire l’expérience. Elle s’installe au volant. Prend ses marques. Je boucle ma ceinture. Elle démarre. Nous voilà sur l’autoroute. << Je décline toute responsabilité. Dans ton contrat de location tu n’as pas spécifié une conductrice aux yeux noirs ! >> lance ma conductrice. En effet. Voilà Elgin, bourg légèrement en altitude. La vue sur la mer est sublime. Il y a de grands bateaux de croisières. Odélie s’est prise au jeu de la conduite. Elle maîtrise le véhicule comme s’il était le sien. À présent l’autoroute reste au-dessus de basses falaises sur notre gauche. La circulation est fluide. << C’est fastoche de rouler à gauche ! Sur autoroute ! >> s’exclame mon chauffeur.

 

        Je fais mine de déboucler ma ceinture de sécurité en disant : << Je vais procéder à une série de tests ! >>. Odéle, comme paniquée, s’écrie : << Ah non ! S’il te plaît, laisse-nous en vie ! >>. Nous en rions de bon cœur. Une centaine de kilomètres parcourus par ma compagne de voyages. Voilà la petite ville portuaire de Banff. Il va être midi. Je propose de nous trouver un restaurant sur le port. L’endroit est magique. Parking obligatoire à l’entrée du bourg pour notre type de véhicules. Je félicite ma conductrice qui me saute au cou. << J’ai beaucoup apprécié ! >> précise t-elle. La température reste à 24°. C’est bien plus gérable que les jours passés. Odélie prend ma main pour m’entraîner. Nous lisons les menus affichés. Rien ne nous inspire vraiment. << J’ai envie de fritures ! >> lance ma vacancière. Il y a une caravane bariolée de couleurs vives là-bas, avec des gens, sur le quai. Probablement une friterie ambulante. Gagné ! Il faut patienter dans la file. Morts de faim, c’est une épreuve pénible. Rien de plus simple que de s’amuser discrètement dans une fille. Jeux de mains. Jeux de coquins.

 

        Je me fais toucher. Ma coquine me chuchote des coquineries. Je murmure : << Tu as ton gage pour tentative de détournement de majeur innocent et puceau ! >>. Elle rit avant de demander : << Je l’enlève tout de suite ou après la bouffe ? >>. C’est enfin à notre tour. Nos cornets de papier kraft huilé contiennent de superbes fish & chips. Nous les dégustons en flânant sur les quais. Qu’il est agréable de ne plus êtres victimes des morsures du soleil. Et pourtant il est là, au-dessus de nous. Assis sur un des bancs, nous mangeons en regardant des bateaux manœuvrer. Nous avons repéré une supérette dans la rue principale. L’occasion d’y faire nos achats. Des brumisateurs assurent la parfaite hygrométrie des fruits magnifiques présentés sur leurs étalages. Des pommes, des oranges, des brugnons, un beau melon dont nous ferons notre dessert avant de repartir. Des kiwis. De belles tranches de bacon sous vide. Une grosse miche de pain de seigle aux noix. Des œufs. Quelques clients avant nous en caisse. Jeux de mains.

 

         De retour au camping car, nous rangeons nos achats. Nous dégustons le melon en surfant sur le site de notre prochaine étape. La wifi fonctionne parfaitement. Fraserburg n’est plus qu’à quarante bornes. Odélie veut bien reprendre le volant. << Ce truc est encore plus facile à conduire que mon Traffic ! >> lance t-elle en démarrant. C’est reparti. Le petit bourg portuaire de Pennan. La fin de l’autoroute. La nationale longe une plage interminable. Le sable jaune. Peu de gens. Il y a un groupe de cavaliers. Emportés à une vitesse folle par leurs montures. C’est magnifique. Là-bas, les maisons blanches alignées le long des quais. Comme à chaque arrivée, j’allume le GPS. La voix de la fille nous guide. J’ai réservé un emplacement à Gambie Bay. Le Caravan Site cinq étoiles est en hauteur. Il domine la mer et offre une vue panoramique extraordinaire. Il est tout juste quatorze heures. Il fait chaud mais la chaleur n’est pas accablante. Odélie fait toutes les manœuvres. Je reste le spectateur silencieux de toutes ces circonvolutions.

