Saissac
Saissac
Je suis tiré de mon univers onirique d’une bien agréable manière. D’être soustrait ainsi à mon sommeil est d’une exquise douceur. Une douceur où se mêlent l’insolite, la surprise et le plaisir. C’est la main de la compagne de mes nuits à Carcassonne qui glisse dans mon slip. Mon érection matinale et naturelle est stimulée par cette caresse. Je me surprends à gémir d’aise alors qu’Odélie se couche sur moi de tout son long. << Bonjour mon tour operator ! >> murmure t-elle. J’ouvre les yeux pour la découvrir espiègle, souriante et amusée. Je chuchote : << Bonjour ma magicienne. Déjà la baguette magique à la main ! >>. Nos lèvres s’unissent en riant. Il serait plaisant de commencer la journée en faisant l’amour. Hélas, nos vessies nous tourmentent. Ma manipulatrice se lève comme mue par un ressort pour se précipiter vers la porte. Je suis attiré par ces rectangles de ciel bleu. J’ouvre la porte fenêtre pour aller sur le balcon. C’est froid par 15° à huit heures du matin. Ça achève de me tirer de ma torpeur. Ma bienfaitrice vient me rejoindre en sautillant. Il fait beau. Le soleil est prometteur.
Nous rentrons au chaud. Je vais aux toilettes. Le rituel de la salle de bain. En tenues sports pour descendre l’escalier jusqu’à la cuisine. Ma narratrice me raconte ses rêves en préparant le café. J’écoute mon histoire comme un gamin sous le sapin de Noël. Pelant les kiwis avant de presser les oranges. Nous prenons notre petit déjeuner en revenant sur notre après-midi au château de Montségur. Une autre de ses citadelles Cathares qui restera dans nos souvenirs. Bien évidemment, comme tous les matins, je me fais piller la moitié de ma dernières tartine. Cette fois à la confiture d’églantine. Vider le fond de mon bol de café. Assise sur mes genoux ma voleuse regarde l’itinéraire de notre prochain périple. La commune de Saissac et son château ne sont qu’à vingt cinq kilomètres au Nord de Carcassonne. << Moins de route, davantage de promenade ! >> fait ma guide. Et toujours par les routes départementales bien plus attractives. Je suggère de nous faire un bon petit plat ici et de ne partir qu’en début d’après-midi puisque nous avons peu de distance à parcourir.
Odélie réfléchit un moment. << C’est pas con ! Je propose des pizzas ! >> finit elle par répondre en se levant. C’est une excellente idée de faire la pâte immédiatement afin qu’elle puisse reposer jusqu’à midi. Ma pizzaiolo s’y met. Je prépare la garniture après avoir fait la vaisselle. Tomates fraîches coupées en rondelles avec des champignons en lamelles, ail, échalote. Persil, ciboulette. À chaque fois que nous nous croisons nos lèvres se touchent. La pâte repose sous un linge dans le saladier. Je lave deux endives. La garniture repose dans la poêle sous un couvercle. Il n’est que neuf heures et tout est déjà prêt. Le brossage des dents accompagné de nos habituelles pitreries. Les K-ways. Les mouvements aérobics au bord de la piscine. La journée promet d’être magnifique. Odélie me fait remarquer qu’ici aussi les genêts fleurissent. Du jaune. Nous traversons le hall. Séverine est en pleine conversation avec un couple. Ce sont probablement les gens qui ont loué la maison voisine. Le jogging nous emmène sur ce parcours sportif improvisé que nous avons fait nôtre depuis six jours.
Au retour, les plaisirs d’une douche où nous donnons totale liberté à nos tendances pour la déconne, couverts de savon crème. Il est dix heures quinze. Nous redescendons. Odélie m’a fait remarquer que nous n’avions pas encore découvert notre environnement proche. L’hôtel est composé d’un corps de ferme rénové et de trois petites maisons dont la nôtre. Le tout dans un quartier résidentiel. Dans le hall il y a des jeux d’échecs sur toutes les tables rondes. Séverine est entrain de disposer les minuteurs. Je demande. La jeune fille nous explique qu’il y a le Rotary Club qui organise régulièrement des compétions entre joueurs émérites. << Vous les verrez ce soir au restaurant ! >> précise t-elle. Je m’assois en demandant : << Vous jouez ? >>. Séverine s’empresse de répondre : << Pas du tout ! >>. Je lui montre le déplacement des pièces. Le roi, la reine, les fous, les tours, les cavaliers. La douleur est aigüe et cinglante. Derrière moi, assise sur l’accoudoir du fauteuil, Odélie me pince discrètement le triceps. J’ai compris. Je me lève. Aïe !
