Les rencontres à l'hypermaché
Les petites surprises du samedi
Il n’y a pas trop de monde ce samedi matin dans mon hypermarché préféré. Je pousse mon chariot en flânant. Je suis dans le rayon des produits ménagers à comparer les composants indiqués sur les flacons de liquides vaisselle. Même si je n’ai aucune fibre écologiste, que c’est la dernière de mes préoccupations, je reste vigilant. Non pas pour l‘environnement mais pour ma peau et la qualité des substances entrant dans la fabrication. << Bonjour ! >>. Décidément. Me guetterait-elle ? Espionnerait elle mes déplacements ? Je reconnais sa voix. Nathalie. Je me retourne alors qu’elle place son caddie contre l’étagère des lessives. Nous nous serrons la main. Dans un élan, elle contourne mon chariot pour me faire trois bises. Il est rare que ces cheveux bruns soient libérés de leur attache. Ils encadrent un visage souriant. Ses yeux noisettes en soulignent les expressions de joie. Nous bavardons un peu. << Je fais les dernières courses avant le départ ! >> précise t-elle en me montrant ses achats.
La jeune femme pousse un profond soupir en rajoutant : << Deux semaines de vacances. Ce n’est pas de trop ! >>. Nous poussons nos chariots vers les rayons des fruits et des légumes en conversant. << Tu vois Anne-Marie cet après-midi ? >> me demande Nathalie. S’il n’y a aucun changement ce sera le cas. Je réponds : << Oui, nous allons randonner. La météo s’y prête ! >>. Effectivement la journée s’annonce ensoleillée. La température va encore grimper. Il est dix heures trente et il n’y a que 16°. Nathalie porte un blouson de cuir brun très semblable au mien. Nous nous séparons devant la poissonnerie. << On se voit demain alors ? >> lance la jeune femme. Je confirme : << Quatorze heures devant la chapelle ! >>. Je la regarde s’éloigner. J’aime sa tenue décontractée. Jeans, bottines, ainsi que sa démarche nonchalante. Je suis dans le rayon des céréales et aliments “bios“. Cette jeune femme qui vient par là, en poussant son chariot ? Elle me reconnaît. Je la reconnais. Laure, la nageuse de la piscine.
Le temps de bien nous dévisager, de nous sourire et nous nous rejoignons. << Bonjour. Le hasard fait bien les choses n’est-ce pas ! >> dit elle. Je réponds : << Bonjour. Ce sont les derniers mots que vous avez prononcé devant la piscine ! >>. Nous bavardons. Laure est une jeune femme élégante. Elle porte un imperméable clair, ouvert sur un pantalon clair. Un pull de fin coton beige assorti à ses mocassins. Ses longs cheveux châtains flottent sur ses épaules. Elle n’est pas seulement attractive et séduisante mais également belle et stylée. Nous bavardons. << Vous allez à la piscine mercredi ? >> me demande t-elle. Mon cerveau se transforme instantanément en logiciel. Je n’ai absolument rien au programme ce mercredi. Je confirme : << Oui, j’y suis en début d’après-midi ! >>. La jeune femme répond : << On se verra peut-être alors ! >>. Elle me laisse planté là, devant les gâteaux secs et les levures en paillettes. Je continue mes achats en pensant à cette fugace rencontre. Qui vais-je encore rencontrer ce matin ?
Je passe en caisse. Je vais mettre mes achats dans le coffre de la voiture. Les produits frais dans la glacière. Je reviens flâner dans la galerie commerciale. Je regarde les menus affichés devant la cafétéria. Il va être onze heures trente. À la lecture et à la vue des photos exposées, je sens gronder mon estomac. Ces cuisses de poulets dorées accompagnées de frites sont bien alléchantes. Ces tranches de tourtes accompagnées de pommes de terres rissolées sont une véritable tentation. Pour ne pas citer ce riz cantonais aux champignons noirs et aux tanches de poissons panées. Je vais laisser mon appétit se renforcer en me promenant encore un peu. Là, derrière les rideaux vichys des croisillons du salon de thé, c’est Laure. Toute seule devant un café entrain de parler au téléphone. J’hésite. Je continue. Je reviens sur mes pas. J’hésite encore. L’idéal serait qu’elle m’aperçoive. Qu’elle me fasse signe de la rejoindre. Hélas, elle joue avec la cuillère dans sa tasse, son téléphone à l’oreille, sans prêter attention à ce qui l’entoure.
