L'ECRIT DE JOIE

L'ECRIT DE JOIE

Surprenantes initiatives de Virginie

                                             L ‘après-midi avec Virginie

 

        Je savoure ma tarte aux oignions accompagnée d’une laitue en salade. La journée est maussade. Les séquences pluvieuses alternent avec de fortes bourrasques de vent. Il va être treize heures. Les vibrations de mon I-phone. Je m’en saisis. Le visage de Virginie apparaît à l’écran. << Bonjour. Je termine à quinze heures. Tu n’as pas oublié que je passe une demi heure après ? >> lance mon interlocutrice. Je la rassure, je n’ai pas oublié. Avec cette météo pas de randonnée cet après-midi. Je propose d’aller en ville. Virginie devra être de retour chez elle pour dix neuf heures. Je dis : << Dommage, tu aurais partagé mon repas du soir ! >>. La jeune fille marque un silence avant de conclure : << Je t’appelle du restaurant universitaire. Là je vais en salle de documentations jusqu’à quatorze heures. Bisous. À tout à l’heure ! >>. Virginie raccroche. Je contemple l’écran noir. Je termine mon repas en envisageant les activités de l’après-midi. Je déteste ces journées sinistres, venteuses et pluvieuses.

 

        Dès la vaisselle faite, les dents brossées, J’ouvre le portail depuis l’interphone du hall d’entrée. Je retourne dans l’atelier. Je peins en essayant de faire fonctionner mon imagination, d’être inventif. C’est décidément une journée "sans". Des paquets de pluie sont jetés contre les deux grandes baies vitrées. Mes intimes ont pour consigne d’entrer sans prévenir. Elles savent où me trouver. L’atelier est au fond du couloir. Je suis abîmé dans mes pensées. Trois légers coups contre la porte qui s’ouvre. Virginie. Habillée d’un jeans, de bottines noires. Un pull bleu nuit sous son blouson d’épais cuir noir. Dans l’élan qu’elle prend pour accourir, elle jette son cartable dans le fauteuil à bascules. Retire son blouson pour le poser dessus. Je place la palette et les pinceaux sur la desserte alors qu’elle s’assoit sur mes genoux. Ses bras autour de mon cou. << J’étais impatiente de te voir. J’attendais mardi. Si tu savais ! >> me fait elle. Ses lèvres se posent sur ma joue. << Et toi ? Tu es content de me voir ? >> rajoute t-elle. Je confirme en la serrant contre moi.

 

        Virginie me raconte son dimanche en famille et la soirée avec Mathias. << On part dans des conversations métaphysiques en ce moment. Il sait me captiver par ses connaissances en mythologies et en civilisations anciennes. Des études d’Histoires étaient sa motivation première. Mais étant donné les débouchés, il a préféré s’orienter vers les mathématiques et la physique. Ça lui réussi plutôt bien ! >> me raconte la jeune étudiante. J’écoute avec attention. J’aime les détails qui parsèment ses récits. Il va être quinze quarante cinq. Virginie se lève pour aller vers son cartable. << Je peux travailler un peu avec toi, comme mardi dernier ? >> demande t-elle. Cela me réjouit. La voilà assise à la table devant son ordinateur. Je reprends ma peinture. C’est très agréable de passer du bon temps ensemble. Il va être dix sept heures. Je me lève pour préparer le thé. Des crêpes dentelles sèches, légères, roulées en cigares. Je dispose le tout sur le plateau. Je le place sur la table basse devant le canapé.

 

        Je m’installe. Virginie range ses affaires. Consciencieusement, elle ferme et range son ordinateur dans le cartable. Pour venir me rejoindre. Nous sirotons le thé au jasmin en savourant les crêpes. << Dans trois semaines ce sont les vacances de Noël. Je vais partir à la neige avec mes parents. Tu sais qu’on ne va pas se voir durant presque trois semaines ! Pareil avec Mathias ! >> lance t-elle. Virginie fait semblant de fumer le cigare en tirant sur sa crêpe. Elle se lève pour s’installer dans le fauteuil qui me fait face. Je ne suis pas certain de bien interpréter ce qu’elle mime avec cette crêpe. Elle reste joues creusées, à me fixer, immobile avec la crêpe en bouche. Je reste silencieux, un sourire aux lèvres. Virginie prend l’extrémité de la crêpe entre le pouce et l’index. C’est une fellation qu’elle mime. À n’en point douter. Ses yeux pétillants de malice. Amusée, elle soutient mon regard insistant. Je finis par dire : << Avant les vacances, il reste trois mardis ! >>. Virginie s’écrie : << Sans les dimanches matins quand je peux et quelques "extras" ! >>

