L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 13

                                                                    La surprise

 

      Il est dix neuf heures. Ma voiture garée derrière la sienne, dans l'avancée du jardin. Juliette m'invite à la suivre. Nous entrons dans la maison. Il y règne une agréable odeur. Mélange de fleurs, de parfums et de cuisine. Nous entrons à la cuisine. Nous nous lavons les mains à l’évier. La jeune femme sort un plat du réfrigérateur. Retirant la feuille d'aluminium elle me montre un magnifique gratin Dauphinois. Avant de placer le plat au four, Juliette, y saupoudre du grana panado, ce délicieux fromage italien aux arômes subtils. Je me propose de préparer la salade de tomates pendant la cuisson du gratin. La jeune femme m’indique où se trouvent les différents ustensiles. Saladier, couteaux couverts et assaisonnements. J’adore préparer la salade, aussi, elle s’assoit pour me regarder faire. Elle revient sur les moments les plus cocasses de notre randonnée "trous". Je ne peux qu'apprécier une fois encore l'humour dont Juliette fait preuve tout au long de sa narration.

 

    Je verse deux cuillères à soupe d’huile d’olive dans le saladier. Une cuillère à café de moutarde à l’ancienne. Je dépose deux grosses pincées de sel de Guérande. Je verse un peu de gomasio. Sur le tout, je dépose une cuillère à café de graines de sésame grillées. Je mélange. Je suis vraiment satisfait de trouver dans son buffet toutes ces épices, tous ces condiments. Le lecteur qui aime cuisiner comprend parfaitement à quel point tout cela est parfait à la préparation d'un bon repas. Juliette relate maintenant d'amusantes anecdotes d'expériences amoureuses passées. Nous rions souvent de bon cœur aux descriptions que fait la jeune femme. À chaque fois que je lève les yeux pour la regarder, je la trouve plus attractive, plus séduisante et plus belle. De tomber amoureux de telles femmes comporte toujours un risque. Mais pour un "guerrier", c'est un défi que n'importe quel "héros" est prêt à relever. Je garde ces pensées ces pensées pour moi.

 

    J’émince un petit oignon et une gousse d’ail. << Un ail, des aulx ! >> lance Juliette, entrecoupant son récit de cette affirmation qui nous fait rire. Je coupe finement. Je procède de la même façon avec le persil et la ciboulette. Juliette se lève pour quitter la cuisine. Elle me fait un clin d’œil et me dit : << Je vais chercher une surprise. Je m'absente quelques minutes et je reviens ! >>. Dans mon raisonnement immédiat je pense à quelques desserts. Peut-être une pâtisserie à remonter du congélateur de la cave. Je lave les quatre tomates d’un rouge éclatant et de culture biologique. Je suis enchanté par ce début de soirée. La faim commence à mettre mon estomac à très rude épreuve. La jeune femme revient. Elle pose une sorte de classeur sur la table. Elle l'ouvre à la façon d'un grand livre en disant : << Photos souvenirs ! >>. Peut-être tient-elle à partager des photos ramenées de ses vacances ? C'est ma réflexion première. Je reste concentré sur mes préparations culinaires.

 

    Tout en coupant les tomates en fines lamelles, je regarde les photographies que me montre la jeune femme. Je reste étonné autant qu'amusé. Ce sont les clichés qu’elle a pris lors de notre précédente randonnée "trous". La randonnée de la semaine dernière. La coquine les a tiré sur son imprimante. J’y découvre, admiratif, mon sexe qui dépasse de tous les trous que nous avons vérifié. Ce sont évidemment des clichées insolites autant que surprenants. << C’est de toute beauté n'est-ce pas ! >> lance Juliette. Je me reconnais bien. Avec ce prépuce particulier, luisant et fripé. Je lève les yeux sur Juliette toute proche de moi, tenant les photos. Je découvre son expression espiègle. Comme si elle venait de faire une bonne farce. Toute contente de cette plaisanterie inattendue. Si je n'avais pas les mains occupées, je la prendrais par les épaules. Dans mes bras peut-être même. Tant pour la remercier de ses initiatives surprenantes, que pour témoigner la tendresse que cette ingénue m'inspire. Et puis les photos du même sujet, prises par une autre personne, sont autant d'agréables découvertes.