Je n’insiste pas. Ne provoquons pas le destin. Laissons les choses se faire. Je décide de rentrer à la maison. Il est midi trente quand je range mes achats. Je réchauffe une escalope panée, des pommes de terre sous vide. L’assaisonnement d’une moitié de la belle laitue achetée il y a un peu plus d’une heure. Je mange de bon appétit en faisant le bilan de mes aventures de la matinée. Les vibrations de mon téléphone. Numéro inconnu précise la voix féminine. Je décroche quand même. Quelle surprise. C’est Laure. << Sympa la rencontre de ce matin ! >> dit elle. Je suis pris au dépourvu. Je réponds un peu bêtement : << Oui, sympa ! >>. La jeune femme rajoute : << J’ai mangé à la cafétéria. Une délicieuse paella ! >>. Je reste abasourdi. Maudite fatalité. Pourquoi ai-je pris l’idiote décision de rentrer ! Je n’en parle pas mais une forme de rage sourde m’habite quelques instants. << Je voulais vérifier si c’était bien le bon numéro ! >> dit elle encore dans un pieu mensonge que je devine immédiatement.
Je réponds : << On les enregistre alors. Il faudra m’envoyer une photo pour que je puisse vous placer en avatar dans la liste de mes contacts ! >>. Un silence. Elle s’exclame : << On fait ça tout de suite ! >>. Je pose le téléphone pour continuer à manger tout en bavardant. Une photo arrive. Juste en buste. Laure, un pull à col roulé carmin, le visage de trois quart vers l’objectif, une expression amusée. << Ça vous va ? Je l’ai récupéré dans ma galerie photos ! >> demande t-elle. Je vais fouiller un peu dans la mienne. J’envoie une photo en buste où je suis en T-shirt blanc sous l’ombre des branches d’un palmier. Nous voilà avec des avatars qui s’afficheront lors de nos appels. Technologie. Je rappelle que nous sommes en 2014 et qu’à cette époque c’était plus rudimentaire qu’aujourd’hui. << Je vous laisse manger. Je vais me préparer. Passez un bon week-end. On se voit mercredi ! >> conclue t-elle. Je raccroche. Je termine mon repas en pensant à cette nouvelle aventure qui se profile à l’horizon. Mon existence de privilégié.
La vaisselle. Je monte me brosser les dents, me changer. La température extérieure est de 19°. Il fait beau. Je porte un jeans, une chemise à carreaux. Mes baskets. Je dévale les escaliers. Deux pommes, des barres de céréales et la gourde isotherme pleine de thé bouillant dans le petit sac à dos. Il y a vingt cinq kilomètres à parcourir. Il ne faut guère plus d’une vingtaine de minutes pour arriver sur le parking du restaurant. Il va être quatorze heures. Cette fois je suis le premier. Je n’ai pas le loisir d’apprécier plus longtemps cette petite satisfaction. Voilà la Clio rouge bronze qui vient se garer à côté de ma voiture. Je sors. Anne-Marie est vêtue comme moi, jeans, chemise à carreaux, baskets. Son petit sac sur le dos. Trois bises. Nous nous tenons par les mains pour nous empêcher de tomber en arrière. << Je suis contente. Je me réjouissais depuis mercredi ! >> lance t-elle. Je la tire par ses mains pour la serrer contre moi un instant en disant : << Moi aussi ! >>. Nous traversons le parking. En passant devant le restaurant je dis : << Ce soir ? Une bonne bouffe, ici ? Ça te dit ? >>
<< Tant pis pour le match de basket à Nathalie alors ? >> s’exclame t-elle en attrapant mon bras. Je réponds : << Tant pis ! >>. Anne-Marie me laisse entrer dans le restaurant en disant : << Je l’appelle pour m’excuser ! >>. Je réserve une table pour dix neuf heures trente. Il y a un supplément pour le spectacle. C’est avec joie que je m’en acquitte immédiatement. Ce sera un trio de Blues. Je rejoins Anne-Marie en pleine discussion. Je reste à l’écart. C’est elle qui me rejoint, me prend la main pour m’entrainer vers le sentier. Il est raide. Le sol est bien sec. Le pont de pierres, en dos d’âne. Le chemin qui part à gauche. Il est large. Nous pouvons y évoluer en nous tenant par la main. Mon amie me raconte quelques anecdotes concernant ses cours. Il y a Léonard, cet élève de CM2 qui s’avère un sacré coquin. Plein d’espoir, subtil et excellent élève. << J’ai chaque année mes préférences mais il m’est interdit de les manifester ! >> m’explique t-elle. Je comprends. J’aime écouter les femmes me raconter.
