L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 19

                                                La soirée cinéma chez Juliette

 

     Ce samedi arrive enfin. Je consacre l'après-midi à une de mes randonnées. Cette fois en parcourant le circuit des étangs. Il y a là nombre de cabanons de pêcheurs. J'ai créé en ces lieux de splendides trous. Plus beaux les uns que les autres. C'est un endroit géré par le club de pêche. Pourtant, curieusement, je n'ai à déplorer aucune destruction. Personne n'a bouché un de mes beaux orifices. Les douze ouvertures sont dans l'état où je les ai creusé. Rien à déplorer. À peine si je passe un petit coup de papier à poncer sur le troisième cabanon. J'arrache les premières orties devant le septième cabanon. Y aurait-il des pratiquants de canoë ? Parce que devant le dernier cabanon sont empilés trois canoës en plastique jaune. Ma création murale parfaitement visible à l'arrière de la construction. Probablement le trou le plus immédiatement repérable en passant sur le chemin. Je vérifie sa bonne tenue. Je passe l'index sur les bords. Parfaitement lisses.

 

     Une fois encore ce fut un plaisir de faire deux photos de chaque trou. La première avant. La seconde après. C'est à dire avec mon sexe passé dans l'orifice. Je pourrai les partager sur mes "réseaux sociaux". Avec Anne-Marie, avec Juliette et avec Virginie. C'est donc serein que je reviens à la voiture. Il est dix huit heures quand j'arrive à la maison. Le temps de me doucher car avec les chaleurs j'ai transpiré. Je me change. Pantalon beige clair, chemise crème sous une veste beige. Mes mocassins grèges. Une goutte d'huile essentielle de magnolia. J’arrive chez Juliette pour dix neuf heures. Je gare la voiture devant le garage. La jeune femme laisse toujours le portail ouvert pour me permettre de stationner dans sa propriété. Le ciel se voile en ce samedi soir. La douce fraîcheur attendue donne envie aux flâneries. La rivière qui coule derrière la maison de mon amie reste un endroit mystérieux. Les clôtures, les buissons, les fourrés.

 

     Juliette vient me recevoir vêtue d’une jupe légère mauve, d’un T-shirt violet, chaussée d’escarpins à talons. Sa silhouette est ainsi sublimée de la plus belle des façons. Ce qui m'enchante. J'aime le galbe de ses mollets qui donnent une impression de puissance athlétique. Depuis quelques temps un fantasme vient titiller ma libido. Un soir, je veux m’asseoir dans un fauteuil et me contenter de la regarder évoluer autour de moi. La contempler tout en me masturbant longuement. Je vais le lui proposer sous peu. Peut-être après le repas, si je trouve le courage. Quand je m'apprête à faire de telles propositions je prépare toujours mes phrases en amont. Un peu comme un texte qu'il me faut apprendre afin de le déclamer sur la scène d'un théâtre. Ce soir peut-être. Je sais par expériences souvent déçues qu'elles ne sont pas nombreuses à comprendre le "compliment". Ce témoignage éperdument masculin de l'admiration sincère que cela signifie.

 

     J'aime les familiarités qui s'installent insidieusement entre nous. Quand Juliette me prend par le bras pour m'inviter à venir avec elle par exemple. Ce qui est encore le cas au bas de l'escalier. Nous entrons dans la maison. L’odeur est délicieuse. Sans doute un gratin, mais de quoi ? Je dépose le carton contenant le dessert sur la petite desserte à côté du réfrigérateur. Des "milles feuilles" et des "éclairs au chocolat" achetés dans la pâtisserie tenue par madame Marthe. Sans doute la meilleure de la région. Ce sera pour le dessert. J’ai préparé une tarte aux noix. Une de mes spécialités. Mais c'est un cadeau que je veux laisser à ma douce amie. Nous mettons la table. Juliette sait que j’adore participer aux préparations. Elle me propose donc de nous y mettre. Nous conversons. La jeune femme évoque quelques anecdotes concernant son agence immobilière. Ses employés. Son désir de vendre pour se recycler dans une toute autre activité.

