L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 16

                                            Un dimanche plein d'agréables moments

 

     C'est sur l'invitation d'Anne-Marie que j'arrive chez elle pour midi. C'est un dimanche radieux. Nous ne sommes encore qu'au début mai et la température est de 24°. Ne croyant pas un seul instant à cette propagande nauséeuse et mercantile du réchauffement climatique, je suis parmi les bienheureux que ces belles journées enchantent. En bermuda kaki, en chemisette beige, je gare la Mercedes devant l'immeuble où habite ma bonne amie. C'est par l'escalier que je monte en tenant le Tupperware qui contient la tarte aux noix. Anne-Marie m'a vu arriver. Aussi, à peine suis-je devant sa porte qui s'ouvre, la jeune femme me débarrasse de mon contenant en plastique vert. Trois bises. << Oh mais tu es prêt à partir en vacances dis donc ! >> lance t-elle en découvrant ma tenue estivale. << Viens, je te présente ! >> rajoute Anne-Marie en m'invitant à la suivre. Je fais la connaissance de Sylviane, la collègue enseignante. Attractive.

 

     Les deux jeunes femmes sont vêtues à l'identique. Des paires de jeans, des T-shirts, des baskets. Anne-Marie laisse rarement ses cheveux châtains flotter sur ses épaules. Sylviane, belle blonde, a noué les siens en catogan. J'aime beaucoup son profil de médaille. C'est ainsi que je nomme ces profils réguliers, fins et séduisants. Nous bavardons un peu sur le balcon du salon. Au soleil. J'apprends qu'Anne-Marie a raconté mes passions pour les trous à Sylviane. Sans doute la raison de ces étranges regards amusés qu'elle m'adresse. << J'ai montré des photos de tes plus belles créations ! >> précise mon amie. Sylviane ne prononce aucun mot. Pourtant j'aimerais beaucoup qu'elle émette un avis. Sa présence silencieuse m'excite quelque peu. Surtout qu'Anne-Marie semble prendre un grand plaisir à me mettre dans un certain embarras. Nous passons à table. Anne-Marie nous a concocté une tourte aux brocolis. D'après une recette "Marmiton".

 

     J'écoute les deux jeunes femmes évoquer leurs professions. Toutes les deux professeurs dans la même école primaire. L'enseignement n'est pas un domaine qui me passionne vraiment. N'étant absolument pas pédagogue, n'ayant pas de descendances, pas du tout intéressé par une quelconque paternité, je ne prête à tout cela qu'une attention distraite. Mes pensées voguent vers Juliette chez qui je suis invité ce soir. C'est au dessert que la conversation s'oriente à nouveau sur ma passion des trous. Cette fois Sylviane pose des questions auxquelles je réponds avec plaisir. Avec excitation également. Sylviane est probablement une de ces femmes très réservées, peut-être pas une de ces hédonistes convaincues que je rencontre le plus souvent. Difficile de lui deviner un quelconque intérêt pour le sexe. Anne-Marie me fait d'ailleurs discrètement du pied sous la table dès que je m'avance un peu trop sur le terrain de ma libido débridée. Je me raisonne.

 

     Je propose une promenade digestive. Pourquoi ne pas faire quelques pas sur un de mes sentiers de randonnée ? Une fois encore, Anne-Marie, s'étant engagée avec Sylviane, est dans l'impossibilité d'admirer enfin mes créations murales de visu. Les professeurs des écoles sont souvent embrigadées dans des associations caritatives ou le bénévolat obstiné semble les épanouir. Ce qui est encore le cas pour 15 h. Je n'insiste pas. J'exprime mon enchantement d'avoir fait la connaissance de Sylviane. Je suis presque certain que nous n'avons strictement rien en commun. Nous nous serrons la main. Anne-Marie me fait trois bises en me raccompagnant dans l'escalier. << C'est ma meilleure amie depuis le lycée. Mais pas du tout branchée "cul" ! >> me chuchote t-elle. Je murmure : << Oui, j'avais remarqué. Ça doit hyper chiant des meufs comme ça, non ? >>. Anne-Marie éclate de rire en concluant : << Oui ! Mais je ne baise pas avec elle ! >>

 

     Je passe le restant de l'après-midi à la découverte d'un sentier que je ne connais pas. Une boucle qui quitte un petit square. Très fréquenté par des familles en ce dimanche. Deux heures de marche avant d'y revenir. J'ai bien repéré les lieux. Quelques créations murales pourraient égayer cet itinéraire. Je me promets de m'y atteler dans les prochaines semaines. J'en parlerai avec Juliette tout à l'heure. Il va être dix huit heures. Le temps de rentrer me changer. Levis 501, T-shirt blanc sous une veste légère noire. Mes mocassins. J’arrive chez Juliette pour dix neuf heures. Ce dimanche soir est encore d’une grande douceur. Lorsque je gare la voiture dans son jardin, devant la porte du garage, la jeune femme vient à ma rencontre. Souriante. Détendue. Ce qui confirme son affirmation. Ma présence est reposante et sereine. Anne-Marie me précise d'ailleurs souvent le même ressenti. Vêtue d’une jupe mauve au-dessus du genoux. Un sweat de fin coton rose.