Le totem et ses panneaux indicateurs. << On reprend le sentier des étangs. Tu veux bien ? >> demande mon amie. Même si le sentier est le plus souvent raide, il se déroule dans un environnement aux charmes exquis. Nous avançons quelquefois sur d’épais tapis de feuilles. Comme des gamins, nous les faisons voler sous nos pas. Nous retrouvons le premier cabanon. Son étang aux eaux immobiles. Un miroir qui reflète le bleu des cieux. << Viens, on joue aux inconnus ! >> propose Anne-Marie en s’arrêtant. Elle m’explique : << Tu es seul. Tu t’amuses. Tu vois arriver une femme. Tu es prié de faire preuve d’imagination ! >>. Elle ne me laisse pas répondre. Elle s’éloigne d’un pas rapide en montant le sentier. Elle disparaît tout en haut. Je reste un instant dubitatif. Je dois faire preuve d’imagination. J’ai un peu chaud avec l’effort de la montée. J’entre dans le cabanon. Rien n’a changé depuis la dernière fois. Je regarde l’orifice parfaitement rond dans la cloison du fond. Mon imagination est au rendez-vous et fait le reste.
Je déboutonne ma braguette pour en extraire mon érection. Je contourne l’abri en bois pour me coller à l’arrière. Mains à plat sur les planches, mon sexe glissé par l’ouverture. Je n’attends pas longtemps. J’entends quelqu’un arriver. J’espère que c’est elle. Mon cœur bat la chamade. Et si ce n’était pas elle ? À cette idée je préfère me retirer. Anne-Marie fait le tour de la cabane en m’ignorant totalement. Juste un : << Oh, pardon, excusez-moi ! >> en passant comme une inconnue. Elle disparaît. J’introduis mon sexe à présent mou dans l’orifice. Ma poitrine contre les planches, je sens battre mon cœur affolé. C’est une attente extrêmement excitante. Délicieusement affolante. Il ne peut pourtant se passer qu’une seule chose. Mais quand se produira t-elle ? Mon érection est soudain saisit à pleine poigne. Je sens mon cœur battre jusque dans mon sexe tenu fermement. C’est extraordinaire. Combien de temps cela dure t-il ? Un léger mouvement. On me lâche. Anne-marie vient me rejoindre. Je me retire.
<< C’est génial ces trous que tu as creusé partout. Ça me donne des fantasmes un peu délirants. Et si ce n’était pas toi mais un autre ? Que je ne le sache pas ! >> m’explique t-elle alors que je remballe. Je dis : << Pourquoi ne pas vivre ce fantasme ? Si je reste planqué pour sécuriser cette expérience ? Tu ne risques rien ! >>. Anne-Marie passe ses bras autour de mon cou. Elle me fixe en restant silencieuse. Très certainement en pleine réflexion. Imaginant peut-être la situation. << Viens ! >> finit elle par dire en prenant ma main. Nous continuons la montée. Voilà le second étang et son cabanon. Là non plus, rien n’a été déplacé. Le barbecue, son matériel et le tabouret. << On joue ? >> propose mon amie en me laissant une nouvelle fois seul. J’avise le trou. Je me déboutonne une nouvelle fois. Mais je reste vigilant. Mon plaisir sera bien plus intense si je sais qui vient. Dissimulé derrière l’angle de la cloison, je vois redescendre Anne-Marie. Je me sens habité par le personnage du satyre. Je joue avec mon sexe qui durcit inexorablement.
