L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Dernier vendredi soir chez Nathalie

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                                                             La "Dernière séance"

Jamais nous n’avons échangé tant de courriels. Depuis mardi nous échangeons jusqu’à huit messages par jour. Nathalie m’écrit depuis la faculté et même pendant ses cours. Il est certain que nos vendredis soirs y sont pour beaucoup aussi. Ce jeudi soir je reçois la confirmation. La jeune fille sera bien là vendredi soir. Je suis évidemment prié de me présenter pour dix neuf heures.

J’arrive chez Nathalie à l’heure convenue. Comme toujours la jeune fille vient m’ouvrir dès le premier coup de sonnette. Tout comme les fois précédentes, j’ai pris le soin de commander deux pizzas qui seront livrées pour vingt heures. J’emmène les deux tranches de tarte aux pommes. Notre dessert préféré. Je les ai cherché au salon de thé. Ce qui m’a permis de converser un peu avec la jeune serveuse. Il se passe quelque chose…

Nathalie est vêtue d’une jupe bleue. Un magnifique bleu nuit en velours côtelé. Elle porte un sweat-shirt noir. Chaussée de ses escarpins noirs à hauts talons sa silhouette s’en trouve une fois encore sublimée. Nous nous faisons la bise en nous serrant dans nos bras longuement. Nous pouvons sentir battre nos cœurs l’un contre l’autre.

Nathalie m’invite à m’asseoir sur le canapé. S’installant à mes côtés elle me prend la main. Nous savons tous les deux que c’est la dernière fois avant plusieurs mois. Se penchant vers moi elle me fait : << Tu sais , si je veux vivre de nouvelles aventures, ce sera avec toi. Mais pour les mois à venir, il faut que je pense très sérieusement à mes études ! >>. Je garde un respectueux silence. Nous avons évoqué tout cela par courriels tant de fois.

Une fois encore mon cœur d’artichaut me joue des tours. Notre conversation est interrompue par le livreur de pizzas. Je vais prendre la livraison. Je paie en laissant un bon pourboire au jeune livreur. Les pizzas sont biens chaudes. Nous passons à table. Celle-ci est prête avec ses couverts, ses assiettes et ses verres. Nathalie, en parfaite maîtresse de maison, est prévenante.

Après le repas, Nathalie me propose de prendre le dessert sur la petite table basse, devant le canapé. Je m’installe. La jeune fille, comme à chaque fois, s’assoit dans le fauteuil face à moi. Le petit verre à Cognac, posé au milieu de la table basse ne laisse aucun doute quand aux choses à venir. Il y a une paille posée verticalement à l’intérieur.

Nathalie, tout en parlant, écarte imperceptiblement ses cuisses. Gardant ses pieds joints. Cette position est strictement la même que les deux autres fois. C’était le début du "show". J’aime ressentir les émotions qui commencent à m’envahir. Ces émotions, intimement liées aux situations que je vis avec la jeune fille, ont développé chez moi une véritable addiction.

J’ai beau connaître les habitudes et les réactions de Nathalie, à chaque fois mes émotions atteignent leurs paroxysmes. Lorsqu’elle passe sa main droite sous sa jupe, mon sang ne fait encore qu’un tour. Mais quel tour ! Depuis notre rencontre, j’ai toujours la conscience du privilège qui m’est accordé. Conscience de cette confiance que la jeune fille place en moi. Au travers de nos complicités se sont installés des liens beaucoup plus insidieux.

Nous terminons de déguster nos tranches de tarte. Nathalie se lève. Elle se place debout devant moi. Se cambrant en avant, elle se met à mimer une masturbation masculine. Jambes fléchies, me fixant dans les yeux, elle me fait : << Une dernière fois, ici ? Tu veux bien ? >>. Ce soir, ses longs cheveux sont attachés en tresse. Une tresse qui flotte dans son dos. Elle est terriblement séduisante. Je ne sais pas encore que d'ici quelques années, je retrouverai toutes ces similitudes chez Clémentine. Lorsque j'y pense aujourd'hui, cette ressemblance est terriblement troublante.