Séverine a peut-être compris aussi car elle me lance un regard plein de commisérations. Ma tortionnaire m’entraîne assez vivement pour sortir. Une fois dehors elle me dit : << Non mais ça va pas non ! Tu veux lui apprendre d’autres trucs aussi, pendant que tu y es ! >>. Je ne peux m’empêcher de rire aux éclats en massant mon pauvre muscle. << Bien fait ! Je suis jalouse comme une teigne ! >> rajoute t-elle. Je l’attrape par la taille pour la plaquer contre son van. Elle n’est pas très coopérative. J’enfonce ma langue dans sa bouche. Son corps perd de sa raideur pour se ramollir dans mes bras. Nous partons à la découverte du quartier. << Je t’apprendrai à jouer aux échecs moi, tu vas voir ! >> répète t-elle à plusieurs reprises. Nous en rions de bon cœur. Quand je vois un jeu d’échecs, c’est plus fort que moi, j’ai envie de faire une partie. Nous visitons. Il y a une petite salle polyvalente. Un complexe sportif. Nous ne nous en doutions pas. Pourquoi ne pas venir tourner en rond sur la piste demain matin ? Autour du stade de rugby. << Dix tours ! >> lance ma belle jalouse.
L’entrée est libre et le stade est ouvert de 9 h à 20 h. Parfait. Il y a même une piste de skate. Des jeunes s’y amusent. Nous revenons pour onze heures trente. Odélie me tient la main d’une poigne ferme en traversant le hall. Dans l’escalier elle imite la voix de Séverine et son sourire : << Bonjour et patati et patata et les jeux d’échecs, le Rotary Club ! Et mon cul aussi ? >>. Je suis plié de rire. Dans la cuisine je la soulève pour la faire tournoyer au dessus du sol. Les Pizzas. Ma préparatrice saupoudre de farine les deux plaques du four qui préchauffe à 350°. Elle travaille la pâte en revenant sur nos folies au château de Montségur. Je râpe une quantité industrielle de gruyère de Comté. Pendant que réchauffe la garniture. C’est rapide. La vue d’une femme, de dos, accroupie, exerce sur ma psyché de délicieux tourments. Odélie le découvre en m’observant dans la porte vitrée du four. Je m’approche. Je me penche. Mes mains d’abord sur ses épaules descendent sur ses seins. Je murmure à son oreille : << C’est vous que j’aime mademoiselle ! >>
Pendant que la cuisson s’opère, nous interrogeons nos boîtes mails. << Encore cette Juliette et ses histoires de chevaux ! >> lance ma lectrice assise sur mes genoux. Juliette joint toujours une ou deux photos à ses courriels. << Put-hein, c’est une bourgeoise ! C’est donc elle dont tu es le garde du corps ! Je viens de comprendre ! >> s’écrie t-elle. Je ris aux éclats en refusant d’accréditer la supputation. Je refuse d'apporter une réponse. Je laisse mon enquêtrice répondre à ses messages. Je vais mettre les assiettes et les couverts. Mon écrivaine me rejoint à l’instant ou la sonnerie du four retentit. Accroupie devant la porte ouverte, enfilant les maniques, ma magicienne sort les plats dorés et fumants. J’en saisis un avec un torchon. Accompagnées d’une salade d’endives ces pizzas sont les meilleures du monde. Nous ne traînons pas. La vaisselle faite, les dents blanches, nous préparons le sac à dos. Ma compagne d’aventures porte une jupette brune, un T-shirt noir. Je suis en bermuda brun, T-shirt noir. Baskets. Vêtus à l’identique nous dévalons l’escalier.
