L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 18

 

                                                           

                                                                  Masturbations

 

     En rentrant mercredi soir, je reste sous le charme de cette magnifique randonnée en compagnie de Juliette. Durant le repas je n'ai pas cessé de regarder les quelques photos disponibles dans la bibliothèque de mon I-phone. Cette jeune femme exerce sur ma psyché de délicieux tourments. Après la vaisselle, installé devant mon ordinateur, je découvre le second message de Virginie. Virginie qui préfère habituellement me contacter par texto joint à son courriel une photo d'elle. Tenant son cheval par la longe et accompagnée d'une jeune fille inconnue. Virginie me confirme sa venue demain, jeudi vers seize heures, au même endroit. L'abri à proximité de la table d'orientation. Je m'empresse de confirmer ma présence. Le signal sonore me prévient de l'arrivée en ligne d'Anne-Marie. J'allume en fonction webcam. Le visage de mon amie qui m'attend déjà apparaît à l'écran. À contre jour. Les persiennes de la fenêtre derrière elle sont pourtant fermées.

 

     Je raconte mon après-midi en omettant volontairement certains détails affectifs qui pourraient chagriner mon interlocutrice. Combien de fois ne m'a t-elle précisé qu'elle est terriblement jalouse. Sur sa demande, braguette ouverte, je me lève pour l'amuser de mes espiègleries. Anne-Marie apprécie tout particulièrement "l'hélicoptère". C'est donc avec plaisir que je fais tournoyer mon sexe en le tenant à sa base entre le pouce et l'index. Quand elle se lève à son tour c'est pour me montrer où elle enfonce un ou deux doigts. Parfois décalottant son clitoris que je devine dans les broussailles qui l'environnent. Nous passons notre heure de plaisir virtuel en bavardant. Anne-Marie cherche veut quitter son appartement résidentiel pour trouver une petite maison à proximité de la ville. Je lui fais remarquer que Juliette exerce dans le domaine de l'immobilier. Que je peux la mettre en contact. Cette suggestion semble ravir Anne-Marie. Je promets de faire le nécessaire sous peu. Nous nous saluons avant d'éteindre nos ordinateurs. En bâillant.

 

     Il est vingt deux heures quand je suis gagné par un profond sommeil. Dès le matin, au petit déjeuner, avant même mon jogging, mes pensées restent focalisées sur mon rendez-vous de l'après-midi avec Virginie. Je ne me sens pas seulement privilégié mais également béni d'entre les hommes. La matinée est consacrée à ma séance de peinture. Je peins dans une sorte de félicité excitante. Le repas de midi à me faire un film quand à l'aventure qui m'attend. Il est treize heures trente quand, légèrement fébrile, je conduis en direction du restaurant des collines. Je gare la voiture à l'endroit où elle était hier. La place où était garée l'auto de Juliette est occupée par un van blanc. Une belle jeune fille brune en saute à l'instant où je coupe le moteur. Elle m'adresse un beau sourire. Un homme d'âge mûr, conduisant une grosse berline Allemande, attire souvent l'attention de certains spécimens de la gente féminine. Je sors de l'auto. << Bonjour ! >> dit elle.

 

     Nous bavardons quelques instants. Elle est Bretonne, se prétend "nomade" et s'apprête à descendre sur l'Espagne. Nous rions. Je change de chaussures. Je mets mon petit sac sur le dos. Il contient mon outillage, des fruits et ma bouteille d'eau. Je souhaite bon voyage à ma rencontre éphémère. Je me mets en route. Je contourne la terrasse du restaurant, encore bondée de clients. Je prends le sentier qui traverse la rivière torrentueuse. C'est étrange. Je marche habité d'une certaine nostalgie. Nous passions là hier encore avec Juliette. Je me souviens de chacune de ses paroles à des endroits précis. Quel étrange sentiment en pensant à ma complice. Je la revois peut-être samedi après-midi. Elle me le fera savoir certainement demain vendredi, au plus tard. En montant le chemin, je vérifie l'état des trous. Rien n'a changé depuis hier. Il y a bien des papiers d'emballages au logo d'une célèbre marque de fastfood. Des salopards les ayant abandonné là après s'être empiffrés d'une bouffe dégueulasse. Même les cannettes jonchent le sol.

