L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Juliette aime randonner

                                        Une nouvelle randonnée avec Juliette

 

        Ce matin de mercredi, à 9 h, j’ouvre ma boîte mail. Parmi les messages, le courriel envoyé par Juliette. J’aime découvrir ses envois. Pas seulement pour les deux photos habituelles. Mais ils sont toujours si bien rédigés. Si précis, si clairs et si agréables à lire. Les photos qui l'accompagnent aujourd'hui représentent mon amie en tenue sport. Sa silhouette procure d'agréables sensations d'admirations. Je sens monter du fond de moi un sentiment de fierté. Le privilège d'attirer les attentions de cette femme. Je me pavane sur mon siège. Je m’empresse d’y répondre à chaque fois en priorité absolue. Tâchant de m’exprimer avec les mêmes pertinences, j'écris en me donnant de la peine. Dans sa missive de ce matin, Juliette me confirme notre rendez-vous de cet après-midi. Quatorze heures.

 

        Le lieu habituel au départ de notre circuit des trous. Je précise que je lui ferai découvrir un nouveau parcours. Depuis le temps que j'en évoque l'existence, je veux offrir un peu de nouveauté. Je consacre le reste de la matinée à une divertissante séance de peinture. Je termine une de ces petites toiles à la manière de l'école de Barbizon. Mon repas de midi constitué de crudités, de féculents et de protéines. Mon short de fin coton beige, un T-shirt de fin coton gris clair. Mes baskets. Dans mon petit sac à dos le nécessaires à mes bricolages, à d'éventuelles réparations. Deux brugnons, des barres de céréales, la thermos de thé glacé. Comme à chaque fois, j'anticipe pour arriver cinq minutes avant l’heure fixée. Comme à chaque fois, Juliette ayant fait de même, est déjà là. À la même place.

 

        Comme toujours, cette étonnante ponctualité me ravit. Je gare ma voiture derrière la sienne. À peine ai-je coupé le moteur que la jeune femme vient m’accueillir. À peine suis-je sorti du véhicule qu'elle se jette dans mes bras. C’est la toute première fois que Juliette manifeste aussi ouvertement son plaisir de nous revoir. Je la serre très fort contre moi. Mon étonnement fait rapidement place à cet élan de tendresse qui m'envahit à mon tour. Nous restons un petit moment ainsi. Je sens son cœur battre contre le mien. Ses seins contre ma poitrine. Juliette porte une de ses jupettes de sport. En lycra gris. Un T-shirt de fin coton blanc. Il fait chaud. Le soleil est le roi d'un ciel bleu immaculé. Pour ne pas nous ensuquer nous finissons par nous séparer en riant. Quelques bisous.

 

        Nous changeons de chaussures pour pouvoir marcher dans les toutes meilleures conditions. Nous plaçons nos petits sacs sur le dos et nous nous mettons en route. La météo est vraiment très agréable. Fort heureusement une légère brise apporte un peu d'air frais. Nous prenons le sentier qui monte en contournant la terrasse du restaurant. Il y a encore quelques clients attablés. Le sentier est bien sec. Je suis derrière Juliette. Voilà le pont de pierres en dos d'âne. Le sentier devient chemin. De pouvoir évoluer à l'ombre des denses feuillages nous protège des morsure du soleil. Voilà le totem et ses panneaux indicateurs. Cette fois, au lieu d'aller tout droit nous prenons à droite. Quittant ainsi la rivière et son chant continu. Juliette découvre ce nouvel itinéraire avec une joie évidente.

 

         Sur ce sentier nous sommes principalement à l'ombre des pins Douglas. Leurs épines, accumulées au cours des années, tapissent le sol d'une moquette qui amorti le pas. Nous marchons dix minutes pour arriver à la première station. Il doit s'être écouler quatre mois depuis mon dernier passage ici lors d'une froide journée de février. Ce sentier est moins fréquenté car souvent plus abrupte. Les familles l'évitent. Je constate que tout est en ordre. Juliette me saute au cou en s'écriant : << J'adore tes balades. Tu choisis bien tes endroits ! >>. Elle mitraille mes lèvres des siennes. Elle rajoute : << Il faut faire une photo, c'est trop bien ici ! >>. Je la laisse. Je passe derrière la cloison de bois. Je passe mon sexe tout mou par le trou. Presque de suite je peux sentir la bouche de la jeune femme.

