L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

L'île - Partie 2

                                   Quand une île déserte devient un paradis

 

      Nous sommes à l'ombre de grand acacias. Il y a probablement longtemps qu'aucune eau n'a plus empli le réservoir du puisard. Jadis, les lavandières de l'hôpital venaient ici, au lavoir. Aujourd'hui, les pierres sont mangées par une végétation exubérante. Assis en tailleur, l'un en face de l'autre, nous savourons quelques fruits. Nous évoquons l'étrangeté des évènements vécus dans ces bâtiments abandonnées. C'est certain, il n'y a aucun autre être humain sur cet îlot. Juste Odélie et moi. Odélie qui me propose une nouvelle découverte demain. Un endroit en forêt, à une heure de marche de la chapelle. La rivière y tombe en chute et permet de se baigner à l'ombre, dans un bassin naturel. Je veux absolument découvrir cet endroit. Il est décidé de nous y rendre à bicyclettes. Dès la fin de la matinée.

 

      << Tu sais que demain matin on fait notre running ensemble ? >> me fait soudain ma compagne d'aventures. J'ouvre de grands yeux. Je demande : << On se fixe un rendez-vous au port ? >>. Odélie, buvant une grande gorgée d'eau me fixe d'un air espiègle. J'adore cette expression. Ces yeux presque noirs restent insistants. Je dois faire un effort pour soutenir ce regard inquisiteur. Un petit moment de silence. Elle demande : << Tu dors bien dans ton grand lit ? Il est tranquille ton hôtel ? >>. Un peu étonné par ces interrogations, je réponds par une question : << Oui ! Pourquoi ? >>. Odélie pose le mouchoir en papier avec lequel elle vient de s'essuyer les mains. Elle saisit les miennes, me sourit, avant de dire : << Parce que cette nuit tu ne vas pas dormir tranquille ! Je dors avec toi ! >>

 

      Je lève les yeux. Je la regarde. Comment surmonter le flot de joie qui me submerge soudain ? Un véritable tsunami. Je ne sais quoi dire. Odélie rompt le long silence qui s'en suit : << Problème ? Je dérange ? Tu préfères dormir seul ? >>. C'est un rire nerveux qui secoue ma carcasse. Je m'entends prononcer : << Non ! Comment pourrais-tu me déranger ? Le lit est immense ! >>. Je me sens stupide. Odélie lâche mes mains pour ouvrir un brugnon et en retirer le noyau. << Tiens ! >> fait elle en me le tendant. Elle rajoute : << Tu ne m'as toujours pas répondu. Je répète, cette nuit je viens dormir à l'hôtel ! >>. Je saisis son poignet. Ses doigts sont mouillés du jus du fruit. Je porte ses doigts à ma bouche. Je suce chacun d'eux. Odélie m'observe, d'abord étonnée, puis amusée.

 

      Je dis : << Je te ferai de la place dans ce grand lit ! >>. Odélie me tend son autre main. Je comprends immédiatement. Je suce les doigts de cette main là également. << C'est très sensuel ce que tu fais là ! >> lance ma complice. L'expression de son visage m'enchante. Odélie chuchote : << Je vais me mettre du jus de brugnon partout, moi ! >> comme en se parlant à elle-même. J'ai les mains posées sur mes genoux. La paume vers le ciel d'azur. D'un mouvement lent, parfaitement contrôlé, Odélie pose ses doigts sur les miens. Nous nous observons. Nous nous scrutons. Chacun imaginant l'autre dans la nouvelle dimension qui vient de s'ouvrir à nos sens. Devant mon silence, devant la timidité étonnante qui me bouleverse, Odélie me dit : << Parfois j'ai envie de me blottir dans tes bras. Parfois j'ai envie de t'embrasser ! >>. Toutes ces révélations me pétrissent d'émotions. Je réponds : << Tu exprimes tout ce que je ressens moi aussi ! >>

 

      En même temps, nous déplions nos jambes. Odélie d'un mouvement se rapproche. Je fais de même. Elle se penche. Pour me donner la contenance nécessaire, j'imite chacune de ses initiatives. Nos bouches ne sont plus qu'à quelques centimètres. C'est probablement ce même réflexe qui bloque. C'est probablement la même pensée qui en est à l'origine. Une soudaine sécurité semble nous envahir en même temps. Nous sommes tous deux des cérébraux. C'est une évidence dont nous sommes conscients. Depuis le premier après-midi dans les dunes, j'en étais convaincu. Nos lèvres se posent l'une sur l'autre. Un même frisson agitent nos corps. Ce qui nous fait rire. Nos doigts se croisent. La position n'est pas très confortable. Mes pieds de chaque côté d'Odélie, les siens dans la même configuration.