 

     J'arrive à la dix huitième station. L'abri à proximité de la table d'orientation. Le ciel est voilé depuis ce matin. Mais lumineux. Une grande douceur. Je suis en bermuda kaki, en chemisette bleue. Je suis coiffé de ma casquette "Martin & Cie" bleue. Personne. Je descends les trente mètres pour rejoindre l'abri de bois en contrebas du chemin. L'orifice parfaitement rond semble avoir été creusé hier. Tout est parfait. Je passe l'index dans l'ouverture pour en caresser les bords. Lisses, doux. Je pose mon petit sac à dos sur la table. Je monte jusqu'à la terrasse naturelle sur laquelle se trouve la table d'orientation. Un demi cercle de fonte cuivrée de quelques trois mètres de base. En se plaçant au milieu on découvre toutes les directions gravées dans le métal. Par exemple Paris 300 km. En face. Je ne m'attarde pas. Je redescends les dix huit marches creusées dans la roche. Une trentaine de mètres. Je reviens sous l'auvent de l'abri. Toujours personne.

 

     Je prépare mon I-phone. Je programme le retardateur sur 10 secondes. Je le place verticalement en ouvrant la protection de cuir comme un livre. Le temps d'ouvrir ma braguette. Je me masturbe un peu. Je suis assez rapidement en érection. J'appuie sur l'onglet de l'écran. J'ai dix secondes. Je contourne la cloison. J'introduis ma turgescence dans l'orifice. << Ah quand même ! >>. Je tourne la tête. Virginie. Je ne l'ai ni vu ni entendu venir. << Bonjour monsieur ! >> dit elle, mutine et espiègle. La coquine se tient debout à quelques mètres. Je lance : << Il y a quelque chose de surnaturel dans tes apparitions ! >>. Virginie est vêtue de son pantalon d'équitation beige. Aussi moulant qu'un legging. Un sweat qui dessine délicatement les formes de son buste. Ses hautes bottes de cuir noir. Mais ce qui m'interpelle c'est sa main droite entre ses cuisses serrées. L'une sur l'autre. C'est dans quelques contorsions qu'elle répond : << Fantôme ! >>

 

     Je sais depuis le premier jour que cette jeune fille de dix neuf ans, qui en paraît à peine quinze, est une vicieuse. J'en ai là une confirmation "cinglante". Virginie se touche. Je reste collé contre les planches. La surprise a fait disparaître mon érection. << Tu me fais voir la photo que tu as prise ? >> lance t-elle. J'ai également la confirmation qui soulève mes derniers doutes. Virginie était cachée depuis mon arrivée. Voyeuse, à me guetter. Elle descend vers moi sans cesser de se toucher. C'est la main gauche qu'elle me tend en se mettant bien droite. Comme au garde à vous. Je me retire. << Wouah ! >> s'exclame la jeune fille en découvrant mon "tuyau d'arrosage". Je dis : << Viens, je te montre. Mais tu connais par cœur à présent ! >>. Elle rajoute : << Je connais mais je ne m'en lasse pas ! >>. Elle me suit jusqu'à la table. Elle saisit mon téléphone pour le manipuler. Elle s'approche de moi jusqu'à toucher ma poitrine de son épaule. Complice.

 

     << Regarde. Tu fais de belles photos monsieur ! >> dit elle en se serrant carrément contre moi comme si nous étions les plus vieux amis du monde. En effet, la photo est parfaite. On y voit mon érection qui pointe fièrement vers les poutres du toit de tôle de l'abri. Avec les doigts Virginie zoome pour agrandir le cliché. << Tu es bien monté monsieur ! >> murmure t-elle en s'écartant. Je demande : << Tu as des éléments de comparaisons ? >>. Virginie me tend mon téléphone en éclatant de rire. << Non, pas aussi directe. Celle de mon copain. Mais moins impressionnante que la tienne. Et puis tu sais quand tu te ballades à cheval dans la forêt tu croises toutes sortes d'individus. Je te raconterai un jour ! >> répond t-elle en passant à nouveau sa main entre ses cuisses. Je dis : << Bienvenue au "Club" ! >>. Virginie s'écrie : << Quel "Club" ? Raconte ! >>. Je précise : << Le "Club" de celles et ceux qui aiment se toucher ! >>. Elle s'écrie : << J'ai ma carte ! >>

 

     Nous rions. Mon érection revient lentement. Virginie cesse de se toucher au travers le tissu de son pantalon d'écuyère. C'est à l'intérieur qu'elle y glisse sa main. Bien droite. Comme un militaire elle porte ses autres doigts à son front pour me saluer. << Sergent Virginie. À vos ordres mon capitaine ! >>. Je ris un peu bêtement. Comme pour anticiper toute question en voyant mon air ahuri, la jeune fille dit : << Mon papa est militaire. J'aime bien la discipline ! >>. Je ne sais vraiment pas comment interpréter ses affirmations, son attitude. Je recule de quelques mètres pour observer cette scène surréaliste. Cette magnifique jeune fille, toute fine, "innocente", fragile, droite et raide. Le port de tête altier, fière et digne. Virginie reste immobile. Seuls ses yeux me suivent alors que je tourne autour d'elle. Je me place bien devant elle. Mes fesses en appui contre la table en bois. Je regarde si personne n'arrive. Pas un bruit. Pas une présence.

