L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Gloryhole - Épisode 9

                                                  Un rendez-vous surprenant

 

   Ce mercredi ensoleillé m'inspire. Depuis mon jogging de la matinée, je n'attends que ce début d'après-midi pour partir en randonnée. Un peu de peinture dans l'atelier jusqu'aux environs de midi. J'ai du mal à tenir en place. De préparer mon repas m'occupe agréablement. Je mange de bon appétit lorsque mon I-phone se met à vibrer. Je m'en saisis. Quelle surprise. C'est Anne-Marie. Son visage apparaît sur l'écran. Le mien doit apparaître sur le sien. Nous bavardons un peu. Anne-Marie me confie s'ennuyer quelque peu, là-bas dans son Var, en vacances. Je lui suggère une bonne promenade. Ce ne sont pas les circuits de balades qui manquent dans cette région. << Mais toute seule je me fais vite chier. J'aime bien aller me balader avec ma collègue ! >> m'affirme t-elle. Elle s'empresse de rajouter : << Dès mon retour, j'organise mon planning. Je veux absolument venir randonner avec toi. Tes trous m'intéressent ! >>. Nous en rions aux éclats.

 

   Nous nous saluons. Anne-Marie me rappellera en soirée. Nous converserons en webcam. Je lui raconterai ma sortie de cet après-midi. Je termine ma vaisselle quand mon I-phone vibre une nouvelle fois. Seconde surprise. C'est Juliette. Nous n'avons pas convenu d'échanger par l'image. Je lui suggère de procéder à la rapide et simple manipulation qui le permet. << Oh, je ne suis pas très présentable ! >> me fait elle. Juliette aussi est en vacances avec son mari. Elle me confie s'ennuyer copieusement elle aussi. Son programme de l'après-midi sera d'aller visiter la famille. Nous bavardons un peu. Juliette est dans la salle de bain entrain de se préparer. Elle me téléphone en secret. Elle parle à voix basse, m'obligeant à dresser l'oreille. Elle me promet de m'appeler plus longuement demain en soirée. Nous nous saluons. En raccrochant je me pose cette question pertinente. Pourquoi les femmes partent-elles en vacances pour s'y ennuyer davantage ?

 

   Je monte me laver les dents, me changer. Nous sommes aux deux tiers du mois d'avril et il y a fait presque aussi doux qu'au mois de mai. Ce sera mon bermuda kaki, ma chemisette brune. Baskets. Pressé de filer, je dévale les escaliers. Je fais l'inventaire du matériel que je m'apprête à mettre dans mon petit sac à dos. Mon I-phone vibre pour la troisième fois. Je m'en saisis. Pour une surprise, c'est une surprise. C'est Virginie. La jeune cavalière rencontrée il y a trois semaines. Elle m'appelle en "secret d'appel". C'est typiquement féminin. << Je passe quelquefois sur le sentier. Je ne vous croise plus. Tout va bien ? >>. C'est sa manière de commencer la conversation. Je réponds : << Oui, tout va très bien. Justement, je m'apprête à partir randonner là-bas cet après-midi ! >>. Il y un silence. Virginie profite de ses vacances scolaires. Après m'avoir raconté quelques anecdotes elle prononce soudain ces mots : << Je fais du cheval cet après-midi ! >>

 

   Je ne dis rien. J'attends sa conclusion. C'est une proposition pas déguisée : << On peut se voir au même endroit ? >> lance t-elle. Je reste étonné. << Allo ? >> fait elle en m'entendant plus. Je la rassure : << Oui, je suis là. D'accord. Je pense être là vers seize heures. Il me faut deux heures de marche pour arriver au cabanon ! >>. Virginie met un terme à la discussion : << À tout à l'heure alors ! >>. Elle raccroche brusquement. Je reste un instant dubitatif. La loi des séries. Trois appels téléphoniques en une heure. Il va être treize heures trente. Je mets mes outils dans le sac. Impatient, je ferme la maison. Je traverse le jardin en courant. Il y a une vingtaine de kilomètres jusqu'au parking du restaurant. La circulation est fluide. Je gare la voiture juste devant le restaurant. Il n'est pas quatorze heures. Je change de chaussures. Je mets mon sac sur le dos. C'est parti. Tout est vert. La plupart des arbres sont déjà couverts de feuillages.