Je déboutonne mon pantalon. Mon érection, une fois encore contrariée par les tissus de mon slip et de mon pantalon, rend les choses ardues. Après quelques contorsions, j’arrive enfin à sortir mon sexe. Doucement, je commence mon mouvement masturbatoire. Nathalie, toujours debout, la main entre ses cuisses sous sa jupe relevée, me fait : << Tu te souviens de toutes ces aventures ? La bibliothèque ? Le salon de Thé ? Le château ? Le zoo ? La gare ? Le parc ? C’était géant ! >>. Je réponds, amusé : << Oui , tout cela va me manquer cruellement ! >>. << Moi aussi. Vivement octobre ! >> répond ma délicieuse amie.

Nathalie retire sa jupe. Elle est là, debout, sur ses hauts talons, le bas du corps nu. Ses longues cuisses galbées, ses mollets admirablement dessinés, ses fesses fermes, tout cela offert comme autant de cadeaux à mes sens confus. Troublés. Elle se met à marcher dans la pièce. Elle pose son entre-jambes sur un des coins de la table. La jeune fille reste ainsi cambrée, les mains en appui devant elle sur chaque bord de la table. Elle imprime un mouvement de va et vient à son bassin.

Nathalie, la tête penchée en avant, me regarde par en dessous avec un regard enflammé. Un regard terriblement vicieux. Sa tresse pend sur la table. Elle lâche de petits gémissements. Le spectacle, une fois encore, est grandiose. J’ai l’impression d’être dans un autre monde. Un monde existant pourtant dans le notre. Exclusivement dans le notre…

Me levant, je m’approche de la jeune fille. Nathalie est étonnée par mon attitude. Elle me regarde, interrogative. J’approche mon visage du sien. Je veux regarder de près les expressions de son visage durant sa masturbation. Je veux absolument m’imprégner de ces images afin de les garder en mémoire à tout jamais. Je la scrute avec le regard d’un entomologiste. C’est prodigieux. Cela semble aussi également beaucoup l’exciter.

Je scrute ses expressions, ces rictus. Je scrute les plis de ses yeux, de ses lèvres. Nathalie semble encore plus excitée. De petits à coups réguliers ponctuent le mouvement régulier de son bassin contre le coin de la table. Quoi de plus merveilleux pour une exhibitionniste que d’être observée. Ma présence, si proche, au point qu’elle peut sentir mon souffle sur sa joue, doit la propulser vers des sommets.

Je contourne Nathalie. Me plaçant derrière elle, je m’accroupis. A travers l’épaisse touffe de poils, je contemple les lèvres de son sexe. Ses lèvres fripées et trempées s’ouvrent, s’écartent, en fonction du mouvement. Les poils, entre ses fesses, sont déjà trempés. De la sueur en dégouline. La jeune fille gémit. Je contemple ses longues jambes cambrées sur ses hauts talons qui se tendent. Des jambes qui s’animent de légers tremblements. Un ange est là, devant moi, entrain de me donner une vision très personnelle du paradis. De son paradis…

De la sueur sans doute mêlée de cyprine coule à l’intérieur de ses cuisses. Il y a des coulures jusqu’au dessus des genoux. Je regarde avec une attention passionnée. Je suis à genoux derrière la jeune fille. Je scrute ses fesses, sa vulve. Je tente de distinguer des choses au travers des poils trempés de sueur et de mouille. Je m’imagine volontiers manger de tout cela jusqu’à la moindre goutte. L’odeur m’attire follement.

