Heureuses circonstances
Un heureux concours de circonstances
Ce vendredi soir, alors que je m'apprête à aller manger chez Anne-Marie, la sonnerie "à l'ancienne" de mon I-phone me tire de mes réflexions. Depuis mercredi soir je vis dans un tourment permanent. L'idée de ce "télescopage" entre deux rendez-vous, m'emplit d'affres. Je suis un homme. Donc un peu lâche question cul et question sentiments. Je n'ai pas le courage d'annuler le rendez-vous fixé avec Juliette. Je n'ai pas le courage d'annuler le rendez-vous fixé avec Virginie. Je vis donc dans ce dilemme qui me terrifie depuis deux jours. Le visage de Juliette illumine l'écran de mon téléphone. Je n'ai pas de mots pour exprimer le profond soulagement qui m'envahit totalement à cet instant. Juliette s'excuse. Elle ne pourra pas honorer son rendez-vous de demain. Je suis prévenu à chacune de nos entrevues, cette une chose qui peut arriver.
Et dans le cas présent cet impondérable arrive à point nommé. Je pourrais la couvrir de bises tellement mon esprit est libéré. Tellement son impossibilité est un secours inespéré. Je suis tiré d'affaire. Je ne pousse toutefois pas ma lâcheté jusqu'à simuler la déception. Notre sortie est simplement repoussée à mercredi prochain. << Quatorze heures ! >> précise mon interlocutrice. Dès que Juliette raccroche, je me mets à sauter dans le hall d'entrée. Tel un capitaine Haddock apprenant que la Castafiore et son aéropage anticipent leurs départs de quelques jours, je danse en chantant : << Sauvé ! Sauvé ! Hosanna ! >>. C'est dans cet état d'esprit proprement délirant que je roule pour me rendre chez Anne-Marie. Sur le siège passager le Tupperware contenant la tarte aux noix faite "maison".
Nous passons tous les deux une de ces très agréables soirées qui nous est coutumière. Anne-Marie fait simple. Des spaghettis accompagnés d'une sauce à la crème. Des avocats au thon mayonnaise en entrée. Le Parmesan rajoute son délicat piquant. Nous bavardons. Je raconte le soulagement qui m'habite depuis une heure. << Tu as la chance du cocu toi ! Tu devrais te marier ! >> lance la jeune femme alors que nous rions aux éclats. Anne-Marie me raconte sa semaine d'enseignante en primaire. Les préparatifs pour la fête de la fin de l'année scolaire. Sa classe de CM2 où tout se passe très bien. Une petite école de huit classes dans le centre ville. Bien fréquentée. Pas d'éléments perturbants. J'aime beaucoup écouter mes connaissances me narrer leurs activités, narrer leurs quotidiens. Aucun Jean, aucun Michel, aucun Mathieu, aucun Loïc, aucun Jonathan, ni aucun Maël pour venir à l'école avec un couteau dissimulé dans ses affaires. Peinard.
Nous terminons la soirée au salon, assis l'en en face de l'autre, vautrés dans nos fauteuils à savourer la tarte aux noix spécialement concoctée pour ce soir. Nous nous touchons. Nous apprécions nous masturber l'un devant l'autre. Il est vingt deux heures quand je suis de retour. À l'idée de revoir Virginie demain, je me masturbe encore un peu devant l'ordinateur en regardant ses photos. Une douche calme un peu ma libido. Je sombre rapidement dans le sommeil comme une enclume à bord du Titanic, à plus de 3 800 mètres, au fond de l'Atlantique Nord. La journée a été si chaude que je ne suis couvert que d'un simple draps. Huit heures quand je m'extrais de ma torpeur. Le ciel est bleu, déjà le rayon du soleil qui éclaire une partie du mur et de l'armoire. Je m'étire, je me lève. Je pisse.
Bien évidemment, durant mon petit déjeuner, pendant mon jogging, sous ma douche, je ne cesse de penser à mon rendez-vous. J'attends le coup de téléphone fatidique. Cet appel qui me terrorise car il peut confirmer comme il peut infirmer notre rendez-vous. Virginie a prévu de m'appeler pour onze heures. Je suis entrain de pousser le caddie dans l'hypermarché, lorsque mon I-phone vibre enfin dans la poche de mon bermuda. Virginie. Un second soulagement. Nous nous retrouverons à l'endroit habituel. Pour seize heures. Avec cette magnifique journée, la jeune fille préfère s'adonner à ses activités équestres. C'est parfait car je pourrai m'adonner à mon plaisir de la randonnée. Rendez-vous est fixé à la station 18, près de la table d'orientation. Quand Virginie raccroche je chantonne.