<< Pas de bla bla avec la meuf ! >> me fait mon dragon quand nous entrons dans le hall. Je touche mon hématome sur le triceps. Une auréole bleue. Séverine est occupée à la réception de tout un groupe. Sans doute les premiers membres du Rotary Club. Les batteries de la voiture sont chargées. Mon chauffeur s’installe au volant. Il est pile treize heures. C’est parti. Ma main gauche sur sa cuisse droite, j’écoute ma conductrice commenter les paysages. En montant vers le Nord, la végétation est plus dense, plus verte et les arbres sont beaucoup plus nombreux. J’aime monter depuis le genoux jusqu’en haut de la cuisse. Mon petit doigt contre le fin coton blanc de sa culotte. Je dis : << J’ai envie de te l’enlever avec les dents ! >>. Elle répond : << C’est pourtant plus facile avec les mains ! >>. La départementale traverse à présent une forêt. Les arbres verdissent. C’est de toute beauté. Soudain la route devient plus étroite et plus sinueuse pour monter en plusieurs virages serrés. Saissac est situé au sommet d’une colline toute en longueur.
Il faut rouler au pas. Odélie préfère se garer immédiatement à l’entrée du village. Le traverser à pieds est bien plus gratifiant pour en découvrir les secrets. Je mets le sac sur le dos. << Attends ! >> me fait ma complice. Je me penche pour lacer ma basket quand je la vois retirer sa culotte en se contorsionnant devant le volant. << Voilà ! On ne va tout de même pas s’encombrer de l’inutile ! >> rajoute t-elle en sortant de l’auto. La culotte dans la pochette avant du sac à dos. Saissac est une bourgade paisible. La rue principale est pittoresque. De chaque côté des maisons claires, à un étage. Des fenêtres parfois fleuries. Nous croisons quelques touristes. Le clocher de l’église est un parallélépipède trapu. D’ailleurs toutes les maisons anciennes comme les neuves sont carrées, rectangulaires ou à angles vifs. Une partie du village est en contrebas sur la droite. Le château est tout bout sur l’éperon rocheux. Défiant de ses ruines géométriques les falaises en pentes douces. Rien à voir toutefois avec les effrayants rochers de Quéribus ou Montségur. C'est le château Cathare le moins connu. Pourtant un haut lieu.
On y accède en traversant une esplanade. Un donjon carré. Les formes rondes, circulaires ou cylindriques paraissent avoir été bannies par ses concepteurs. Il faut monter un escalier pour entrer dans la cour. Sur la droite les hautes ruines des logements seigneuriaux. Sur la gauche le musée, ‘’Le Trésor de Saissac’’. C’est ouvert. L’accès y est libre. Une contribution en fonction de la générosité de chacun aujourd’hui. C’est avec joie que je contribue. Odélie me tient par la main. Nous découvrons des vitrines verticales et horizontales. Elles abritent le résultats de fouilles archéologiques effectuées sur différentes périodes. Ce château est mentionné dès l’an 960. Et c’est la lignée de la famille Saissac qui a donné son patronyme à la forteresse ainsi qu’au village. Nous sommes les seuls visiteurs. Aussi, je surprends ma belle touriste par des initiatives qui ne l’étonnent pas seulement mais qui la ravissent. Pas de caméra de surveillance. Pas de gardien. La jeune femme de l’accueil est assise derrière sa table à lire.
Ma main se fait inquisitrice. Glissant sous la jupe de ma complice. Quelle merveille de ne rencontrer aucun obstacle, d’avoir un accès direct à l’essentiel. Un essentiel que je caresse passionnément de mes doigts. Odélie passe alors ses bras autour de mon cou. Le regard plein de reconnaissance. Je la plaque contre le mur entre deux vitrines. J’explore ses intimités en fouillant sa bouche de ma langue. Notre baiser est rapidement passionné. Et passionnant. Je colle mon érection contre le bas ventre de ma victime consentante. << Wouah ! >> chuchote t-elle en l’empoignant à travers le tissu de mon bermuda. Je murmure : << J’aimerais bien vous prendre là, gente demoiselle. Avoir l'attitude condamnable d'un vilain gueux du moyen-âge ! >>. Elle lèche mes lèvres. Son souffle traduit son excitation. Délicieuse brise qui caresse mon visage. Nos mentons sont trempés. Nous découvrons une nouvelle fois l’indicible joie des endroits à risques. C’est par le haut de mon bermuda que ma comparse glisse sa main dans mon slip. Saisissant ma turgescence.