Ma complice approche. Je contourne le cabanon pour m’immiscer dans l’orifice. Le bassin collé contre les planches, mes mains posées à plat, j’attends. Ce n’est certes qu’un jeu mais son caractère particulier provoque les sensations les plus sublimes. Je sais que ces émotions sont partagées. Si ce n’était pas le cas, jamais la jeune femme n’aurait fait une telle proposition. J’attends. De plus en plus fébrile. Il ne se passe rien. Ce souffle chaud ? Je ne peux qu’imaginer, deviner. Le silence de l’automne. Anne-Marie vient me rejoindre. << Tu aimes les surprises que te réserve l’inconnue qui joue avec toi ? >> me demande t-elle, ses bras autour de mon cou. Je réponds : << Elle est pleine d’initiatives étonnantes cette inconnue ! >>. Je remballe alors que mon amie tire deux clémentines de son sac à dos. Nous les pelons au bord de l’étang avant de les savourer. Il va être seize heures. Nous avons nos K-ways. D’ici une demi heure il faudra les mettre. Avec l’inaction la température de nos corps n’est pas stimulée. Aussi, nous reprenons notre montée.
Le troisième cabanon au bord de son étang. Là non plus, rien de changé. Le vieux buffet. La vieille table. L’empilement des chaises. Le calendrier 2014 relevé comme nous l’avons laissé il y a une semaine. Il dévoile le trou parfaitement rond de cinq centimètres de diamètre. Nous installons deux chaises métalliques pour nous y assoir. Deux pommes, la gourde de thé encore chaud. Les barres de céréales. Ça réchauffe superbement. Nous dégustons cette collation improvisée en conversant. << Tu sais qu’on ne se voit plus que demain puis en webcam pour les deux semaines à venir ! >> lance mon amie. Je réponds : << Oui, j’y pense. Tu me raconteras vos journées. Je veux surtout que tu me racontes le Mont Saint-Michel ! >>. La fraîcheur devient prégnante. En interrogeant la météo sur son téléphone, Anne-Marie annonce 18°. << Ça baisse ! >> dit elle. Il est temps de déballer les K-ways. La température ne fera plus que descendre. Le soleil ne va pas tarder à disparaître derrière les sommets des collines. Un couple de promeneurs nous salue.
<< On joue encore un peu avant de redescendre ? >> propose ma complice en mimant une masturbation masculine. Je me lève pour contourner l’abri. Je déboutonne mon jeans. J’en extrais l’érection naissante que j’introduis dans l’orifice. C’est bien plus supportable à présent, vêtu du K-ways. Le silence est total. Que fait Anne-Marie de l’autre côté ? Je me retire, je me penche pour regarder par le trou. Elle est assise, une main dans son pantalon ouvert. Elle fixe le trou. Me voit. Elle me fait un adorable sourire. J’hésite. Et si je la rejoignais ? Je me redresse. Je m’apprête à le faire. Juste un petit passage dans le trou pour le fun. J’attends un petit moment. Il ne se passe rien. Par contractions de mes muscles fessiers, je fais bouger mon érection ainsi maintenue. Un petit coucou amical. J’ai beau dresser l’oreille, je n’entends rien. Se masturbe t-elle toujours ? Mystère. Je veux me retirer lorsque sa poigne ferme se saisit de ma virilité. Que se passe t-il au juste de l'autre côté ? Je sens une sorte de contrainte. Je comprends soudain. Anne-Marie se pénètre.
Je ne vois aucune autre explication. C’est extrêmement frustrant de rester dans l’imaginaire. J’aimerais voir. Je reste immobile. Que pourrais-je bien entreprendre ! Je perçois à présent les souffles d’une respiration haletante. De petits râles, des gémissements à peine perceptibles. C’est certain. C’est ce que j’imagine. Anne-Marie s’offre une partie de ce fantasme dont je porte la lourde responsabilité. Cette pensée m’amuse. Tout cesse soudainement. Me laissant avec une désagréable sensation de froid sur l’intimité. Je me retire. Je veux remballer quand ma complice vient me rejoindre en refermant son jeans. << Ça t’es déjà arrivé ? >> me demande t-elle. Je dois admettre que c’est la toute première fois. << On s’amuse bien tous les deux ! >> dit elle en m’empêchant de ranger mon outil. Elle l’empoigne fermement pour rajouter : << C’est génial. Quand je vais raconter ça à Nathalie elle n’aura qu’une envie ! Essayer ! >>. Nous en rions de bon cœur.