 

    Je verse les lamelles de tomate dans le saladier. Pour en garder toute la saveur, j’évite de les mélanger. Juliette me commente certaines photographies qui ont sa préférence. Le cabanon, près de l’étang, par exemple est représenté de façon magistrale. Dans le trou, au-dessus du lierre qui grimpe le long de la paroi, on distingue parfaitement mon sexe fièrement dressé vers l’azur des cieux. << Celle-là, je l'aime beaucoup. Peut-être à cause du décorum que forment les nuages. Regarde, les couleurs. Les déclinaisons orangées au-dessus de l'horizon ! >> dit elle. Elle passe son doigt sur l'image. Je regarde son doigt. À voix haute je fais : << Quand le sage montre le ciel, le sot regarde le doigt ! >>. Juliette se met à rire, me demande : << Il a quoi le doigt du "sage" en question ? >>. Quelle surprise lorsqu'elle le passe délicatement sous mon menton. Puis lsur e bout de mon nez. Ce petit frisson de plaisir qui m'anime passe complètement inaperçu. Ouf.

 

    Sur le cliché qui représente le cabanon de jardin, sous les ruines du château, Juliette me fait admirer l’ombre sublime que fait mon sexe sur la planche neuve. En effet, j’avais passé mon chibre dans le trou et je me souviens de l’agréable chaleur du soleil. Ce soleil était haut dans le ciel et éclairait toute chose d’une lumière impudique, crue. Cette photographie est magnifique. << Elle sublime cette partie de ton anatomie avec grâce ! >> lance Juliette avant que nous éclations de rire. << J'organise une exposition photos dans mon agence. On ne voit jamais ton visage. Tu restes anonyme ! >> rajoute t-elle. Ce n'est évidemment qu'une plaisanterie. Une autre boutade qui me procure de douces émotions. Quand une femme, belle, terriblement sexy, fait preuve d'humour, de finesse d'esprit, je tombe systématiquement amoureux. Je prends ici le lecteur à témoin. C'est certainement la compagnie la plus agréable dont un homme puisse rêver. Le Graal. "L'inaccessible étoile", comme le chantait Jacques Brel. Et ce soir, à cet instant, en en prenant encore davantage conscience, je me sens privilégié. "L'élu"...

 

    Juliette qui s'est assise pour classer les dix huit photographies par leurs numéros, se lève soudain. << Je prépare la table ! >>. Je réponds : << On peu manger dès que tu as terminé ! >>. Je sors le gratin du four. L’odeur est exquise. Je mélange la salade de tomates. J’y rajoute quelques olives noires dénoyautées. Je saupoudre de levure diététique en paillettes. Nous passons à table. La jeune femme dispose trois photographies sur la porte du réfrigérateur avec des petits aimants "magnet". << Mes préférées ! >> s'exclame t-elle avant de rajouter : << Il ne faut pas que j'oublie de les enlever. Mon mari rentre vers vingt et une heures quinze ! >>. C’est ravissant. Je reste admiratif devant ces réussites. Il est hélas déjà vingt heures. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur notre étrange rencontre. << Si je n'avais pas perdu ma clef en taillant une pipe à mon amant, jamais nous ne nous serions rencontrés ! >> précise Juliette à deux reprises. Nous rions à nouveau quand elle rajoute : << Je me félicite d'aimer ça ! >>. En riant, nos regards se croisent d'un éclat particulier. J'en frissonne.

