L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 14

                                              Je retrouve Virginie sur son cheval

 

     C'est une succession de magnifiques journées. Ce début de mois de mai s'avère aussi exceptionnel que l'était avril. Depuis ce matin, je suis assez fébrile. Impatient de repartir en début d'après-midi pour me rendre au rendez-vous fixé par la jeune cavalière. J'apprécie beaucoup l'idée de la revoir. Je culpabilise un peu. Assis à mon bureau, devant l'ordinateur, je visionne une nouvelle fois les images du petit film. Ce selfie qu'elle a réalisé lors de notre dernière entrevue. Accroupie devant la cloison de bois, son visage tout près de l'orifice parfaitement rond d'où dépasse mon sexe. Je zoome. Virginie prétend avoir dix neuf ans. En scrutant j'ai beaucoup de mal à m'en convaincre. Je n'ai aucune attirance particulière pour les jeunes filles. Pourtant, toutes majeures je le précise, je n'ai cessé d'enchainer quelques aventures en leurs compagnie. Je regarde les photos. Des selfies également. C'est troublant et je suis troublé. Son visage juvénile à l'expression malicieuse. Je m'interroge. Repoussant ce sentiment de malaise qui revient quelquefois en vagues.

 

     Je découvre d'ailleurs son courriel. Le message qu'elle vient d'envoyer. Une pièce jointe dans ma boîte mail. Un magnifique cliché en noir et blanc où elle est debout à côté de son cheval qu'elle tient par sa longe. Dans sa tenue d'écuyère. Une longue natte posée sur son épaule droite et qui dépasse de sa bombe. Ce casque d'équitation que je la vois porter pour la première fois. Son mot est court. Elle sera à l'endroit habituel à partir de quinze heures. Ce qui m'oblige à partir dès treize heures. Le temps d'arriver avec la voiture jusqu'au parking du restaurant des collines. Une heure trente de marche pour arriver à l'abri de forêt. Cet endroit où nous nous sommes rencontrés deux fois. Ce sera donc notre troisième fois d'ici quatre heures. Il est onze heures. Je réponds d'une phrase courte. Confirmant ma venue. J'éteins l'ordinateur. Je vais à l'une des deux portes fenêtres pour regarder dehors. Le ciel est d'un bleu d'azur. Sans le moindre nuage. Une température de 22°.

 

     Dans la cuisine, je prépare le matériel nécessaire à l'éventuelle réparation d'une de mes créations murales. La perceuse, les mèches, le papier de verre. Des barres de céréales, la minuscule paire de jumelles. Le tout dans mon petit sac à dos. Je monte pour me changer. Mon short kaki, une chemisette hawaïenne. Je fais bouillir l'eau des spaghettis. Pendant leurs cuisson, je fais rissoler un beau filet de limande avec des champignons. Le rapide assaisonnement d'un concombre. Je mange de bon appétit en pensant à ma jeune écuyère. Mon érection est presque permanente. Je suis très excité à l'idée de la revoir. Je regarde la pendule. La vaisselle. Ce soir, en rentrant, je n'aurai qu'à réchauffer le reste des spaghettis à la poêle avec un œuf et du Parmesan. Je monte me laver les dents. Je me fixe dans le miroir en me traitant de << Vieux salaud ! >>. Je ris tout seul en rajoutant : << Tu n'as pas honte ? >>. Je dévale les escaliers très vite.

 

     Je vais être en avance. Tant mieux. Je récupère le sac à dos quand la sonnerie à l'ancienne de mon I-phone résonne dans ma poche. La photo d'Anne-Marie sur l'écran. Je décroche. << Alors, tu pars en expédition "trou" ? >> me demande t-elle. Je confirme. C'est en traversant le jardin, la paire de grosses godasses dans une main, le téléphone dans l'autre, que je parle. << Tu vois laquelle cet après-midi vieux cochon ? >> fait elle encore. Je réponds : << La fille au cheval ! >>. Je ris quand j'entends Anne-Marie prononcer les mots que je m'adressais dans le miroir de la salle de bain. << Vieux salaud ! Tu n'as pas honte ? >>. M'asseyant au volant, je réponds : << Tu sais, ce sentiment étrange où se mêlent la gêne, la honte et l'excitation ! >>. Anne-Marie, professeur des écoles, reprend son travail à 14 h. << Je te laisse, je suis à la bourre. Il est presque 13 h et je n'ai pas encore mangé. On se voit ce soir, en webcam ? Tu me raconteras tes frasques. Vieux salaud ! >> conclue t-elle.