Me relevant, je reviens me placer devant le visage de la jeune fille. La tresse posée sur son épaule, avec une grâce supplémentaire, est du plus bel effet. Je scrute la racine mouillée des cheveux de sa nuque et de ses tempes. Des gouttelettes de sueur perlent sur son front, ses joues et sur le bout de son nez. Nathalie gémit. De la sueur coule même de ses narines. Mais ? Est-ce de la sueur ?

J’approche encore mon visage du sien. Je peux voir en "gros plan". Je suis véritablement dans l’intimité émotionnelle de la jeune fille. Je peux sentir son souffle sur ma bouche. J’ai le désir fou de lécher sa peau, de boire cette sueur. Un instinct animal me donne envie de lécher toutes les sécrétions de son corps. Nathalie doit le sentir. Un orgasme secoue tout son être d’un spasme si violent que toute la table en tremble.

S’accroupissant au dessus de la petite bassine en plastique bleu qu’elle tire de sous la table, Nathalie se met à y pisser longuement. Cette fois c’est un jet continu. La bassine s’emplit à moitié. Je lui tends une des serviettes en papier qui sont encore sur la table. Elle se relève après s’être essuyée. Rouge et couverte de sueur. La jeune fille jette le papier dans la cuvette. Ce dernier flotte un instant avant de s’imprégner puis de couler.

A nouveau quelques soubresauts secouent le corps de la jeune fille. Elle se tient aux bords de la table. De nouveaux spasmes l’agitent avant qu’elle ne s’effondre, haletante et ruisselante, dans le fauteuil. Nathalie a les yeux fermés. Je la regarde, dans sa sublime introspection, tentant de reprendre ses esprits et son souffle.

Je m’assois sur le canapé et je verse un peu de thé dans la tasse de ma douce complice. Nathalie me regarde en souriant. Je la trouve si belle. La jouissance rend les filles sublimes. Son sexe dégouline sur le velours carmin du fauteuil. L’intérieur de ses cuisses est luisant de sueur et de sécrétions. Nathalie place sa jambe droite sur l’accoudoir droit et sa jambe gauche sur l’accoudoir gauche. << A toi maintenant ! >> me fait-elle.

A vrai dire, je n’ai pas cessé de me masturber doucement durant tout l’épisode de la table. Là, je recommence en décalottant et recalottant mon gland, entre le pouce et l’index. D’un mouvement lent et régulier. << Tu te branles toujours comme ça ? >> me demande Nathalie. Je la regarde, amusé, pour lui répondre : << Oui, je n’aime pas me brusquer ! >>. Nous rions tous deux de bon cœur.

Nathalie se redresse. S’approchant de moi, elle se met à genoux devant le canapé, presque entre mes jambes. Elle approche son visage de mon sexe. Tout en reniflant et respirant son odeur. Son nez et sa bouche encore humides, à quelques centimètres de mon sexe, me procurent une délicieuse excitation. De lutter contre l’envie d’accélérer mon mouvement et de subir cette situation, m’emmènent au paroxysme du plaisir cérébral. Son souffle chaud sur mon sexe est terriblement animal.

Les yeux de Nathalie vont de mon sexe à mon visage. Se tenant la tresse sur le côté, de la main droite, la jeune fille respire l’odeur de mon sexe. Je peux l’entendre renifler. Un peu comme si elle respirait quelques parfums de fleurs. Je peux également découvrir que son bassin se remet à bouger. Presque imperceptiblement d’abord, pour accélérer doucement.

Cette situation est torride. De la main gauche la jeune fille se saisit du petit verre à Cognac. Elle le plaque contre mon pantalon, juste sous mon sexe. Approchant le gland sur le bord du verre, je laisse couler le trop plein. Une sorte de fausse éjaculation dont je suis coutumier vient s’écouler dans le récipient. L’emplissant de plus du tiers. Avec la paille, ma douce amie se met à aspirer le liquide. Comme elle le ferait d’un sirop…

Nathalie, délicatement, recueille le jus de mon plaisir. Récupérant jusqu’à l’ultime coulure. Faisant tourner le verre contre la peau de mon prépuce. Approchant à nouveau son nez pour sentir. Scrutant avec attention le contenu visqueux. Léchant la paille à ses deux extrémités. Je suis au bord de l’apoplexie. Mon excitation folle me fait vaciller.