 

      Odélie se tourne la première. Elle s'allonge, sa tête sur mes cuisses. << Je suis tellement bien avec toi ! >> murmure t-elle. Je passe l'extrémité de mes doigts sur ses sourcils noirs. Odélie me scrute. Ce doute légitime qui nous envahit toujours au début d'une nouvelle phase de relation, que je devine dans son regard. Je chuchote à mon tour : << Moi aussi, je suis bien avec toi. Tu n'imagines pas ! >>. Odélie ferme les yeux, prends mes mains pour les poser sur son cœur. Je respecte le long silence qui s'en suit. J'ai envie de hurler mon bonheur. Odélie ouvre soudain les yeux pour lancer : << Il ne faut pas qu'on s'attache. Il ne faut pas qu'on se fasse mal ! >>. Je ne sais quoi dire. Elle rajoute : << On va jouer avec le feu. On va se brûler ! >>. Je réponds : << Bon, je rentre à la nage ! >>

 

       << T'es fou, je nage avec toi alors ! >> s'écrie t-elle en changeant de position. Nos deux petits sacs à dos lui servent d'oreiller, Odélie me reprend les mains pour m'attirer. En appui sur mes bras, pour ne pas peser de tout mon poids, je reste au-dessus d'elle. Je me penche pour poser mes lèvres sur les siennes. Nos langues ne se sont pas encore touchées. Mais la mienne est la première à lécher ses lèvres. J'ouvre les yeux. Odélie me fixe. Je me redresse. Elle s'accroche à mon cou. Passe ses jambes autour de ma taille en murmurant : << Ne pars pas ! Tu n'as plus le droit de t'éloigner ! >>. Je suis à quatre pattes, Odélie accrochée à moi. Je penche ma tête. Cette fois nos bouches s'ouvrent en même temps. Heureusement que cette position assure ma parfaite stabilité. Le parfait équilibre.

 

      Ce qui se passe me donne l'impression d'échapper à la réalité. J'en ai des vertiges. D'abord sur les mains, je me mets sur les coudes. J'allonge mes jambes entre celles d'Odélie. Au travers le fin coton de nos vêtements, nos sexes. Ils se touchent. Je prends subitement conscience d'être en érection. Mon esprit rejoint enfin mon corps. Il en va probablement de même pour ma compagne d'aventures. Je passe ma joue contre la sienne. Du bout de mes lèvres je passe dans son cou, sous son oreille. Je murmure : << Comme c'est bon avec toi ! >>. Dans un gémissement, Odélie se love sous moi. << Attends ! >> dit elle en se contorsionnant. Je me soulève pour lui permettre de retirer son short, sa culotte qu'elle jette n'importe où en riant. J'enlève mon bermuda qu'elle m'arrache.

 

      Mes vêtements, lancés avec joie, vont rejoindre ceux d'Odélie. Il y a toujours la toute première révélation qui se définit clairement dans le premier véritable contact. Nos peaux s'aiment immédiatement. Le contact est d'un naturel confondant. Cela ne laisse aucun doute. Aucune contre indication. L'osmose est totale. Odélie bouge doucement. Je l'imite. Nos sexes font connaissance. Je reste à l'entrée de cette grotte mystérieuse. Mon sexe n'est plus que le prolongement de mon être, de mon âme. Doucement, avec d'infinies précautions, je pénètre la fille. Ses bras autour de mon cou. Dans un soupir, elle se détend complètement. Elle se mordille la lèvre inférieur. Sa tête renversée en arrière. Ma bouche dans son cou, sur sa gorge. Je hume son odeur de fille. Je m'enivre de tout son être. Elle gémit.

 

      Je reste immobile. Tous les deux, dans une symbiose totale, nous restons sans bouger. Je murmure une nouvelle fois : << Comme c'est bon avec toi ! >>. Odélie mordille le lobe de mon oreille. Par petites contractions des muscles fessiers, je fais bouger mon sexe. Elle le sent. D'un mouvement lent son bassin cherche l'angle le meilleur pour profiter pleinement de cette caresse supplémentaire et si intime. << C'est bon ce que tu me fais ! >> chuchote t-elle, se relâchant encore davantage. Je reprends appui sur mes bras. J'imprime un léger mouvement de va et viens. Nous nous mettons à nous bercer. Je dois me raisonner. Je suis à faire l'amour avec cette jeune fille. Cette personnalité si particulière. Cette complice avec qui nous vivons des évènements magiques depuis trois jours. Nous nous aimons à l'ombre d'un épais feuillage. La légère brise du large apporte juste ce qu'il faut de fraîcheur. Notre berceuse s'interrompt pour reprendre. Nous nous regardons.