 

   Pourvu qu'il n'y ait pas un maudit coup de gel pour gâcher ce printemps précoce. Je contourne la terrasse. Plein de gens. Des rires, des éclats de voix. Je ne suis pas le seul à profiter de cette météo exceptionnelle. Nul doute. Ce printemps 2013 restera dans les mémoires. Le sentier devient chemin en longeant la rivière torrentueuse sur ma gauche. Je m'arrête quelques instants à toutes les stations "trous". Ils sont tous en parfait état, fonctionnels, offrant leurs discrètes ouvertures insolites. Dix sept trous plus tard, j'arrive à la dix huitième station. Le lieu du rendez-vous. Personne. J'entre dans l'abri. Un petit chalet ouvert aux quatre vents. Je pose mon sac à dos sur une des deux tables. Je vais inspecter le trou. Un de mes chef-d'œuvres les plus aboutis. En me penchant pour regarder, je distingue parfaitement le sentier qui passe au-dessus, à une trentaine de mètres. Je suis en avance d'une quinzaine de minutes. Je bois de l'eau.

 

   Virginie m'aurait-elle posé un "lapin" ? Je ne suis pas loin de le penser car une bonne demi heure passe. Je m'apprête à repartir. La nuit tombe aux environs de dix neuf heures. Même si je suis équipé, je ne voudrais par redescendre dans le noir. Avant de partir, j'installe mon I-phone à la vertical sur la table. Je règle le déclencheur sur dix secondes. J'anticipe la suite. J'ouvre ma braguette. J'en extrais mon sexe. Je me masturbe un peu en faisant très attention. Tous mes sens aux aguets. J'appuie sur le bouton virtuel. En courant, je contourne la cloison. J'introduis mon érection dans l'orifice. Par contractions des muscles fessiers je la fais bouger. Un film court, d'une trentaine de secondes que je pourrais partager ce soir avec Anne-Marie. Soudain, derrière moi, à une dizaine de mètres, Virginie. << Ah quand même. Je me demandais si vous alliez enfin vous livrer à vos passions ! >> lance la jeune fille en tenue d'équitation mais sans sa monture.

 

   Je reste contre la cloison. Je tourne la tête. C'est dans cette situation inconfortable que je réponds : << Je pensai ne plus vous voir. Excusez-moi, cela s'adresse à une bonne amie ! >>. Virginie reste distante pour préciser : << Mon cheval est attaché à un tronc d'arbre un peu plus haut. Ça fait un bon quart d'heure que je suis cachée à vous observer ! >>. À ces mots mon sang ne fait qu'un tour. Mon érection redouble de puissance. Cet aveux m'excite. J'ai la confirmation à toutes mes interrogations. J'ai affaire à une vicieuse. Une de ces jeunes filles de dix neuf ans, curieuses de découvertes, n'hésitant pas à provoquer des situations pour en apprécier les retombées. Les vicieuses sont toujours des filles intelligentes, rusées et stratèges. Elles ne font ce gente de chose au hasard. Elles sont également psychologue et savent très rapidement à qui elles ont affaires. Ne prennent aucun risque, restent distantes mais satisfont leurs pulsions.

 

   Virginie se doute très bien de ce que je fais. Elle vient de m'avouer m'observer depuis un quart d'heure. Je suis "bloqué". Je ne peux pas me déplacer sans dévoiler mon "activité". Aussi, me devinant terriblement embarrassé, sans se rapprocher mais en me contournant pour passer derrière la cloison, elle me fait un étrange et énigmatique sourire. Je l'entends quand elle est dans l'abri. << Le vicelard. Vous êtes entrain de vous filmer. C'est pour votre amie ? >>. Je ne réponds pas. Je la devine à regarder mon sexe par le trou. Je jette un œil dans toutes les directions. Ce serait stupide que des promeneurs arrivent pour gâcher ce moment. Je suis bien visible depuis le haut du sentier. Le silence. Je donnerais cher pour savoir ce que fait la jeune fille. J'ai toutes mes affaires de l'autre côté. Je suis soudain inquiet. Et si elle était entrain de me faire le portefeuille ? Je me raisonne. Cette pensée absurde me fait sourire. Doucement je me retire.