 

     C'est la toute première fois que je la vois en tenue "relax". Je l’ai toujours vu en jupette. Là, elle est chaussée d’élégants mocassins de toile violette. Une fois de plus je trouve sa silhouette absolument superbe. Après les trois bises réglementaires, Juliette m’entraîne vers l’arrière de la maison. Là, dans la véranda dont un des battants est ouvert, sont disposées une table et deux chaises. Les hautes haies de lauriers et de cyprès cachent cette partie du jardin à la vue du voisinage. Il y a les parfums floraux des soirées de printemps. L’odeur de cuisine arrive pourtant jusqu’à nos sens olfactifs. A n’en point douter c’est une tarte aux poireaux. J'en ai tant parlé durant nos randonnées. Une de ces flamiches que la jeune femme prépare, selon elle, d’une manière remarquable. Durant nos escapades elle m'avoue s'inspirer elle aussi des recettes du site "Marmiton". Je dis : << Il faudra que j'aille y jeter un coup d'œil. Parce que plein de gens m'en parlent ! >>

 

     << Oui. Et ça te changera de tes sites pornos japonais ! >> lance Juliette. Elle me prend le bras alors que nous rions aux éclats. Elle m'entraîne pour monter les trois marches du perron. Dans la véranda, sur un guéridon, est posé un téléviseur. << Quand mon mari regarde son football c'est ici. Je n'ai pas à subir ses cris. Parce que cette connerie le crétinise complètement ! Quelle merde ! >> m'explique Juliette. Le téléviseur fonctionne. Sans doute un DVD nous offre des images éblouissantes de l’Écosse. Je reconnais bien ces paysages du Glenn Coe qui me sont si familiers. J’y passe chaque année un mois. En virée où chez des membres de ma famille. Aberdeen, Saint-Andrew ou encore Édimbourg n’ont plus de secrets pour moi. Juliette rêve de découvrir ce magnifique pays. Je lui en parle beaucoup lorsque nous parcourons les circuits de mes trous. Je lui ai déjà montré quantité de photos dans la bibliothèque de mon I-phone. Juliette en est ravie.

 

     Sur sa demande je m’installe sur la chaise qui fait face au téléviseur. J'admire le film. Juliette revient avec un plat à tarte fumant. Je ne m’étais pas trompé. C’est bien une flamiche façon Picarde. Cette tourte aux poireaux recouverte d’un couvercle de pâte dorée. Une spécialité Picarde qui sait ravir n’importe quel palais. Mon appétit aiguisé au plus haut point, je propose de démouler le plat. Celui-ci, en silicone souple, livre immédiatement son contenu. Sans attacher, sans coller. Juliette débouche une bouteille de vin rouge. Un "Nuit Saint Georges" dont elle verse un peu dans mon verre. << Respire ! C'est un ami qui a des vignes ! >> dit elle. Je hume. Je n'y connais strictement rien en vin. Je goute du bout de la langue. << Je bois toute seule alors ! >> s'exclame Juliette qui semble bien s'y connaître en vins de pays. Je me lève pour disposer mon carton à pâtisserie sur une table basse. J’avais acheté hier des torches aux marrons. À la vanille.

 

     Je mets ma main sur le verre pour empêcher Juliette d'y verser du vin. Je lui avoue ne pas en supporter l'odeur. Ni le gout. << Ça ne te dérange pas, parce que moi j'aime bien un petit verre de temps en temps ! >>. Je rassure la jeune femme. Je ne porte aucun jugement. Mes préférences sont personnelles et je ne désire les imposer à personne. Une de mes spécialités pâtissières reste la tarte aux noix. Je promets à Juliette de la lui faire gouter la prochaine fois. Nous passons sérieusement au repas. Sur la demande de Juliette je découpe la flamiche en quatre parts. Je sers nos deux assiettes. La jeune femme remue la salade pour en disposer les rondelles de concombre des deux côtés de nos parts de tourte. La salive aux lèvres, nous nous mettons à manger, à déguster. Juliette me raconte quelques anecdotes concernant son agence immobilière. Les affaires sont au beau fixe. << Je me suis constituée un petit pactole ! >> confie t-elle.

