L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 17

                                                             La loi des séries

 

     Je suis installé à mon bureau. Il est 20 h30. Cette journée de mai a encore été si chaude qu'une des deux portes fenêtres du salon est grande ouverte. Je suis devant mon ordinateur. J'achève un écrit sur mon Blog. Le signal sonore de mon I-phone. Je m'en saisis. Je suis averti de l'arrivée d'un courriel. J'ouvre. C'est un message de Virginie. Quelle joie d'avoir quelques nouvelles. La jeune écuyère me propose de nous revoir à l'endroit habituel. L'abri de rondins près de la plateforme rocheuse ou se trouve la table d'orientation. Virginie sera là jeudi après-midi aux environs de 16 h. Elle précise : "Le premier arrivé attend l'autre". Elle joint une photo d'elle. C'est très certainement sa chambre. Elle est assise sur un lit couvert de peluches. Une grande bibliothèque dans le fond. Plein de livres sur les étagères où sont également déposées des peluches. Tous les personnages Walt Disney sont là. De Blanche Neige à Cendrillon. Grincheux et un dalmatien.

 

     Je m'empresse de répondre. De confirmer que je serai au rendez-vous. Je joins moi aussi un selfie pris à l'instant. Assis sur la chaise sculptée devant mon bureau Victorien. Une des grandes bibliothèque aux étagères emplies d'ouvrages reliés plein cuir en fond. Clic sur envoi. Je ne veux pas rater mon rendez-vous virtuel avec Anne-Marie. Mon amie est toujours précise pour nos entrevues en webcam. Je déboutonne ma braguette. Avec à l'esprit la proposition de Virginie, mon érection peut ainsi s'épanouir dans sa plus totale liberté. Il va être vingt et une heures. Je me connecte en webcam. Anne-Marie est déjà là. Son agréable visage apparaît à l'écran. Ce soir elle porte deux tresses qui évoquent la lycéenne qu'elle était il y a encore une quinzaine d'années. Elle m'a montré des photos. Nous sommes heureux de nous revoir. Même si c'est par l'entremise de nos ordinateurs. Anne-Marie partage quelques anecdotes de sa journée de professeur des écoles.

 

     << Sylviane a beaucoup apprécié ta présence et ta personnalité, dimanche ! >> me confie mon amie. Nous bavardons des choses de la vie. Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes qu'Anne-Marie aborde l'un de nos centres d'intérêts le plus passionnant. La sexualité déviante dont je fais l'objet à ses yeux. Ce qui la motive tout particulièrement ce sont bien évidemment mes créations murales. Comme à chaque fois que nous abordons le sujet des trous, Anne-Marie s'empresse de me rassurer. Elle va quand même s'organiser un de ces prochains jours pour m'accompagner. Une fois encore, utilisant la dérision, je précise : << Depuis le temps que tu en parles ! >>. Anne-Marie insiste : << Si, si, tu vas voir. Tu ne t'y attendras pas du tout et je serai devant ton portail en tenue de randonneuse ! >>. Je me contente de répondre : << Non, alors je verrai ! >>. Sur sa demande je ne tarde pas à me lever pour lui montrer ma turgescence.

 

     Nous nous quittons vers vingt deux heures. Je promets de raconter ma randonnée de l'après-midi avec Juliette en soirée. Rendez-vous à vingt et une heures devant nos ordinateurs. Une bonne douche avant d'aller me coucher. Je m'endors en pensant à Virginie. En pensant à Juliette. Cette histoire de trous est extraordinaire. Je dois à cette passion mes rencontres avec des jeunes femmes étonnantes. Le mercredi matin arrive. Une fois encore, après mon jogging, ma douche, je sais que la journée sera ensoleillée, douce et très probablement pleine de belles surprises. Dans l'atelier, je peins en poussant des cris surréalistes à chaque coup de pinceau plus sublime que le précédent. Midi arrive. Je nettoie la palette, les pinceaux. Je prépare mon repas quand la sonnerie "à l'ancienne" de mon I-phone me tire de mes réflexions. C'est Juliette : << Ça marche toujours pour tout à l'heure, quatorze heures ? >> demande t-elle. Je confirme. Joyeux.