 

   << Non ! Ne faites pas ça, je suis entrain de faire des photos ! >> s'exclame la jeune fille de l'autre côté. Je me colle contre la cloison en offrant à sa vue vingt centimètres d'une érection admirable. Je suis très excité. Même si l'inquiétude d'être surpris reste présente. Heureusement il n'arrive personne. << Merci ! >> lance Virginie. Je me retire pour remballer précipitamment. Un groupe de marcheurs. Ce qui rassure la jeune fille sur mes intentions. Elle contourne la cloison. Cette fois, avec la proximité des promeneurs, elle se rapproche. Je la regarde avec attention. Cette jeune fille d'apparence juvénile, nubile presque, m'aurait-elle menti sur sur son âge ? Elle s'approche encore alors que le groupe de marcheurs descend vers ici. Il y a une carte des sentiers placardée sur l'unique cloison.

 

   Virginie m'accompagne en restant près de moi. C'est insolite. Je récupère mon I-phone. Mes affaires. Je salue ces gens. Nous quittons l'endroit. Je dis : << Je vous raccompagne jusqu'à votre cheval ! >>. Elle me répond : << Volontiers. Il sera content de vous revoir lui aussi ! >>. Ce sont ces mots : << Lui aussi ! >> qui m'interrogent soudain. Est-ce un autre aveux. Virginie est donc contente de me revoir. Arrivés à l'animal broutant sagement l'herbe, Virginie me montre l'écran de son smartphone. Elle l'allume. Elle le place devant mes yeux. La coquine ! C'est un petit film de deux minutes qu'elle a réalisé. C'est amusant de voir mon sexe dressé par le trou parfaitement rond. Je réalise décidément de beaux chef-d'œuvres. << Excellent ! >> lance la jeune fille, malicieuse et amusée.

 

   Elle me montre d'autres étonnantes images. En secret, cachée, elle m'a filmé. On me voit ouvrir ma braguette, me masturber. Je m'écris : << Ah non ! Vous allez m'effacer ça ! >>. Sans répondre elle appuie sur le symbole de la corbeille. << Effacé ! >> dit elle. << Je peux garder le film du trou ? >> demande t-elle. J'accepte bien plus volontiers. On ne voit que mon sexe par l'orifice. Je reste totalement dissimulé derrière la cloison. Préservant ainsi mon parfait anonymat. Elle éteint son téléphone pour le ranger dans la sacoche qui pend à la selle. Je réponds : << Oui, ça reste anonyme. Ça pourrait être n'importe qui ! >>. Virginie s'écrie : << Ah non ! Pas n'importe qui ! >>. Elle est sur sa monture, bien droite. Elle me fixe étrangement. << Vicieux ! >> lance t-elle. Elle s'éloigne. S'arrête. Se retourne pour lancer : << J'ai apprécié et j'ai un super souvenir ! >>. Elle fait une cinquantaine de mètres, se retourne pour me dire : << À bientôt ! >>

 

   Je reste comme consterné. Pantois. Cette aventure me laisse une impression à la fois étrange et étonnante. Excitante. Il est dix huit heures quarante cinq quand je suis de retour à la voiture. J'hésite. Manger au restaurant serait sympathique. Finalement j'opte pour rentrer. Je roule lorsque mon I-phone vibre. Je me gare pour l'allumer. C'est ma jeune écuyère. << Vous êtes déjà à la maison ? >> me demande t-elle. Je lui confie rouler pour rentrer. << Moi je suis dans ma chambre. Je regarde le film. J'ai une idée. Ça vous dirait qu'on en fasse un autre, plus conséquent ? >> s'exclame t-elle, interrogative. D'un ton presque péremptoire. Autoritaire peut-être. Je ne sais pas quoi répondre. Tout cela est tellement extraordinaire. Virginie m'explique : << Nous sommes le 21 avril. La semaine prochaine je suis occupée. Mais au début mai on peut se revoir au même endroit ! >>. Je reste pensif. Que pourrais-je bien rajouter ? Ça m'enchante.