 

     Un projet futur et hypothétique de s'installer au Québec où vit sa sœur. << Pour le business c'est mieux qu'en France ! >> précise Juliette. Pendant que nous mangeons je l'observe à son insu. J'aime les mimiques de sa bouche. Quand elle évoque des souvenirs passionnants, il y a des mouvements de ses lèvres qui suscitent ma curiosité. J'adore les femmes présentant des particularités physiques autant que psychologiques. J'apprécie également quand ces mêmes femmes font preuve d'humour. Je constate que le verre de vin reste au même niveau durant tout le repas. Pas une seule fois Juliette ne l'a porté à ses lèvres. Bizarre. Après le repas nous sommes un peu lourds. Juliette me fait : << Je vais te montrer une surprise ! >>. Elle se lève pour se rendre au téléviseur. Elle y introduit une clef USB et revint me rejoindre avec la télécommande à la main. Juliette déplace sa chaise pour s'assoir à ma gauche. Effectivement, c'est une "surprise".

 

     Là, à l’écran, je vois le premier de mes trous. Je reconnais l'endroit. La photographie est nette et de haute résolution. Sur le second cliché, quelle n'est pas ma surprise plus grande encore. Le visage de Juliette, à quelques centimètres de mon sexe, fixant l’objectif avec un sourire désarmant. Après un moment de consternation, je m'écrie : << Oh ! C’est formidable ! >>. Je suis enchanté. Vraiment. Je félicite Juliette pour cette initiative déroutante. << N’est-ce pas ! >> fait la jeune femme. Ce sont les photos prises par Juliette lors de notre dernière randonnée. Voilà donc quelques questions qui trouvent réponses. En effet, derrière ma cloison, mon sexe dans le trou, je me demandais ce que pouvait bien faire mon accompagnatrice de l'autre côté. C'est délicieusement excitant de faire cette découverte. Chaque photo est un peu comme une révélation. Une explication. << Ça te plaît ? >> me demande Juliette. Je réponds : << Super ! >>

 

     Il y a à chaque fois deux clichés. Le premier présente le trou vide. Le second présente le même trou mais avec mon sexe. Mais le plus émouvant c'est le visage rayonnant de Juliette fixant l’objectif avec ce sourire innocent qui suscite l’émotion. Accroupie devant la cloison, bien droite, sa tête à la hauteur du trou. S'appuyant contre les planches de ses deux mains. Je constate la volonté exhibitionniste de la poseuse. Car sur chaque photo, ses cuisses sont largement écartées. La vue sur son intimité velue rajoute à l'ensemble un érotisme torride. Je m'exclame : << Mais comme tu es belle. Comme tu es sexy. Je ne suis pas seulement sous le charme mais subjugué ! >>. Je lui fais part de mon admiration sans la laisser répondre. Je suis sincère. Je la félicite pour chacune de ses initiatives farfelues mais très "professionnelles". C’est vraiment superbe. << Je suis contente que ça te plaise. J'ai longtemps hésité ! >> s'écrie la jeune femme.

 

     Nous visionnons les dix huit trous. << Before, after ! >> lance Juliette. Je me touche discrètement. Ce qui semble échapper à ma voisine. << "Avant et après" ! >> répète t-elle. Pour chacun des clichés Juliette a un bon mot. Nous rappelle un souvenir précis du moment vécu là. Je découvre également les commentaires amusants et inspirés que Juliette a affiché au bas de certaine photo. Je ne m'en étais pas aperçu de suite. Je suis plié de rire. Ce qui tempère mon excitation considérable. De voir ces photos est un peu comme une récompense à la confection de mes créations murales. Quelle surprise ! << Maintenant, nous arrivons au "chef-d’œuvre ! >> lance Juliette. Là, sous mes yeux ravis, sous mon regard plein d’admiration, commence le film que nous avons réalisé à la fin, à la dernière station. J'ai un frisson qui secoue ma colonne vertébrale. Une véritable décharge électrique. J'ai envie de me masturber. Je lutte avec acharnement.