Je continue ma masturbation. Nathalie se redresse pour s’installer à nouveau dans le fauteuil. Sa main droite se met à caresser son sexe. Sans doute excitée par la situation, la jeune fille s’offre un second tour. Marquant quelques pauses, afin de déguster des petits gâteaux et le thé, nous nous offrons la "dernière séance".

Nathalie connaît un nouvel orgasme qui la fige, prostrée, dans son fauteuil. Courbée en avant, le menton sur sa poitrine, animée de spasmes et de frissons, la jeune fille se termine en lâchant des râles de plaisirs. Je me lève. Prenant le verre à Cognac, j’éjacule avec un jet d’une puissance rare. Remplissant presque le petit récipient. Je suis haletant, ruisselant de sueur. C'est comme si j'avais de la fièvre. Mon cœur va exploser dans ma poitrine.

Nathalie, le visage en sueur, les yeux cernés, se lève pour venir se remettre à genoux devant moi, son visage tout près de mon sexe. S’emparant du verre, elle avale la totalité de son contenu. Léchant le fond en gloussant de plaisir. La jeune fille reste ainsi à lécher et à nettoyer l’intérieur du verre. Je retombe sur le canapé. Epuisé, tentant de retrouver une respiration normale, je regarde la jeune fille se livrer à un de ses nouveaux vices. Déguster du sperme…

Nous bavardons encore un peu. C’est notre tout dernier rendez-vous. Nous avons du mal à mettre un terme à cette soirée. Nos cœurs sont forcément un peu tristes. Nous sommes des êtres optimistes, positifs. Pourtant l’instant semble emprunt d’une solennité grave. Le moment est intense. Nathalie, assise à mes côtés, pose sa tête sur mon épaule. Nous restons ainsi un long moment. Vers minuit, pour la toute dernière fois, je prends congé.

Sur le pas de la porte, je serre Nathalie dans mes bras. << Merci pour tous ces moments de bonheur ! >> me fait elle en me déposant un baiser sur les lèvres. Je la regarde en lui souriant avant de répondre : << Merci à toi aussi. C’était des moments magiques ! >>. << Nous nous reverrons en octobre, promets-le moi ? >> fait elle encore en me fixant d’un regard implorant. Je la rassure : << Comment pourrait-il en être autrement ! >>. Je dépose le plus délicat baiser sur son front puis sur ses lèvres.

Je tourne les talons. Me faisant violence, je dévale les deux étages. Une fois dans le froid de cette nuit de fin janvier, mon cœur se serre si fort. J’ai l’impression de revivre mon premier chagrin d’amour. Cela y ressemble tant. Pourquoi ne suis-je pas remonté ? Pourquoi ne l’ai-je pas embrassé ? Pourquoi ne lui ai-je pas fait l’amour toute la nuit ? Parce que tout cela serait sans doute arrivé trop tôt. Et je ne savais pas encore "tout"…

<< Merci et sois prudent ! >> fait la voix de Nathalie dans la nuit. Je lève la tête. La jeune fille est accoudée sur le muret du petit balcon de son studio. Elle me fait un signe de la main. << On se fait des courriels ! >> me lance t-elle encore. Je garde le silence en regardant longuement la jeune fille. Elle est là, debout dans l’obscurité. Elle s’est revêtue de son manteau. Surmontant une immense douleur il me faut me dissoudre dans la nuit. M'abstraire de cette réalité soudain douloureuse.

Je rentre chez moi en prenant mon temps. Je roule doucement. Nullement pressé de retrouver ma solitude…

Octobre arrivera beaucoup plus vite que je ne l’imagine.

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28/02/2017

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