Il y a du monde le samedi matin. Je mets les courses dans le coffre de la voiture. Les produits frais dans la glacière. C'est à la cafétéria que je savoure une délicieuse assiette de crudité accompagnée d'une potée de légumes. Une coupe glacée couronne ce repas de ses délicieux parfums pistache et nougat. Il est treize heures trente quand je suis de retour à la maison. Le temps de ranger les achats, de me changer et me voilà reparti. Vingt cinq kilomètres à me masturber en roulant prudemment. Je gare la voiture sur le parking. Une petite pensée pour Juliette dont j'imagine l'auto garée là. Devant la haie de houx. Mon petit sac sur le dos. Contenant mes outils et quelques victuailles. Je contourne la terrasse où sont encore assis quantités de clients du restaurant. Le sentier.
Le pont de pierres en dos d'âne qui enjambe la rivière torrentueuse. Je marche d'un bon pas. Je vérifie la bonne condition de chacune de mes créations murales. Tout est parfaitement entretenu. Une heure quarante cinq de marche. J'arrive enfin. Ce 21 mai est chaud. Je suis en sueur. Je pose mon sac à dos sur une des deux tables sous l'abri. Je n'ai pas croisé grand monde. Personne là-bas sur la terrasse de la table d'orientation. Je grignote ma pomme. Je bois plusieurs coups d'eau bien fraîche de la thermos. << Bonjour monsieur ! >> Virginie jaillit soudain, contournant la cloison arrière du chalet. Quelle joie de la retrouver. Elle se précipite pour s'assoir à côté de moi sur le banc. Elle porte un pantalon équestre kaki. Léger, moulant. T-shirt blanc. Son petit sac à dos. Elle me fait des bises.
Elle me raconte sa semaine, son impatience de me revoir. Son cheval attaché un peu plus haut à l'endroit habituel. Dans son carré d'herbes. La familiarité qui s'est installée insidieusement entre nous se manifeste soudain. Quand la jeune fille pose sa main sur l'intérieur de ma cuisse. Avant de monter subrepticement jusque sur ma braguette. Nous regardons le couple qui étudie la table d'orientation, là-bas, à une cinquantaine de mètres. La table cache nos activités. Ces gens ne s'attardent pas. Après avoir pris quelques photos, ils s'en retournent pour s'en aller sur le sentier qui descend. Virginie ouvre ma braguette. Elle y fourre sa main. << J'ai pensé tout le temps à ce qu'on a fait dans ta voiture mercredi. Tu sais que j'aurais aimé qu'il pleuve pour recommencer ! >> me confie t-elle.
Nous rions. Virginie se lève. Contourne la table pour passer dessous. Je saisis mon sexe pour le lui tendre. Contraignant l'érection qui me gagne vers le bas. Je me penche pour découvrir ma comparse à quatre pattes, sous la table. Elle pose ses mains sur mes cuisses. Gobant la raideur de ma turgescence. Fermant ses lèvres autour de mon prépuce à la façon d'une ventouse. Je regarde partout autour de nous. J'aimerais pouvoir m'adosser. La position n'est pas très confortable. Certainement pas davantage que celle de ma complice. Elle cesse. Revient de sous la table, s'assoit sur le banc qui me fait face. Les coudes posés sur la table, la tête sur ses mains, Virginie me fixe d'un air espiègle. Je prends la même position. Nous restons silencieux. Parfois virginie sort le bout de sa langue. Mutine.
Le poing fermé qu'elle fait tourner devant sa bouche, faisant une bosse à l'intérieur de sa joue, elle m'adresse plusieurs clins d'œil. Je reste le plus sérieux possible. Je veux absolument enregistrer toutes ces images dans mes souvenirs. Les tatouer. Les incruster. Car elles me suivront jusqu'à la fin de mon existence. Avec une multitude d'autres. Virginie cesse, pose ses mains à plat sur la table, se redresse, me demande : << Tu aimes ce que je te fais ? >>. Je reste un instant décontenancé avant de répondre : << J'adore ! >>. Elle se lève. Revient s'assoir à côté de moi. Elle saisit mon sexe dur comme la branche d'un chêne centenaire. << Moi aussi j'aime. Un de ces jours, j'aimerais que tu viennes en moi avec ton "truc". Je ne sais pas si ça va entrer. C'est si gros ! >> lance t-elle.