 

      Lorsque Odélie me fixe de ce regard perçant, comme pour fouiller au plus profond de mon être, je me retire doucement. << Qu'est-ce que tu fais ! Reste ! >> s'exclame t-elle soudain surprise. Je me mets à quatre pattes. Je descends mes lèvres sur son sexe. Elle se cambre. Je pose immédiatement ma bouche sur son "bouton". Du bout de ma langue, j'offre la plus divine des caresses à son intimité. Odélie me caresse la tête, cherche un point d'appui, trouve mes oreilles qu'elle saisit. Je me laisse guider. Elle se laisse choir dans le plus profond relâchement. Je comprends ce réflexe. Peut-être légèrement gênée par cet élan buccale, Odélie cherche à me repousser. Je l'en empêche en restant telle une ventouse. Je suce, je lèche, en accordant mes gémissements sur ceux d'Odélie. Harmonies symphoniques.

 

      Je sais que pour emmener au plaisir, le cunnilingus est l'autoroute idéale. J'adore les frissons qui animent l'intérieur de ses cuisses contre mes joues quand elle resserre ses jambes. Une seconde tentative. Odélie tente de me faire cesser. Je comprends. Je m'arrête. Je reviens m'immiscer en elle. Odélie caresse ma tête, mon cou, ma nuque, mon dos en gémissant. Je crois même percevoir d'inintelligibles suites de mots à mon oreille. Nous nous berçons à nouveau. Quand nous nous arrêtons, entre les contacts de nos lèvres, de nos bouches, de nos langues qui font l'amour elles aussi, nous nous observons. C'est merveilleux d'échanger des sourires. Pas la peine de parler. Nos corps communiquent bien mieux que des mots. Des papillons blancs virevoltent autour de nous. Nous nous embrassons.

 

      Dans l'enchantement paradisiaque que nous vivons, la notion d'espace temps est aussi relative que la pensée d'Einstein. Je me retire une nouvelle fois. J'embrasse les seins d'Odélie. Je passe ma langue autour des extrémités turgescentes. Je redescends. Odélie a le même réflexe quand je pose mes lèvres sur son clitoris. Le plaisir est immense. Dans un râle elle se cambre. Dans un dernier effort pour tenter de m'en empêcher Odélie se relâche complètement. Je prends mon temps. Les crampes qui menacent ma mâchoire restent mon seul lien avec la réalité. Odélie saisit mes mains posées sur son ventre. Nous croisons nos doigts. Tout son corps se rigidifie soudain. Comme un arc tendu à l'extrême. Dans de petits cris d'animal blessé, la fille au van est entraînée dans une cascade de plaisirs. Je me régale des épanchements de cyprine. Je guettais cette éjaculation qui envahit ma bouche de cette saveur indéfinissable. Dans l'abondance. Je vacille, pris de vertiges.

 

      Je viens m'allonger à côté de ma comparse. Dans de profonds soupirs, Odélie reprend rapidement ses esprits. << Mais tu vas me rendre folle ! >> dit elle en se serrant dans mes bras. << Et toi ? >> me demande t-elle, me sortant subitement de la torpeur qui me gagne. Je la rassure. Je n'éprouve pas forcément le besoin d'aller jusqu'au terme. Je précise : << De faire l'amour, pour moi, est un orgasme permanent tout le temps que ça dure ! >>. Odélie saisit mon sexe. Plus d'érection. << Tu fonctionnes toujours comme ça ? >> demande t-elle. Je confirme en précisant : << Je suis un cérébral ! >>. Odélie sort son smartphone du sac : << Oh put-hein, il est dix huit heures quinze ! >>. Nous nous levons d'un bond. << On a notre bateau dans un quart d'heure ! >> s'exclame ma comparse.

 

      Nous nous habillons. Il faut secouer le slip et la culotte pour en faire tomber d'éventuels insectes. Nous rions en mettant nos sac sur le dos. Nous arrivons à l'embarcadère au moment où le Zodiac arrive. Maël en saute en nous demandant : << Vous avez fait des découvertes ? >>. Sur les deux kilomètres de mer qui nous séparent du port nous racontons nos frayeurs en explorant les bâtiments abandonnés. Assise contre moi, Odélie me caresse parfois la main. Après lui avoir tendu un billet, nous quittons Maël et son embarcation en le remerciant. Nous flânons en nous tenant par la main. Ces réflexes amoureux qui nous assaillent. Des bisous en regardant une vitrine. Odélie qui me prend contre elle en murmurant toujours la même phrase : << Il ne faut pas qu'on s'attache ! >>. Je m'éloigne et fais mine de m'enfuir.