Mon sang ne fait qu’un tour. Mais quel tour ! Mon cœur bat la chamade contre le sien. Et toujours personne pour venir tempérer nos fulgurances sensuelles. Je murmure : << J’aimerais vous manger, vous déguster avant de vous pénétrer ! >>. Odélie ne peut réfréner ce gémissement qui s’entend probablement jusqu’à l’autre bout de la salle. Je pose ma main libre sur sa bouche. Les doigts de mon autre dextre la fouillant fébrilement. Quand je les retire pour les porter à ma bouche, ma compagne de débauches saisit mon poignet pour les scruter, me regarder faire. C’est un acte qui décuple ses ardeurs car elle me masturbe avec vigueur. Enfin quelqu’un. Il était temps car nous allions nous laisser glisser au sol. C’est un couple. Nous reprenons notre visite en riant de nous voir tous rouges et en sueur. Ce sont des monnaies anciennes découvertes dans les ruines qui sont exposées là. Des parchemins portant les seaux des Seigneurs locaux.
Nous avons évidemment énormément de mal à nous concentrer sur ces reliques d’un autre âge. J’ai le goût des intimités de ma complice en bouche. Combien de fois ne passe t-elle pas ses bras autour de mon cou pour se serrer contre moi. Son bas ventre cherchant mon érection. Est-ce avec cette énorme bosse qui déforme l’avant de mon bermuda que je vais affronter le groupe de touristes qui vient d’entrer ? La jeune femme de l’accueil ? J’ai une ruse. Je retire mon sac à dos. Je le tiens devant mon ventre pour cacher ma protubérance. Nous marchons jusqu’aux remparts du fond. Une haute muraille flanquée de deux tours. Surprise ! Elles sont cylindriques. Par une étroite poterne nous quittons les ruines pour descendre le sentier. Ce dernier s’enfonce dans la forêt. Odélie me tient la main. Le sentier devient chemin. C’est le lit d’un ancien torrent asséché. Nous y évoluons en contournant les rochers. C’est insolite autant qu’étrange. Une pierre plate. Une table naturelle. L’idée nous vient à l’esprit en même temps.
Nous y grimpons. Assis en tailleurs nous dégustons nos pommes. Des rasades d’eau de Salvetat. Nos baisers au fructose ont le goût du fruit défendu. Odélie se couche sur le dos. Sa tête sur le sac à dos. Elle se touche. Il n’y a strictement personne ici. Je retire mon bermuda, mon slip. Je suis à genoux. Je me masturbe en la regardant faire. Qu’il est bon de faire durer ce qui nous magnétise tel un aimant. J’attends l’invitation. C’est tellement meilleur d’être l’invité plutôt que l’envahisseur. Ma patience est récompensée. << Viens ! >> chuchote ma touriste. Je reste en appui sur mes bras pour ne pas peser de tout mon poids. Je laisse à ma complice la direction des opérations. Elle saisit mon érection pour se l’introduire. C’est à moi de continuer. Je m’immisce lentement. Le révolver retrouve son holster. L'épée retrouve son fourreau. Nous restons immobiles à nous fixer. Les instants les plus magiques. Des papillons virevoltent autour de nous. Nous nous berçons doucement. J’aime le mouvement de ses hanches, de son bassin, lorsqu’elle cherche le meilleur angle. Comme elle est belle !
Il serait vain et tout à fait inutile de chercher à savoir combien de temps tout cela dure. Cela dure et c’est suffisant. Quelquefois j’accélère la cadence. Il fait bien plus chaud que hier. Nous ne sommes pas en altitude. Nous alternons l’immobilisme et les séquences plus agitées. Nous apprenons à chaque fois. Je sais maintenant quand il faut ralentir, accélérer, cesser, juste avant que l’ultime n’advienne. Nous savons comment faire durer. Il faut bien se connaître et nous commençons à bien nous connaître. C’est moi qui suis sur le dos. Ma cavalière me chevauche. Je peux caresser ses reins, ses seins, l’admirer dans ses élans, dans les expressions de son visage. Elle se retire pour installer son intimité au-dessus de mon visage. C’est ma langue qui la pénètre. Mes lèvres se refermant telle une ventouse. Elle revient s’empaler. Qu’il est merveilleux d’être le jouet d’une belle écuyère. C’est à mon tour d’être au-dessus de son corps. Nous nous offrons ainsi l’un à l’autre dans une ambiance bucolique et sereine.
