L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Encore une belle surprise

                                                   Une bien agréable surprise

 

        Ce dimanche matin, confortablement installé dans une chaise longue, je profite de ce merveilleux début de journée. Je feuillette quelques documents remis par mon notaire. Assis au bord du bassin, à l'ombre d'un des deux saules. Il fait beau. Le ciel est d'un bleu d'azur. Le soleil y règne en maître. Cette fin juin est magnifique. Pas encore de grosses chaleurs mais des températures prometteuses. Aujourd'hui, à dix heures trente, il fait 25°. Je suis plongé dans l'étude de mes papiers lorsque mon I-phone se met à vibrer. Je le tire de la poche de mon short. C'est le visage de Virginie qui apparaît à l'écran. << Je suis obligée d'annuler cet après-midi. Un truc merdique dans ma famille. Je te raconterai jeudi prochain, je n'aurai pas cours ! Tu m'excuses ? >> lance t-elle audiblement contrariée.

 

        Je m'empresse de rassurer la jeune fille. Nous ne bavardons pas très longtemps. Virginie paraît pressée. << À jeudi alors ! Je t'appelle avant ! >> conclue t-elle avant de raccrocher. Je regarde l'écran à présent noir de mon téléphone. Virginie ne pourra pas imaginer un seul instant à quel point cette défection me soulage. Je n'arrête pas de penser à elle depuis hier soir. J'ai même passé une mauvaise nuit. Le dépucelage, ce n'est vraiment pas mon truc. J'ai beau chercher au plus profond de mes fantasmes, cet acte n'y existe tout simplement pas. Cet impondérable me tire donc d'un embarras pénible. J'y échappe au moins jusqu'à jeudi. D'ici là j'aurai sans doute trouvé une parade. Je me plonge à nouveau dans mon administratif. Ce sont des documents qu'il me faudra transmettre à mon comptable.

 

        Absorbé dans mes réflexions je ne pense plus à Virginie. Mon I-phone se met à vibrer une nouvelle fois. Il est posé sur le rocher à ma droite. Je le saisis. Cette fois c'est le visage d'Anne-Marie qui s'affiche sur l'écran. << Bonjour ! Bien dormi ? >> lance la jeune femme. Nous bavardons un peu en échangeant quelques lieux communs. Quelle n'est pas ma surprise quand mon amie m'apprend qu'elle sera libre cet après-midi. << J'ai annulé un truc avec ma collègue du boulot. Je peux t'accompagner en balade si tu es seul ? Et si je ne dérange pas évidemment ! >> m'explique t-elle. Je rassure Anne-Marie. Je suis plutôt content de pouvoir enfin me retrouver en sa compagnie. Ça va drôlement nous changer car nos entrevues sont le plus souvent virtuelles, par ordinateurs ou encore par téléphones.

 

        Il est prévu que je passe la chercher pour treize heures trente. Ce n'est pas un grand détour. Peut-être une dizaine de kilomètres. Nous raccrochons après avoir mis au point le timing de l'après-midi. Nous mangerons au restaurant au retour de randonnée. Je téléphone immédiatement au restaurant des collines. J'y réserve une table pour dix neuf heures. Il ne faudra pas que je ramène mon amie trop tard. Demain elle a école. Je m'assoupis un peu dans mon transat. J'en ai besoin après cette mauvaise nuit. C'est ce maudit hélicoptère qui passe dans les environs qui me tire de ma torpeur. Il va être midi. Je rentre. Je me prépare une belle salade de tomates. Des tranches de pain que je beurre, sur lesquelles je dispose des anchois allongés, que je recouvre de gruyère. Au four à micro ondes.

 

        Je mange de bon appétit. Je me réjouis de pouvoir enfin faire découvrir un de mes circuits "trous" préféré à Anne-Marie. La vaisselle terminée, je prépare mon petit sac à dos. La minuscule perceuse, le papier à poncer, les mèches. Deux brugnons, des barres de céréales et la thermos d'eau glacée. C'est dans une sorte d'euphorie fébrile que je me lave les dents. Une rapide douche. Me voilà prêt. Je dévale les escaliers. La circulation est fluide. Il est treize heures vingt cinq quand je me gare sous l'immeuble où habite Anne-Marie. Elle arrive en courant. Impatiente de me rejoindre. En me faisant des bises elle me confie à quel point elle se réjouit pour cette promenade. Elle fait l'inventaire de ce que contient son tout petit sac à dos. Il y a vingt cinq kilomètres jusqu'au parking habituel.

 

        Anne-Marie me raconte le programme de sa semaine d'enseignante. Avant les vacances scolaires, il y a la fête de l'école. Ce qui nécessite des préparatifs divers, des bricolages et une organisation sans faille. J'écoute avec intérêt. La vie des gens que j'apprécie mérite toute mon attention. Anne-Marie est en short et T-shirt. Déjà chaussée de ses godasses de marche. Ses longs cheveux châtains noués en queue avec une magnifique pince de bois sculpté. Je gare la voiture juste en face du restaurant. Il y a un monde fou en ce dimanche. Il fait beau et chaud. Je change de souliers. Nous mettons nos sacs sur le dos. Je propose à ma compagne de randonnée d'aller confirmer la réservation de notre table. Nous entrons dans cet endroit encore bondé de clients. J'apprécie cet endroit particulier.