 

     J’arrive au lieu habituel de notre rendez-vous un peu avant quatorze heures. Certain d'être cette fois le premier. Raté. Je gare ma voiture derrière celle de Juliette qui est déjà là. Cette ponctualité, tellement rare parmi la gente féminine, me ravit une fois de plus. Une femme arrivant à l’heure est déjà une "attraction", mais une femme arrivant en avance est un "phénomène". Une pure vue de l’esprit, évidemment. Juliette sort de sa voiture pour venir à ma rencontre. Je sors de la mienne. Nous nous faisons la bise. Visiblement la jeune femme est très heureuse de me revoir. Cet après-midi le ciel a tendance à se couvrir. Mais rien de contrariant. Aucune menace à craindre. C'est une de ces sublimes ambiances typiques du mois de mai. Il fait plutôt doux. Cette seconde partie de la journée s’annonce sous les meilleurs auspices. Juliette est vêtue d’une jupette, d’un sweat-shirt et chaussée de chaussures de marches. Je suis en bermuda, T-shirt et grosses godasses.

 

     Nous mettons tous les deux notre petit sac sur nos dos. Nous nous mettons en route. C'est parti. Comme à l'habitude nous bavardons en montant le sentier. D'un pas mesuré afin de ne pas nous essouffler. Juliette m’apprend qu’elle a emmené son superbe appareil photographique et un mini trépieds. Passionnée de photographie, la jeune femme ne rate jamais l’opportunité de réaliser quelques baux clichés. Elle me propose de refaire quelques "prises" à proximité de mes créations murales. Je suis amusé. Cette fois c'est un objectif moins impressionnant fixé sur l'appareil. Mais elle m'explique qu'il est bien plus performant pour les vues rapprochées. Elle s'arrête pour m'en faire une démonstration, photographiant mes mains. Personnellement, je ne vois strictement aucune différence. Mais je sais que les amoureux de la photographie font parfois des investissements considérables pour satisfaire des détails qui échappent aux communs des mortels.

 

     Nous arrivons à la première station. Tout est en ordre. Le premier trou est en parfait état. Comme dimanche dernier, Juliette déplie son trépieds pour y fixer le gros appareil. Sur sa demande je passe derrière la cloison. Je l'entends me dire : << On va faire des plans rapprochés. Tu vas voir, ça va être super ! >>. Je me débraguette. Je suis hésitant. Peut-être même un peu gêné. Après tout, ce n'est que le premier arrêt. Ce qui m'intimide quelque peu. << Tu fais quoi ? >> s'exclame Juliette de l'autre côté des planches. Je finis par passer mon sexe par l’ouverture. << On ne bouge plus s'il vous plaît ! >> lance la jeune femme d'une voix autoritaire. Ce n'est pas seulement une certaine honte mais également une légère appréhension. Cette situation est parfois source d'inquiétude. On ne sait jamais ce qui peut se passer. C'est animé par ses pensées que je plaque mon bassin contre les planches. Mes mains en appui à hauteur de mon visage.

 

     J'ai un frisson. Une crainte. Juste une fraction de seconde. Que se passe t-il ? Je sens que Juliette se saisit de mon membre. Je reste légèrement angoissé. Après tout je ne connais cette femme que depuis quelques semaines. Mon cœur bat la chamade. Je peux le sentir battre jusque dans mes tempes. Je suis soudainement couvert de sueur. Ces quelques secondes paraissent une éternité. J’entends enfin le "clic" sonore. Je suis complètement soulagé quand j'entends Juliette s'écrier : << C’est OK ! >> me fait-elle. Je contourne la cloison en remballant, en refermant ma braguette. Juliette me dit : << Tu pourrais faire l'effort de bander quand même ! >>. Nous en rions aux éclats. Curieux, désireux de savoir ce qui s'est passé, je demande : << Tu me fais voir ? >>. Elle répond : << Que nenni ! Tu verras ça quand nous mangerons à nouveau ensemble. De plus ce sera le meilleur prétexte pour passer un bon moment tous les deux ! >>. Je ne sais quoi dire.

 

     Nous nous mettons en route pour la seconde station. Parfois, en bavardant, Juliette prend mon bras quelques instants. Comme pour m'inciter à l'écouter avec davantage d'attention. Nous marchons à l'ombre du feuillage naissant de grands chênes séculaires. Juliette s'arrête. Elle me fait : << Tu comprends que je ne te propose aucune copie des photos que je prends ? >>. Je la rassure en précisant : << Aucun soucis, je n’en aurais jamais demandé de toute façon ! >>. Juliette se met sur la pointe des pieds, me fait une bise en disant : << J’aime les gens plein de réflexions ! Mais tes attitudes de parfait gentleman trouveront récompenses. Je te le promets ! >>. Nous reprenons notre sentier. Nous arrivons au second trou. Là aussi, tout est dans un état impeccable. Je dégage simplement un peu l’herbe haute. Juliette prépare l’appareil photo. << Si monsieur veut bien se mettre en situation ! >> lance t-elle. Je passe derrière la cloison. Cette fois c'est beaucoup plus rassuré que je passe mon sexe par l’orifice. Mais que peut-elle bien faire de l'autre côté ? Ce mystère me tracasse.

