L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Inverness et Ullapool

                                                     Inverness et Ullapool

 

       Notre horloge biologique semble être devenue infaillible. Il n’est pas huit heures que nous ouvrons l’œil. Ensemble. Couchés tous les deux sur le côté. Nous faisant face. À peine les paupières levées que nous échangeons le premier sourire. Odélie appuie ses genoux contre les miens. Se rapproche lentement. À présent, nos cuisses imbriquées, nous n’avons plus qu’à nous serrer fort. Je hume les odeurs de sa nuit avec délectation. Des effluves sauvages qui agissent comme le feraient des phéromones. Nous avons pensé à fermer les persiennes. La luminosité régnant à l’extérieur envahit l’espace confiné du camping car. Quelques câlins avant qu’Odélie ne se lève pour se précipiter vers le coin toilettes. Je me lève pour allumer la bouilloire. Je la laisse préparer le café en allant me soulager à mon tour. Les parfums du café et du pain grillé. Ce sera un petit déjeuner à l’Anglo Saxonne. Œufs et bacon. Avec des tranches d’Édam. Nous dégustons ce premier repas en revenant sur notre périple de la veille. Le dimanche, pas d’entraînement.

 

        Nous traînons à table en faisant le vague programme de nos prochaines escapades. À califourchon sur mes cuisses, ses bras autour de mon cou, ma touriste me confie à quel point elle est heureuse de s’adonner aux découvertes. << Dans des conditions idylliques ! >> précise t-elle. La vaisselle. Odélie ouvre les persiennes. Deux rectangles de ciel bleu au-dessus de nos têtes. J’ouvre la portière latérale. Il n’est que huit heures trente et la température est de 21°. Là-bas, les eaux scintillantes du Loch Ness. Nous avons accès aux sanitaires de l’hôtel. Par la porte arrière. En T-shirts de nuit car nous sommes absolument seuls au fond de la cour. Entre une sorte de grange et une série de garages. Les douches. Nous nous savonnons en faisant les clowns. Cette adorable promiscuité nous rend gamins dans la plupart des séquences de ces nouvelles journées à deux. Ma complice imite quelque Lucky Luke en dégainant le pommeau de la douche. << Pan, pan ! >> s’écrie t-elle en me visant pour me rincer. Je fais semblant d’être touché.

 

        C’est à moi de la rincer. Après nous êtres séchés nous enfilons nos vêtements. Ma compagne de vacances porte sa jupette grise plissée et un T-shirt blanc. Je suis en short de fin coton gris, T-shirt blanc. Nos sandalettes. De retour au véhicule nous refermons le lit. De se dégourdir les jambes est une priorité. Odélie prend ma main pour m’entraîner. Nous restons sur l’étroite route qui longe le lac sur sa rive Est. Ce dimanche matin est le prélude à une autre journée de grosses chaleurs. Rares sont les voitures à emprunter cette route. Les chicanes qui en permettent l’accès ne sont connues que par les riverains et quelques rusés coquins de mon espèce. Nous arrivons à la hauteur de Boleskine House. Ce manoir blanc sur notre droite. Le vieux cimetière sur notre gauche. Cette demeure est située au Sud-Est du Loch Ness. En plein dans les Highlands. Nous nous asseyons sur le muret du cimetière pour admirer la bâtisse.

 

        C’était le manoir de l’occultiste Alesteir Crowley avant de devenir propriété du producteur Jimmy Page. Nous sommes à environs 35 km au Sud d’Inverness, notre prochaine destination. L’endroit respire une étrange ambiance. Le cimetière a été construit sur les fondations de l’ancienne église. Cet édifice religieux a brûlé avec tous ses fidèles enfermés à l’intérieur. Les légendes parlent d’un sorcier ayant apporté le malheur et la désolation dans le Comté. Ces évènements dramatiques eurent pour cadre le treizième siècle. Cette même légende affirme qu’un souterrain relie les caves de l’église aux caves du manoir. Dans cette noble demeure se sont également déroulés d’étranges phénomènes de hantises. Des morts violentes. Odélie écoute ma narration en caressant l’intérieur de ma cuisse. Glissant sa main sous mon short. << Ne t’arrête surtout pas, j’écoute ! >> dit elle, mutine. Je pose ma main sur sa cuisse pour l’imiter. Effleurant le doux coton blanc de sa culotte. Tout cela perturbe évidemment le fil de mon histoire. Nous en rions de bon cœur.