 

        Il faudra songer à faire le plein de gazole demain car le compteur affiche près de 750 km. << En sept jours, c’est pas mal ! >> fait mon chauffeur en éteignant les gaz. Pressés de partir à la découverte de cette nouvelle station nous préparons le petit sac à dos. Quand elle retire sa culotte pour m’en coiffer, ma comparse me dit : << Toi aussi tu as un gage ! Celui de m’étonner puis de m’épater avant de me séduire ! >>. Elle ne me laisse pas à ma surprise car elle enfonce sa langue dans ma bouche. Collant son bas ventre contre le mien. Odélie ne tarde pas à ressentir les effets de son élan. Une affreuse bosse déforme l’avant de mon short. Elle l’empoigne en rajoutant : << Tu es sur la bonne voie, je suis déjà épatée ! >>. Nous rions aux éclats. En sortant du véhicule une agréable brise du large vient balayer nos visages. << Fais-moi une natte ! >> lance ma douce amie. Elle s’assoit sur le marche pieds. Je m’installe derrière son dos. Je sépare ses cheveux en trois parties. C’est rapide. Elle me tend le chouchou qu'elle porte à son poignet. Je les noue.

 

        Odélie s’observe dans le rétroviseur. << Wouah, parfait. Je t’emmène pour un périple de dix jours dans mon van ! >>. C’est évidemment une boutade. Je demande : << Quand ? >>. Elle se contente de poser son index gauche à la verticale sur mes lèvres. Faisant pareil du droit sur les siennes. Nous quittons le Camp Park en empruntant le chemin qui descend. Il y a un escalier tous les vingts mètres. Odélie s'arrête, éclate de rire. Elle pointe mon index sur moi. << Tu vas garder ma culotte sur la tête tout l’après-midi ? >> s’exclame t-elle. J’avais totalement oublié. Nous en rigolons comme des bossus. Elle me la retire pour la fourrer dans le sac à dos que je porte. Le port de pêche de Fraserbourg est un des plus grands d’Europe. Nous arrivons sur les quais. C’est impressionnant. Des dizaines de grands chalutiers sont amarrés. Il règne là une activité intense. Un panneau informatif présente l’endroit comme le plus important port conchylicole. C’est également un port commercial. La douceur d’un soleil enfin conciliant. La caresse de cette brise de mer.

 

        Nous quittons les quais pour entrer dans une des rues du centre. Longue, large, pavée, entourée de maisons basses, parfois à un étage. Environs douze mille tonnes de fruits de mer sont pêchées ici chaque année. Dont les deux tiers destinées à l’exportation. Tout ici respire la cité côtière. Il y a également là le plus ancien phare continental de l’Écosse. Des boutiques de modes, des boutiques de souvenirs. Nous irons faire le tour du phare de Kinnaird Head au retour. J’ai réservé une table au Nooks And Crannies pour dix neuf heures trente. C’est donc dans la plus parfaite sérénité que nous pouvons errer tout l’après-midi. C’est un bonheur. Malgré le nombre important de touristes. Il y a d’étroites venelles qui joignent les rues. Des rues qui se succèdent en gradins à flancs de collines. J’entraîne Odélie dans l’un de ces passages. Il y a plusieurs grandes poubelles grises. J’ai là une initiative coquine. Je plaque ma complice contre le mur. Elle ne s’y attendait pas du tout. Je glisse ma main sous sa jupette. J’aime recoiffer, mettre la raie au milieu.

 

        Elle veut dire quelque chose. Je colle ma bouche sur la sienne pour l’en empêcher. Ce n’est plus qu’un doux gémissement alors que je l’embrasse effrontément. Mon index s’égare. C’est une exquise exploration. Un plaisir partagé. Personne ne vient par là. Nous sommes invisibles depuis les rues. Je libère mon érection de sa prison de tissu. Je me cambre pour la placer contre l’intimité de ma victime consentante. Elle assiste à tout ça avec de grands yeux. Elle a émis le souhait d’être épatée. Je crois que je suis entrain de réaliser son désir. Je bouge lentement. En rythme. À chaque fois qu’Odile veut parler, j’inonde sa bouche de ma langue. Je regarde dans les deux directions. Je la soulève. Je la positionne. Je m’introduis en la laissant retomber. Contrôlant parfaitement la descente. Elle peut enfin prononcer : << Tu es complètement fou ! >>. Je réponds : << De vous mademoiselle. De vous ! >>. Nous restons immobiles. Et tout aussi vigilants. Quelle excitation monstrueuse nous habite encore en ces instants de folies pures. C'est magique.