 

         Je reconnais bien la douceur de ses lèvres, telles des ventouses, se refermer sur mon prépuce. Nous restons ainsi quelques délicieuses minutes. Juliette cesse sa succion. Je remballe pour la rejoindre. La jeune femme se serre contre moi et me souffle à l’oreille : << Comme je suis heureuse ! Si tu savais ! >>. Je la prends contre moi pour rajouter : << Et moi donc ! C’est vraiment bon ! >>. Juliette éclate de rire, me montre l'écran de son smartphone. Je comprends son hilarité en découvrant une photo floue et ratée. Je dis : << On s'en fout. On en fait une autre à la prochaine station ! >>. Juliette s'écrie : << Que nenni, je veux une photo de chacune de tes créations murales ! >>. Je retourne derrière la cloison. Je colle mon bassin contre les planches, mon sexe dans l'orifice.

 

        << C'est OK ! Réussie ! >> s'exclame Juliette de l'autre côté. Je la rejoins en remballant. Nous continuons notre chemin. Dix minutes jusqu'à la seconde station. Là aussi, tout est en parfait état. Pour prendre la nouvelle photo, il faut arracher les orties qui dissimulent le trou aux regards. Avec la protection d'un mouchoir en papier pour éviter de désagréables piqûres, j'arrache les plans de végétaux. Les planches sont d'un ocre doré. Le trou parfaitement rond est d'une beauté insolite. << La photo ! >> s'écrie Juliette. Je contourne la cloison. Je passe une nouvelle fois mon sexe dans l'ouverture. Cette sensation de douceur indicible. La bouche de ma compagne de randonnée se referme sur ma virilité encore molle. Pas longtemps. << Ne débande pas, je prends la photo ! >> s'exclame Juliette.

 

        Je remballe pour la rejoindre. Elle me montre le cliché. Cette fois bien net et "académique". C'est vrai que l'ensemble, mon sexe fièrement dressé vers l'azur, dépassant du trou, sur fond ocre, est une œuvre remarquable. Nous repartons. Direction de la station numéro trois. Nous croisons un groupe de marcheurs. Des séniors que nous saluons et avec qui nous bavardons un peu. Voilà le cabanon du Club Forestier. Les panneaux indicateurs. Le trou est caché par le bas d'une affiche publicitaire pour la fête de la musique dans le bourg. C'était samedi dernier. << La photo cher monsieur. Cet endroit mérite d'être immortalisé ! >>. En prononçant ces mots, Juliette s'accroupit. Avec son index, elle déchire l'affiche pour l'enfoncer dans le trou. Je passe une nouvelle fois derrière la paroi de bois.

 

        Je passe mon sexe par l'orifice. De l'autre côté j'entends Juliette lancer : << C'est rigolo. Ton machin est exactement sur la lettre "O" ! >>. Une nouvelle fois, et presque immédiatement, je peux sentir la délicieuse succion sur ma virilité turgescente. Sa bouche chaude et accueillante me procure de nouveaux vertiges. Heureusement que je suis collé contre les planches. Mes mains à plat de chaque côté de mes épaules. Ma joue droite contre le bois. J'aime cette odeur. Nous restons ainsi une dizaine de délicieuses minutes. La jeune femme cesse. Je remballe. Je n’ai pas le temps de la rejoindre qu’elle est déjà dans mes bras. << C'est trop bon ! Et tu sais quoi ? Je n'ai même pas pris de photo ! Retourne ! >>. Nous rions alors que je retourne prendre ma place. << OK ! >> dit Juliette.

 

        Nous sommes en chemin pour la station No 4. Là, en arrivant, il faut arracher le lierre qui commence à grimper le long des planches de sapin. Je suis accroupis à arracher les racines lorsque Juliette me glisse à l’oreille : << Tu entends ? Il y a quelqu’un ! >>. J’écoute avec attention. Au loin, il y a une voix d’homme. Une voix grave. Juliette me fait : << Cache-toi, je veux m'amuser un peu ! >>. Je la regarde, interrogatif, je demande : << Un plan ? >>. Elle pose l'index à la verticale sur ses lèvres. << Chut ! >>. Je m'éloigne pour passer derrière le cabanon afin de rejoindre la vieille palissade de bois. Derrière les planches je regarde. Juliette est assise sur un tronc d’arbre couché au sol. Il y a un homme, la quarantaine, qui monte. C’est à un petit chien qu’il s’adresse en s'arrêtant.