 

    << N'oublie pas, on a un de nos trous à réparer. Je t'appelle samedi matin pour confirmer. Mais à priori on se voit pour quatorze heures sur le parking du restaurant ! >> me rappelle Juliette. Je relève cette précision lorsqu'elle prononce << Un de nos trous ! >>. J'apprécie. La complicité est évidente. Au point que cette magnifique bourgeoise s'approprie à sa façon la création de mes orifices. Comme si elle lisait dans mes pensées, Juliette rajoute : << C'est un peu mes trous aussi maintenant puisque je t'aide à les réparer ! >>. Nous en rions. Juliette a ce réflexe naturel de poser sa main sur la mienne en riant. Je ne dois surtout pas interpréter cet acte anodin. C'est une simple familiarité. Elle la retire d'ailleurs très vite. Le temps passe. Il va être vingt et une heures. Je ne peux pas m'attarder plus longtemps. Je quitte Juliette qui me raccompagne sur le haut du perron. Nous nous promettons une prochaine randonnée "trous" pour samedi.

 

    << C'était génial ! >> lance t-elle en serrant mon bras d'une poigne ferme. Elle rajoute : << Samedi on se refait des photos. Je vais même filmer les endroits les plus beaux ! >>. Je descends les marches en courant. La jeune femme me propose de faire une nouvelle série de photographies depuis le haut de l'escalier. J’accepte avec joie et je dis : << Je vais bien préparer le "modèle" ! >>. En m'installant au volant, m'apprêtant à démarrer, j'agite mon bras par la vitre baissée pour saluer la jeune femme. Je la découvre cambrée sur ses genoux fléchis, mimant une masturbation masculine. Levant le pouce de son autre main en m'adressant un clin d'œil. Une fois encore, sur la route du retour, je me touche. Mes pensées habitées par cette extraordinaire partenaire de "trous". Je suis chez moi depuis dix minutes que mon I-phone émet sa sonnerie "à l'ancienne". C'est Anne-Marie. Elle me propose une webcam pour nous raconter nos journées.

 

    Je n'entre pas dans les détails. Je me contente de relater la randonnée. La compagnie de Juliette. Les arrêts "trous", les réparations. << Elle t'a sucé ? >> me demande mon amie. Je la rassure : << Non ! >>. J'entends son soupir rassuré. << Tu lui as montrée ta bite ? >> veut elle encore savoir. Je déteste mentir. J'avoue mes exhibitions. Je fini même par avouer les photos prises par Juliette. << Mais quelle salope ! Moi aussi je veux faire des photos je te préviens. T'es vraiment un salaud avec moi ! >> s'écrie t-elle. Je ris en voyant les expressions de son visage sur l'écran de l'ordinateur. Je réponds : << À chaque fois que je t'invite à m'accompagner tu as toujours une autre excuse pour ne pas venir ! >>. Un silence avant qu'Anne-Marie s'exclame : << Je me démerde pour la semaine prochaine. Montre-moi ta bite ! >>. Je m'exécute. Je me lève pour agiter mon sexe. J'adore voir les expressions sur son visage lorsque je me masturbe silencieusement d'un geste lent et régulier.

 

    Nous passons ainsi une heure à nous amuser devant nos ordinateurs. Nous bavardons. lorsque le petit signal sonore qu'émet mon I-phone m'avertit de l'arrivée d'un courriel dans ma boîte mail. Discrètement, j'ouvre. La loi des séries. La fatalité. Je profite qu'Anne-Marie soit debout, à me montrer le clitoris turgescent qu'elle tient entre ses doigts, pour regarder l'écran de mon téléphone. Un message de Virginie. "On se voit demain après-midi. Au cabanon. Je n'ai pas cours". Mon sang ne fait qu'un tour. Je me masturbe avec davantage de conviction encore. J'attends qu'Anne-Marie s'assoit à nouveau en me demandant : << Tu aimes ? >>. Je réponds : << J'adore. Tu le sais bien ! >>. Je confesse la proposition de Virginie. << Ah ! L'autre salope maintenant ! >> lance t-elle en me faisant une horrible grimace. Elle me tire la langue. Avant de nous séparer car il va être vingt deux heures quinze, Anne-Marie précise : << On se raconte demain soir ! >>

 

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23/02/2024

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