Les fantasmes d'Anne-Marie
Anne-Marie et ses fantasmes
Pourquoi les appels se déroulent-ils au moment de mes repas ? La loi des séries. La loi de Murphy. La fatalité. Toujours est-il que je viens de me servir en haricots verts et en petits pois. Mon I-phone se met à vibrer. M’obligeant à me lever alors que je suis si bien installé sur ma chaise. Il est posé sur le buffet. Je m’en empare. Le visage d’Anne-Marie apparaît à l’écran. << Bonjour. Je passe te prendre pour treize heures. Tu n’as pas oublié ? >> dit elle. Je la rassure. Je n’ai pas oublié. J’ai même déjà préparé le contenu de mon petit sac à dos. La journée est ensoleillée depuis ce matin et promet de le rester jusqu’au soir. Avec une température actuelle de 14°. Nous nous saluons avant de raccrocher. Mon timing est serré. Il est midi quinze. Je mange de bon appétit en imaginant l’après-midi qui nous attend. Le projet d’Anne-Marie de réaliser des trous dans les portes du vieux moulin. J’en ris car la lourde porte de chêne opposera de sérieuses résistances. Ainsi que celle du cabanon des latrines situées à l’arrière.
Midi trente. La vaisselle. Je monte me brosser les dents, me changer. Mon pantalon kaki multi poches, ma chemise canadienne doublée sur un sweat. Mes chaussures basses de randonnée. Je dévale les escaliers. Je prends quelques poses devant le grand miroir de la penderie. Mon K-ways doublé que je fourre dans le sac. Je monte jusqu’au portail. Voilà la Clio rouge bronze qui arrive. Un appel de phare. Je lève le pouce à la manière d’un auto stoppeur. La voiture ralenti et s’arrête. La vitre latérale descend. << Bonjour bel homme. Je peux vous déposer quelque part ? >> demande la conductrice. J’aime quand Anne-Marie laisse ses cheveux auburns en liberté. Je m’installe sur le siège passager en disant : << Emmenez-moi au bout du monde madame ! >>. La bise avant d’accélérer pour repartir. Anne-Marie me raconte sa matinée consacrée à ses préparations scolaires. Le mois de décembre qui s’annonce est chaque année une course sur le planning. Il faut penser aux fêtes de classes avant les vacances de Noël.
Il y a cinq kilomètres jusqu'à la salle polyvalente. Point de départ de notre randonnée de l’après-midi. Je n’ai jamais autant fréquenté cet itinéraire. Même s’il n’est pas mon préféré il reste plaisant. Surtout à deux. Anne-Marie porte un ensemble kaki. Elle change de chaussures alors que je retire mon épaisse chemise doublée pour l’attacher par les manches autour de la taille. C’est parti. Les redoutables cinq cent mètres jusqu’au chenil qu’il faut contourner. Sous les incessants et insupportables aboiements des chiens captifs. Heureusement, une fois sur l’épais tapis de feuilles mortes qui recouvre les sols, nous retrouvons le calme et le silence de la forêt. Anne-Marie attrape ma main pour converser. << Tu vas en Écosse aux fêtes ? >> me demande t-elle. Je réponds : << Et je t’emmène ! >>. Ce n’est hélas pas possible. Mon amie a ses habitudes. Dix jours au soleil avec une agence de voyages. << Il me faut le soleil, les palmiers et la mer ! >> précise t-elle. Nous garderons le contact en Webcam.
L’après-midi est des plus agréables. Le soleil pénètre toute la forêt. Pas un souffle de vent. Il ferait presque doux. Nous marchons d’un bon pas en revenant sur nos aventures. << Moi aussi j’ai envie de créer un Blog. Pour raconter nos pérégrinations ! >> lance mon amie. Je recommande blog4ever.com tellement simple d’utilisation. Une présentation parfaite. Une interface réactive. << Je vais aller voir. Tu m’aideras ? >> rajoute t-elle. Nous longeons la rivière torrentueuse. Par endroit l’écoulement de ses eaux est assourdissant. Voilà le pont de fortune. Quatre poutres de chêne qu’il faut franchir sur une dizaine de mètres. L’aventure ! Anne-Marie stoppe en plein milieu. Elle passe ses bras autour de mon cou pour dire : << J’adore randonner avec toi. Je recharge toutes mes batteries ! >>. Elle pose ses lèvres sur les miennes. Je crains de fermer les yeux. Comme si, sur ces poutres, mon équilibre devenait instable. Sous l’effet de cet élan de tendresse. De ce témoignage sincère de bienêtre.
