L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Nathalie , un mardi après-midi dans le parc ...

Nathalie.jpg   Avatar de Julien.jpg

 

                                                                         Le parc

Nous avons passé toutes les vacances de fin d’année sans nous voir. Presque trois semaines se sont écoulées depuis notre aventure dans les magasins. Par contre, nous avons beaucoup échangé par courriels et presque tous les jours. Nathalie m’a fixé rendez-vous, ce premier mardi de janvier, dans le parc près du jardin botanique. Nous avons échangé le dernier mail vers 23 heures, hier soir, lundi. Comme le mardi après-midi est le seul moment de détente possible dans sa vie d’étudiante, c’est toujours ce jour-là que la jeune fille me propose une rencontre.

Par courriels, nous avons beaucoup évoqué nos deux aventures passées. Nous apprécions énormément la façon qu’a Nathalie de se mettre en "situations". Je me contente de rester le complice privilégié de ses jeux et de ses mises en scènes. Cela nous convient parfaitement. Nous sommes tous deux des cérébraux et nous savons en rester là…

Je gare ma voiture sur le parking du supermarché. Je traverse la rue et je marche le long du muret des propriétés adjacentes. Au bout d’environ cinq cent mètres, j’arrive à l’entrée du parc. Il fait un froid sec. Le petit pont en rondins de bois enjambe un bassin vide en cette saison. Lorsque je m’avance dessus, les planches craquent sous mes pieds. Je prends le chemin de gauche en suivant les bosquets de cyprès et de thuyas. Un halo de vapeur, provoqué par ma respiration dans le froid, sort de ma bouche et de mes narines.

Luttant contre ce froid vif, j’avance du pas lent du promeneur. Je remonte le col de mon manteau. J’ajuste mon écharpe de laine. Je regarde cette nature figée. En marchant, je croise un quidam qui tient en laisse un grand chien. L’homme fume un cigare. Après nous êtres salués, nous bavardons quelques instants. Le temps d’évoquer les rigueurs de ce début d’année. Parler de ce froid exceptionnel.

J’arrive dans un petit espace comportant deux bancs et un petit bassin vide. La statue d’un angelot, sculpté dans une pierre grise, debout sur son socle, semble m’observer. L’espace est délimité par un amas de roches. A la belle saison doit couler là une belle fontaine aux pieds de la belle sculpture. Sur la gauche, il y a une petite maisonnette. Sans doute les toilettes du parc. Porte fermée en cette période de l’année.

Je tourne autour du bassin. Je me promets de revenir en ce lieu dès le printemps. Je regrette toujours de ne pas prendre plus de temps pour visiter ma région. Je regarde les deux bancs. Derrière, il y a des bosquets de thuyas et de résineux. Leurs branches, épaisses et denses, sont couvertes de givre.

Je continue de flâner en suivant le chemin qui part sur la droite. Derrière la palissade de bois et les grilles du parc, je peux entendre la circulation de quelques rares voitures. Le silence paraît toujours plus dense dans le froid glacial. Les bruits semblent toujours plus étouffés.

Mon attention est attirée par un bruit de branchages. Des craquements sous le poids d’un corps. Je regarde sur ma droite. Je scrute avec attention derrière les fourrés. C’est elle. Nathalie est là. Accroupie face à moi derrière le premier banc. La jeune fille est vêtue comme l’autre fois. Une jupe noire, des bas noirs, un pull et d’une épaisse veste d’hiver. Chaussée de bottes noires à talons, elle est toujours aussi attractive. Une fois encore elle me montre son abondante et magnifique toison pubienne de véritable brune. Sa culotte à mi-cuisses.

Je suis décontenancé par son sourire. Elle me fait : << Bonjour ! >> en chassant d’un mouvement de tête sa longue chevelure brune. J’ai beau savoir à qui j’ai affaire, les situations qu’elle nous offre sont toujours sources de troubles et de délicieux tourments. D’être son complice est réellement divin. Je suis sans doute le plus privilégié des hommes dans un rayon de plusieurs kilomètres ! Et puis j’attends de la revoir depuis trois semaines.