 

     Nous rions de quelques situations cocasses que la jeune femme rencontre lors de contrats de ventes. La salade est prête. Carottes râpées dans une purée d’avocat aux olives noires. Je saupoudre de levure diététique. Juliette sort un somptueux gratin d’aubergines du four. Je salive. C'était donc ça cette suave odeur. J'ai l’appétit soudain mis à rude épreuve. Juliette m’explique que les aubergines sont farcies au millet. Cette céréale dorée est un délice. Nous nous servons. Nous savourons à la fois le repas et la joie d’êtres tous les deux à bavarder. << Tu as vérifié tes trous cet après-midi ? >> me demande t-elle pour revenir sur le sujet qui suscite notre intérêt commun. Je raconte ma randonnée sur le circuit des étangs. << Je ne connais pas ! Tu m'emmèneras ? >>. Je fais la description des lieux. La découverte insolite des canoës. Des gens vont-ils pratiquer cette activités sur le grand étang ? Auront-ils l'autorisation du club de pêche ? Mystère.

 

     En riant ou en posant ses questions Juliette a le réflexe de poser sa main sur la mienne. Un instant avant de la retirer. J'adore. Après nous êtres régalés, Juliette me propose de déguster le dessert au salon. Nous nous vautrons dans le canapé. Sur la petite table basse, devant nous, les pâtisseries. Ces "milles feuilles" et ces "éclairs au chocolat" qui invitent à la gourmandise. Nous sommes tous deux de grands sportifs. Nous n’avons donc aucune crainte devant les calories inutiles. Juliette s’empare de la télécommande et me fait : << La surprise ? >>. J'ai complètement oublié le prétexte de ma présence chez la jeune femme. Son mari rentre après vingt et une heures et il est à peine vingt heures. L’écran du téléviseur s’illumine. Sur un fond de paysage que je reconnais bien, apparaît le titre "Gloryhole story". Devant mon expression hallucinée Juliette éclate de rire. Je me tourne vers la jeune femme pour lui demander : << Mais tu as du temps pour faire des trucs pareils ? >>. Elle rit aux éclats avant de répondre : << C’est rapide. I-movie. J’ai l’habitude de faire des montages pour mon boulot ! >>

 

     A l’écran, apparaît la première photographie. Je découvre le trou de la première station. Lorsque je suis derrière la cloison je me demande à chaque fois ce que fait ma compagne de randonnée de l'autre côté. J'ai là toutes les réponses à mes questions. Le visage de Juliette est tout près du trou. Du doigt, elle montre l’orifice. Un sourire malicieux illuminant son visage. Sur le cliché suivant, il y a mon sexe qui dépasse de l’orifice. Lui, je le reconnais bien ! Sur la photo suivante, Juliette le tient entre le pouce et l’index. Avec ce sourire équivoque, le regard par en-dessous, fixant l’objectif. C’est exquis ! Nous éclatons de rire à chaque nouveau cliché. L'appareil photo de Juliette est posé sur le bahut. Elle se lève pour aller le chercher. << C'est le nouveau modèle de chez Nikon. L'hybride Z9. J'ai deux objectifs. Le Nikon 24 mm et le Nikkor Z-24 70 mm ! >> m'explique t-elle. J'écoute. Ses explications confirment ma certitude. Juliette est une passionnée.

 

     Je n'y comprends pas grand chose. Je fais mes photos avec mon I-phone. Je les trouve parfaites. Sur toutes les photographies suivantes, c’est un peu la même mise en scène. Le visage de Juliette, radieux, souriant, tout près de mon sexe. Mon sexe parfois en érection, fièrement dressé vers le ciel. Parfois "mou" et qui pend du trou. Je m'écrie : << C’est SEX-traordinaire ! >>. Nous rions aux éclats quand Juliette s'exclame : << N'est-ce pas ! >>. Je découvre les commentaires qui s’inscrivent au bas de chaque image. C’est surréaliste. La plupart du temps, sur les clichés, Juliette me tient le sexe entre le pouce et l’index. Parfois je suis décalotté. Le plus souvent non. Du grand Art. Je félicite une fois de plus Juliette pour l'humour de ses commentaires. C'est fameux. Spirituel. D'amusantes métaphores avec la flore environnante. Par exemple ces glycines à la fenêtre de l'abri de la station sept. Mon érection décalottée juste en dessous. Gland violacé.