 

     Une fois encore, je sens la main de la jeune femme qui s'empare de ma virilité molle. Bien plus fermement cette fois. Je l'entends dire à voix haute : << On ne bouge surtout plus ! >>. Je sens les battements de mon cœur qui animent mon sexe dans la main de ma photographe. Plusieurs déclics sonores. Cette fois ce sont trois photos. Je lance : << Le petit oiseau va sortir ! >>. Elle s'exclame : << Oui, je vois ça ! Mais celui-là ne risque pas de s'envoler ! >>. Sa main en tenaille une seconde avant de me lâcher tout aussi soudainement. Je remballe avant de contourner la cloison pour la rejoindre. À chaque fois Juliette range son appareil dans la pochette qu'elle passe en bandoulière. Le trépieds qu'elle replie, qu'elle replace dans son sac à dos. Nous rions aux éclats. Nous voilà en chemin vers la prochaine station. << Tu choisi bien tes itinéraires. C'est magnifique par là ! >> me fait Juliette. Elle prend également quelques photos avec son téléphone.

 

     Nous arrivons à la station 3. Là aussi, tout est au petit poil ! Je gratte une crotte d’oiseau avec un petit galet. Cette fois, sans qu'elle n'ait à me le demander, je passe derrière la cloison. Juliette prépare l’appareil. Je prépare mon sexe. J'aimerais volontiers présenter cette fois une belle érection. Même si tout cela est très excitant, je m'applique à donner satisfaction à ma photographe. Au détriment des pulsions légitimes de ma libido. Une fois encore, je passe mon membre par le trou. Une fois encore la main de la jeune femme s’en saisit fermement. Le "clic" du cliché. Puis un second. << C’est dans la boîte ! >> me fait Juliette que je rejoins en refermant ma braguette. Le ciel est voilé mais lumineux. Ce qui ravi Juliette qui prétend que ces lumières neutres permettent les meilleures réalisations. << Avec le logiciel que j'utilise je peux rajouter de l'éclat ou au contraire rendre l'ensemble plus mat. Tu verras je te ferai voir ! >> précise t-elle.

 

     Nous sommes en chemin pour la station suivante. Il fait doux. C'est encore un après-midi d'une exceptionnelle douceur. Nous procédons ainsi à chacune des dix sept stations. Superbe travail. Mes créations murales sont toutes dans un état irréprochable. Nous arrivons à la dernière étape. La station No 18. Là, Juliette me propose, comme la dernière fois, de réaliser un petit film. Un court métrage où mon sexe serait à la fois le "héros", le "partenaire" d'une "actrice". J'en suis enchanté. L'idée même provoque une érection presque immédiate. Une grosse bosse qui déforme le tissu de ma braguette fermée. Ce qui n'échappe pas à mon accompagnatrice. Cet adorable sourire, discret, plein de sous entendu, ce regard par en-dessous achèvent de me mettre dans les plus parfaites dispositions. << Je t'interdis de te faire doubler pour les cascades ! >> lance ma comparse en dépliant le trépieds pour y fixer l'appareil photo. Nous rions. Je passe derrière les planches.

 

     Me voilà en situation. Derrière la cloison. Mon érection prête à pénétrer l'orifice. Je me masturbe un peu. Parce que c'est trop bon mais également pour être le plus "présentable" possible. << Attention, lorsque je dis "Moteur", nous faisons la prise ! > me fait Juliette depuis l'autre côté. J’attends le moment fatidique en me masturbant doucement. Je suis à présent détenteur d’une superbe érection. Soudain, la voix de Juliette : << Moteur ! >>. Je passe instantanément mon sexe par l’ouverture. Cette fois sans anxiété, sans hésitation. Juste ce délicieux sentiment où se mêle l'excitation, la gêne et la honte. J’essaie de deviner ce que la "réalisatrice" est entrain de faire. Je dois pisser depuis plus de deux heures. Quand je me concentre, que je m'imagine avec les pieds dans l'eau froide, aucune difficulté pour me soulager même en érection. Même si alors cette raideur a tendance à retomber assez rapidement. Je me concentre. De l'autre côté c'est le silence.