Nathalie se redresse. Se courbant pour éviter les branches basses elle vient dans ma direction. Nous sommes vraiment heureux de nous revoir. Nous échangeons des bises. Pour donner le change et dissimuler pudiquement nos émotions, nous échangeons encore quelques banalités. Quelques lieux communs presque ridicules. Nous éclatons de rire et je la serre contre moi. La jeune fille, ravie et émue, m’invite à la suivre.

Nous parcourons le chemin que j’ai déjà pris mais en sens contraire. Nathalie me montre un endroit entre la petite maisonnette et l’amas de roches de la fontaine. Elle m’invite à me placer là, juste derrière l’amas de roche. De cet endroit je peux distinguer tout le petit espace. Les deux bancs, la fontaine et les bosquets à l’entour. Je peux surveiller les abords des deux chemins. Celui partant sur la droite, celui partant sur la gauche. La jeune fille m’avoue avoir déjà "joué" toute seule ici, à l’automne dernier. Me précisant que seule, c’est beaucoup moins drôle. Les possibilités sont moindres et les risques plus élevés.

Nathalie, me laisse là. Elle marche jusqu’au premier banc qu’elle contourne. Entre ce dernier et les bosquets elle s’accroupit une première fois pour se redresser en me souriant. Comme elle est belle. À la fois si fragile et si sûre d’elle. J’ai un petit spasme dans la poitrine.

Nous restons ainsi une dizaine de minutes. Pour lutter contre le froid, je bouge mon corps d’une jambe sur l’autre. Je peux voir Nathalie qui sautille sur ces deux jambes afin de se réchauffer aussi. Nous nous faisons des signes de la main. Se cambrant sur ses jambes, mimant une masturbation masculine de la main droite, elle lève le pouce de la main gauche en me faisant un clin d’œil.

Au bout de quelques minutes, venant par le chemin de droite, un homme arrive d’un pas rapide. La quarantaine, coiffé d’un bonnet de laine, vêtu d’un anorak bleu, d’un pantalon noir, il marche vite. Nathalie, s’accroupissant immédiatement, me fait un nouveau clin d’œil. Elle a les jambes légèrement écartées et les cheveux qui lui cachent le visage. Elle baisse la tête pour regarder son entre-jambes.

L’inconnu "tombe" sur la scène. Il s’arrête pour observer la jeune fille. Après quelques instants il articule à haute voix : << Bonjour mademoiselle. Tout va bien ? >>. Nathalie, relevant la tête, faisant semblant d’être surprise, lui rend son bonjour. Avec cet aplomb qui me rend admiratif, elle garde la position. Cela me met en érection. Je sais que c’est également pour moi qu’elle s’exhibe ainsi. Je fais partie du "jeu". En fait, j’ai appris bien plus tard que tout cela m’est destiné en grande partie. Rien que pour nous. L’instant est sublime…

L’homme reprend son pas. Après quelques mètres il se retourne une première fois, l’air amusé. Il continue son chemin. Puis, un peu plus loin, il se retourne une seconde fois. A ce moment Nathalie se redresse et prend la direction inverse. L’homme continue son chemin visiblement décontenancé…

Au bout de quelques minutes, après avoir marché un peu, Nathalie revient derrière le banc. La jeune fille se remet à guetter au même endroit. L’attente recommence. Cinq minutes passent ainsi avant un nouveau passage. Cette fois-ci c’est un jeune homme. Plutôt "enrobé", il marche relativement vite. Il arrive par le même chemin de droite. Vêtu d’un blouson, d’un pantalon bleu, chaussé de "baskets", le quidam porte un sac de sport.

Nathalie, une nouvelle fois, prend sa position favorite. Accroupie, elle se fait "surprendre" une nouvelle fois. Le jeune homme s’arrête et demande : << vous auriez l’heure s’il vous plaît ? >>. Nathalie, sans bouger, relève la tête. Elle garde quand même une grande partie de ses cheveux devant son visage. Elle regarde sa montre. Savourant chaque seconde de ce moment suprême qu’elle apprécie tant, faisant durer, elle répond au bout de quelques instants : << Il est quinze heures ! >>. Elle rabaisse la tête pour regarder son entre-jambes, sachant le trouble qu’elle crée ainsi. J’ai soudain l’envie de me masturber.