 

     Je roule prudemment mais d'une conduite nerveuse. Je ne cesse de me répéter : << On se calme. On respecte les limitations de vitesses et on débande ! >>. Je gare l'auto sur le parking. Il est très exactement 13 h20. Je change de chaussures. Un peu par réflexe, je regarde partout autour de moi. Peut-être avec le secret espoir de voir la voiture de Juliette. Il y a de nombreux véhicules garés là. Pas seulement les clients du restaurants. Mais également les amateurs de randonnées. Je change de chaussures. Mon petit sac sur le dos, je marche résolument vers le sentier qui monte à droite de la terrasse pleine de monde. Je franchis le vieux pont de pierres en dos d'âne. Les eaux de la rivière sont tumultueuses même si leur niveau semble au plus bas. Cela va faire deux mois qu'il n'est pas tombé la moindre goutte de pluie. En parcourant l'itinéraire des cabanons, je vérifie chacune de mes créations. Ces trous parfaitement ronds, discrètement creusés et insolites.

 

     Les huit stations ne présentent aucun incident. Les orifices sont en parfait état. Il y a toutefois quelques endroits où j'enfile un épais gant de protection pour arracher les ronces. Les orties. Par contre je laisse les fougères car en grandissant, elles cachent judicieusement les ouvertures avec une certaine magie. Il est 14 h55 quand j'arrive enfin au lieu du rendez-vous. C'est un abri classique. Un fond de planches verticales. Une toiture de tôles soutenue par deux épaisses poutres. Je regarde le trou. C'est là que j'ai fais la connaissance de Virginie. Elle n'est pas encore là. Je me méfie malgré tout car c'est une authentique vicieuse. Voyeuse et stratège. J'inspecte soigneusement l'orifice. Tout est en ordre. Des voix. C'est un couple de marcheurs. Ils descendent le chemin pour venir par là. Il y a une table d'orientation un peu plus loin. Deux tables en bois entourées de bancs sous la toiture de tôle. Vont ils gâcher mon rendez-vous ? Nous nous saluons.

 

     Le couple s'éloigne. Ils sont à étudier les gravures du cuivre de la table d'orientation. Je respire. Ils ne s'attardent pas. Ils remontent les trente mètres du sentier pour retourner sur le chemin qui passe au-dessus. Sur une des tables de bois, je pose mon I-phone. Sa protection en cuir ouverte comme un livre permet de le maintenir à la verticale. Je règle le retardateur sur dix secondes. Le temps nécessaire pour passer derrière la cloison et me mettre en situation. Je descends la tirette de ma braguette pour en extraire mon sexe. J'appuie sur l'onglet de l'écran de mon I-phone. C'est en courant que je contourne la cloison. J'introduis mon érection molle dans l'orifice. J'ai réglé l'appareil en mode "rafales". Dix photos. Une toute les secondes. J'ai pourtant bien regardé, je suis resté aux aguets et vigilant. << Bonjour Julien ! >>. Je tourne la tête. Mais d'où sort elle ? Virginie, dans sa tenue d'écuyère. Je reste collé contre la cloison. Je suis soudain habité de cet étrange complexe de culpabilité. D'infériorité.