 

        Assis à l’ombre pour quelques minutes encore car le soleil chauffe déjà nos pieds. Nous quittons pour prendre le sens du retour. Il va être dix heures quand nous revenons au véhicule. C’est une étuve. Odélie décline ma proposition de conduire. J’insiste en précisant que lors de sa prochaine venue en Écosse elle sera peut-être seule. Pour toute réponse la fille au van pose sa main sur ma bosse en même temps que ses lèvres sur les miennes. Nous voilà installés dans la cabine. C’est parti. La "route militaire" longe le lac jusqu’au village de Inverfarigaig, puis jusqu’à Inverness. Sur notre gauche les eaux sombres qui reflètent le bleu du ciel. Castle Urquhart sur sa presqu’île. Les bateaux de croisières qui promènent leurs armadas de touristes. Sur notre droite des prés, en contrebas des épaisses forêts de sapins noirs qui recouvrent les flancs des Black Mount. Comme le précise ma passagère, cet espace qui sépare nos siège est une frustration bientôt doublée d’une torture.

 

        Aussi, elle déboucle sa ceinture pour s’accroupir sur ma gauche. Je conduis doucement sans jamais dépasser les 50 km/h. J’anticipe. La route est étroite et il arrive parfois de rares voitures venant vers nous. Chacun doit alors ralentir encore et se serrer sur sa gauche. Au Royaume-Unis on roule à gauche. Odélie ne perturbe pas ma conduite car elle ne fait que masser ma cuisse, mon mollet en me fixant de son regard espiègle. Je prononce à de nombreuses reprises : << Coquine ! >>. Il est onze heures quand on aperçoit les hautes tours de la ville. Les clochers carrés de la cathédrale Saint André. Nous passons sous la colline au sommet de laquelle le Château d’Inverness monte la garde depuis le treizième siècle. Imposante citadelle massive. Le parking de Ness Walk est obligatoire pour les campings cars. Ce n’est qu’à dix minutes du centre historique. Il y a là une bonne cinquantaine de véhicules semblables. L’aire est sécurisée par caméras.

 

        Il faut s’acquitter de cinq livres sterlings. Environs six euros. Pour deux heures de stationnement. Un terminal permet de payer l’éventuel supplément par téléphone en téléchargeant le QR code. Ce que je fais. Dans le petit sac à dos que je porte, nos papiers, deux pommes, des barres de céréales et une bouteille d’eau. Il faut traverser le pont. << On dirait le pont de San-Francisco ! >> lance ma compagne de balades. Arrivée sur l’autre rive du fleuve Ness c’est la ville. Les tours carrées et monolithiques de la cathédrale Saint André seront notre repère dans cette partie de la ville. L’ambiance médiévale des constructions nous plonge dans l’intemporalité. Odélie tient ma main. Je connais très bien la vieille ville. Un peu moins la partie moderne dont on distingue les buildings. Inverness Museum and Art Gallery. Avec cette chaleur l’idée d’y pénétrer nous effleure l’esprit. Mais ma compagne de visites veut découvrir les rues. Les monuments. Il y a de quoi voir. Nous flânons dans l’avenue qui mène à la grande place centrale.