 

        C'est parti. Nous prenons le sentier qui passe au-dessus de la terrasse du restaurant. Plein de gens. Des rires, des cris de gamins. J'ouvre la marche jusqu'au pont de pierres en dos d'âne. La rivière torrentueuse est sonore. L'endroit est magnifique. Le sentier devient chemin. Nous pouvons y marcher côte à côte en discutant. C'est agréable car nous sommes constamment à l'ombre des acacias, des chênes et des pins. Nous croisons quantité de promeneurs. Des familles surtout. Des groupes de séniors armés de bâton pour évoluer à la "norvégienne". Ce bruit m'amuse toujours. Voilà la première station. Ce trou magnifique, parfaitement rond. << Enfin j'en vois un pour de vrai ! >> s'exclame Anne-Marie. Elle y passe le doigt. Caressant les bords de son index. Elle s'accroupit.

 

        << Tu fais comme sur les photos et les films que tu m'envoies ? >> demande t-elle en se redressant. En riant je contourne la cloison de bois. Je regarde partout autour de moi. Il faut être vigilant avec tous ces promeneurs. Personne sur cette portion du chemin. Légèrement en contrebas, le cabanon est exposé. J'ouvre rapidement ma braguette. C'est un sexe mou que je passe dans l'orifice. J'entends Anne-Marie s'écrier : << C'est super ! >>. Des voix. Je remballe à toute vitesse pour rejoindre ma voyeuse. << C'est mieux en vrai ! >> lance t-elle en fixant ma braguette bien fermée. Anne-Marie tient à faire une photo. Il faut attendre que le groupe de marcheurs soit parti. Je retourne me coller contre les planches, mon sexe dans l'orifice. En regardant partout autour de moi. Craintif.

 

        << C'est OK ! >> fait Anne-Marie en venant me rejoindre alors que je me reboutonne. Elle me montre la photo. Je ris. Nous reprenons notre périple. Direction le second trou. Il est là, parfaitement entretenu. Caché par les hautes fougères qu'il faut écarter. Sans les abîmer. << Je veux prendre une photo à chaque station ! >> lance mon amie. Il faut une fois encore être d'une extrême prudence. Ne surtout pas se faire surprendre par quelques familles en vadrouille. Comme il y a des gamins, on les entend arriver. Très vite, je passe mon sexe dans ce second orifice. De l'autre côté, Anne-Marie fait un cliché. Elle me rejoint pour me montrer la photo. Son téléphone est un Samsung "Galaxy". Je trouve ses photos d'une qualité identique à mon I-phone. Nous comparons en marchant. En riant.

 

        C'est à la huitième station que je découvre ce nouvel acte de vandalisme. Quelqu'un à détruit la belle ouverture ronde. Probablement en y enfonçant une branche et en faisant levier. Une de mes créations murales vandalisée. C'est triste que je tire ma Black & Decker de mon sac. Le voyant vert m'indique que la batterie est chargée à son maximum. J'y fixe la première mèche. Silencieuse, concentrée, Anne-Marie me regarde percer. C'est rapide car la planche de l'abri forestier est vermoulue. Je fixe la "cloche". Cette mèche de cinq centimètres de diamètre qui formera un trou parfaitement circulaire. << T'es un sacré bricoleur toi. Tu sais que j'ai une étagère Ikea à monter chez moi ! >> dit Anne-Marie. Nous rions. Il ne me reste qu'à poncer soigneusement le bord de l'orifice. Facile.

 

        Dix minutes plus tard, voilà un nouveau chef d'œuvre. << La photo ! >> s'écrie Anne-Marie. Une nouvelle fois je passe mon sexe dans le trou. De l'autre côté j'entends Anne-Marie dire : << J'ai huit photos de ta queue et pas une seule où tu bandes ! >>. Impossible de disserter plus longuement sur cet aspect des choses. Des voix. Je remballe in extremis. Ouf ! Je l'ai échappé moche ! Nous reprenons notre périple. Voilà la station 18. L'endroit où je rencontre Virginie. << Fais pareil avec moi que tu fais avec elle ! >> me demande ma compagne de balade. À une trentaine de mètres, il y a la table d'orientation. Plein de gens. C'est évidemment impossible. Par contre, sans doute avec une bombe de peinture fluo, quelqu'un a peint le pourtour du trou. Attirant l'attention sur son existence.

 

        Pas question de prendre le moindre risque. Nous montons les marches sculptées dans le granit. Nous voilà devant le demi cercle en fonte de la table d'orientation. Y sont gravés les directions et les noms des villes jusqu'à des centaines de kilomètres. Il y a bien là une trentaine de personnes. Anne-Marie fait des photos. << Il faut que je fasse découvrir ce parcours à ma copine de boulot ! On pourrait même venir jusque là en faisant un jogging ! >> confie ma comparse de vice. Nous quittons l'endroit. D'autres gens arrivent encore. Sur ce parcours de dix huit trous, impossible de nous amuser. Il y a trop de fréquentations. << C'est normal un dimanche. Et avec ce beau temps ! >> précise mon amie. Nous trouvons un coin tranquille près d'une chute d'eau.