 

     << Tu ne me fais pas la bise ? >> demande l'ingénue. Pour m'obliger à me retirer, elle reste à quelques mètres, me montrant sa joue de son index. J'ai cette curieuse impression de commettre un acte délictuel, interdit. Je fini par me retirer car mon hésitation doit être plus ridicule encore que ma position. Je tiens mon érection de la main gauche pour monter les quelques mètres. Nous nous faisons trois bises. Pour la toute première fois. << Tu vas bien depuis l'autre fois ? >> demande t-elle. Sans me laisser répondre, Virginie rajoute : << Je n'ai pas cours cet après-midi. Si tu savais à quel point je me suis réjouie ! >>. Elle descend la première pour contourner la cloison. << je t'ai vu préparer le téléphone et ta mise en scène. J'étais cachée là-bas, derrière les fourrés. Mon cheval est attaché entrain de brouter ! >> m'explique t-elle en montrant l'endroit un peu plus haut. Elle dit : << Tu n'as pas oublié ? On avait prévu de filmer cet après-midi ! >>

 

     Je m'en souviens très bien. Je demande : << Et tu vois ça comment ? >>. Virginie se met à rire en répondant : << Avec mes yeux ! >>. Elle tire son smartphone de la pochette qu'elle porte en bandoulière. << Je l'ai chargé avant de partir ! J'ai un scénario. Rassure-toi, on sera visibles tous les deux et personne ne verra jamais ces images ! >>. Je la regarde en silence. Cette jeune fille est étonnante. Elle demande : << Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? >>. Elle se répond à elle même : << Ah, je crois savoir. Attends ! >>. De sa pochette elle tire une carte d'étudiante en disant : << Contrôle d'identité ! >>. J'ai eu tort de m'inquiéter. Virginie a effectivement dix neuf ans depuis le 3 mars. Depuis moins de deux mois. << Rassuré ? >> demande t-elle. Je réponds : << Rassuré ! >>. La jeune cavalière se dirige vers la table où est posé mon I-phone. Elle place son téléphone de la même façon à côté du mien. Elle règle.

 

     << Alors voilà l'histoire. Une fille se balade, elle découvre le trou. Elle se penche pour regarder quand apparaît une bite ! Il faut faire durer un peu. Que ça fasse au moins dix minutes ! >>. Je la regarde. Je l'écoute. << Tu trouves ça con hein ? >> dit elle. Je la rassure : << Non, je suis admiratif. Tu es une fille pleine d'imagination ! >>. Virginie répond : << Tu as installé dans ma psyché le fantasme du trou. Je veux donc un support visuel à ce fantasme ! >>. C'est elle qui me fixe à présent. Interrogative, silencieuse, attendant une considération de ma part. Je me contente de dire : << C'est génial. Tout simplement génial ! >>. Elle sautille comme une gamine en proie à une joie irrépressible. << On fait ? >> lance t-elle. Nous nous séparons pour faire le tour de l'abri. Virginie monte jusqu'au chemin. Je vais à la table d'orientation. Nous nous rejoignons. Il n'y a personne. Nous sommes absolument seuls. << Va te positionner ! >> dit elle.

 

     Je contourne la cloison. Je ne sais pas ce qui se passe de l'autre côté mais cela m'excite au plus haut point. Je me masturbe, penché en avant, l'œil collé au trou. Je ne vois que nos deux téléphones qui filment simultanément. Une minute passe. J'entends Virginie marcher sur les cailloux. Aller. Revenir. Enfin je la vois. Elle aussi est penchée devant le trou, son œil collé à l'orifice. Son pantalon d'écuyère beige est aussi moulant qu'un collant. Ses bottes de cuir noir. Son polo crème qui moule ses seins comme son pantalon moule ses formes. Elle se touche. Je n'en vois pas davantage car elle s'éloigne une nouvelle fois. Une minute de silence. Elle revient. C'est son index qu'elle passe par l'orifice. Juste un instant en longeant le bord sur sa circonférence. J'improvise. C'est peut-être un signal. Je passe mon érection dans l'ouverture circulaire. Mon bassin collé contre la cloison. Cambré sur mes genoux fléchis, mes mains à plats contre les planches.

 

     J'attends, retenant mon souffle. Que va t-il se passer ? Cette étonnante jeune fille va t-elle aller au-delà ? La position est inconfortable. J'ai créé ce trou pour l'utiliser de l'autre côté car ici, mes talons sont dans la pente montante. Ce ne sont pas seulement mes lombaires qui sont douloureuses, mais mes mollets que guettent les premières crampes. Il ne se passe rien. Je sens mon érection faiblir. Je me retire. Je me penche pour regarder. Virginie est aux téléphones qu'elle vient probablement d'éteindre. Je contourne la cloison en agitant mon sexe. << Exactement dix minutes. Nous aurons le même film. C'est superbe ! >> dit la jeune fille. Je m'écrie : << J'aurai les réponses à toutes mes interrogations. Ce qui se passait de l'autre coté est encore un mystère ! >>. Virginie éclate de rire avant de lancer : << Tu me donneras tes impressions par mails. Je te donnerais les miennes ! >>. Je remballe. Mon téléphone et le reste. Virginie rit aux éclats.