Je n’ai pas assez de tous mes sens pour apprécier l’ensemble dans sa globalité. Sentiment partagé par ma coéquipière équestre. Car nous aimons échanger, partager nos ressentis. Ça y est. Cette fois plus aucun contrôle possible. C’est trop bon. C’est trop fort. Son corps se cambre. Devient dur. Formant un arc. Ses petits cris d’animal blessé. Moi aussi je me lâche. Nos doigts se croisent dans l’extase de nos orgasmes. Je ne peux m’empêcher de retomber lourdement. Odélie me serre de toutes ses forces en gémissant. Nos T-shirts sont trempés. Je me couche sur le côté. L’un à côté de l’autre, nous tenant la main, reprenant nos esprits. Pourquoi faut-il que te tels moments s’arrêtent ? Ils devraient êtres éternels. Lorsque je prononce ces réflexions à haute voix, ma compagne de plaisirs me confie penser la même chose. Elle tire son smartphone du sac. << Oh punaise, il est dix huit heures ! >> s’exclame t-elle. Mais oui. Le soleil frôle la cime des arbres. Il va disparaître bientôt. Nous nous levons.
Je remets slip et bermuda alors que ma partenaire réajuste sa jupette toute fripée. Froissée. Les auréoles qui maculent nos T-shirts nous font rire quand nous tirons dessus. Il faut remonter le sentier et c’est moins drôle. Nous arrivons aux ruines. Il faut les contourner car leurs accès sont fermés. Dix huit heures trente. Nous traversons Saissac par sa rue principale. Il y a un restaurant. Nous lisons les menus proposés. << Je préfère qu’on rentre. Une table nous attend ! >> me fait la fille au van en m’entraînant par la main. Il y a une supérette. Nous y prenons deux cônes à la vanille et à la pistache. Dans l’état où nous nous trouvons, n’importe quelles sucreries seraient succulentes. Odélie insiste pour que je prenne le volant. Elle remet sa culotte. Une insidieuse fraîcheur règne à présent. C’est parti. Je roule sur la route déserte. Nous ne croisons que de rares voitures. Ma passagère pose sa main sur ma braguette. << C’est comment là-dedans ? >> demande t-elle. Je réponds : << C’est tout bizarre, congestionné et flasque ! Chaud bouillant ! >>
<< Flasque ? >> s’exclame t-elle en descendant la tirette. Sans érection tout cela s’extrait facilement. Odélie joue avec mon sexe en me donnant ses impressions sur la visite du château de Saissac. << Tu sais que demain on se fait le château de Puilaurens ? >> lance t-elle. Une turgescence ne tarde pas à renaître dans la main gauche de ma masseuse. Ce qui l’enchante. Elle se penche sur sa gauche en demandant : << Tu vas régler le rétroviseur intérieur ? >>. Je comprends l’allusion. Nous en rions avant que ma passagère ne nous offre une fellation passionnée. C’est une sensation très étrange car j’ai laissé mon excitation sur le rocher avec nos orgasmes délirants. Il faut plusieurs minutes avant que ne m’envahissent les premiers émois. Je murmure : << Vous allez me rendre fou mademoiselle. Il y a encore dix kilomètres à parcourir ! >>. J’adore l’entendre glousser de rire dans ces situations. J’appuie parfois sur sa nuque. Bien évidemment j’ajuste le rétroviseur pour la voir faire. Tout en surveillant parfaitement la route. Je ralentis simplement.
Il est dix neuf heures cinquante quand nous garons l’auto devant la borne de rechargement. Une douche s’impose. Se changer également. Nos jeans, nos sweats, nos baskets. Mon bas ventre est tout congestionné. Odélie me confie qu’il en est de même pour elle. Morts de faim, nous dévalons l’escalier. Notre table nous attend. La salle est pleine. Il y a une animation musicale. Nous savourons un authentique cassoulet de Castelnaudary. << Bonjour les flatulences ! Il ne faudra pas m’en vouloir ! >> lance ma compagne d’aventures. Je réponds : << Idem, disons que c’est un avenant au contrat ! >>. Nous rions aux éclats dans notre petit monde. Indifférents à ce qui nous entoure, nous revenons sur notre périple de l’après-midi. Avec en fond sonore des interprétations d’Aznavour, de Brel et de Barbara. Ce n’est pas trop dérangeant mais, après tout, c’est une soirée Rotary Club…
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