Passant derrière moi, un bras autour de ma taille, mon amie me masturbe avec conviction. Penchée pour regarder. << Je te garde pour la soirée où je t’emmène ? >> s’écrie t-elle. Je ne sais quoi répondre. Elle cesse en rajoutant : << J’ai ma petite idée ! >>. Je peux enfin remballer. Nous remettons nos sacs sur le dos. Main dans la main à chaque fois que le chemin le permet, nous redescendons à vive allure. Le crépuscule s’annonce. Il fait nuit depuis un moment quand nous arrivons sur le parking. Fort heureusement la lune s’est avérée une complice zélée. Éclairant nos pas de sa lumière argentée. Notre table nous attend. Au fond de la salle. Il va être dix neuf heures trente. C’est une soirée aux chandelles. Absolument remarquable. La serveuse nous emmène la carte. Notre choix se porte sur du sanglier accompagné de nouilles “maison“ au beurre d’avocat. Au confis d'asperges. C’est divin avec des radis et petites tomates en salade. C’est une jeune fille à la batterie. Un jeune garçon à la guitare. Un autre à la basse. C’est magnifique. Malgré leur jeune âge, ils assurent et c’est très professionnel.
Les Blues s’enchaînent sans jamais se ressembler. Suscitant cette crainte que la prochaine interprétation soit inférieure. Que nenni. C’est une succession parfaite de pièces traditionnelles et probablement de compositions personnelles. Nous passons là une superbe soirée. La salle est pleine. Toutes les tables sont occupées. Du monde arrive parfois et se fait éconduire par une des trois serveuses. Nous comprenons leurs immenses déceptions. Il est vingt deux heures. Un café. L’addition. Je suis tellement enchanté par cette soirée que je profite de l’entracte pour donner discrètement un billet de 20 € à chacun des musiciens. Nous sortons dans la fraîcheur désagréable. Il fait même plutôt froid. Les gigantesques coupes glacées nous ont alourdi. Nous nous installons dans ma voiture. Je fais tourner le six cylindres afin qu’une douce chaleur envahisse l’habitacle. Anne-Marie fait le bilan de cet agréable après-midi et de cette belle soirée. Elle pose sa main sur ma braguette pour me confier ses ressentis.
J’ai ma main droite entre ses cuisses. Ma complice me palpe. Fourre sa main dans mon pantalon déboutonné. << Et si on passait la nuit ensemble ? Je n’ai pas envie d’être seule ce soir ! >> murmure mon amie. Je demande : << Chez moi où chez toi ? >>. Elle chuchote : << Si c’est chez toi cette nuit, ce sera chez moi la prochaine fois ! >>. Je propose de laisser sa voiture sur le parking, de revenir la chercher demain. << Non, je te suis. Je devrai te laisser en fin de matinée. Je mange chez mes parents à midi ! >> lance Anne-Marie. Elle me fait un bisou avant de sortir de l’auto pour entrer dans la sienne. Nous nous suivons. Nos téléphones allumés, nos écouteurs sur les oreilles pour pouvoir continuer à converser. Il suffit de rouler prudemment en kit "main libre". La télécommande pour ouvrir le portail. Nous descendons les pavés auto bloquants sur la centaine de mètres. Anne-Marie me saute au cou. Nous rentrons. Il fait bien meilleur à l’intérieur. Nous montons immédiatement. J’offre une brosse à dents toute neuve à mon invitée.
Une rapide toilette. Je propose un T-shirt léger. C’est tellement plus agréable pour se coucher. C’est la toute première fois, depuis dix mois que nous nous connaissons, que nous passons une nuit ensemble. Et la première fois dans mon lit. La douceur des draps de lin changés ce matin. L’odeur de magnolia que j’aime sentir partout dans la maison. Anne-Marie ne cache pas son bonheur. Cherchant à se faire toute petite dans mes bras. Nos baisers ont le goût de la verveine de ma crème dentifrice. La douceur, la tendresse, l’envie de nous aimer. En préliminaire j’offre à mon hôte un cunnilingus des familles. Ses gémissements d’ivresse jouissive envahissent la grande chambre. La lune, pleine et lumineuse, éclaire notre lit. Je pénètre ma complice avec lenteur. Elle se pâme en s’accrochant à moi. Elle passe ses jambes autour de ma taille. Nous partons pour un tour de manège qui achève de nous épuiser. Nous ne tardons pas à sombrer dans les profondeurs de cet océan de plaisirs…
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