 

        Elle suce à présent sa crêpe comme une invitation à la luxure. Je pose ma tasse vide pour déboutonner ma braguette. Comme soulagée, à la certitude que le message m’étant adressé est passé, elle avale sa crêpe en se mettant à quatre pattes sur la table basse. Son visage tout près du mien. Posant ses lèvres sur les miennes pour de multiples bises. J’extrais mon sexe dur comme la branche d’un chêne séculaire. Virginie prend du recul, se redresse, contourne la table pour venir s’installer à ma gauche. << Tu as de bonnes initiatives les jours de pluie, toi ! >> dit elle en saisissant mon érection que je lâche aussitôt. Je passe mon bras gauche autour de ses épaules pour la rapprocher de moi. En me masturbant doucement, la jeune fille rajoute : << J’ai envie de jouer, de m’amuser, je peux ? >>. Je l’encourage à ne surtout pas faire autre chose. Ce sont des jeux sympas. Je m'exclame : << Tu en disposes à ta guise. Comme si c’était à toi ! >>. Virginie se met à rire avant de chuchoter : << C’est bien mon intention monsieur ! >>

 

        Je m’installe au mieux. Vautré dans ce vieux canapé de velours carmin. Virginie s’allonge sur le côté. Puis sur le ventre. Son coude entre mes cuisses, sans lâcher mon sexe qu’elle scrute comme si elle le découvrait pour la toute première fois. Ses seins sur ma jambe. Je caresse ses reins, son dos. Je passe sous le pull, sous le T-shirt. Sa peau est douce. Ses lèvres se referment sur l’extrémité de ma virilité. Je ferme les yeux. Je laisse ma nuque prendre appui contre le dossier. Je passe ma main sous ses cheveux pour caresser sa nuque. Nul doute, c’est encore un plaisir partagé. Je retire son pull. Elle m’aide à faire de même avec son T-shirt blanc. Je n’ai plus qu’à défaire son soutien gorge. Virginie se redresse, déboutonne son jeans avant de le retirer en même temps que sa culotte. Elle retire ses bottines. Là voilà toute nue, juste en chaussettes. À califourchon sur mes cuisses. Se frottant lascivement contre mon érection. Ses bras autour de mon cou. Puis ma tête entre ses mains pour un baiser vertigineux.

 

       Virginie se redresse, saisit ma virilité pour se l’introduire. L’inconfort de la position rend l’intromission périlleuse. << Je veux comme ça ! >> dit elle en insistant pour finir par y arriver. Elle se laisse lentement retomber en contrôlant la descente. Nos baisers sont fougueux. Au point de tremper le bas de nos visages de salive. Ma jeune complice bouge doucement avant de se cambrer pour accélérer le mouvement. Mes mains parcourent son dos, s’égarent dans ses cheveux, mes doigts explorent son corps. Sa raie culière humide. Le crépitement du bois dans la cheminée. Il fait nuit. Seules les flammes éclairent cette partie de la grande pièce. << J’adore être toute nue dans tes bras, tu sais ! >> murmure t-elle entre deux ruades. De la voir s’agiter ainsi est un bonheur. Quand elle rejette sa tête en arrière après avoir secoué sa chevelure. Quand elle ouvre les yeux pour me fixer comme une curiosité inconnue. Quand elle soupire, qu’elle se met en apnée pour accélérer. Ralentir pour lécher ma bouche en poussant de petits gémissements.

 

        Je reste parfaitement immobile. Le jouet avec lequel ma complice peut s’amuser tout à loisir. Je suis totalement passif. Mon plaisir est total. La position idéale. Mes mains pouvant caresser la jeune fille qui s’agite en poussant de petits cris ravis. Elle cesse. Se cambre. Est soudainement prostrée. Tortille du bassin pour chercher l’angle parfait. Je passe l’extrémité de mes doigts sur ses seins. Je descends pour stimuler son clitoris du plat de mon pouce délicat. Ce sont probablement des orgasmes qui se succèdent. En chapelet. Les spasmes qui secouent tout son corps. Nous avons déjà fait l’amour à quelques reprises mais c’est la toute première fois que c’est dans la solitude. Sans le risque de se faire surprendre par un promeneur. Virginie peut enfin se lâcher. Et elle ne s’en prive pas. À voir l’état du tissu de mon Levis autour de la braguette, je devine les délices dont elle se libère. Ses baisers sont affolants. Comme s’ils étaient nécessaires à sa survie dans ces moments d’un partage intense. Je me surprends à gémir avec elle.