Anne-Marie m'avait encore prévenu hier soir. Cette proposition s'inscrirait dans l'ordre des choses. Elle avait même précisé : << Si tu fais l'amour avec elle, là, t'es foutu ! >>. Ces mots résonnent dans mon esprit alors que Virginie joue avec ma virilité. << Tu ne dis rien ! Ça ne te plairait pas d'être ma "première fois" ? >> s'écrie t-elle. Je ne sais quoi dire. Comment expliquer à cette jeune fille de dix neuf ans que je ne suis absolument pas porté sur ce genre de choses. Je ne suis pas habité de ce fantasme de "première fois". Je préfère que mes partenaires soient dotées d'une solide expérience. La situation et les questions m'embarrassent terriblement. Au point que mon érection disparait dans la main de ma voisine. << Oh ! C'est tout mou ! >> s'exclame t-elle. Elle s'exclame : << C'est parce que je suis tellement nulle ? >>
En riant je la rassure. Je préfère dire la vérité. Annoncer la couleur. J'avoue n'avoir jamais dépucelé une fille. Et certainement pas une fille de dix neuf ans. Elle reste silencieuse. Pour la première fois elle m'écoute avec intérêt. Sans m'interrompre. Je conclue en demandant : << Tu comprends mon état d'esprit ? >>. Virginie me dépose une bise sur la joue, sans lâcher mon sexe qu'elle tient toujours fermement, elle répond : << Je ne comprends pas grand chose. Tu ne veux pas niquer avec moi c'est tout ! Si tu préfères que je te présente les choses comme ça ! >>. J'éclate de rire. Cette coquine à le don de me déconcerter à tout bout de champs. Elle rajoute : << Je connais un endroit super où ce serait vraiment bien. Je te le montre jeudi prochain. Je n'ai pas cours l'après-midi ! >>
Je tourne la tête pour la regarder. Elle pose ses lèvres sur les miennes avant de rajouter : << Et quand je demande quelque chose, on me dit oui ! >>. Je me lève. J'extirpe mes jambes de dessous la table pour m'assoir sur le dessus. Virginie se lève pour s'installer à ma place, assise entre mes pieds écartés. Elle pose ses mains sur mes cuisses. Mon érection n'est plus qu'un souvenir. Il y a un sentiment inexprimable qui m'envahit quand Virginie pose sa bouche sur mon sexe mou. Elle se met à lécher. À laper avec des bruits de langue. Je suis agité de frissons. De décharges électriques tout le long de ma colonne vertébrale. Je regarde partout autour de nous. Je surveille. Mon érection se développe doucement dans la bouche de ma coquine. L'indicible caresse me donne le vertige. Heureusement personne ne vient.
Je prends appui sur mes coudes. Ce qui me permet de la regarder se régaler. Ses joues creusées par l'effort. Poussant un petit cri de ravissement à chaque montée de liquide séminal. Le bruit bulleux, les gargouillis. Tout cela se mêlant aux gazouillis des oiseaux. Un papillon blanc vient virevolter autour du visage de Virginie. Pas un seul instant elle n'ouvre les yeux. Concentrée sur sa fellation. Une expression d'extase sur ses traits. Je dis : << Je te regarde. Je n'arrête pas de te regarder. Tu es tellement belle ! >>. Elle se contente de glousser de contentement. Je me redresse légèrement pour pouvoir attraper sa natte. Je la tiens comme par une laisse. Je joue avec l'élastique de mousse jaune et bleue. Je contrôle toujours parfaitement ce genre de situation. Je ne veux surtout pas éjaculer.