 

   J'écoute. Je ne sais toujours pas quoi dire. La jeune fille devine mon embarras et semble même s'en amuser. Elle conclue : << Je vous appelle fin de la semaine prochaine. On mettra ça au point ! >>. Virginie ne me laisse pas répondre. Elle raccroche en lançant : << À bientôt ! >>. Je laisse aux lecteurs d'imaginer mon état d'esprit. Je roule en me touchant. Je suis chez moi pour dix neuf heures trente. Mort de faim je prépare mon repas. La vaisselle. Je vais au salon. Assis au bureau, devant l'ordinateur que j'allume. Un message d'Anne-Marie qui me prévient de son appel pour 21 h. J'en profite pour contrôler le petit film que je lui destine. Quelle surprise. Il y a un second film. J'y découvre Virginie agitant sa main, me faisant un grand sourire avant de se diriger vers le trou. Je suis dans une sorte d'état de "choc". C'est donc ça qu'elle faisait quand elle était de l'autre côté de la cloison. Que je n'entendais plus rien, que je me posais des questions.

 

   Le souffle coupé je regarde. Accroupie à côté du trou, de l'index de sa main gauche elle montre mon sexe fièrement dressé, le pouce de sa main droite levé. Oui, c'est donc ça que faisait cette coquine derrière la cloison. Moi qui me demandait ce qui pouvait bien se passer ! J'ai l'explication. Je sors mon sexe pour me masturber en regardant ces images. À peine les trente secondes sur lesquelles je règle toujours mes prises de vues automatiques. Je zoome. Un I-phone ne pixélise jamais. La définition de l'image est exemplaire. Je tente de décrypter les expressions sur le visage de cette étonnante jeune fille. Encore une vicieuse. Décidément, je suis abonné à ce genre de filles. Ça doit être mon karma. Ce n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Cette pensée me fait sourire. J'avais tort de m'inquiéter quand au film que la coquine avait tourné en cachette. J'ai eu tort de lui demander de l'effacer. Mais, l'a t-elle véritablement supprimé ?

 

   Je regrette mon attitude. Parce que moi j'ai un film. Si seulement j'avais son numéro, je pourrais l'appeler. Je suis impatient de réaliser avec elle ce projet de nous revoir. Certainement au même endroit. Même si je n'ai aucune idée de quoi il en retourne à propos du film qu'elle propose de réaliser. Je zoome. Je scrute attentivement son visage. Virginie prétend avoir dix neuf ans. J'ai beaucoup de mal à y croire. Mais je sais qu'il ne faut surtout pas se fier aux apparences. Virginie n'a pas le comportement d'une adolescente de seize ans. Après tout, je n'ai strictement rien à me reprocher. C'est l'appel d 'Anne-Marie qui me tire de mes réflexions. Son visage apparaît sur l'écran. Elle voit bouger mon bras : << Tu te branles encore ? >> s'exclame t-elle en riant. << Raconte-moi ta virée ! >> rajoute t-elle. Je lui raconte mon aventure. Ce qui s'est passé. Sans révéler l'existence du petit film réalisé à mon insu par ma jeune écuyère.

 

   Je ne lui montre que celui qui lui est destiné. << Tu me la montres ? >> lance t-elle alors que je la vois scruter l'écran de son smartphone. Elle tourne la tête pour m'adresser le plus merveilleux sourire. Je me lève pour agiter mon érection devant mon écran. << Wouah ! Un jour tu me la montres en vraie ! >> s'exclame t-elle. En riant je réponds : << Ah quoi bon, tu ne saurais pas t'en servir, tu n'as que des copines ! >>. Anne-Marie éclate de rire. << Salaud ! >> se contente t-elle de dire. Je me rassois. Nous passons une bonne heure à bavarder. Anne-Marie me raconte son après-midi en famille. Nous nous saluons car il va être vingt deux heures. << Je t'appelle demain vieux cochon. Bisou. Dors bien ! >> me fait elle avant que l'écran ne s'éteigne. Je regarde à nouveau le film "Virginie".

 

   Pas l'ombre d'un doute, pas besoin de consulter une voyante pour savoir de quoi l'avenir proche sera fait. Je préfère consulter mes "voyeuses"...

 

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26/01/2024

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