Longer le cour d’eau de l’autre côté oblige à avancer l’un derrière l’autre sur le sentier. Anne-Marie ouvre la marche en se retournant souvent pour me dire quelque chose. Pour appuyer une affirmation. Saisissant parfois mes mains ou posant les siennes sur mes épaules. Là-bas, le vieux moulin. Il faut traverser le pont en pierres de l’autre bras de la rivière. Rivière qui se sépare en deux embranchements à une centaine de mètres. La grande roue à aube bloquée par les rochers et les cailloux. << J’aime arriver là. Regarde un peu. Comme c’est beau ! >> lance mon amie en me bloquant contre la margelle du pont. Il faut presque hurler pour se faire comprendre à cause du courant. Aussi, c’est sa langue qu’elle enfonce dans ma bouche. Un baiser truculent qui me procure une érection instantanée. Une bosse qui déforme la braguette de mon pantalon. Anne-Marie s’y frotte. Un couple de cyclistes sportifs passe à toute vitesse. Les amateurs d’émotions fortes du VTT apprécient ce parcours. Nous n’avons toutefois croisé aucun promeneur.
Devant la lourde porte en bois de chêne, nous étudions l’emplacement d’une nouvelle création murale. J’émets un remords. Faut-il vraiment percer cette belle porte ancienne et en très bon état ? Anne-Marie se serre contre moi, un bras autour de ma taille : << C’est vrai. Tu as raison. Ce serait dommage de vandaliser l’endroit ! >>. Elle m’entraîne par la main. Nous contournons la bâtisse. La petite construction de pierres aux tuiles couvertes de mousses. La porte est quelconque. Ancienne, certes, mais sans aucun caractère. Là, pas d’hésitation. Une création murale ne fera que la magnifier. Nous posons les sacs sur le muret qui sépare du lit de la rivière. Je tire la perceuse, les mèches et le matériel nécessaire du mien. << Je fais ! >> s’exclame Anne-Marie en s’emparant des outils. Admiratif, je la regarde fixer la première mèche. La précision de ses doigts, de ses gestes alors qu’elle commente la succession des opérations à venir. Mon amie fait fonctionner la perceuse dont j’ai chargé les batteries ce matin.
Elle me tend le mètre ruban en disant : << Tu traces le point au milieu de la largeur et à quatre vingt centimètres de hauteur ! >>. Je la devance. Je mesure alors qu’elle attend l’instant et l’endroit où poser la pointe de la mèche. Je montre le point avec le doigt. Anne-Marie perce. Le bois est plus épais que nous ne l’imaginions. J’ouvre cette porte. Il y une fosse ronde d’environs trente centimètres de diamètre sur une dalle de béton. Toilettes à la turque. L’épaisseur du bois de la porte est de 54 mm. << Il faut en avoir une longue pour la passer correctement dans l’ouverture ! >> s’exclame ma bricoleuse. Elle rajoute : << On fera le teste tout à l’heure ! >>. Nous rions. Je referme. Mon amie reprend le perçage. Il faut plus d’une dizaine de minutes pour obtenir l’orifice souhaité et parfaitement rond. Cinq centimètres de diamètre. Anne-Marie ponce consciencieusement les bords et l’épaisseur. Contrôlant le polissage de son index qu’elle passe dans l’ouverture. Un peu de peinture mélangée à la colle. En plein air, les acryliques sèchent rapidement. Avec la peinture c'est beaucoup plus discret.
