L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Retour de vacances

                                                        Retour de vacances

 

        Ce mois de septembre finissant m’enchante à double titre. Je viens de passer plus de deux mois et demi en Écosse. J’éprouve le plaisir de retrouver ma demeure, ma propriété. Il y a toutes ces noix qui jonchent le sol. Toutes ces pommes à cueillir. Les premières feuilles tombées des arbres. J’ai toutes sortes d’activités qui occupent mes premières journées de retour. Monsieur Bertrand, mon plus proche voisin vient régulièrement bavarder. Lui aussi s’affaire aux priorités d’une vaste propriété. Il est à six ans de la retraite. C’est un homme affable, d’humeur toujours égale et plein d’esprit. J’occupe mes matinées entre l’entraînement sportif et les affaires courantes de gestionnaire de fortune. Mon expert comptable n’est pas seulement un ami, tout comme Maître Rober, il est également le plus parfait collaborateur. Depuis mon héritage après le décès de mes parents il y a vingt ans. Héritier est un emploi à temps complet. Il faut de sérieux appuis.

 

        Aussi, c’est occupé à rédiger quelques courriels que mon téléphone me tire de mes écrits. C’est violent. J’enrage un peu. Qui donc a l’outrecuidance de me déranger ! C’est le visage de Virginie qui apparaît sur l’écran de mon I-phone. Ma rage fait immédiatement place au ravissement. Nous avons gardé quelques contacts durant nos vacances. Virginie a repris ses cours. Seconde année de faculté. Elle est fort occupée. Étudiante studieuse et désireuse de réussites, elle me raconte son quotidien. J’adore ses mimiques. La jeune fille présente cette particularité de ne jamais ciller des yeux, de ne jamais cligner des paupières. Cela donne à son regard une étrangeté qui peut surprendre. Elle a les yeux légèrement vairons. Un iris brun clair, l’autre noisette. Lorsqu’elle me fixe en bavardant cela rajoute au charisme qu’elle exerce. Dont elle joue avec espièglerie. Je remarque tout cela avec plus d’acuité encore, après presque trois mois d’absence. Sa manière de marteler chaque syllabe des mots qui composent ses phrases.

 

        << On se voit demain après-midi ? Je te rappelle que n’ai jamais cours les vendredis après-midi ! >> précise t-elle. Je trouve la proposition exquise. Je meurs d’envie de la revoir en chair et en os. Nous définissons l’heure et le lieu. Il fait beau, l’automne est un véritable été Indien. Il fait chaud. Les couleurs de cette fin septembre en sont sublimées. Ce sera une virée vélo. << Loin de tes trous ! >> lance t-elle alors que nous rions. J’avoue ne pas trop me passionner pour mes trous depuis le début de l’été. << Je veux tenter cette expérience avant l’hiver ! >> s’écrie encore mon interlocutrice. Cette idée m’amuse. M’excite également. << Vieux cochon ! >> s’exclame t-elle lorsque je lui en fais part. Rendez-vous est fixé. Dans l’enclos du cimetière de la chapelle à la sortie du bourg. Quatorze heures. << À bicyclette ! >> rajoute t-elle avant de raccrocher sans autres formes de civilités. J'en ai pris l'habitude. La jeunesse. Je continue la rédaction de mon message. Perturbé par la perspective de cette nouvelle aventure.

 

        Cet après-midi sera consacré à la logistique. Il faut remplir le réfrigérateur et le buffet de la cuisine. Il est midi. Je prépare de rapides tartines beurrées, allongées d’anchois, recouvertes de tranches d’Édam et de rondelles de tomates. Au four préchauffé à 300°. Une rapide mayonnaise pour accompagner un avocat au thon. Je mange dans la véranda. Les baies vitrées grandes ouvertes. La température extérieure est de 25°. Peu de vaisselle. Mon I-phone se met à vibrer avant de délivrer sa sonnerie à l’ancienne. Cette fois c’est le visage d’Anne-Marie. C’est un égal plaisir de bavarder avec elle. Nous nous verrons samedi après-midi pour une autre virée vélo. Je jubile. Deux rendez-vous de suite. Avec de délicieuses coquines. Anne-Marie n’a que peu de temps. Elle accompagne son amie Nathalie pour visiter un parent dans un Ehpad de la région. Rendez-vous est fixé sur la piste cyclable, samedi, quatorze heures. Et ce soir en webcam.

