L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gaëlle - (16) - La dernière fois

 

 

                                               La maman revient une dernière fois

 

Pour profiter de l'exceptionnelle douceur de cette journée de mi novembre, je me promène en forêt. Je marche sur le sentier qui mène aux ruines du château. C'est là que l'an dernier, il y a presque un an, j'ai rencontré Gaëlle. Rien a changé. Les épais fourrés. Les ronces. Toutes ces feuilles qui jonchent le sol. Je passe aux pieds du mirador. La même échelle aux barreaux brisés. Là-bas, le même banc délabré.

 

Je marche en observant les alentours. Soudain, au virage, juste avant d'arriver sur le point de vue, il y a le petit chien. Il m'observe. Je reconnais Milka, le chien de Gaëlle. J'ai un léger vertige. Je crois halluciner. Après l'animal surgit Juliette. La maman de Gaëlle. Décidément, nous sommes fait pour nous rencontrer dans les lieux les plus incongrus. Sinon insolites. Quelle curieuse coïncidence qui pourrait s'apparenter ici à une synchronicité.

 

< Bonjour ! Et bien ! Quel heureux hasard ! > me fait la jeune femme en s'arrêtant pour me serrer la main. Je la salue. Nous sommes debout sur le sentier. Nous bavardons. Nous évitons une fois encore d'évoquer le passé récent. Juliette ne prononce pas une seule fois le nom de sa fille. Nous faisons quelques pas ensemble. Juliette remonte l'étroit chemin avec moi. La jeune femme est visiblement contente d'être en ma compagnie.

 

Nous regardons le magnifique paysage qui se déroule au bas de la colline. Nous sommes silencieux. Juste avant de partir, Juliette me fait : < Je passe un de ces soirs ! >. La jeune femme pose l'index sur sa bouche m'interdisant toute réponse. Elle me serre la main et me laisse à ma contemplation. Je la regarde s'éloigner. Elle est vêtue d'un pantalon beige et moulant. De chaussures de marche et d'un anorak noir. Sa silhouette s'estompe au loin.

 

Je continue ma promenade. Je n'arrête pas de penser à cette rencontre. Je reviens pour dix sept heures. La nuit arrive vite.

 

Ce mardi soir, je suis occupé a vider la machine à laver. J'ai déjà suspendu les draps au cellier, à la cave. Il me reste à faire de même avec le linge de corps. Trois coups de sonnette. Je laisse mon linge humide dans son panier. La machine est vide. Je monte. Je regarde la pendule. Il est vingt heures. Je vais voir à la porte. Sur le perron il y a Juliette. < Bonsoir ! Je dérange ? > me demande t-elle en me tendant la main.

 

Je l'invite à me suivre. Cinq jours se sont écoulés depuis notre rencontre en forêt. Je n'y pensais plus. Je la débarrasse de son manteau noir. Juliette est vêtue d'un pantalon à pinces, noir, dont le pli est impeccable. Un pull à colle roulé noir. Une chaînette en or illumine le tout.  Son visage entouré de ses cheveux noirs, longs et coupés au carré, est radieux. Je l'invite à prendre place au salon. Je propose une boisson de son choix.

 

Je vais à la cuisine pour faire bouillir l'eau de l'infusion choisie. Je prépare les tasses, le sucre et les sachets sur le plateau. Je reviens au salon. Juliette est à genoux sur le coussin de velours carmin, au milieu de la pièce. Un frisson secoue tout mon corps à cette vue. Je pose le plateau et je lui demande : < Mais que fais-tu là ? >. Juliette reste sans répondre. Elle me fixe en ouvrant doucement la bouche en grand. Je comprends.

 

Je m'approche. Je la saisis sans brutalité mais fermement par ses cheveux. Je l'entraîne aux toilettes. Tout en l'emmenant sans ménagement, je lui fais : < Tu en veux ! Tu vas en avoir ! >. Je la force à se mettre à genoux à côté de la cuvette en faïence. Je sors mon sexe. Je lui pisse directement au visage. Elle tente de détourner la face. Peine perdue, je la tiens fermement par les cheveux. La pisse ruissèle dans son cou. Mouillant son pull.

 

Je lui passe le sexe sur le visage. Les yeux fermés, Juliette semble apprécier ce moment de vice intense. La jeune femme est à présent d'une docilité étonnante. Je lui enfonce ma turgescence dans la bouche. Immédiatement l'indicible caresse me fait vaciller. J'ai un vertige de plaisir. Je regarde ce que fait la jeune femme. Comme elle est belle. Juliette se met à gémir doucement. Son plaisir est certainement comparable au mien. Elle suce.

 

Nous restons ainsi un long moment. Je dois lutter contre une éjaculation imminente. Pour la contrecarrer je me retire. Je souffle. J'essaie de retrouver une respiration normale. Juliette a des filaments de liquide séminale qui coulent du coin des lèvres. Elle me fait un délicieux sourire. Je la saisis par la nuque et sous le menton pour la forcer à se relever. La jeune femme se masse les genoux en me faisant : < Aïe ! Il est dur votre carrelage ! >.

 

Je l'entraîne au salon. Je la fais basculer sur le canapé. D'un ton autoritaire, je lui dis : < Enlève ton pantalon !>. Quelle n'est pas ma surprise de la voir obtempérer. Juliette retire ses souliers noirs à talons hauts, se déboutonne, retire sa culotte et son pantalon. Je découvre une magnifique toison pubienne taillée en triangle. La jeune femme se couche contre le dossier du canapé. Elle écarte ses cuisses. Une superbe invitation.