<< Nous allons pouvoir procéder au test ! >> me fait Anne-Marie en mimant une masturbation masculine. Nous rangeons d’abord le matériel. Je tire du sac les deux pommes, les barres de céréales et la gourde isotherme contenant le thé bouillant. Mon amie sort les deux yaourts et les deux mandarines du sien. Il va être seize heures et cette petite collation, assis sur le muret, est un plaisir supplémentaire. Anne-Marie tire son téléphone de la poche latérale de son pantalon. << On va faire des photos. Tu veux revoir celles de la dernière fois ? >> demande t-elle. Je propose de revoir le tout ce soir, après le repas. << Bonne idée ! >> lance mon amie. Il est temps de pratiquer le test. J’entre dans la petite construction. Je descends la tirette de ma braguette pour en extraire mon sexe mou. Je l’introduis dans l’orifice. Il y a tout le jeu nécessaire. Ça se resserre un peu dès l’érection. Je ne m’inquiète pas des cliquetis que je perçois de l’autre côté. Anne-Marie fait des photos. Au loin, des voix. Je me retire. Anne-Marie entre précipitamment me rejoindre.
<< Un groupe de marcheurs. Tu sais avec des bâtons ! >> précise t-elle. Elle saisit ma virilité en se penchant pour regarder par le trou. Elle commente : << Ils sont dix. Marche Norvégienne avec bâton. Un moniteur ouvre la marche. Ils se dirigent vers le vieux moulin ! >>. Je propose de bloquer la porte avec les deux parpaings de béton. Ce que nous faisons immédiatement. Il y a des araignées hideuses qui s'enfuient. Les voix se rapprochent. Anne-Marie continue : << Ils entrent dans la bâtisse ! >>. Pour tenter de cacher l’orifice parfaitement rond, Anne-Marie y place le rond de bois tombé durant la découpe. Il s’adapte mais ne se coince pas. << On le tient avec la main si quelqu’un tente de le pousser vers l’intérieur ! >> précise ma complice. Accroupie, reprenant mon sexe mou dans sa main, elle lève les yeux pour me fixer. Comme elle est belle. Une lucarne aux vitres sales éclaire l’endroit d’une triste luminosité. Je caresse ses joues en remontant sur ses tempes. << Nos aventures sont géniales ! >> dit elle à voix basse.
À nouveau le flot des conversations au dehors. << Ils viennent par là. J’en étais certaine ! >> murmure ma comparse. Nous bloquons la porte encore plus sûrement avec nos pieds. Évidemment quelqu’un tente de l’ouvrir. Un coup d’épaule. Un nouvel essai. Une des femmes s’écrie : << C’était ouvert dimanche. Il va falloir aller derrière la maison ! >>. Ces gens voulaient utiliser les toilettes. Nous en rions aux éclats. Anne-Marie se redresse, sans me lâcher, en chuchotant : << Dès qu’ils sont partis on fait les photos et un petit film ! >>. Les pratiquants de la marche Norvégienne savent prendre tout leur temps. Ils font leurs besoins à tour de rôle pendant que les autres bavardent et rient. Il y en a même qui cassent la croûte. Nous sommes coincés, faits comme des rats, obligés d’attendre le départ des promeneurs. C’est rageant. Anne-Marie change de position. Elle se penche, hume quelques instants ma virilité avant de la gober toute entière. Molle et offerte. Je caresse sa tête. Elle me fixe de ses yeux noisettes.
Agréable façon de passer le temps. Ce n’est toutefois pas très rassurant de savoir ce groupe à quelques dizaine de mètres seulement. Anne-Marie s’accroupit pour continuer plus confortablement. L’obscurité se fait subitement. Nous en avons l’explication. Le visage d’un des promeneurs, presque contre la vitre. Il essaie de percer l’obscurité. Nous sommes invisibles. C’est à la fois insolite, amusant et légèrement inquiétant. Cela ne dure pas. Anne-Marie se redresse. Elle se serre contre moi. Je referme mes bras sur ses épaules. << Je suis claustrophobe. Je vais finir pas sortir et les engueuler ! >> chuchote t-elle en saisissant ma virilité d’une poigne ferme. Il faut attendre, faire preuve de patience. Mon amie se berce dans mes bras. Parfois elle colle ses lèvres sur les miennes. C’est un jeu passionnant. À qui va céder le premier à la tentation d’un baiser fougueux ? Les voix se rapprochent à nouveau. Cette fois pour contourner notre cachette et s’éloigner. << Ouf ! J’avais la haine ! >> lance ma comparse.