 

        Une certaine fébrilité bien compréhensible et somme toute légitime m’habite le restant de ce jeudi. Je m’offre un délicieux repas du soir à la cafétéria de l’hypermarché. Mes achats dans le coffre de la voiture, les produits frais et la viande dans la glacière branchée sur l’allume cigare. C’est au cinéma que je termine ma soirée. Le nouveau James Bond. Vingt deux heures trente quand je reviens. Je range mes courses. Une douche. La douceur des draps où je réfugie ma fatigue. Le vendredi matin arrive enfin. Toujours aussi fébrile, je prends mon copieux petit déjeuner. Mon heure de jogging. Ma douche. Les retours de Philippe mon comptable. À la cuisine je prépare mon gratin de pommes de terre. Pour midi et pour ce soir. Accompagné d’une belle et grasse laitue. La vaisselle. Je monte me mettre en tenue. Short de lycra beige, mon T-shirt de lycra paille, mes baskets. Dans le petit sac à dos, pommes, barres de céréales et le petit cadeau ramené d’Écosse. Une bague Celte en Argent ciselé.

 

        J’anticipe toujours. Pour éviter tout impondérable j’aime partir tôt pour arriver avant l’heure. J’ajuste le gonflage des pneus de mon Canyon. Ce fidèle VTC qui m’emmène par monts et par vaux. La tension de la chaîne sur laquelle j’égoutte de l’huile 3 en 1. C’est parti. Je prends la piste cyclable. Trois kilomètres jusqu’au bourg. Il fait chaud. Pas le moindre souffle vent. Journée magnifique. Et ça dure depuis le mois d’avril. En sortant du bourg, deux petites bornes jusqu’à la chapelle. Je vais avoir dix minutes d’avance. Ce que je crois. Car à ma grande surprise, mon étudiante est déjà là. Installée sur le muret, jambes relevées, adossée contre le socle du calvaire, entrain de lire. Quand elle m’aperçoit, Virginie saute de son assise pour venir vers moi en courant. Elle me saute au cou. Je la soulève. Son livre tombe dans l’herbe. Ses jambes enserrent ma taille. << Comme je suis heureuse ! J’ai attendu cet instant ! Si tu savais ! >> s’exclame mon rendez-vous. Virginie est en jupette grise, en T-shirt blanc, ses baskets. Une longue natte. Son vélo posé contre le muret.

 

        Je la repose au sol. Elle ramasse son livre. Restant accroupie devant moi, elle fixe l’endroit de mon sexe. Elle rajoute : << Ça aussi ça m’a manqué ! >>. Elle se redresse pour y poser sa main. D’une poigne ferme elle appui à plusieurs reprises avant de me demander : << Et moi, je t’ai manqué ? Tu as eu des aventures en Écosse ? >>. Je me contente d’éclater de rire. Virginie insiste : << Raconte-moi ! >>. Je finis par accéder à ses demandes insistantes : << Non, nada, macache, niet, rien ! >>. Ce à quoi elle répond : << Nothing ? >>. Je confirme : << Nothing in Scotland ! >>. Elle m’entraîne par la main. Nous entrons dans le cimetière minuscule. Plus personne n’est enterré ici depuis plus d’un demi siècle et la chapelle est désacralisée. Virginie me fait un croc en jambe. Parfait mouvement de judo dont elle est une fervente pratiquante. Je me retrouve au sol. Avant de revenir de ma surprise, elle me chevauche en maintenant mes bras écartés.