 

      << Non ! Me laisse pas ! >> s'écrie t-elle alors en sautant à mon cou. Je réponds à chaque fois : << On ne s'attache pas ! >>. Je propose de partager le repas du soir au restaurant de mon hôtel. C'est un établissement étoilé au guide Michelin. Nous lisons les menus affichés devant l'entrée. << Je n'ai aucun vêtements de change ! >> lance Odélie. Je propose de prendre la voiture et d'aller récupérer des affaires au parc à van. << Non, on réserve la table et j'y vais avec ton vélo. C'est à deux bornes ! >> s'exclame ma compagne d'aventures. Nous réservons une table. << Prête-moi ton vélo. J'y vais. Je suis de retour dans une demi heure ! >> relance Odélie. La bicyclette appartient à un employé de l'hôtel. Je prends la responsabilité de l'emprunter puisque j'en ai l'autorisation. Une bise.

 

      Je monte me changer. Un bermuda propre. Un T-shirt propre. Je redescends par l'ascenseur. Je m'installe à la table. Je lis la carte des desserts. Odélie revient. Elle traverse la grande salle comme si c'était sa propriété privée. Son port de tête altier, cette noblesse naturelle qui émane de sa personne. Comme elle est belle dans son bermuda gris, son T-shirt blanc. Elle est radieuse. Cette jeune fille fait partie de ces êtres lumineux, qui vous éclairent, qui vous grandissent. Elle s'assoit en face de moi en me racontant sa rapide expédition. C'est devant de beaux plateaux de fruits de mer que nous évoquons notre aventure sur l'île. Demain nous irons à la rivière à bicyclettes. Il suffira de repasser d'abord au parc à van afin qu'Odélie récupère la sienne. Nous passons une soirée reposante.

 

      Nous traînons à table. Par la grande baie vitrée nous avons vue sur le port, la route et la mer. Nous ne parlons pas de ce qui s'est passé. Comme par pudeur. Soudain sérieuse, s'installant devant moi, saisissant mes mains, Odélie me dit : << Ça va être difficile dimanche. Je reprends la route en début d'après-midi. Tu vas faire quoi toi, en rentrant ? >>. Je suis un peu décontenancé. Je n'en ai pas la moindre idée. << On se voit dans trois semaines. Je monte sur Banyuls début aout. Quelques jours. Tu y seras ? >> rajoute t-elle. Je la rassure. Je serai partout où elle me le demandera. Je conclue : << Tu m'emmènes avec toi en Andalousie ! >>. Odélie serre fortement mes mains en répétant : << Il ne faut pas qu'on s'attache ! >>. Je me lève en disant : << Bon, alors adieu ! >>. Elle bondit de sa chaise. << À chaque fois je crois que tu es sérieux ! >> lance t-elle en m'entourant de ses bras. Nous rions.

 

      Nous montons par l'ascenseur. Sur les cinq étages, nos mentons ont le temps de se tremper de nos salives. Nous nous embrassons avec tant de passion. Tant de fougue. C'est étrange d'avoir une compagnie féminine dans ma suite. << On fait tout ensemble jusqu'à dimanche ! >> s'écrie Odélie en m'entraînant dans la salle de bain. La douche. Je la savonne entièrement alors que nous rions aux éclats. Sa langue fouille ma bouche. La mienne fouille la sienne. << C'est bon ce que tu m'as fait sur l'île ! >> dit elle avant de s'enfuir enveloppée dans une grande serviette. Je la rejoins sur le balcon. Il fait nuit. L'ambiance ne cesse pas sur le port, sur la route. Nous admirons le paysage. Odélie reste contre moi, ses bras autour de ma taille. Elle m'entraîne par la main. Me fait tomber sur le lit aux draps tirés. Je m'allonge.

 

      Couchée à ma droite, Odélie me raconte les préparatifs de son départ. J'écoute. C'est intéressant. Les stratégies féminines sont captivantes. Elle s'allonge sur le dos en baillant. Nous rions. Je me mets à quatre pattes. Je pose mes lèvres sur ses seins, son nombril. Je le fouille du bout de ma langue. Je descends sur sa toison pubienne, jusqu'à son "bouton" de plaisir. << Tu vas me rendre folle ! >> s'écrie t-elle dans un dernier effort pour se soustraire à mon étreinte. Enfin, pas vraiment. Car à sa manière de s'installer, c'est pour m'offrir ses mystères une nouvelle fois. Je suce, je lèche, je m'enivre. D'entendre ses gémissements, de sentir les mouvements de son bassin, m'emplit d'un bonheur sans nom. Elle veut me repousser. Enfin, pas vraiment. Son orgasme la fait hurler. Je viens me placer à sa gauche. Elle se tourne pour se blottir dans mes bras. Sa respiration change. C'est merveilleux. Odélie vient de s'endormir.

 

Je me sens responsable de sa nuit...

 

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27/05/2024

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