 

         Il y a cette gigantesque galerie commerciale. Un véritable labyrinthe recouvert d’une verrière. Sur un étage. L’air y est climatisé. Un bonheur. Un monde fou. De nombreux touristes sont d’origines Asiatiques. Ils se promènent parfois en rangs, comme des écoliers. Le fameux “crédit social“ chinois fonctionne-t-il également à l’étranger ? C’est amusant et parfois insolite. Nos estomacs commencent à crier famine. Ce ne sont pas les fastfoods et autres restaurants exotiques qui manquent. L’odeur des grillades diverses provenant des échoppes devant lesquelles nous passons sont autant de tortures de plus en plus intolérables. Nous jetons nos dévolus sur des fritures d’encornets accompagnées de pommes de terre frites en dés. Servies dans des cornets de papier kraft huilé. C’est savoureux. Nous trouvons un banc où nous assoir. Tout près d’un musicien de rue. Un guitariste équipé de tout son matériel. Une plaque indique “Markus K. On Youtube“. Il vend ses disques et sa musique est géniale. << J'irais voir sur Youtube ! >> lance ma compagne d'aventures.

 

        Installés à l’ombre nous dégustons ce repas en écoutant des interprétations de J.J. Cale. C’est magnifique. Laid back en diable. Il y a plein de gens qui s’arrêtent. Qui s’assoient même en tailleurs sur les pavés pour écouter. C’est un peu à contre cœur que nous quittons cette ambiance et cet endroit. Il faut que je paie le supplément. Nous allons dépasser l’horaire initial. Avec cette chaleur c’est la cathédrale qui nous apporte la fraîcheur. << Il n’y a pas de confessionnal ! >> lance Odélie en se mettant contre moi pour dissimuler l’activité de sa main droite. Son bras gauche autour de mon cou. Il existe un endroit magique à Inverness. C’est le square du musée historique. En son milieu un dôme de verre abritant toutes les variétés de roses existantes. Et bien évidemment les résultats de recherches scientifiques afin d’en produire de nouvelles. La climatisation est un enchantement supplémentaire. Les parfums sont enivrants. À en donner des vertiges. Il y a une fontaine. Je peux y remplir la bouteille. Nous rafraîchir les visages.

 

        Qu’il est agréable de se livrer aux errances dans ce dédale floral. Plein de visiteurs. Nous attirons quelques regards. Non. Je ne suis pas le père de la sublime jeune fille qui me tient la main ou le bras. Et elle le prouve en s’amusant. Ses lèvres effleurant les miennes ou mes joues. Je dis à quelques reprises : << Mais qu’est-ce que je suis bien avec toi ! >>. Il n’est pas loin de seize heures trente quand nous revenons au parking. L’intérieur du véhicule est une véritable étuve. Odélie allume immédiatement la climatisation. Je descends toutes les vitres. Nous avons près de cent kilomètres à parcourir. Notre prochaine destination, Ullapool. J’y ai réservé un emplacement au Broomfield Holiday Park. Ma passagère allume son téléphone pour en découvrir le site. J’ai choisi le nec plus ultra dans le domaine des emplacements de camping car. Du moins je le crois. C’est parti. L’atmosphère dans le véhicule est rapidement très agréable. À la limite du trop de fraîcheur. L’A 835 est principalement à quatre voies. La circulation y est dense.

 

        En pleine saison touristique et un dimanche, ça roule ! Je suis obligé de ralentir pour avancer au pas pour des raisons inconnues. Mais nous avons tout notre temps. Odélie déboucle sa ceinture pour venir s’accroupir, sa tête sur mon genoux, toutes les fois où je suis presque à l’arrêt. Sa main monte alors l’intérieur de ma cuisse pour s’immiscer dans mon short. Je devine l’intérieur moite qu’elle doit y trouver. Elle fouille. << Trouvée ! >> s’exclame t-elle. Nous rions alors que j’accélère. Il faut deux heures pour parcourir les 95 km. Dans des vallées encaissées, entourées de montagnes. Ce sont les contreforts de la chaîne du Ben Nevis. Les plus hauts sommets d’Écosse. Nous les distinguons au loin, sur notre gauche. Au débouché des montagnes se déroulent des paysages fantastiques. De la verdure. Des bourgs aux maisons clairs, là-bas aux pieds des collines. Le soleil nous oblige à porter nos lunettes noires. Nous l’avons de face et malgré le pare brise légèrement fumé il est aveuglant.