Pas cette fois. Il n'y a aucune raison de lui imposer le gout du sperme et la quantité de ce dernier. Elle ne sait pas encore ce que cela signifie. Je préfère la laisser dans cette ignorance. Un sentiment de profond respect pour sa personne est une aide supplémentaire. Même si à plusieurs reprises je dois fournir de gros efforts. Me mordillant la lèvre inférieure en serrant les abdominaux. Je me contente de secréter mon liquide séminal par contractions des muscles fessiers. Contractions répétées. C'est amusant car dans une parfaite symbiose, à chaque montée de sève, Virginie pousse un gémissement de plaisir. Cette situation dure depuis trois quart d'heure. Ponctuée par de fréquents arrêts que j'impose à ma douce amie. Elle commence à comprendre. Cela permet de laisser reposer un peu sa mâchoire. Virginie m'en est reconnaissante.
Pas une seule fois ma complice n'a ouvert les yeux. Se laissant guider. Se laissant aller aux découvertes, tenue par sa natte. Elle y retourne avec une certaine impatience en poussant un petit cri. J'appuie légèrement sur sa nuque. Pour l'initier à la "contrainte". À chaque fois c'est un petit gloussement de ravissement. Quand je la force à cesser, de longs filaments laiteux, épais et gluants relient ses lèvres à mon prépuce. Pas une seule fois elle n'a cherché à me décalotter. Son comportement de novice, en pleine initiation, n'est nullement feint. Tout est authentique. Je dois reconnaître que les émotions que suscite cette "innocence", me font parfois perdre le contrôle. Je suis couché sur le dos. La table n'étant pas assez large, ma tête dans le vide provoque rapidement une douleur de ma nuque. Difficile. Je me remets en appui sur mes coudes. Cela devient vraiment inconfortable.
Des voix, des rires. Je me redresse. Virginie se retire, découvrant les coulures qui maculent mon bermuda, le haut de son T-shirt. Une large tache qui n'est pas sans évoquer l'Amérique du Sud. Elle s'essuie la bouche, regardant à quoi ressemble les substances qu'elle suce et avale depuis près d'une heure. << Les cons ! >> murmure t-elle alors que je me lève précipitamment pour m'assoir à côté d'elle. C'est un groupe d'une dizaine de marcheurs. Ils nous saluent avant de se diriger vers la table d'orientation. << Il faut que j'y aille. J'ai perdu toute notion du temps ! >> lance Virginie en se levant. << Put-Hein mon T-shirt ! Je n'ai pas de fringues de change. Et ma mère vient me récupérer au centre hippique à dix huit heures trente ! >> s'exclame t-elle. Je propose de prêter le mien. Virginie se met à rire aux éclats.
Je mesure un mètre quatre vingt huit. Elle doit mesurer un mètre soixante dix. Je prends conscience de l'absurdité de ma proposition. << Viens, on se dépêche ! >> s'exclame t-elle en m'entraînant par la main. C'est en courant que nous montons la pente. Le cheval est là, broutant l'herbe qui l'entoure. La longe lui laissant une bonne dizaine de mètres de liberté. Je le caresse. Me reconnait-il ? Virginie monte sur l'animal. Elle se coiffe de la bombe accrochée à la selle. Bien droite sur sa monture, fière et le port de tête altier, elle me dit : << On se voit jeudi. Je te fais un courriel. C'est moi qui te fera découvrir un super endroit ! >>. Je la regarde partir au galop, sans se retourner. Sa fine silhouette agitée par les mouvements saccadés de son cheval en pleine course. Je récupère mon sac.
Je redescends dans un état second. Un état où se mêle nostalgie, excitation, émotion amoureuse. Un grand manque. Il est dix neuf heures quand je suis de retour à la voiture. Je regarde le restaurant. J'ai le tour de la braguette barbouillé de sperme. Il y a la là les cartes géographiques d'un continent inconnu. Il y a plein d'autos. J'hésite. L'idée de prendre mon repas du soir ici, seul, n'est pas pour me déplaire. J'étudie la stratégie. En tenant mon petit sac à dos pour cacher les taches, c'est parfaitement jouable. Il reste des places. Je me régale d'un gratin de courgettes et d'asperges vertes absolument délicieuses. Une mayonnaise succulente dont j'aimerais connaître le secret. Ce n'est pas un restaurant gastronomique mais il en mériterait le titre. Je bavarde avec Anne-Marie au téléphone. Je lui raconte ce qui s'est passé. La proposition de Virginie. Sa conclusion est sans appel : << Toi, tu es entrain de te mettre dans une sacrée embrouille ! >>
Nous nous voyons demain, dimanche, par webcam. Anne-Marie passe sa journée chez ses parents...
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