 

         C’est donc avec le bel animal aux poils luisants que cet homme parlait en montant le sentier. C'est sa voix que nous entendions. << Bonjour ! >> fait-il à Juliette, poli et souriant. Presque obséquieux. << Bonjour ! >> répond la jeune femme, toute aussi souriante. L’inconnu est tout près de la cloison de notre quatrième trou. Il est accroupi et caresse son chien. Juliette se redresse et passe derrière la cloison. L’homme regarde vers les planches. Il découvre le trou et sans doute l’œil de la jeune femme qui l’observe. De l’endroit où je me trouve, à une trentaine de mètres, je ne peux voir les expressions du visage du quidam. Je sors ma minuscule paire de jumelles. Un grossissement de huit fois. Parfaites pour observer avec une grande netteté. Un réglage automatique. Superbes.

 

        Ce qui me passionne dans ces situations, c’est la psychologie des individus. Bien avant les éventuels actes auxquels auxquels ils pourraient se livrer. Je suis un cérébral. Juliette aussi. Je ne vois plus l’homme qui vient de se redresser. Par contre je vois Juliette prendre appui de ses mains sur les planches de la cloison. Je me déporte sur ma droite afin de pouvoir distinguer le trou. Je reste silencieux et d'une prudence de guerrier Sioux. Juliette tourne la tête pour tenter de voir où je suis caché. J'agite ma main en faisant bouger mes doigts, par dessus la planche horizontale de la clôture. Elle fait de même en m'ayant repéré. Je scrute dans mes jumelles. J’ai le cœur battant. Je retiens mon souffle. Je peux sentir monter mon excitation. Il ne se passe rien. Un moment indéfinissable s’écoule.

 

        Soudain, deux doigts passent par l’orifice. L’inconnu les fait bouger devant le visage de la jeune femme. Juliette se redresse rapidement pour s'éloigner. Le type contourne la cloison pour lancer : << Vous êtes de la région ? >>. Juliette s'arrête, se retourne, les bras croisés, elle répond : << Oui, mais je découvre cette balade aujourd'hui ! >>. Le quidam propose de faire quelques pas avec elle. Il explique qu'un peu plus loin existe l'entrée d'une grotte. << Aucun danger. On peut y pénétrer sur une trentaine de mètres. Mais ça vaut vraiment le coup d'œil ! >>. Juliette regarde vers l'endroit où je suis caché. Hésite t-elle ? Pas du tout. Je l'entends répondre : << C'est gentil à vous mais je n'ai que peu de temps. Peut-être une prochaine fois ! >>. Notre homme propose de laisser son numéro.

 

        Notre promeneur de chien se montre de plus en plus insistant. L'emmerdeur qui se révèle dans un enchaînement de propositions. La jeune femme, avant d'être excédée, s'éloigne alors d'un pas rapide. Le quidam semble avoir compris. Lui aussi tourne les talons, tirant sur la laisse pour entraîner son chien. Nous nous rejoignons au cabanon cinq minutes plus tard. <<Put-hein, ils sont chiants ces mecs ! Et ils ne comprennent pas au premier "non", il faut se répéter ! >> me fait mon amie contente d'être enfin débarrassée du "boulet". Nous en rions. Je ne connaissais pas l'existence de cette grotte. Nous ne la trouvons pas avant une demi heure d'explorations. En fait c'est une imitation de la grotte de Lourdes avec une statue religieuse représentant une femme triste tenant un nouveau né.

 

         Sur ce circuit il n'y a que douze stations. Nous reproduisons nos petits amusements à chacune d'elles. << Je vais faire un nouveau montage pour la semaine prochaine. Ça te dit ? >> demande Juliette. Je réponds : << Avons-nous vraiment encore besoin d'un autre prétexte pour nous retrouver ? >>. Mon amie saute à mon cou en disant : << C'est trop bien ensemble ! >>. Nous revenons aux voitures pour 18 h. La séparation est un peu difficile pour ma compagne de randonnée. << Je t'appelle très vite. On se revoit sous peu ! >> lance t-elle en s'installant au volant. Nous nous suivons jusqu'au carrefour. Je suis chez moi pour dix neuf heures. Après la douche, le repas. Je suis en webcam avec Anne-Marie de 21 h à 22 h. En nous masturbant tous deux, nous nous racontons nos journées. Je ne dis pas tout.

 

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05/07/2024

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