 

     A tout hasard, afin d’animer l’image, j’improvise en lâchant un jet de pisse. C’est toujours le silence de l’autre côté. Je ne sais pas ce qui se passe. Je lâche encore un petit jet. Bref, net et court. Puis un autre et encore un autre. J’entends glousser de l’autre côté. Je sens la main de Juliette. Elle me décalotte. Je lâche un nouveau jet. J’entends des petits gémissements de ravissements. Que peut-elle bien faire ? Soudain, Juliette me masturbe. Je lâche plusieurs jets de pisse. Les derniers car mon sexe retrouve sa vigueur et sa raideur. La situation perdure quelques minutes. Par contraction des muscles fessiers je fais bouger ma turgescence. Juliette ne me tiens plus. Mes lombaires deviennent douloureuses. La position est inconfortable. << Tu veux bien juter ? >> me fait la jeune femme. Je me concentre. Je regarde partout autour de moi. Personne. Je retire mon sexe pour me masturber. De plus en plus vite jusqu'aux mouvements frénétiques.

 

     Moi qui ai pour habitude de faire durer, de jouir de longues masturbations parfaitement contrôlées. Souvent au-delà du raisonnable, je suis là obligé de fournir un véritable effort. Finalement, je m’apprête à éjaculer. J’entends << Oui ! Aaahhhhh ! Oui ! Bravo ! >> derrière la cloison. Je balance la purée. J'en ai un vertige. Un délice. Je suis vraiment curieux de savoir ce qui peut bien se passer derrière les planches. Il me faudra patienter. Juliette a le souhait de faire un montage. De retoucher et de parfaire ses prises de vues. Je verrai donc le résultat une prochaine fois. Je me retire. Je fais quelques flexions du bassin pour soulager mes reins. C'est pénible mais mes lombaires se rappellent toujours à moi dans ces positions inconfortables. Cambré sur mes genoux fléchis, le bassin collé contre la cloison, de longues minutes. C'est rapidement une torture qui vient gâcher la fête. Quand je l'explique à ma partenaire elle comprend parfaitement en murmurant : << Pauvre Julien ! >>

 

     Le bas de mon dos est soulagé. Les mêmes exercices que je pratique en échauffement avant mes joggings, avant mes entraînements avec charges additionnelles. Je referme ma braguette pour rejoindre la photographe. Juliette, le visage dégoulinant de mon sperme est entrain de s’essuyer. Je reste totalement consterné. C'était donc ça le sujet du film de fin. Elle me fait un sourire honteux. Extrêmement gênée. Je trouve cette attitude amusante autant que surréaliste. Ayant retiré toute trace, en rangeant son matériel, Juliette me fait : << J’ai de quoi faire quelques superbes montages ! Je te montrerai ! >>. Je propose de manger ensemble dès samedi prochain. Je la vois hésitante. J'oublie un peu trop souvent que ma complice est une femme mariée. Que chaque moment de liberté nécessite ruse et stratégie. Je l’invite à partager un repas chez moi. Toute contente, sur la pointe des pieds, elle me fait une bise.

 

     << Oh oui, tu es un si merveilleux cuisinier ! >> s'exclame t-elle. Je suis ému. << Mon mari passe la soirée chez sa mère, la femme de sa vie. Je peux être chez toi pour dix neuf heures. Mais je file à vingt et une heures ! >> s'empresse t-elle de préciser. Nous nous mettons en route pour revenir à la voiture. J'aime beaucoup quand Juliette saisit mon bras pour appuyer un détail de ses conversations. C'est une familiarité qui m'enchante. Je n'ose pas évoquer ce qui s'est passé. Mon sperme sur son visage. Je devine. De toute façon je saurai tout samedi prochain. Elle me montrera les résultats de son montage. Sur le chemin, en tournant la tête pour l'écouter, je découvre que Juliette a un peu de sperme sec collé dans ses cheveux, juste au-dessus de l’oreille. Je le lui fais remarquer. << Prends une photo ! >> me fait-elle en me tendant son smartphone. J'hésite. Je me sens un peu stupide. Je prends quatre clichés en m'appliquant. Elle s'essuie.

 

     Nous arrivons aux voitures. << Je mets le tout sur une clef USB et on se mâte ça chez toi, samedi soir, OK ? >> me fait-elle en retirant son sac à dos. Elle aussi fait quelques flexions du buste. Touchant la pointe de ses chaussures avec ses doigts, jambes bien tendues. << Tu sais que ces randonnées avec toi sont également d'excellentes activité physiques ! >> lance t-elle. Pour la première fois, Juliette se serre contre moi longuement. Je suis pétri d'émotion. Quand une femme se blottit ainsi dans les bras d'un homme, le message émotionnel est probablement l'un des plus puissants. Il va être dix huit heures trente. Ce soir la séparation est difficile. Bien davantage pour elle que pour moi. Moi qui m'en vais vers ma liberté, elle qui s'en va vers ses contraintes de femme mariée. Juliette s'installe au volant. La vitre baissée, elle démarre en concluant : << Je t'attends, on se suit jusqu'au carrefour ! Merci Julien pour cette belle randonnée ! >>

 

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22/03/2024

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