 

        Un chat nous observe. Des éclats de voix et des rires nous parviennent depuis la rue du haut, depuis la rue du bas. Je soulève Odélie pour me retirer. Je la pose au sol. Nous inspirons de larges bouffées d’air. Avant d’éclater d’un fou rire. Je remballe. Odélie attrape ma main. C’est presque en courant que nous montons jusqu’à la rue supérieure. << À refaire. Obligatoire ! >> me fait ma comparse en me contournant pour me sauter au cou. Non messieurs dames, je ne suis pas le papa de cette sublime jeune fille pendue à mon cou. Les regards amusés des touristes qui nous contournent prolongent nos fous rires. << Je n’ai jamais été aussi heureuse ! >> s’exclame t-elle encore avant de m’embrasser en bloquant le passage. Une supérette. Nous y achetons deux pots de crèmes glacées. Ben & Jerry’s, vanille pécan. Les petites cuillères à moka du fond du sac sont encore mises à contribution. Assis sur un muret, regardant passer les gens, nous les savourons longuement. Nous reprenons nos errances pour contourner le centre historique.

 

        Il y a un musée de voitures anciennes. << On s’en fout, non ? >> me fait ma promeneuse. Je réponds : << Mais alors complètement ! >>. Il n’y a pas cent mètres entre chaque étreinte. Des effusions de tendresses qui doivent susciter bien des curiosités. Si ce n’est des envies de nous imiter. Là, de hautes grilles. L’entrée d’un square. J’y entraîne ma compagne d’aventures. Il y a des promeneurs. Mais il y a suffisamment de recoins où je vais pouvoir me livrer à de douces perfidies, bien scélérates. Derrière le socle d’une Diane chasseresse par exemple. J’y plaque Odéle à nouveau totalement surprise. Je l’embrasse avec fougue. Un baiser au goût vanille pécan. Il est impossible de nous voir. Une nouvelle fois j’extrais mon érection. Je soulève mon étonnée qui assiste à mes manigances avec de grands yeux, interloquée. Je contrôle sa descente pour m’introduire. Cette fois sans avoir procédé à quelques préliminaires tactiles. Elle se mordille la lèvre inférieure. Peu désireux de risquer d'infliger une inutile douleur, je cesse. Je m’accroupis.

 

        Ma tête sous sa jupette, la nuque rapidement douloureuse, je me régale de ses saveurs de fille. Elle caresse ma tête en répétant : << Tu vas me rendre folle ! >>. Je cesse pour me redresser. La soulever à nouveau pour la pénétrer délicatement. Dans un profond soupir, Odélie reste accrochée à moi. S’abandonne. Je dirige les opérations. Scrutant régulièrement les environs. En Écosse, comme partout ailleurs, ces pratiques sont condamnables. Le risque étant là une composante de l’ineffable plaisir qui en découle. Je ne cesse de la bercer que lorsque mes lombaires commencent à me faire souffrir cruellement. << Comme c’est bon ! >> lance ma complice dans un soupir. Une main sous sa jupette pour se continuer pendant que je remballe. Un pipi discret et rapide. Il était moins une. Voilà une vieille dame qui porte un tout petit chien. Elle ne se doute de rien. Nous la saluons en contournant le kiosque. De monter jusqu’au phare, d’en faire le tour, achève de nous mettre en appétit. Une faim de loups nous anime en redescendant.

 

        Nooks And Crannies est un établissement gastronomique."Haut de gamme". Notre table nous attends dans un cadre magnifique. Il va être dix neuf heures trente. Des murs de pierres de taille claires. Des niches contenant de vieilles lampes. Des bocaux ou encore des livres anciens reliés cuir. Des guéridons semis circulaires sur lesquels sont disposés des napperons à dentelles, des vases fleuris. Sur les tables rondes des lumignons. Dans des flacons ronds. Diffusant de délicates effluves aux senteurs magnolia. Nos choix se portent sur des moules grillées. Accompagnées d’un florilège de légumes de saison. En sauces, confis ou grillés. La serveuse fait griller les moules sur la desserte à côté de notre table. C’est impressionnant. Nous dégustons en gloussant de plaisir. Le bilan de cette nouvelle journée d’aventures est plutôt positif. << Tu m’as étonné, tu m’as épaté, tu m’as séduite ! >> me fait Odélie en posant sa main sur la mienne. La salle n’est pas pleine. C’est calme et silencieux. Tout l’avantage des établissements recommandés par le Gault & Millau.