 

        C’est un véritable hurlement. Son corps entièrement secoué de spasmes puis de tremblements, elle s’accroche à moi comme une désespérée. Elle s’affaisse dans mes bras en poussant un profond soupir. Reste un instant prostrée avant de reprendre une grande bouffée d’air. Virginie se redresse pour se retirer. Debout, les deux mains sur son sexe, elle dit : << Wouah, c’est trop bon. Je veux refaire plein de fois avant Noël ! >>. Je tiens mon sexe congestionné. Comme libéré de l’étau qui l’enserrait. Nue, elle se laisse tomber dans le fauteuil. Gardant ses mains entre ses cuisses comme en proie à une intense douleur, la jeune fille reprend ses esprits. << Je dois faire pipi ! >> s’écrie t-elle en se levant d’un bond. << Tu m’accompagnes ? >> rajoute t-elle en me tendant sa main. Je me lève, le sexe ruisselant de nos substances. Un long filament s’échappe, maculant la cuisse droite de mon jeans, jusqu’au genoux. << Tu en baves de plaisir ? >> demande t-elle en attrapant ma main pour m’entraîner.

 

        Dans les toilettes de la salle de bain du bas, assise sur la cuvette, Virginie m’attire à elle pour une fellation. J’entends ses jets alors qu’elle pisse. Je tiens ses cheveux enroulés dans ma main droite. L’indicible caresse me donne le vertige. Au point que je tiens le carrelage du mur de ma main libre. Je bouge du bassin doucement. En rythme. Me masturbant dans la bouche de ma délicieuse complice. Je me retire pour la laisser s’essuyer. Détournant pudiquement les yeux. Ce qui l’amuse. C’est par ma virilité qu’elle m’entraîne. Je marche en canard pour la suivre jusqu’à l’atelier. Elle me fait tomber dans le canapé. À genoux sur un des épais coussins, entre mes jambes, ses mains à plat sur mes cuisses, Virginie reprend sa fellation. De la voir ainsi, nue, dans sa fragilité de femme, m’émeut considérablement. J’ai presque honte de ce que je vis là. Ce qui décuple encore mon excitation. Je distingue les gargouillis. Les bruits bulleux de la succion. Ils résonnent dans le silence.

 

        Je m’adosse, la tête en arrière, les yeux fermés. C’est tellement bon, tellement jouissif. Je regarde les aiguilles de l’horloge. Je murmure : << Virginie, il va être dix huit heures trente ! >>. Sans cesser, la jeune fille pousse un simple gloussement positif. Je saisis ses cheveux que j’enroule dans ma main. Je guide sa tête. Je prends les lobes de ses oreilles entre mes pouces et mes index. Je les caresse, les malaxe, les pince délicatement en répétant : << Il va être trente cinq ! >>. Ma comparse s’arrête enfin pour dire : << Je téléphone ! >>. Je demande : << Tu manges avec moi ? >>. Elle répond : << Non, juste pour annoncer un retard de cinq minutes ! >>. Elle veut reprendre. Je l’en empêche. Je murmure : << Il faut t’habiller, te mettre de l’eau sur le visage et mordre dans une pomme du panier ! >>. Virginie se redresse. Attrape son jeans, sa culotte pour s’en vêtir. Son T-shirt et son pull. Je l’emmène devant le petit lavabo de l’atelier. En se contemplant dans le minuscule miroir, elle s’écrie : << Oh put-hein la gueule que j’ai ! >>

 

        Virginie ouvre le robinet. Des deux mains elle passe de l’eau fraîche sur son visage. Elle ouvre la bouche sous mon nez en demandant : << Je sens ? >>. Je réponds par l’affirmative. Je prends une des pommes du panier pour la lui tendre. Elle y croque avec appétit. Je l’aide à enfiler son blouson de cuir. Elle prend son cartable. Elle récupère le stylo oublié la semaine dernière. Nous quittons l’atelier pour le hall d’entrée. Pour affronter le froid de la nuit, je remballe. << Je me débrouille pour revenir avant dimanche. Peut-être vendredi après midi, après seize heures ! >> s’exclame ma complice. C’est sous le parapluie que je l’accompagne jusqu’à sa voiture. Ses bras autour de mon cou pour de dernières bises. << Comme c’est bon avec toi ! >> lance t-elle en s’installant au volant. Je me penche pour lui faire un dernier bisou. Elle démarre. Me fait le plus innocent des sourires avant de remonter jusqu’au portail. Je le referme depuis l’interphone avant d’aller à la cuisine. Tout cela m’a donné une faim de loup.