 

     Nous montons vers les fourrés. Effectivement le cheval est là, tranquille, avec quelques mètres de longe qui permettent sa liberté de brouter. Nous partageons les barres de céréales que je tire du sac. Virginie me demande : << Et toi, tu as l'âge de mon père où moins ? >>. Je n'hésite plus. Je réponds : << 42 ans ! >>. Virginie se met sur la pointe des pieds pour demander : << Et tu mesures combien ? >>. Là aussi je satisfais sa curiosité : << 1,88 m et 85 kilos ! >>. Nous éclatons de rire. Elle touche mes pectoraux, mes biceps quand elle dit : << Moi, 1,78 m et 58 kilos ! >>. Nous savourons les barres de céréales. Virginie consulte l'heure sur son téléphone : << Déjà 16 h30 ! Il faut que j'y aille. Je dois ramener le cheval et maman vient me chercher pour 18 h ! >> s'exclame t-elle. Elle monte sur son cheval en lançant : << On se revoit la semaine prochaine ? Je trouve un second scénario ! >>. Je la regarde, fière et droite sur sa monture. Sa cambrure de reins. Elle me fait un sourire.

 

     Je ne sais pas si c'est une volonté délibérée ou une impression. Se frotterait elle sur la selle ? Contre ce léger renflement de cuir qui forme un ergot ? C'est tellement fugace que je dois certainement halluciner. << Je t'appelle ce weekend ! >> lance t-elle avant de s'éloigner. Je la regarde partir. Une centaine de mètres, Virginie se retourne pour m'adresser un petit signe de la main. Je prends moi aussi le chemin de retour, mais dans l'autre sens. Je laisse aux lecteurs d'imaginer l'état physiologique et psychologique dans lesquels je marche d'un pas rapide. Une heure d'érection permanente. J'arrive à la voiture pour dix huit heures. Je change de chaussures. Il y a une vingtaine de kilomètres qui me séparent de la maison. Je me masturbe en roulant. Doucement, d'un mouvement régulier. Jouant avec la peau de mon prépuce. J'aime cette sensation de le refermer sur mon gland turgescent. Il est dix huit heures quarante cinq quand j'arrive à la maison. Je n'ai qu'à réchauffer les spaghettis. Avec deux œufs que je casse dessus, que je saupoudre de Parmesan. Je mange de bon appétit sans cesser de penser à mon aventure de l'après-midi.

 

     Il est vingt et une heures quinze quand la sonnerie de mon I-phone résonne. La photo d'Anne-Marie. Je décroche. << On se voit en webcam ? >> me propose t-elle en précisant : << J'y suis déjà ! >>. Je m'installe derrière mon bureau, devant mon ordinateur que j'allume. Sur l'écran le visage d'Anne-Marie dans la pénombre du bureau de sa chambre à coucher. Lumière volontairement tamisée. Elle me pose tout un tas de questions. Je réponds en évitant toutefois de parler du film. Pas tout de suite car elle exigerait de le voir. Nous bavardons jusqu'aux environs de vingt deux heures. Une fois encore Anne-Marie promet de s'organiser pour m'accompagner. << Je veux les voir en vrais tes trous. Espèce de vieux cochon pervers ! >> lance t-elle alors qu'elle est debout, le slip à mi cuisses en se touchant. Quand elle s'assoit, c'est moi qui me lève pour agiter mon sexe. Parfois nous nous éloignons de l'ordinateur pour nous observer en entier. Nous nous saluons. La fatigue commence à nous gagner. Certains de mes après-midi m'épuisent. Surtout lorsqu'ils se prolongent dans des soirées toutes aussi "démonstratives"...

 

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01/03/2024

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