 

        Nous allons vers l’Ouest. Soudain, au bord de sa baie aux eaux scintillantes, Ullapool. Il faut suivre la route sinueuse qui descend vers l’estuaire. Sur notre gauche, la mer. Au loin sur l’horizon, les terres de l’île Lewis. Un trait fin sur l’infini. À peine visible dans les brumes de chaleurs. Je ne suis pas mécontent d’arriver. Il faut contourner la petite ville pour rejoindre l’emplacement réservé. C’est le même principe de badge pour entrer et pour sortir. Entre deux autres campings cars il y a juste l’espace nécessaire pour ouvrir les portières avant. Il faut marcher en crabes entre les véhicules. C’est le côté désagréable de cette formule de vacances. Les promiscuités souvent indésirables. La bouffée d’air chaud, en sortant, est surprenante. Le bâtiment des sanitaires, vite. Une douche obligatoire. Et à cette heure ça ne s’y bouscule pas encore. Il va être dix neuf heures. Direction le port qu’on distingue en contrebas. Il faudra improviser pour le repas du soir. Aucune réservation n’était acceptée il y a un mois, quand j’ai tout organisé. Il commence d’ailleurs à faire faim.

 

        Nous repérons les lieux pour le jogging de demain matin. Les maisons au bord de la route qui longe la plage aux galets sont colorées, fleuries. Certaines sont des commerces dont les vitrines ne sont que leurs fenêtres. Il y a même un musée. Fermé à cette heure. Demain matin nous aurons les achats à effectuer. Il y a un supermarché Lidl. Il y a de grands chalutiers sur cales. C’est une plage dont les galets ont une taille moyenne de vingt centimètres. C’est un peu lugubre car nous y descendons par l’un des escaliers. Par contre l’endroit est idéal pour nos effusions de tendresses. Nos élans sensuels. Ma main sous la jupette d’Odile dont je découvre l’absence de culotte. J’adore recoiffer cet endroit. Passer délicatement l’extrémité de mes doigts sur son bouton, entre les lèvres de sa vulve. Je ne connais pas d’émotions plus suaves durant une promenade. Ma comparse n'est pas en reste. J'adore sa main caressante. Nous remontons un peu plus loin pour nous retrouver sur les quais. Des bateaux rentrent au port. Il règne là une animation qui suscite l’intérêt. Il y a foule. De l’autre côté, des restaurants et leurs terrasses noires de monde.

 

        Nous craignons le pire. Lire les menus affichés participe de cette nouvelle torture. Nous sommes refusés dans tous les établissements. C’est rageant. Il faut se résoudre à l’idée de grignoter quelques barres de céréales au raisin et à la pomme. C’est en remontant dans les rues du bourg que nous trouvons enfin notre bonheur. Une terrasse extérieure. Des parasols. Une pergola envahie de lierre. Une seule table ronde qui paraît libre. Effectivement, après renseignements, elle est disponible. Enfin ! Nos pauvres jambes commençaient à manquer de force. Le haggis est le plat traditionnel du pays. Initialement de la panse de mouton farcie. Avec l’adaptation nécessaire aux goûts touristiques c’est le plus souvent une fine pâte qui devient croûte dorée et qui contient de la viande hachée. Champignons, légumes. Parfois différents poissons. L’attente est longue. Nous en profitons pour faire le bilan de cette troisième journée de découvertes. Sa main posée sur la mienne ma compagne de virées me confie une fois encore son immense joie. Son détachement total.

 

        La commande arrive enfin. Accompagnée de crudités en vinaigrettes. Ce n’est pas la gastronomie d’un établissement étoilé. Mais c’est bon quand même. La faim excuse tout. Nous traînons à table en admirant le couché du soleil. << Le mec là-bas, avec les deux meufs, il n’arrête pas de mâter sous notre table ! >> me chuchote Odélie. Je réponds : << C’est normal, tu n’as rien sous ta jupette ! >>. Elle rajoute : << Mais je fais gaffe ! >>. Je rajoute : << Alors arrête de faire gaffe et tu lui en mets plein la vue ! >>. Odélie me jette un curieux regard. Elle fixe le type. J’utilise l’écran de mon I-phone éteint comme un rétroviseur. En effet, je constate l’attention du quidam. << Alors là, il en a plein la vue ! >> murmure ma comparse. J’allume le téléphone. Je le place sous la table. Je filme. J’observe les expressions amusées de ma partenaire de jeux. J’aimerais bien être le type qui mâte. Je lui en fait l’aveu. << Tu es un vicieux ! >> dit elle en posant sa main sur la mienne. Je réponds : << Merci pour le compliment ! Compliment d’objet direct ! >>. Nous n’arrêtons plus de rire.