 

       Spaghettis. Une sauce au Roquefort. Une endive en salade. Je mange de bon appétit. Les vibrations de mon téléphone. Virginie : << Je t’appelle depuis chez moi. Je suis dans ma chambre. C’était génial cet après-midi. Je veux absolument refaire. Je vais tout faire pour me libérer vendredi après-midi. Si ça va pour toi, bien sûr ! >>. Je propose à ma comparse de bien y réfléchir. À priori je n’ai rien au programme pour vendredi. << Je descends manger. Passe une bonne soirée. Je te vois vendredi ! >> conclue mon interlocutrice. J’ai quelques photos d’elle en forêt dans ma galerie. Je les fais défiler. Des photographies qui remontent à notre rencontre, en mai. Ces étranges changements en six mois. Et pourtant, malgré ses dix neuf ans, Virginie en paraît toujours encore seize. Et encore, au grand maximum. Dès la vaisselle terminée, je file à l’atelier. J’y nettoie la palette, les pinceaux. Je débarrasse la table basse de ses tasses et petites assiettes. Je me vautre dans le canapé. Je ferme les yeux. Je me refais le film.

 

        Je quitte l’atelier pour le salon. Il va très bientôt être l’heure de mon rendez-vous Webcam avec Anne-Marie. Je suis bien décidé à tout lui raconter. Je vais surfer un peu sur mon Blog. Le nombre de visiteurs quotidiens est constant. Celui des lecteurs varie. Quatre seulement aujourd’hui. Le petit avatar d’Anne-Marie s’affiche en bas de l’écran à droite. Le signal sonore qui annonce qu’elle vient de se connecter. Il va être vingt et une heures. Son visage apparaît sur l’écran. Nous nous saluons. Anne-Marie éclaire le plus souvent nos séances à l’aide d’une simple bougie. Ce qui confère une certaine dramaturgie à ses traits. Les contrastes des reliefs rajoutent cette touche de mystère. Mon amie me raconte ses journées de lundi et de mardi. Se réjouissant de me retrouver demain après-midi. Je raconte la visite de Virginie. << S’il fait aussi moche demain, on fera pareil ! >> s’écrie t-elle. Nous en rions. Elle écarte le haut de son peignoir. Ses petits seins fermes sont magnifiques.

 

        Avec l’obscurité je ne distingue pas ses tâches de rousseurs. Ni sur son visage. Dommage. Je propose de manger chez moi demain soir. De préparer une surprise. << Superbe ! Mais je te quitterais vers vingt et une heure, j’ai école jeudi ! >> lance ma professeur des écoles. Je dis : << Si tu veux, je passe te prendre et je te ramène ! >>. Anne-Marie réfléchit un instant. J’insiste. Elle finit par décliner mon offre. Elle rajoute : << Je suis libre tout le dimanche ! >>. Je réponds, alors tu passes tout le week-end avec moi ! >>. Anne-Marie lâche un cri d’enthousiasme : << Génial. Je suis là pour quatorze heures samedi ! >>. Je suggère le programme. S’il fait moche, samedi en ville, soirée au restaurant puis au cinéma. On dort chez moi. Et dimanche farniente à deux. Mes propositions enchantent mon amie. Nous terminons toujours notre demi heure Webcam par une petite masturbation. J’aime quand Anne-Marie s’éloigne. Je la vois en entier dans son salon. Ses mains entre ses cuisses, sous son peignoir.

 

        Je fais de même afin qu’elle puisse mâter. Des bisous virtuels avant d’éteindre. Nos visages à nouveau en gros plan sur tout l’écran. << À demain, je suis là vers quinze heures s’il fait moche. Sinon, en tout début d’après-midi pour une randonnée ! >> conclue t-elle. L’écran est soudain noir avant que n’apparaisse la photo du "bureau". Une rapide toilette. De retrouver la douceur de mes draps, est chaque soir le summum du plaisir…

 

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25/02/2025

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