Nous retirons les parpaings. Anne-Marie ouvre la porte sur une agréable bouffée d’air frais. Les derniers rayons du soleil inondent le lieu. << Ne bouge que si je te le dis ! >> lance ma complice en allumant son téléphone. Je me colle contre la porte, mon sexe dans le trou. Quelques instants avant que l’indicible sensation me fasse chavirer. Mes mains à plat sur la porte. Cambré sur mes genoux légèrement fléchis, je subis le test avec brio. Cette fois mon amie fait vraiment durer. Je suis pris des vertiges du plaisir les plus indescriptibles. Un poète devrait inventer des mots pour décrire cette caresse suprême. Tout s’arrête soudainement. << Oh put-hein ! >> s’écrie Anne-Marie. Je me retire. Elle vient me rejoindre en disant : << Il y a un mec. Je suis sûre qu’il mâte depuis un moment ! >>. Je remballe. En suivant Anne-Marie nous sortons. C’est un cycliste sur son VTT. Il me voit. Il remonte précipitamment sur sa machine pour filer comme un voleur. Nous en rions de bon cœur. Je dis : << Il t’a peut-être filmé ! >>
<< Arrête. Déconne pas ! Mais je ne le crois pas. Quand j’ai tourné la tête il se touchait des deux mains ! >> répond Anne-Marie. Je la prends dans mes bras en murmurant << Exhibitionniste involontaire ! Ça fait quoi comme effet ! >>. Mon amie réplique : << Sur le coup ça interpelle. Puis après on s’y fait. Pas vraiment désagréable, mais gênant ! >>. Nous rigolons comme des bossus quand ma complice m’avoue avoir passé un double bon moment. << À refaire mais avec contrôle total ! >> dit elle alors que nous mettons nos sacs sur le dos. << Attends, pipi avant de partir ! >> rajoute t-elle en entrant dans les latrines. << Regarde par le trou s’il te plaît. Tu me dis comment c’est ! >> fait elle. Je m’accroupis devant la porte, l’œil collé au trou. Je ne vois que son buste et son visage souriant. Je me redresse. Je sors mon sexe pour l’introduire une nouvelle fois dans l’orifice. L’illusion d’avoir mon sexe enfoncé dans un bol de purée tiède reprend de plus belle. Alors que j’entends les multiples jets s’écouler au fond du puits. C’est excitant et surprenant. Tout cesse. Je me retire.
Mon amie sort en se reboutonnant. << À cause de toi et de ta manie des créations murales, j’ai développé un fantasme récurrent ! Je n’y avais même jamais pensé avant ! >> lâche t-elle avec un profond soupir. J’y pénètre à mon tour. Anne-Marie ne m’y laisse pas entrer seul. Elle tient mon sexe pour en diriger les jets. Son autre bras autour de ma taille. Penchée en avant pour secouer les dernières gouttes. Je passe ma main sous ses cheveux pour saisir délicatement sa nuque en disant : << Tu n’as pas envie de te faire surprendre encore ? Imagine un peu. Tu ferais "ça" à un inconnu ! >>. Anne-Marie s’éloigne. Une étrange expression sur ses traits. Soucieuse. Pensive. Elle se retourne pour répondre : << Tu ne veux tout de même pas m’entraîner dans ce nouveau délire. Je ne suis absolument pas échangiste ! >>. À voir son visage je demande : << Tu es fâchée ? >>. Elle s’écrie : << Non, mais écœurée à l’idée de ce que tu viens d’évoquer ! >>. Un moment d‘hésitation avant qu’elle ne conclue : << Viens, espèce de pervers ! On s’en va ! >>
Anne-Marie me précède sur les sentiers du retour. Sans un mot pendant une bonne demi heure. Ma suggestion l’a probablement froissé. Ce n’est que sur les poutres de chêne du pont précaire qu’Anne-Marie se retourne. Elle passe ses bras autour de mon cou pour dire : << Tu as de ces idées, toi ! Vraiment ! >>. En la serrant contre moi, je réponds : << Ce ne sont que des idées tu sais ! >>. Nous repartons. Pour êtres certains de ne pas prolonger la journée trop longtemps, une fois arrivés à la voiture, je propose le "Bol d’Or", plutôt que de manger chez moi. Je précise : << Il va être dix neuf heures. Le temps de préparer la bouffe, on ne profitera pas vraiment de notre soirée ! >>. Je retire ma lampe frontale alors qu’Anne-Marie change de chaussures. Après réflexions, elle répond : << C’est une bonne idée. Je suis morte de faim en plus. Mais c’est moi qui t’invite ! >>. Je me contente d’un : << On verra après le café si je suis d’accord ! >>. Le "Bol d’Or" nous offre une table nappée de blanc. Nous commençons à apprécier l’endroit.