 

        Le dessert. Deux grosses coupes glacées. Vanille pistache et pralin. Avec une gaufre triangulaire. Un délice. Je découvre le petit film réalisé sous la table. Je comprends ce qui pouvait susciter tant d’intérêt. Odélie s’empare de mon I-phone pour comprendre mon regard amusé. << Salaud ! Vous êtes tous des salauds, les mecs ! >> murmure t-elle. Je réponds : << Et bien cet autre salaud, il a bénéficié d’un superbe spectacle ! Félicitations mademoiselle ! >>. Elle répète une seconde fois : << Salaud ! >>. Je demande : << Tu vas te venger ? >>. Son regard par en-dessous elle conclue : << Et comment ! Ça ne se passera pas comme ça ! Tu vas voir ce que tu vas voir ! >>. Nous en rions aux éclats. Il va être vingt et une heures trente. Le crépuscule est magique. D’une douceur inouïe. L’addition. Qu’il est agréable de flâner dans la nuit tombante. Les lumières qui s’allument. Nous parcourons les rues du bourg. Il y a une fête folklorique. Un orchestre de Rock Celtique. Absolument génial. Deux filles, deux garçons. Plein de gens pogotent devant la scène. Mouvements désordonnés et robotiques.

 

        Une légère brise de la mer vient parfaire cette ambiance festive. << Le type du restau, regarde ! >> me fait Odélie. Je me tourne. Les deux jeunes filles accrochées à son bras. Lui non plus n’est certainement pas le papa. La fatigue est sans pitié. Nous dansons un peu devant la scène au rythme d’un rock endiablé où sont venues se joindre des cornemuses. Je reconnais la chanson du groupe AC/DC : "It’s a Long Way to the Top". Tout simplement génial. C’est épuisés que nous prenons la direction de Broomfield Holiday Park. Plus un bruit. Il est vingt trois heures. Je ferme les persiennes pendant qu’Odélie occupe les toilettes. C’est à mon tour. Je ne m’y attends pas. Elle arrive derrière moi en silence. Pour saisir mon sexe et pour en diriger les jets. Je demande : << C’est ta vengeance ? >>. Elle répond : << Non c’est pour mon plaisir ! >>. Elle secoue les dernières gouttes en enfonçant sa langue dans ma bouche. C’est un baiser aussi torride qu’insolite. Nous nous brossons les dents en faisant nos habituelles pitreries devant le miroir.

 

        Sous les draps, serrés l’un contre l’autre, nous revenons sur les évènements de cette journée. Riches en surprises et en découvertes. Nous passerons la matinée à Ullapool avant de monter vers le Nord Ouest. Nos mains vont à la découverte de nos intimités. Couchés sur le côté, nous nous offrons un soixante neuf avant de faire l’amour. Sans faire de zèle. Juste à nous bercer. À nous murmurer des douceurs, des coquineries. Des "plans" coquins pour les jours à venir. << Tu manques un peu d’imagination ces derniers temps, je trouve ! >> murmure ma partenaire. Je promets de me surpasser. Je termine Odélie avec ma bouche. Pauvre lit. Elle s’endort dans mes bras après avoir prononcé la phrase rituelle : << Et toi ? >>. Je pose mes lèvres sur le bout de son nez. Sa respiration change de rythme. Je lutte contre le sommeil pour la regarder encore un peu. La confusion précède la torpeur et je coule au fond d’un océan de sommeil…

 

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27/11/2024

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