 

     Je saisis mon érection à sa base. Virginie cesse son salut militaire en posant sa main sur sa hanche. L'autre toujours dans son pantalon. Cette main qui bouge sous le tissu beige n'est pas sans évoquer un petit chat sous un draps. Je me masturbe d'un geste lent. Nous nous observons en silence. Parfois, un spasme secoue le corps de virginie. Elle est toute rouge. Je devine le contrôle qu'elle tente de s'imposer. De temps à autre sa bouche s'entrouvre. Le dessin de ses lèvres est alors sublimé. Elle prend une profonde respiration avant de se cambrer sur ses genoux fléchis. Je perçois de légers gémissements. Pas de doute. Virginie se masturbe dans une volupté qui l'envahit de douceur. Je reste parfaitement maître de mes pulsions. C'est un long moment que nous vivons ainsi. Je finis par demander : << Tu fais ça souvent devant des mecs ? >>. Virginie cesse soudain pour répondre d'un ton pertinent : << T'es fou toi ! J'ai jamais fait ça ! >>

 

     Elle retire sa main en rajoutant : << Il faut que j'y aille. Maman vient me récupérer au centre hippique pour dix huit heures ! Et ce soir j'ai karaté ! >>. Elle s'approche de la table pour y prendre mon téléphone. Elle l'allume et s'écrie : << Il est presque dix sept heures ! >>. Elle se réajuste. << Viens ! >> lance t-elle en attrapant mon sac à dos. Je la suis jusqu'en haut du chemin. Son cheval, attaché à sa longe mais avec une bonne longueur, est entrain de brouter. << On se voit la semaine prochaine ? >> me demande Virginie en montant sur sa bête. Je réponds : << Tu me fais un courriel et tu m'informes ! >>. Bien droite sur sa monture, elle donne un léger coup de talon. Le cheval s'éloigne. Virginie se tourne pour lancer : << C'était génial. Je veux refaire ! >>. Je réponds : << Moi aussi ! >>. Elle se met au petit trot avant de partir au galop. Je remballe mon sexe dégoulinant de liquide séminal. Je suis envahi d'une soudaine tristesse. Seul.

 

     J'arrive à la voiture pour dix neuf heures. C'est pétri d'une étrange émotion que je suis descendu le sentier. Il y a déjà des clients sur la terrasse du restaurant. Il fait encore tellement doux. Vingt cinq kilomètres à me masturber doucement en roulant. Après un repas simple de tartines beurrées, passées au four à micro ondes, recouvertes d'anchois allongés et de fines tranches de gruyère, je me rends au salon. Assis au bureau j'allume l'ordinateur. Il va être l'heure de mon rendez-vous virtuel avec Anne-Marie. Mon sexe commence à se congestionner. Je n'arrête plus de me masturber depuis plusieurs heures. Machinalement j'ouvre d'abord ma boîte mail. Quelle belle surprise. Il y a un courriel écrit à la hâte par Virginie. Sans doute avant de partir à son entraînement de karaté. Virginie témoigne de sa profonde satisfaction après ce qu'elle a vécu cet après-midi. Elle m'avoue avoir découvert un prolongement à sa passion pour la masturbation.

 

     Il est fort probable qu'en rentrant ce soir, elle aussi ouvre sa boîte mail. Je lui adresse donc un beau message. Il me reste une dizaine de minutes avant Anne-Marie. Moi aussi je témoigne de ma profonde satisfaction. Je propose à la jeune fille une récidive. En suggérant d'élaborer un scénario de rencontre. Pas forcément aussi loin. Je suggère même de filmer cette rencontre. Je me relis. Je veux être le plus clair et le plus intelligible possible. Je veux que Virginie saisisse ma proposition dans son intégralité. Je clique sur "envoi". Je suis certain d'avoir fait au mieux pour expliquer le "plan". Je retrouve Anne-Marie. Une fois encore je raconte mon après-midi. Mais sans relater la masturbation commune. Anne-Marie est une femme. Mentir est souvent inutile. Même par le biais d'une webcam. Elles savent quand on raconte des cracks. Aussi, avec des questions pièges, mon amie me tire les vers du nez. Debout, en me masturbant, je finis par avouer...

 

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29/03/2024

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