 

     Maintenant, en découvrant ce magnifique montage, je comprends ce qui se passait derrière la cloison. Tout ce que je ne pouvais que deviner, m’apparaît à présent clairement. Je m'écrie : << C’est merveilleux ! >> en applaudissant. Surtout lorsque je découvre la toute dernière photo. Mon sexe collé contre la joue de mon accompagnatrice qui regarde l’objectif avec un sourire désarmant. Je me lève pour m’exclamer : << Bravo ! Bravo ! >>. J’applaudis à tout rompre. Une véritable ovation ! Juliette, pliée de rire, tape de ses deux pieds sur le tapis. Nous sommes tous les deux comme des gamins farceurs. Dans ces moments intenses, je suis toujours pétri d'émotion. Une sensibilité particulière qui me permet de percevoir les choses sous plusieurs facettes. Juliette se lève pour aller déposer l'appareil photo sur le bahut. Elle en ouvre la portière droite. Sur l'étagère du haut les fameux objectifs. Mais surtout Juliette accroupie à quelques mètres.

 

     Elle reste de trois quart, les cuisses légèrement écartées. Je devine sa toison pubienne dans l'obscurité sous la jupe. Mon sang ne fait qu'un tour. Mais quel tour ! << Le meilleur reste à venir, mon cher ! >> me fait Juliette en se redressant pour venir s’accroupir à côté du téléviseur. Bien en face de moi. Je regarde avec attention. L’image s’anime soudain. Je ne sais plus où regarder. Ce ne sont plus des photographies à l'écran. C'est le film que nous avons réalisé au denier trou. Mon sexe apparaît lentement par l’orifice. Un peu comme une taupe sortant de son terrier en hiver. Il semble regarder sur la gauche et sur la droite ! Je comprends. C'est un effet spécial réalisé par la coquine. J'éclate de rire. << Logiciel ! >> lance t-elle en riant avec moi. Ce trucage habile ne dure que quelques secondes. Une sorte d’évocation de quelque documentaire animalier. C'est rudement bien fait. Les deux petits yeux de Mickey Mouse disparaissent rapidement.

 

    Je me souviens que je faisais bouger mon sexe en contractant mes muscles fessiers. Là, à l’écran, le spectacle est une réussite. Soudain, un premier jet de pisse, bref et précis, qui gicle puissamment. Passant visiblement tout près de l’objectif. << De la virtuosité ! >> me fait Juliette en se redressant pour venir s'installer à côté de moi. Là, à l'écran, dans le film, il y a plusieurs jets, nets, précis et parfaitement contrôlés. Je me souviens que pour le rôle je m’étais concentré et préparé avec soin. Dans les cascades je refuse toujours d’être "doublé" ! Formule qui fait rire ma complice. À chaque fois qu'elle prononce une phrase, elle touche ma main. J'adore. Juliette fait un arrêt sur image. Me donne ses impressions. En manipulant la télécommande elle revient en arrière. << Regarde. Tu ne trouves pas ça troublant ? >> me demande t-elle. Je ne sais quoi répondre devant ces images surréalistes. Elle rajoute : << J'ai regardé plein de fois ! Même au bureau entre deux rendez-vous ! >>

 

     À l'écran, à quelques reprises, mon sexe disparaît dans le trou pour réapparaître. C’est fabuleux. Je n'avais pas idée au moment du tournage de l'effet produit de l'autre côté des planches. L’image, en haute définition, permet d’en apprécier chaque détail. Les plus infimes. Les plus intimes. Mon prépuce luisant et fripé qui semble s’animer de sa vie propre. C’est fantastique. Soudain, pendant un de ces beaux jets, le visage de Juliette apparaît. En anticipant les giclées, la jeune femme esquive avec grâce chacune d’entre elles. Je trouve ça fabuleux. Comment diable a t-elle fait pour ne pas s'en prendre en plein visage. Par quel miracle ne s'est-elle pas retrouvé avec le visage trempé ? Juliette manipule la télécommande pour revenir en arrière. Pour faire défiler les images au ralenti. << Olé ! >> s'exclame t-elle alors à chaque giclée qu'elle évite avec une véritable virtuosité. Je la félicite. Nous rions. Je m'écrie : << C'est du grand Art ! C'est balaise ! >>