 

Je retire mon pantalon et mon slip que je jette au sol. Je me mets à genoux. Je  frotte mon sexe contre le sien. Juliette m'attire à elle. Je la pénètre. Je veux le faire doucement comme j'aime. La jeune femme, sans doute trop impatiente, s'empale d'un coup de reins sur ma turgescence. Je suis en elle. Le fourreau est moelleux, doux, accueillant et surtout trempé. Juliette bouge doucement. Je la laisse faire. Elle me fixe, interrogative.

 

Je lui demande : < Tu veux faire l'amour ou tu veux baiser ? >. Elle me répond du tac au tac : < Je suis venue me faire sauter par un vicelard ! J'en veux pour ma peine ! Vous avez plutôt intérêt à vous montrer à la hauteur ! >. Sous le choc de cette affirmation, je me mets à bouger telle une machine à coudre. Juliette bascule sa tête en arrière en poussant des petits cris d'animal apeuré. Je baise la dame conformément à sa demande.

 

Je peux faire l'amour très longtemps. J'alterne la douceur avec la vigueur. Je maîtrise parfaitement mon sexe. C'est moi qui commande. Pas lui. Aussi, Juliette est surprise par ce tempérament à la "hussarde". La jeune femme râle de plaisir. Parfois, en apnée, elle bouge son bassin pour trouver le meilleur angle. Cherchant la meilleure sensation. Nul doute, c'est une baiseuse de première. Une femme d'expérience.

 

Je lui fais : < Tu as beaucoup de pratique, hein, salope ! >. Juliette ne se laisse pas démonter et me répond : < Détrompez-vous. Vous n'êtes que le troisième homme avec qui je fais "ça" ! >. Je reste interloqué. La jeune femme continue : < Mon premier mari, mon second mari et vous ! >. Je lui fais : < Merci pour l'honneur que vous me faite madame ! >. Elle me dit : < Je préfère lorsque vous me tutoyez !  Vous êtes si délicieusement vulgaire ! >.

 

Nous baisons ainsi plus d'une heure. Nous changeons de position à quelques reprises tout en restant très "classiques". Interdiction absolue de tenter la sodomie. La dame s'y refuse. Je n'insiste pas. Ce n'est pas du tout mon "truc" non plus. C'est juste pour faire plaisir. Au cas où...

 

Juliette connaît un orgasme qui semble la terrasser. La jeune femme est agitée d'une série de spasmes qui secouent tout son corps. Elle s'agrippe à moi avec force. Elle pousse plusieurs petits cris. Elle respire difficilement. A plusieurs reprises la jeune femme est en apnée pour se relâcher dans un souffle puissant. Je ne soupçonne pas tant de force ni de vigueur dans ce corps fin. Doucement, les choses se calment.

 

Je reste en elle sans bouger. C'est absolument divin. Je me retire doucement. Juliette est comme soulagée. Elle me regarde avec des yeux lumineux. Elle est souriante, franche, sincère. Je ne peux pas lui avouer à quel point elle ressemble à sa fille dans l'instant présent. Mon cœur se serre. Juliette se redresse. Je me lève. Nous nous regardons en riant. Je lui fais : < Tu es un "super coup" ! >. Elle me dit : < Et toi donc ! >.

 

Juliette m'entraîne soudain par la main. < Pipi ! > me fait-elle. La jeune femme est assise. Je l'entends pisser d'un jet violent. Elle se saisis de mon sexe. Elle se met à le sucer avec passion. Mes couilles sont pleines. Du foutre jusqu'au ras bord. Je l'entends déglutir avec difficulté. Je sais l'impressionnante quantité de foutre que je peux épancher dans mon état d'excitation. Juliette pousse des gloussements. De la gourmandise pure.

 

Je la laisse se régaler un long moment. J'ai mes mains sur sa tête, sur ses épaules. Parfois je lui caresse le visage. Je n'ai plus du tout l'envie de me comporter en vicelard. Je crois que la jeune femme apprécie ces instants de délicatesses exquises. J'éjacule en plusieurs saccades incontrôlables. J'ai l'impression de me vider comme jamais. Je me sens couler en abondance et cela semble ne plus finir. J'ai un orgasme délirant. Fou.

 

Juliette me vide longuement. Elle ne semble plus vouloir lâcher mon sexe. Je retrouve mes esprits. Les conditions étant idéales, je lâche plusieurs petites giclées de pisse. Je lui permets ainsi d'avaler sans trop de peine. J'entends Juliette se régaler en poussant à chaque fois un gémissement de plaisir. Je me retire enfin. Juliette se redresse. Je lui passe la main entre les cuisses. J'essuie son sexe de mes doigts. Je les porte à ma bouche.

 

Juliette regarde sa montre. < Il est vingt deux heures trente !  Je dois absolument filer ! > me fait-elle. Nous retournons au salon. Elle s'habille rapidement. La jeune femme me prend par les épaules. Avec un air grave, elle me dit : < Je ne veux pas avoir d'amant ! Il ne faut plus que je revienne. Sinon je vais m'attacher. Je ne le désire pas ! Vous êtes fâché ? >. Je lui dépose un délicat baiser sur le front et je la rassure par un mensonge : < Pareil pour moi ! >.

 

Je la raccompagne jusqu'à la voiture. Il commence à faire froid la nuit. Pour la première et pour la dernière fois, Juliette se serre dans mes bras. Nous nous embrassons tendrement de longues minutes. Avec un mouvement brusque, Juliette se détache. Elle monte dans sa voiture et démarre. Elle me lance un regard emprunt de tristesse. Un sourire illumine ses traits. La jeune femme me fait un dernier signe de la main. Je regarde le véhicule se dissoudre dans la nuit...

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15/03/2017

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