 

        Le dessert est surprenant. Des meringues jaunes, au goût citron, enserrent deux grosses boules de glace. Parfums framboise et abricot. C’est à tomber avec la crème vanille à verser sur le tout. Miam. Une gaufre triangulaire qui achève de nous saturer. Le café est salutaire. L’addition avant de retrouver la douce fraîcheur de la nuit. Une nuit étoilée. C’est fantastique. Nous remontons jusqu’au phare pour le contourner. C’est un large escalier qui descend sur une bonne centaine de mètres. Il mène sur les quais du port. Il y a des touristes partout. Quand Odélie me saute au cou pour partager ses émotions, je glisse ma main sous sa jupette. J’adore la surprendre de mes élans inattendus. Je crois bien qu’elle aussi adore mes coquineries. Sa main se pose sur ma bosse. Impossible de bien comprendre en passant près de nous. Même en regardant bien. Ce qui nous amuse encore énormément. Je murmure : << S’il y a des palettes et des caisses sur le port, je ne réponds pas de moi ! >>. En mitraillant mon visage de bises, ma complice chuchote : << Moi non plus ! >>

 

         Des caisses ? Des palettes ? Mais il y en a partout ! C’est un port de pêche. Il y a même l’embarras du choix. Le tout c’est de trouver le meilleur endroit. C’est très excitant de nous mettre en quête du recoin idéal. On commence un truc ici. Il faut cesser pour en tenter un autre là. Nous en rions comme des fous. Il y a décidément du monde partout. La nuit est tellement belle. Impossible de trouver “le bon coin“. La bonne occasion. Il faut donc se résoudre à voir plus loin. C’est en remontant le chemin qui mène au Camp Park que se présente l’opportunité tant souhaitée. Un terrain de tennis et ses gradins. Je vais pouvoir manier la raquette en toute quiétude. Odélie ne comprend pas immédiatement quand je l’entraîne le long du grillage. Le portillon est ouvert. L’endroit est destiné aux touristes. L’escalier qui mène aux gradins. Il faut s’habituer à la pénombre. Elle ne s’y attendait pas. Je saisis ma douce complice par sa natte. Je la fais s’assoir. Je la maintiens fermement en sortant ma raquette. Cette fois elle comprend. Elle tente de me repousser.

 

        Je frotte mon érection naissante sur son visage. Je l’entends murmurer des mots incompréhensibles. Juste celui qui revient à plusieurs reprises : << Salaud ! >>. Elle garde ses lèvres serrées, m’empêchant d’y introduire ma virilité. Tout en essayant de se soustraire à mon étreinte. Ce n’est qu’un jeu auquel nous avons déjà joué. Mais nos rôles sont extrêmement excitants. Passionnants. Je la tiens par sa natte et sous le menton. Rien à faire. Ma lutteuse résiste à l’envahisseur. Je pince son nez entre mon pouce et mon index. Imparable. Si elle veut reprendre sa respiration elle devra ouvrir la bouche. Détournant son visage, me repoussant des mains, elle oppose une résistance farouche. J’insiste. En apnée, tapotant mes cuisses, je sais qu’elle va céder. Ça y est. En sournois, d’une manœuvre scélérate, j’enfonce immédiatement ma turgescence. Le “combat“ devient ballet. Puis ce ne sont plus que successions de douceurs, de caresses et de tendresses. Je me retire en disant : << Tu joues super bien ! >>. Ma complice se couche sur le dos. Entre les gradins c’est assez compliqué.

 

        Je propose de le faire assis. Ce sera plus simple sur le gradin où nous sommes installés. Je m’assois. Odélie me chevauche. Elle peut tenir le dossier. Passer ses jambes entre ce même dossier et le gradin. C’est tout simplement divin de faire l’amour dans cet endroit insolite, dans le silence et sous un ciel aux millions d’étoiles. C’est dans un cris commun que nous nous emmenons au bout. Il faut reprendre nos esprits. La dernière centaine de mètres avant de revenir au camping est l’épreuve finale de se retour devenu épuisant. Une rapide toilette avant de nous glisser sous les draps. Les deux pièces du puzzle réunies, nous nous endormons sans même nous en rendre compte...

 

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04/12/2024

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