 

     C'est vrai. Cela tient du miracle. Cette scène fabuleuse n’est pas sans évoquer un toréador esquivant le taureau. Les deux derniers jets, guidés par les doigts habiles et adroits de Juliette, viennent éclabousser les feuilles de lierre sur la droite. Dans le film elle me masturbe un peu. Je me souviens de toutes mes sensations derrière la cloison. Certaines extrêmement agréables. D'autres plus étranges. Je me demandais alors ce que la jeune femme pouvait bien faire. À présent, je le découvre là ! À présent je sais. La révélation. Juliette fait un nouvel arrêt sur image pour me confier les impressions vécues durant le tournage. << Je n'en menais pas large. Je t'assure, je n'ai pas fait exprès. Tout s'est passé si naturellement ! >>. Elle saisit mon bras comme pour me faire partager le frisson qui parcourt son corps. Elle rajoute : << On refait ? Tu veux bien ? >>. Je tourne la tête pour la regarder. J'ai l'envie folle de l'embrasser. La prendre contre moi.

 

     Nous revenons au film. Là, à l'écran, lorsque la jeune femme eut la certitude que la source fut tarie, elle approche son visage. Mon cœur bat la chamade. Je peux voir ma compagne de randonner s’approcher de mon sexe jusqu’à en avoir la bouche à quelques centimètres. Comme en proie aux mêmes émois, Juliette saisit ma main. Elle la serre dans la sienne. Nous regardons le téléviseur. Je me souviens que sur sa demande, je me masturbais. Là, à l’écran, j’assiste à mon éjaculation sur le visage de Juliette. << Un grand moment, non ? >> me fait-elle en se redressant prestement. Comme pour fuir une tentation qui nous est très certainement commune. Pour apaiser la pulsion qui me couvre de sueur, me fait trembler, je m'exclame : << Oui, un prodige ! >>. Le silence. Cette attitude toute féminine où Juliette change d'attitude. Les choses n'iront pas plus loin ce soir. << On refait alors ! >> fait Juliette d'une voix soudain dépassionnée.

 

     Il y a cette dernière photographie, près des voitures, où Juliette sourit à l’objectif, montrant de son index, le sperme sec sur ses cheveux, au-dessus de son oreille gauche. Un petit "bonus track" du plus bel effet ! Il va être huit heures cinquante. Je n'ai pas souvenir de minutes ayant passé aussi vite que ce soir dans mon existence. Je me lève à mon tour. Je m'ajuste. Juliette observe un instant l'énorme bosse qui déforme mon pantalon. Comme une adolescente devant sa première fois, soudain impatiente que tout cela cesse, elle lance : << Je t'appelle demain matin. Très vite. Deux minutes. Et je te confirme pour l'après-midi ! >>. Je file vers la porte. Juliette me raccompagne jusqu'à la voiture. << C'était génial ! >> dit elle en gardant cette fois ses distances. Je m'installe au volant. Vitre baissée, je fais : << J'attends ton appel. Peut-être à demain alors ! >>. Pour ne pas faire durer je démarre immédiatement. J'accélère pour m'en aller au plus vite.

 

     J'arrive chez moi pour vingt et une heures vingt. Je me suis masturbé en roulant. Assis devant l'ordinateur, j'allume avec impatience. Je n'attends que quelques minutes. Le visage d'Anne-Marie apparaît à l'écran. Je lui raconte ma randonnée de l'après-midi. Pas un seul instant je ne parle de ma soirée. Anne-Marie est d'une jalousie redoutable. Même si nous ne sommes que des amis intimes, qu'il ne se passe rien entre nous, je prends soin de ménager ses susceptibilités. Je parle des trous, des canoës, du climat. Comme à chaque fois Anne-Marie promet de se libérer pour m'accompagner pour une virée "trous". << Ce sera aux vacances ! Parce que j'aurai du mal à me libérer. Tu sais, à la fin du troisième trimestre il y a toujours la fête de l'école à préparer ! >> m'explique t-elle. Je suis debout. J'agite mon sexe. << L'hélicoptère en webcam ! >> s'écrie Anne-Marie. Dès que je suis assis, c'est elle qui se lève pour me montrer où elle enfonce ses doigts.

 

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05/04/2024

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