Ce soir, du sanglier en terrine avec pommes de terre en sauce chasseur. Un délice. À tomber si nous n’étions confortablement installés dans nos chaises fauteuils. Nous mangeons de bon appétit en revenant sur nos aventures de l’après-midi. Anne-Marie nous montre l’écran de son téléphone. Nous découvrons avec plaisir les images d’une fellation d’abord timide puis passionnée. Mon amie passe son autre main sous la table pour constater les effets sur ma libido. Elle rit aux éclats en murmurant : << Salaud ! >>. Les coupes glacées du dessert achèvent de nous plomber. Nous mettons au point notre randonnée de samedi après-midi, dans trois jours. << Avec ou sans trou, trop bien ! >> lance ma complice. Je dis : << Il y a suffisamment de trous partout où nous passons pour profiter des opportunités offertes ! >>. Aussi soudainement Anne-Marie rajoute : << Quelles seraient tes attitudes, ton comportement, si tu étais caché et que ce serait un "inconnu" par le trou ? >>. Je reste pantois et consterné. Sidéré peut-être…
Je dis : << Tu me fais la gueule pendant la moitié du chemin à cause de ce même sujet. C’est tout juste si tu ne m’engueules pas. Et maintenant c’est toi à le remettre sur la table ! >>. Anne-Marie pose sa main sur la mienne. D’une voix solennelle elle répond à voix basse : << Tu me mets toutes sortes d’idées en tête. Et celle-là risque fort de devenir un nouveau fantasme. Mais le plus redoutable, c’est qu’avec toi, ces fantasmes, j’ai envie de les réaliser ! >>. Un moment de silence jusqu’à l’arrivée des cafés. Il va être vingt heures trente. En remuant la petite cuillère dans sa tasse, elle murmure : << Salaud ! >>. Deux fois. En me jetant des regards lourds de reproches. Feints t-elle ou est-ce sincère ? Au moment de l’addition, je suis obligé d’insister. << Je ne veux pas être redevable ! >> lance t-elle. Je réponds : << Offre-moi les plaisirs de t’inviter. S’il te plaît. C’est trop bon, c’est trop bien ! >>. Anne-Marie finit par céder. Une fois dehors, dans le froid glacial de la nuit, accrochée à mon bras, mon amie murmure : << Après-midi génial ! >>
<< Tu roules s’il te plaît ? >> me demande t-elle en se blottissant dans mes bras. Je m’installe au volant. Je dois ajuster la distance siège volant. Pendant que ma passagère descend la tirette de ma braguette. << J’ai trop envie ! >> murmure t-elle alors que je démarre. Une fellation en roulant exige une conduite parfaitement contrôlée, maîtrisée et d’une prudence de chaque instant. La garantie d’un plaisir intense, rare et divin. Je crois que je n’ai jamais parcouru les quatre kilomètres qui me séparent de la maison en mettant autant de temps. Il est vingt et une heures quand nous arrivons devant le portail. Je remballe alors qu’elle demande : << Pourquoi n’emmènes-tu pas les choses à leurs termes ? >>. Je ne sais jamais quoi répondre à cette question récurrente. Je me contente de la formule habituelle. << C’est un plaisir tout le long. Alors pourquoi l'interrompre pour un orgasme forcément bref qui en serait l’échéance ? >>. Nous nous revoyons samedi matin à l’hypermarché. Jusqu’au soir. << Chez moi et très tard ! >> précise mon amie.
Je regarde la voiture disparaître dans la nuit. Une rapide toilette avant de retrouver la douceur de mes draps…
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