 

        En retrait du sentier, nous dégustons les brugnons et les abricots qu'a emmené Anne-Marie. C'est un endroit magique. Les rochers moussus. Les fougères. À l'ombre des chênes séculaires. La chute doit mesurer trois mètres en hauteur. Son bruit masquerait l'arrivée de promeneurs. << J'ai envie de te faire une pipe ! >> lance Anne-Marie. Je propose que nous montions sur la gauche. Contourner la chute et trouver un coin plus haut. C'est là que nous découvrons un endroit charmant. L'étroit petit cour d'eau qui tombe en chute à une vingtaine de mètres, permet de tremper nos pieds. Anne-Marie dit une seconde fois : << J'ai vraiment envie de te tailler une pipe ! >>. Je regarde partout autour de nous. Il n'y a pas grand risque ici. Je me déboutonne. J'extrais mon sexe de mon slip.

 

        Anne-Marie, gardant ses pieds dans l'eau, prend appui sur son coude avant de s'allonger. Je m'allonge sur le dos. Sa tête posée sur mon ventre, Anne-Marie s'offre sa dégustation. Je fais le guet. << Ah ! Tu bandes enfin ! >> lance t-elle entre deux succions passionnées. Je me fais sucer comme un bienheureux. Dans ces situations, les fellations ne sont pas seulement excitantes mais également beaucoup plus stimulantes. C'est un peu comme au volant, en conduisant, il faut rester d'une grande vigilance en extérieurs. C'est la toute première pipe que me prodigue Anne-Marie. Lors de nos masturbations en webcam elle m'avoue souvent que la pipe n'est pas réellement sa préférence. Je le lui rappelle en cet instant. Elle cesse de sucer, se redresse pour dire : << Mais tu es tellement salaud ! C'est si bon avec toi ! >>

 

        Nous en rions aux éclats. Elle retourne à sa fellation. J'aime tout particulièrement la pipe. C'est ma préférence. Aussi, avec beaucoup de pratique, j'ai appris à contrôler parfaitement. Je fais toujours durer. Cette fois encore, une bonne demi heure avant de chuchoter : << Attention. Tu choisis ! >>. Je m'attends à ce que mon amie se retire juste avant. Non. J'éjacule en poussant un mugissement de plaisir. Anne-Marie, secouée des mêmes spasmes que moi, tente de déglutir l'abondance de mes trois giclées, et des deux saccades juteuses qui s'en suivent. À sa manière de gémir de contentement, je sais que je n'ai pas commis d'impair. C'est donc un plaisir partagé. Anne-Marie se redresse. Elle tire ses pieds de l'eau pour s'assoir en tailleur. Nous nous regardons en nous souriant.

 

        << J'aime les mecs vicieux. Tu en es un spécimen appréciable ! >> dit elle. Nous rions aux éclats. Elle rajoute : << On fait l'amour un de ces jours ? >>. Je réponds : << Ah non ! Pas toi aussi ! >>. Anne-Marie, pliée de rire, lance : << Mais je ne suis plus pucelle depuis longtemps ! >>. Je la rejoins dans un fou rire sans fin. Je murmure : << Je préférerais baiser avec toi ! >>. Pliés de rire, couchés sur le dos, nous tenons nos ventres devenus douloureux. Anne-Marie consulte son téléphone : << Oh put-hein, il va être dix huit heures trente ! >>. Nous nous levons d'un même élan. Si nous voulons honorer notre réservation, il faut absolument y aller. Nous pouvons dévaler les larges chemins. Parfois louvoyer entre les groupes de marcheurs que nous dépassons en courant. Nous arrivons à l'heure.

 

        C'est un repas succulent. Un gratin de pommes de terre et choux fleurs accompagnés de galettes de viande hachées. C'est simple mais délicieux. Malgré le bruit dans la grande salle où toutes les tables sont occupées. Nous mangeons de bon appétit en envisageant la découverte d'un autre de mes circuits "trous". << Oh oui, je veux les découvrir tous ! >> s'écrie Anne-Marie. Je lui promets de belles surprises. << Tu as déjà pénétré une femme par un de tes trous ? >> me demande ma complice de turpitudes. Je suis plié de rire en répondant que non. << Eh bien on va tenter ça ! >> rajoute mon amie. Il est vingt et une heures quand je dépose Anne-Marie au bas de son immeuble. << Je te téléphone demain vers treize heures ! >> dit elle en me faisant une dernière bise. Sa main posée sur la bosse que fait ma braguette. Elle m'adresse un clin d'œil en sortant. Penchée par la vitre, elle conclue : << Tu me fais aimer les pipes, salaud ! >>

 

_________________________________

Tous droits réservés - © - 2024 -

 

L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie), par copié/colé par exemple, sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle. Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.

La divulgation d'informations relatives à la vie privée, ou à l'identité, constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.

 



28/06/2024

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 34 autres membres