Le jeune homme, le pas hésitant, s’arrête à nouveau et fait : << Merci ! Vous êtes du coin ? On peut faire connaissance ? >>. La jeune fille relève une nouvelle fois la tête. Elle lui répond : << Non ! C’est gentil mais j’attends mon copain ! >>. Je m’apprête à sortir de ma cachette. Je tiens le rôle de ce "copain". Ces mots ont toujours un effet dissuasif imparable et il n’est pas utile que j’apparaisse. Le jeune homme, d’un pas rapide, reprend son chemin en se retournant plusieurs fois . Nathalie se redresse. Elle me fait un signe de la main. Le pouce en l’air, avec un clin d’œil, elle me fait un merveilleux sourire. Comme elle est belle !

L’attente reprend ! Cette fois, au bout de quelques minutes, c’est un homme svelte, sans doute d’origine Asiatique. Il marche d’un pas rapide. Il faut bien se rendre à l’évidence, le froid ne donne pas vraiment l’envie de flâner. Les passants sont sans doute pressés de se retrouver au chaud. Celui-ci non plus ne fait pas exception à la règle. Sans doute pressé d’arriver à sa destination.

Nathalie reprend sa position. Elle se cambre un peu, accroupie, écartant ses cuisses, elle se met à satisfaire un besoin naturel. Elle lâche un jet bref. Avec le froid, le contact du liquide au sol provoque une vapeur. Ces jets viennent se briser à un bon mètre devant elle. << Bonjour ! >> fait l’inconnu en arrêtant son pas. Tout en continuant à lâcher plusieurs petits jets brefs, "fumants", Nathalie redresse la tête et répond : << Bonjour ! >>.

Elle me confie souvent que les sentiments de gêne et de honte, mêlés à l’excitation qui l’envahissent en ces moments intenses, lui sont une des choses les plus agréables de l’existence. Rien que pour ressentir ces frissons, elle aime ces situations. Avec ma complicité, les choses sont à présent beaucoup plus simples. Tout ce que je retrouverais quelques années plus tard avec Clémentine.

L’inconnu est là. Il se tient debout sans bouger. Il peut sans doute se sentir un peu stupide. Il est debout là, son cartable à la main. Vêtu d’habits sombres et stricts, il regarde avec attention. Nathalie, profite de l’aubaine. Elle lâche quelques jets réguliers. L’homme ne sait que faire et parait très embarrassé. On le serait à moins ! Il se met à marcher pour s’arrêter presque aussitôt. Il recommence. Il s’arrête à nouveau, repart, regarde, se retourne. C’est sans doute un des grands moments de trouble de son existence.

La jeune fille reste ainsi deux bonnes minutes. Le quidam, revenant sur ses pas, le souffle coupé, ne sait que dire. Il veut tenter la conversation quand même. La jeune fille reste à l’observer avec un sourire étrange. << Vous faites "ça" souvent ? >> demande l’homme. Nathalie, se redresse enfin. Elle s’essuie avec le mouchoir en papier qu’elle tient à la main. Prenant là aussi son temps. Elle est toute rouge. Elle répond : << J’ai rendez-vous ici avec mon copain ! >>. L’homme, sans demander son reste, regardant autour de lui, fait encore : << C’était super ! Merci ! >>. Il fait demi-tour et disparaît dans l’anonymat d’où il est venu.

Nous décidons d’en rester là pour cette fois-ci. Nous avons terminé notre après-midi devant un chocolat chaud. Nous sommes retournés dans le petit salon de Thé. Celui que nous apprécions tant pour son calme et sa discrétion. Nous sommes assis là, au chaud. Nathalie me fait part de l’excitation folle qui allait certainement l’habiter pour le reste de la soirée. Je lui fais part de la réciprocité de mes émotions. La jeune serveuse passe et me fait son sourire si particulier.

Je suis déjà à me réjouir pour le prochain mardi après-midi .

Nathalie également…

 

___________________________________________________________________________

© - 2011 - Tous droits réservés -

 

L'utilisation, toute ou partie, d'un texte, (ou photographie) sans le consentement de l'auteur, constitue une violation de la propriété intellectuelle.  Délit sanctionné par l'Article. L.335-2. du Code pénal.

La divulgation d'information relative à la vie privée, ou à l'identité,  constitue un délit sanctionné par les articles 706-102-1 (Informatique) et 88-227 du code pénal.

 

Enregistrer

Enregistrer



18/04/2012

A découvrir aussi