 

     À l'écran je vois le trou noir, vide et cyclopéen, se remplir de mon membre. Là, sur ma chaise, je prends conscience d'être en sueur. Le regard amusé de Juliette visiblement ravie de l'effet que produis ce film sur ma psyché. À l'image je découvre le visage de Juliette qui se rapproche. Elle regarde l'objectif de la caméra en faisant quelques clins d’œil appuyés. Levant le pouce de sa main droite en même temps qu'elle écarte ses cuisses. Moi, de l'autre côté de la cloison, j'étais loin de me douter de ce qui se passait. Le jet de pisse que lâche Juliette est synchrone à celui que je lâche. Des jets dorés aux multiples reflets sous le soleil. C'est une réussite. C’est éblouissant. Je me souviens d’avoir obtempéré aux injonctions de la jeune femme lorsque j’étais derrière la cloison. Elle dirigeait donc le déroulement de cette situation étonnante. Je la félicite. Je m'exclame : << Bravo ! >>. J’invite le lecteur à découvrir l’épisode précédent. Il comprendra mieux.

 

     Ce même lecteur pourra savourer dans son intégralité ce que Juliette et moi pouvons voir à l’écran. C'est absolument fameux. Grandiose. Ce film a nécessité un montage. Je m'en rends compte. Juliette me le confirme. Elle y a travaillé une petite heure. En secret. Je la congratule car tout cela est remarquablement bien "ficelé". Les commentaires amusants qui viennent parfois s’inscrire en surimpression rajoutent encore au plaisir de la découverte. Je dis : << Tu fais preuve d'imagination. Tu es remarquable ! J'apprécie vraiment ! >>. Juliette s'écrie : << C'est vrai ? Ça te plaît ? >>. Je la rassure. C'est une réussite. À l'écran on distingue plusieurs jets de pisse jaillir avec une bonne puissance. Juliette essayant de synchroniser les siens avec les miens. Fabuleux ! Mon érection projette ses giclées nettes et précises vers l’azur des cieux. C’est beau. Surtout qu’à chaque fois, comme par enchantement, le visage de la jeune femme l'évite de justesse. Du grand Art !

 

     Enfin, après la dernière giclée, il y a un moment ou mon sexe disparait dans l'orifice soudain vide. Je ne me souviens plus de tous ces détails. C'est une vraie découverte. Le montage, habile et judicieux, fait apparaître mon érection déclinante en même temps que s’en échappe un long filet de sperme. Sperme qui vient s’écouler au sol. Le visage de Juliette, toujours à quelques centimètres, échappe une fois encore de justesse à une nouvelle giclée. Une véritable virtuose de l’esquive. Je me souviens avoir maîtrisé mon éjaculation avec grand soin pour offrir ce résultat digne d’un "César". Le tout, piloté et contrôlé par la jeune femme que j'entendais guider les opérations à haute voix, de l'autre côté des planches. Je reste pantois. Juliette tourne la tête pour murmurer : << Tu es trempé de sueur et tu es tout rouge. Ça va ? Tu veux un verre d'eau ? Tu veux t'allonger un peu ? >>. Je reste sans voix. L'érection douloureuse tordue au fond de mon slip.

 

     Une petite minute où je recouvre mes esprits. Juliette revient avec un verre d'eau. Je bois. Je me me lève pour applaudir à tout rompre ! << Bravo ! Bravo ! >>. Juliette éclate de rire. Je dépose une bise sur sa joue en disant : << Merci pour cette surprise ! Tu es extraordinaire. Quelle merveilleuse actrice tu fais ! >>. La jeune femme rit aux éclats. Elle rajoute : << Il faut préciser que j’ai un partenaire de choix ! >>. Nous rions longuement. Nous nous tenons par les bras pour nous soutenir. Il va être l'heure. Le mari de Juliette va rentrer dans la demi heure. << Il est toujours plutôt après l'heure qu'avant. Sa mère est la femme de sa vie. Ce qui m'arrange ! >> lance la jeune femme en me raccompagnant jusqu'à la voiture. La nuit va tomber car il est vingt heures trente. Juliette me tient le poignet. Elle murmure : << Je passe toujours du bon temps avec toi. Merci Julien. Mais je ne saurai pas toujours te faire d'aussi belles surprises ! >>

 

     Je la rassure. Je ne suis pas dans une demande quelconque. Il est important de s'offrir de bons moments à chaque fois que c'est possible. Je précise : << Aucun plan sur la comète ! Prenons le meilleur ! >>. Comme soulagée par mon affirmation, Juliette me prend le bras pour conclure. << Tu me comprends bien toi ! À bientôt. Je t'appelle. À très vite ! >>. Nous décidons de nous revoir mercredi après-midi pour une nouvelle randonnée "trous". Rendez-vous est fixé pour quatorze heures, à l’endroit habituel. Je laisse Juliette un peu déstabilisée. Elle me regarde partir en me faisant un grand coucou de la main...

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15/03/2024

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