 

        << Peut-être rien en Écosse mais il va t’arriver des trucs en France ! >> s’écrie t-elle en frottant son sexe sur ma bosse. En passant mes mains sous sa jupette quelle n’est pas ma surprise de découvrir un cul nu. L’absence de tout sous-vêtement. La coquine m’a habitué à toutes sortes d’étonnements. Là encore j’en reste abasourdi. Elle ne perd pas de temps la bougresse. Elle descend mon short en même temps que mon slip. S’empale sur mon chibre en me souriant. Toute satisfaite de l’effet produit. Tout cela s’est passé en quelques secondes. J’en reste comme effaré. Virginie ne me demande même plus mon avis. << Je me sers, c’est un self service ! >> lance t-elle en commençant une danse du ventre. Je fais part d’une certaine inquiétude. Si quelqu’un arrivait il serait impossible de nous cacher. << Mais on s’en fout ! Ils n'ont qu'à regarder ailleurs ! >> lance t-elle.

 

        Décidément, ma coquine s’est aguerrie durant ces trois mois de vacances avec ses parents. Je l’a regarde bouger en rythme. À cesser. À recommencer. À se tortiller sur mon érection pour trouver le meilleur angle. Je me laisse faire. Totalement passif. Je me contente de caresser ses seins minuscules, ses fesses fermes, ses reins. Je demande : << Et toi, tu as fais des rencontres ? >>. Elle prend un air de mystère et se contente de répondre : << Secret de fille ! >>. Je n’insiste pas. Je me doute bien qu’une jeune fille de vingt ans, sous le chaud soleil de l’été, a vécu sa jeunesse avec fougue et entrain. Après tout, je m’en moque éperdument. Nous baisons ainsi une bonne heure. Avec des pauses où je suis au-dessus d’elle. Pas de plaid. Je laisse aux lecteurs d’imaginer les taches d’herbes sur nos vêtements. Ils sont à présent mordorés de vert. Je peux enfin offrir mon cadeau. C'est la première fois que je découvre une telle expression de joie sur son visage. << Comme elle est belle ! Merci Julien ! >> s'exclame t-elle en me sautant au cou.

 

        Ma complice de débauches devra être de retour pour dix huit heures. Il va être dix sept heures. << Je veux essayer un de tes gloryholes un de ces jours. Tu me fais découvrir la semaine prochaine ? Tu sais celui où on s’est rencontré en mai ! >> s’écrie t-elle en récupérant sa culotte au fond de son petit sac à dos. Je trouve l’idée charmante. Elle rajoute : << On mettra le téléphone sur film automatique. Je veux un autre souvenir ! >>. Décidément je vais d’étonnements en ravissements. Je demande : << Et c’est tout pour notre demoiselle ? >>. En riant, elle répond : << Pour le moment ! >>. Nous pédalons ensemble jusqu’au bourg où nos chemins se séparent. Rendez-vous sur le parking du restaurant des collines vendredi prochain, quatorze heures. Au moment de nous quitter, Virginie me roule une pelle d’enfer en palpant ma bosse. << Vieux cochon ! Je crois que je t’aime ! >> lance t-elle avant de s’enfuir comme une voleuse.

 

        Sur le chemin du retour mon esprit tente de revenir des tourments de l’après-midi. L'aveu de la jeune fille me fait peur. Je pense à l'avertissement d'Anne-Marie lorsqu'elle précisait : << Méfie-toi, tu vas vers de gros emmerdes ! >>. C’est dans un état de confusion que je réchauffe les restes du gratin. Je traîne à table en consultant ma messagerie. Anne-Marie me fixe rendez-vous en webcam ce soir à vingt et une heures. La vaisselle. C’est juste vêtu de mon slip que je suis vautré dans le fauteuil devant le bureau. Devant l’ordinateur. Anne-Marie sur l'écran. Nous nous masturbons en nous racontant les anecdotes scabreuses de nos vacances. Nous nous voyons demain, samedi, sur le pont métallique de la piste cyclable. Elle précise : << Je te raconte plein de trucs demain ! >>

 

 

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18/10/2024

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